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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mer Nov 19, 2008 10:16 pm Sujet du message: |
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Après mes mésaventures assez cuisantes dans le domaine du ballet narratif cet automne à Paris, un seul Roméo n'aurait évidemment su me suffire: j'ai donc vu également les deux représentations du 9 novembre.
-celle de l'après-midi, avec à peu près le même supporting cast que l'après-midi (dont les débuts de Pierre en Tybalt), voyait les débuts de deux jeunes interprètes du corps de ballet dans les rôles titres (cf. photos ci-dessus): Ilana Werner m'a assez convaincu, ce n'est pas aussi brillant que Lacarra mais c'est vraiment vivant et techniquement sûr (même si, certes, ce n'est pas le rôle le plus technique du répertoire). Son partenaire Karen Azatyan n'a pas tout à fait la même présence, mais lui n'est qu'un poil en-dessous de Marlon Dino...
-celle du soir était moins excitante, avec deux premiers solistes confirmés dans les rôles titres: Lisa-Maree Cullum n'est pas très intéressante en Juliette, mais Alen Bottaini est vraiment intéressant, voilà un Roméo présent! Les seconds rôles sont en revanche moins intéressants, avec Norbert Graf en Tybalt (oui, mais passer après Pierre...), et Slavicky cette fois en Mercutio: Benvolio ne lui va pas mal, mais je le trouve un peu dépassé par le brio de Mercutio...
Et puis, plus exotique peut-être, à 60 km de là, une Alice au Pays des Merveilles par les danseurs de la troupe du Theater Augsburg, dans une chorégraphie de Roberto Campanella, chorégraphe installé au Canada: une heure cinquante de grande qualité, créé en réaction à l'opéra du même nom créé à Munich en 2007 (belle musique d'Unsuk Chin mais mise en scène insupportable - ça existe en DVD...) mais de bien meilleure qualité : très beaux décors inventifs et mobiles, beaucoup de poésie, et une danse (contemporaine) très expressive. Pour l'interprétation, je ne citerai que l'interprète du rôle-titre, Ceren Yavan, absolument remarquable.
Pour ceux pour qui Augsbourg est trop près, ils pourront aller voir le ballet en octobre prochain à Toronto, par la compagnie de Campanella, mais avec Ceren Yavan et une autre danseuse d'Augsbourg en alternance dans le rôle-titre...
La compagnie de Roberto Campanella
Theater Augsburg
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26532
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Posté le: Mar Nov 25, 2008 3:13 pm Sujet du message: |
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La critique de Nabucco est en ligne sur le site de Dansomanie, avec les photos que nous a envoyées le service de presse du Bayerisches Staatsballett :
12 novembre 2008 : Romeo et Juliette - John Cranko
Il sera également accessible via la rubrique "Critiques et comptes-rendus" d'ici à ce soir.
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1156 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Nov 26, 2008 11:48 am Sujet du message: |
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Je suis très tenté par le Corsaire le mois prochain, je serai à Munich et l'oeuvre sera à l'affiche.
Est-ce que c'est nécessaire d'être bien en face ? Est-ce que cela gagne à être vu de loin ou de très près ?
On peut choisir ses places par le système de vente par Internet.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Mer Nov 26, 2008 11:56 pm Sujet du message: |
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Je ne peux que vous encourager à aller voir le Corsaire, ne serait-ce que pour son si remarquable Jardin animé... Pour le placement, pour une première fois, peut-être vaut-il mieux le voir de face; en tout cas, si vous prenez une place de côté, ne prenez surtout pas les places au 2e rang du "Balkon" et du "1. Rang", ni bien sûr les places debout de la toute dernière catégorie... Ensuite, cela dépend évidemment du budget dont vous disposez pour ce spectacle...
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1156 Localisation: Paris
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Lun Déc 01, 2008 7:25 pm Sujet du message: |
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Oui, c'est ça, rang 3! La première rangée est en effet un peu décalée, et comme ce sont des places que je ne risque guère d'occuper (prix!) je l'oublie toujours un peu... Concrètement, je parle des places violettes (le pire) et même bleu clair. Sur plan, ça paraît étonnant, mais on n'y voit vraiment presque rien.
