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critiques et comptes rendus
Hamburger Ballett-Tage 2016

17 juillet 2016 : 42ème Gala Nijinsky à la Staatsoper de Hambourg


Gala Nijinsky XLII au Ballet de Hambourg


Le gala Nijinsky marque traditionnellement la fin de la saison hambourgeoise et du marathon épique des Ballett-Tage. Le format en demeure, d'une année sur l'autre, inchangé : cinq heures – a minima – de spectacle à la composition savamment calculée, trois actes déclinant une suite de morceaux choisis présentés et éclairés par le maître lui-même, le tout dans une ambiance à la fois cultivée et bon enfant, bien moins mondaine qu'on pourrait le craindre. Pur festin balletomaniaque, accommodé à la sauce – riche mais jamais indigeste – neumeierienne, la soirée renoue avec un certain art du temps perdu, à tout le moins avec un temps où l'on savait prendre son temps. Elle reste en tout cas, pour le public local comme pour l'amateur de ballet de passage, une occasion unique de voir réunis sur scène l'ensemble de la compagnie et de ses solistes, auxquels viennent se joindre pour l'occasion les membres du Bundesjugensballett (la compagnie «junior» du Ballet de Hambourg), et – cerise sur le gâteau – quelques invités internationaux triés sur le volet.

L'édition de cette année était placée sous le signe du portrait (Portraits en danse et en musique / Portraits im Tanz und Musik en était le titre exact), une thématique ouverte, voire quelque peu fourre-tout, permettant de passer en revue et de rendre hommage à une poignée d'artistes – danseurs, compositeurs, chorégraphes, actrice ou dramaturge même – chers au cœur de Neumeier. D'August Bournonville à Violette Verdy, en passant par George Gershwin, Isadora Duncan ou William Shakespeare, le panorama offert donne à admirer le savoir-faire du maître, expert en matière de composition de programme, tout en témoignant de la diversité de ses influences. Pour personnel qu'il soit, il sait jouer et osciller subtilement entre références à l'actualité présente (l'hommage à Violette Verdy, décédée cette année, ou encore le choix d'un extrait de Duse, création de la saison) et attachements éternels (pas de gala Nijinsky sans la présence de ces figures obsessionnelles de l'imaginaire neumeierien que sont Anna Pavlova ou Vaslav Nijinsky). Dans ce riche menu, qui fait se croiser sans heurts les lieux, les époques et les styles, la danse s'offre véritablement comme art de la synthèse, art ultime peut-être, en ce qu'elle vient consacrer l'union de tous les arts.

Bach Suite 3 (chor. John Neumeier)

L'ouverture du gala est, comme de coutume, dévolue aux huit danseurs du Bundesjugendballett, qui proposent un long extrait de Bach Suite 3, pièce chorégraphiée en 1981 pour le Ballet de Hambourg. Les pas de deux et ensembles, bien maîtrisés malgré leur rythme et leur géométrie complexes, permettent notamment de découvrir deux futurs membres du corps de ballet, Giorgia Gani et Pascal Schmidt. Après un petit interlude-portrait mozartien (le pas de deux final de Fenster zu Mozart, sur une musique de... Max Reger, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort), passé relativement inaperçu, le premier grand moment de la soirée nous est réservé par Madoka Sugai (lauréate à Lausanne et elle-même ancienne du Bundesjugendballett) et Christopher Evans (lauréat à Lausanne à l'âge de quinze ans et ancien élève de l'école de Hambourg) dans le pas de deux de Fête des fleurs à Genzano, qui tisse un lien discret avec le gala de l'année précédente, dédié à l'esprit du romantisme.

Christopher Evans et Madoka Sugai dans Fête des fleurs à Genzano (chor. August Bournonville)

Copenhague a beau ne pas être loin, Bournonville n'est pas exactement ce que l'on s'attend à applaudir à Hambourg, mais il faut toujours se méfier des préjugés. La compagnie a d'ailleurs, rappelons-le, inscrit Napoli à son répertoire il y a deux ans. Les deux jeunes danseurs, sans nul doute de grands espoirs de la troupe, possèdent de surcroît toutes les qualités – et ce petit quelque chose en plus qui fait s'enthousiasmer collectivement – pour livrer de ce morceau de bravoure du répertoire romantique, malheureusement de de plus en plus rarement donné, une interprétation éclatante : une danse précise et articulée avec éloquence, une virtuosité bondissante, alliée à cette fameuse «joie de vivre» qui est la marque du chorégraphe danois. Les «Theater-Portraits» qui viennent ensuite nous entraînent vers des horizons tout autres, plus attendus sans doute en ces lieux.

Anna Tsygankova et Matthew Golding dans Mata Hari (chor. Ted Brandsen)

La juxtaposition de deux pas de deux dramatiques – le premier extrait de la Mata Hari que Ted Brandsen a chorégraphiée cette saison pour le Het Nationale Ballet, le second tiré de Duse (l'extrait, il est vrai, est particulièrement bien choisi, puisqu'il s'agit de la confrontation, brûlante, entre Eleonora Duse et Gabriele D'Annunzio), événement de la présente saison hambourgeoise – n'est pourtant pas des plus heureuse – en tout cas, elle n'est certes pas à l'avantage de l'invité. En Mata Hari, Anna Tsygankova étrenne son élégance racée et un peu distante, Matthew Golding est pour elle un partenaire impeccable, mais il n'y a rien à faire : le pas de deux de Brandsen – aussitôt vu, aussitôt oublié –, empêtré dans une musique rien moins qu'insipide, apparaît comme une pâle copie de MacMillan, là où celui de Neumeier fait immédiatement sens, distillant ses nuances et ses surprises, dans un langage que ses interprètes, Alessandra Ferri et Karen Azatyan (fait premier soliste ce soir-là), habitent de leur éloquence et de leur intensité. 

Tamara Rojo dans Five Brahms Waltzes in the manner of Isadora Duncan (chor. Frederick Ashton)

A la suite de ce duo passionné, qui parvient à vivre de sa propre vie même tiré de son contexte, les Five Brahms Waltzes in the manner of Isadora Duncan, au charme un peu désuet, sont une respiration bienvenue. La pièce, chorégraphiée par Frederick Ashton, est plus une curiosité qu'autre chose, mais le premier solo qui la compose fut justement créé à l'occasion d'un gala Nijinsky, en 1975, pour Lynn Seymour. En cinq vignettes, Ashton décline des images rêvées, ou rêveuses, d'une figure de l'histoire de la danse qui existe avant tout à travers les fantasmes et les fictions qu'elle a suscitées. Tamara Rojo a depuis longtemps fait sienne cette pièce (elle l'avait interprétée à Paris lors du gala de l'Entente Cordiale en 2004 et elle y a été aussi filmée), dans laquelle elle peut déployer ses extraordinaires talents d'interprète, loin de l'image de la danseuse à la technique virtuose, plus attendue peut-être dans le cadre d'un gala, qu'elle n'a du reste jamais dédaignée.

Silvia Azonni et Alexandre Riabko dans Shall we dance? (chor. John Neumeier)

On reste en revanche circonspect devant La Mort du cygne, donnée dans une version – «hardcore» si l'on peut dire – d'après Ninette de Valois, remontée à Hambourg par Marguerite Porter. Ce n'est sans doute pas tant Anna Laudere qui est à mettre en cause, même si une certaine plasticité du haut du corps peut sembler lui faire défaut, que la démarche archéologique, qui montre, dans ce cas précis, ses limites et, plus encore, sa vanité. Ce solo est un «rien» ou un «pas grand-chose» chorégraphique, qui sombre aisément dans la parodie expressionniste dès lors qu'il n'est pas animé d'un souffle personnel et se contente de se conformer à un modèle appartenant à un passé révolu. L'impair – le seul véritable en fait – de la soirée est heureusement vite réparé avec le changement de registre imposé par Shall we Dance?, un ensemble fun et dynamique en hommage à Gershwin, mené, de main de maître, par Silvia Azzoni et Alexandre Riabko, en avatars – très européanisés sans doute – de Ginger Rogers et Fred Astaire.

nijinsky gala
Lloyd Riggins et Alexandr Trusch dans Bernstein dances (chor. John Neumeier)

La tonalité américaine, bien tempérée cependant, est lancée pour la deuxième partie – un portrait de Leonard Bernstein, construit à partir d'un florilège de scènes de Bernstein Dances, donné parfois à l'occasion des tournées de la compagnie. En réalité, et Neumeier ne s'en est d'ailleurs pas caché dans son introduction au spectacle, il s'agit là d'un teaser, ou plutôt d'une bande-annonce, pour la saison 2017-2018, qui devrait voir, pour le centenaire de la naissance du compositeur et chef d'orchestre, le retour au répertoire de l'ouvrage, créé en 1998. La série de miniatures proposée, tantôt sur des musiques symphoniques tantôt sur des musiques plus populaires de Bernstein, met notamment en avant le jeune et bouillonnant Alexandr Trusch et le vétéran Lloyd Riggins – deux générations de danseurs, auxquels vient se joindre pour le solo So Pretty Alina Cojocaru. Passé le charme puissant des interprètes, on pourra toutefois être surpris, voire quelque peu déçu, par l'effet produit par la mise en scène, à la trame vaguement initiatique, et par l'extrême stylisation des ensembles. En-dehors peut-être de l'épisode Wrong Note Rag, on est loin de la jubilation procurée par les comédies musicales à l'ancienne ou les ballets américains – mais pas que – de Balanchine, loin du pur plaisir de l'abandon à la musique – Let's face the music and dance –, que l'on retrouve jusque chez les jeunes chorégraphes américains d'aujourd'hui comme Justin Peck.