Juste pour préciser le vocabulaire:
-Balkon=corbeille
-Rang=balcon
-Reihe=rang, rangée
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1156 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Déc 02, 2008 12:57 pm Sujet du message: |
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nabucco a écrit: |
Concrètement, je parle des places violettes (le pire) et même bleu clair. |
As-tu pu tester les places juste devant, en vert et en marron ? En 5e catégorie, ce sont les plus proches de la scène.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Jeu Déc 11, 2008 10:24 pm Sujet du message: |
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LES 100 ANS DES BALLETS RUSSES
Représentation du 7 décembre 2008 (première)
SHÉHÉRAZADE
Chorégraphie Mikhail Fokine
Remontée par Isabelle Fokine
Musique Nikolai Rimski-Korsakow
Décors et costumes d'après Léon Bakst
Shahriar Cyril Pierre
Zeman, son frère Norbert Graf
Zobéide Lucia Lacarra
Esclave doré Lukáš Slavický
Odalisques Daria Sukhorukova, Zuzana Zahradniková, Feline van Dijken
LES BICHES
Chorégraphie Bronislawa Nijinska
Musique Francis Poulenc
Décors et costumes d'après Marie Laurencin
Lisa-Maree Cullum
Séverine Ferrolier
Cyril Pierre, Javier Amo Gonzalez, Maxim Chashchegorov
Maira Fontes, Ilana Werner
ONCE UPON AN EVER AFTER
Musik von Peter I. Tschaikowsky
Symphonie No. 6, h-moll, op. 74, „Pathétique“
Chorégraphie Terence Kohler
Musique Piotr Ilitch Tchaikovski (6e symphonie "Pathétique")
Scénographie, costumes, lumières rosalie
Lisa-Maree Cullum
Alen Bottaini
Roberta Fernandes
Lucia Lacarra
Vincent Loermans
Séverine Ferrolier
Nour El Desouki
Tigran Mikayelyan
Ivy Amista
Gregory Mislin
Que reste-t-il des Ballets Russes ? Après avoir interrogé l'héritage de Petipa, puis celui de John Cranko la saison passée, c'est au tour des Ballets Russes, la célèbre compagnie qui fit les beaux soirs de la vie artistique et mondaine des grandes villes européennes au début du siècle dernier de retenir l'attention du Ballet National de Bavière.
La soirée s'ouvre avec un coup d'éclat de la première période de la compagnie, avec la célèbre Shéhérazade de Mikhail Fokine. Féerie des décors et costumes, "sauvagerie" exotique de la gestuelle, sensualité orientale: on comprend bien, un siècle plus tard, ce qui a pu divertir jusqu'à l'enthousiasme le public d'alors ; on comprend même fort bien que cela ait pu paraître étincelant de nouveauté dans un paysage chorégraphique plutôt endormi en Europe de l'Ouest ; mais, au-delà de cet effet de nouveauté, l'apport artistique de ce ballet paraît aujourd'hui moins évident, beaucoup moins par exemple que celui de l'Oiseau de feu contemporain. L'interprétation du Ballet de Bavière, à vrai, dire, est trop timide pour venir lutter contrer cette impression : solistes comme corps de ballet se révèlent ainsi incapables de trouveer en eux la joie fauve de l'orgie centrale et la pièce, réduite à la lettrer de son mince argument, reste constamment anecdotique.
Le deuxième ballet de la soirée marque un saut dans le temps, jusqu'en 1925 : habituée désormais aux succès mondains, la compagnie livre avec Les Biches de Bronislava Nijinska un produit parfaitement adaptée à sa clientèle, avec une touche d'élégance francaise pour l'exportation et une dose de bien conventionnelle provocation pour épicer le tout. Le résultat, sur une musique de Poulenc jamais jouée en concert - ce qui n'est pas étonnant -, n'est donc pas plus profond que le précédent, mais la danse y règne du moins constamment : ce néo-classicisme élégant et un peu fade est visiblement plus naturel pour le Ballet de Bavière qui, faute de parvenir à en faire un chef-d'oeuvre, offre au public un moment plaisant. Cette fois, les solistes sont à l'honneur : plutôt que Lisa-Maree Cullum en maîtresse de maison, ce sont d'abord les trois messieurs en maillot de bain, notamment le très expressif et très prometteur Javier Amo Gonzaler, qui mènent le jeu ; du côté féminin, le triomphe de la soirée va à Séverine Ferrolier, qui parvient à donner de la présence à des solos un peu convenus.
Mais une telle soirée d'hommage ne saurait s'achever sans une création qui vienne réfléchir sur la nature de cet héritage. Après Graeme Murphy, qui, avait produit une très pâle Rose d'argent, c'est à nouveau à un chorégraphe australien que le ballet a fait appel, en la personne du très jeune Terence Kohler, qui livrer avec Once Upon An Ever After, la plus longue pièce de la soirée (45 minutes), sa première création pour une troupe majeure. Plutôt que de s'intéresser aux Ballets Russes, c'est l'ensemble de l'héritage du ballet classique, et rien de moins, que Kohler veut ici embrasser, sur un choix de musique qui aurait difficilement pu êtrer moins original : on croise donc ici Giselle, Myrtha, Odette ou Aurore, confiés aux grands solistes de la compagnie. Ces évocations, cependant, ne sont pas des citations, mais des concentrés de ce qui, pour Kohler, fait l'essentiel de ces ballets, avec l'ambition de donner plus de poids à ces figures que dans les versions originales : le manque d'invention de ses pas laisse au contraire mieux encore ressortir l'actualité des versions classiques, et même l'inspiration de l'artiste Rosalie, qui avait signé de remarquables décors et costumes pour une précédente soirée contemporaine, n'y résiste pas. De même, un maladroit hommage à Balanchine se lit comme un pâle succédané de Diamants.