Silvia Azzoni et Carsten Jung dans Désir (chor. J. Neumeier)

La troisième partie réserve encore quelques belles surprises, avec notamment, en ouverture, un «portrait d'une grande danseuse
Violette Verdy» («Portrait einer grossen Tänzerin – Violette Verdy»), une révérence attendue, d'autant plus appréciable que l'on n'a pas été assailli, ailleurs, par les hommages à son adresse. Le pas de deux programmé, intitulé Désir, sur une musique d'Alexandre Scriabine, avait été initialement chorégraphié par Neumeier pour Violette Verdy et Jean-Pierre Bonnefous, mais alors blessée, la ballerine n'avait pu le danser. Conversation intimiste auprès d'un piano, dans un esprit qui peut rappeler Sonatine, le duo, en forme de petit miracle de la soirée, est sublimé par l'intensité poétique du couple formé par Silvia Azzoni et Carsten Jung, dignes substituts de l'Absente.

Herman Cornejo et Alina Cojocaru dans Le Corsaire (chor. J. Neumeier)

Aussi respectable soit-il, le pas de deux du Corsaire donne un peu l'impression de surgir là-dessus comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, d'autant que l'orchestre de l'Opéra de Hambourg n'est pas vraiment à la fête dans ce registre. Choix curieux, à ce moment précis, de la part de Neumeier, peu suspect en général de commettre des fautes de goût, d'autant plus qu'il avait été programmé déjà pour le 40e anniversaire du Gala Nijinsky, avec la même Alina Cojocaru. Difficile toutefois de faire la fine bouche devant une ballerine si poétique, dont le moindre geste illumine la scène, qui sait se laisser aller, sans entraves ni arrière-pensées, à la jouissance de la virtuosité et de la pyrotechnie. La magie est bien au rendez-vous, même si Herman Cornejo n'a pas – ou plus – tout à fait le même bagout dans les airs que le jeune Yonah Acosta il y a deux ans.

nijinsky gala
Carolina Agüero et Ivan Urban dans Illusionen – wie Schwanensee (chor. John Neumeier)

Distillé en extrait, Illusionen – wie Schwanensee se faufile ensuite, plus qu'il ne s'impose, malgré l'autorité inentamée d'Ivan Urban dans le rôle du roi Louis II, avant la carte blanche laissée à deux chorégraphes, Youri Possokhov et Russell Maliphant. C'est là une coutume généreuse du Gala Nijinsky, mais qui laisse pourtant un sentiment mitigé, d'inachevé à tout le moins. Possokhov est loin d'être sans talent, mais Bells, sur la musique de Rachmaninov, interprété par deux danseurs du Joffrey Ballet, Victoria Jaiani et Temur Suluashvili, magnifiques et sculpturaux, ne semble rien faire d'autre que ressusciter, sans distance aucune et dans des costumes incongrus – à mi-chemin entre Esther Williams et les compétitions de danse sur glace? -, les clichés de la danse de bravoure soviétique, avec poses et portés héroïques à foison.

Alessandra Ferri et Herman Cornejo dans Entwine  (chor. Russell Maliphant)

Entwine
de Russell Maliphant, aussi anecdotique soit-il dans son clair-obscur un peu facile, s'en sort beaucoup mieux, mais sans doute le duo sensible formé par Alessandra Ferri et Herman Cornejo y est-il pour quelques chose. Retour aux choses sérieuses avec le maître des lieux pour un final en deux temps – un tableau tiré du chef d’œuvre Nijinsky, déjà donné pour le gala du 40e anniversaire (mais la scène est toujours aussi spectaculaire et intense!), suivi d'une grande parade collective piquée à Vivaldi ou La Nuit des rois –, qui fonctionne exactement comme l'apothéose attendue. Place aux fleurs, aux confettis et à la standing ovation!




B. Jarrasse © 2014, Dansomanie

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saluts nijinsky gala
Finale - Vivaldi oder Was ihr wollt (chor. John Neumeier)



42ème Gala Nijinsky

1ère partie

Bach Suite 3
Musique : Jean-Sébastien Bach
Chorégraphie et costumes : John Neumeier

Avec : Giorgia Giani, Minju Kang, Larissa Machado, Teresa Silva Dias
Kristian Lever, Tilman Patzak, Joël Paulin, Pascal Schmidt
Bundesjugendballett

Portrait eines Komponisten - Wolfgang Amadeus Mozart
"Aloisia", pas de deux final extrait de Fenster zu Mozart
Musique : Max Reger
Chorégraphie : John Neumeier

Aloisia –  Anna Laudere
Wolfgang Amadeus – Edvin Revazov

Portrait eines Choreografen - August Bournonville
La Fête des fleurs à Genzano, pas de deux
Musique : Edward Helstedt
Chorégraphie : August Bournonville

Avec :  Madoka Sugai, Christopher Evans

Theater-Portraits
Pas de deux extrait de Mata Hari
Musique : Tarik O' Regan
Chorégraphie : Ted Brandsen
Costumes : François-Noël Cherpin

Mata Hari –  Anna Tsygankova
Vadim de Maslov– Matthew Golding

Theater-Portraits
Pas de deux extrait de Duse

Musique : Benjamin Britten
Chorégraphie : John Neumeier

Eleonora Duse –  Alessandra Ferri
Gabriele d'Annunzio – Karen Azatyan

Five Brahms Waltzes in the manner of Isadora Duncan
Musique : Johannes Brahms
Chorégraphie : Frederick Ashton
Michal Bialk, piano solo

Isadora Duncan –  Tamara Rojo

La Mort du cygne
Musique : Camille Saint-Saëns
Chorégraphie : Michel Fokine

Avec : Anna Laudere

Ein Portrait von George Gershwin
Extrait de Shall we Dance? (Variation sur "I Got rhythm")
Musique : George Gershwin
Chorégraphie : John Neumeier
Georgiy Dubko, piano solo

Avec : Silvia Azzoni, Alexandre Riabko


2ème partie

Ein Portrait von Leonard Bernstein
Extraits de Bernstein Dances
Musique : Leonard Bernstein
Chorégraphie : John Neumeier
Costumes : Giorgio Armani

Candide Ouverture
Avec : Lloyd Riggins
-
Who am I? (pour l'anniversaire de Susanna Kyle)
Avec : Lloyd Riggins, Alexandr Trusch, Leslie Heylmann, Xue Lin
Madoka Sugai, Konstantin Tselikov, Marcelino Libao
-
Little bit in love
Avec : Mayo Arii, Alexandr Trusch
-
Wrong note rag
Avec : Alexandr Trusch
-
Lonely town
Avec : Leslie Heylmann, Dario Franconi, Lloyd Riggins
-
Simple song
Avec : Lloyd Riggins, Alexandr Trusch, Marc Jubete, Aleix Martinez
Konstantin Tselikov, Marcelino Libao, Thomas Stuhrmann
-
Meditiation n°2
Avec : Xue Lin, Lloyd Riggins

-
So pretty
Avec : Alina Cojocaru
-
Something's comming
Avec : Lloyd Riggins, Alexandr Trusch
-
Candide
Avec : Lloyd Riggins, Leslie Heylmann
Mayo Arii, Konstantin Tselikov
Madoka Sugai, Alexandr Trusch



3ème partie

Portrait einer großen Tänzerin - Violette Verdy
Extrait de Désir (Pour V. V.)
Musique : Alexandre Scriabine
Chorégraphie : John Neumeier
Michal Bialk, piano solo

Avec : Silvia Azonni, Carsten Jung

Portrait eines Choerografen - Marius Petipa
Pas de deux extrait du Corsaire 
Musique : Riccardo Drigo
Chorégraphie : Marius Petipa

Avec : Alina Cojocaru, Herman Cornejo

Ein historisches Portrait
"Méditation" extraite de Illusionen - Wie Schwanensee
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : John Neumeier
Costumes : Jürgen Rose

Avec : Carolina Agüero, Ivan Urban, Dario Franconi

Zwei Choreografen-Portraits
Pas de deux extrait de Bells
Musique : Serge Rachmaninov
Chorégraphie : Youri Possokhov
Michal Bialk, piano solo

Avec : Victoria Jaini, Temur Suluashvili
-
Entwine
Musique : Philip Glass
Chorégraphie : Russell Maliphant
Michal Bialk, piano solo

Avec : Alessandra Ferri, Herman Cornejo


Portrait einer Seele
Extraits de
Nijinsky
Musique : Frédéric Chopin, Dimitri Chostakovitch
Chorégraphie : John Neumeier

Vaslaw Nijinsky –  Alexandre Riabko
Romola Nijinsky – Hélène Bouchet
Stanislaw Nijinsky – Aleix Martinez
Bronislawa Nijinska – Patrizia Friza
Nijinsky en Petrouchka – Lloyd Riggins

Finale
Extraits de
Vivaldi oder Was ihr wollt
Musique : Antonio Vivaldi
Chorégraphie : John Neumeier

Avec : le Corps de ballet

Hamburg Ballett
Philharmonisches Staatsorchester  Hamburg, dir. Simon Hewett


Dimanche 17 juillet 2016,  Staatsoper Hamburg


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