Cette fois encore, le talent des solistes, dans lesquels on distinguera la puissance magnétique de Tigran Mikayelyan, sont la plupart du temps impuissants à faire oublier le manque de relief de la pièce, et on en vient à se demander s'il était bien raisonnable de confier une telle entreprise à un chorégraphe aussi inexpérimenté.
Que reste-t-il des Ballets Russes ? À une époque où le Ballet de l'Opéra de Paris a cessé de danser ce répertoire qu'il mettait encore régulièrement à l'affiche dans les années 1990, la réponse que donne le Ballet de Bavière à cette question paraît bien peu convaincante, en partie à cause d'un évient manque d'affinités stylistiques, en raison d'un choix d'oeuvres qui aurait pu êtrer plus pertinent, mais peut-êtrer aussi parce qu'une partie de cette épopée avait été trop mondaine pour résister sans dommage aux outrages du temps.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26532
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Jeu Déc 18, 2008 10:47 am Sujet du message: |
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Merci beaucoup Haydn... Il faut préciser que pour arriver à cette soirée - un peu in extremis, il faut dire - j'ai dû affronter un sort adverse, puisque tous les trains entre Augsbourg (où je suis) et Munich étaient supprimés et remplacés de facon fort peu claire par des bus... J'ai donc dû subir pas moins d'1 h 40 de bus (au lieu de 45 minutes de train...), heureusement que j'avais prévu large... Et évidemment, même comédie au retour...
J'ai cédé une fois de plus au Corsaire: même si la distribution n'est pas de celles qui m'attirent le plus, j'y retourne une fois de plus ce vendredi... Je vous en dirai quelques mots...
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1156 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Déc 19, 2008 11:19 am Sujet du message: |
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J'y vais lundi.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Dim Jan 11, 2009 12:40 pm Sujet du message: |
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Quelques mots tardifs sur le Corsaire du 19.12, avec dans les rôles principaux Lisa-Maree Cullum, Roberta Fernandes et Alen Bottaini. Ce n'est évidemment pas ma distribution idéale, même si j'apprécie beaucoup Alen Bottaini, élégant et puissant, et que Roberta Fernandes, bien que manquant un peu de brio pour le rôle de Gulnara, m'a plutôt convaincu cette fois; cela ne m'a pas empêché de prendre à nouveau beaucoup de plaisir : cette version du Corsaire, pour moi, n'est certainement pas un ersatz bas de gamme de la version du Bolchoi; le spectacle est certes beaucoup plus court, et le 3e acte est entièrement coupé (ce qui est dommage, même s'il est trop long au Bolchoi). Mais dans l'ensemble le spectacle est beaucoup plus fluide et clair que dans la version Ratmanski/Burlaka, et surtout il y a ce fameux jardin animé, incomparablement supérieur à la version compliquée et surchargée du Bolchoi: grâce à la reconstruction précise à partir des notations (ce passage étant intégralement noté, je le rappelle), c'est vraiment une merveille d'équilibre et de précision...
Du point de vue de l'interprétation (outre l'orchestre, qui bien que n'ayant pas que de la musique de très haut niveau à jouer ne se moque pas des spectateurs à la façon de l'Orchestre Colonne...), je voudrais souligner l'excellent travail des trois odalisques Séverine Ferrolier, Daria Sukhorukova et Zuzana Zahradnikova: ce qui m'a frappé, c'est bien sûr l'homogénéité de l'ensemble, mais aussi la perfection du style. On peut admirer les prouesses voyantes à la Osipova, qui avait complètement déséquilibré le trio des odalisques quand elle l'avait dansé à Paris: pour ma part, j'espère que l'avenir de la danse classique ira plus vers un tel travail stylistique que vers une école de la performance fondée sur le "toujours plus" gymnique. Il y a déjà la GRS et le patinage artistique pour ça...
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CarolinaM
Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 252 Localisation: Barcelona
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Posté le: Dim Jan 11, 2009 4:16 pm Sujet du message: |
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Le Ballet de l’Opéra de Munich se produira cet été au Festival de Peralada (Girona, Catalogne) avec Lucía Lacarra, bien sûr.
Onegin de Cranko et un programme mixte y seront preséntés. Ça sera les 24 et 25 Juillet.
J'ai aussi aimée beaucoup ce Corsaire mais lors de la représentation à laquelle j’ai assisté, je dois avouer que la danse des trois odalisques (Fiona Evans, Ivy Amista et Zuzana Zahradnikova) n’a pas été si homogène, l’une d’elles étant remarquablement meilleure que les autres deux.
Pour ceux qui peuvent être intéressés à vioir des belles photos, jardin animé inlcu, bien sûr, je mets un lien sur le reportage issu à fotoescena The Corsaire in Munich, with Lucía Lacarra
Je rêve déjà de voir son Onegin
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26532
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Posté le: Dim Jan 11, 2009 4:22 pm Sujet du message: |
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Sur le site du Bayerisches Staatsballet, vous pouvez retrouver de nombreuses vidéos des productions dansées par la compagnie munichoise, et notamment du Corsaire :
Ballett Videos
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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