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haydn Site Admin
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Posté le: Ven Sep 05, 2008 8:53 am Sujet du message: Biennale de la danse 2008 à Lyon |
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La Biennale de la Danse 2008 s'ouvre demain à Lyon, et les spectacles se poursuivront jusqu'au 30 septembre.
A l'affiche :
CCN Créteil et Val-de-Marne /
Compagnie Montalvo-Hervieu
Gershwin
Pièce pour 14 interprètes - Création Biennale
Chorégraphie : José Montalvo et Dominique Hervieu
Musique : George Gershwin
Scénographie et conception vidéo : José Montalvo - Costumes : Dominique Hervieu - Création sonore : Catherine Lagarde - Lumières : Vincent Paoli - Collaborateur à la vidéo : Etienne Aussel - Assistante à la chorégraphie : Joëlle Iffrig - Chef de projet : Yves Favier - Créé avec et interprété par (distribution en cours) : Mansour Abdessadok dit Pitch, Arthur Benhamou, Katia Charmeaux, Emeline Colonna, Nicolas Fayol, Mélanie Lomoff, Olivier Mathieu, Sabine Novel, P. Lock, Karla Pollux, Priska, Alex Tuy dit Rotha
Compagnie de Danse Hallet Eghayan
Retour en avant
Pièce pour 6 danseurs - Création 1983 / Recréation Biennale
Direction artistique et chorégraphie : Michel Hallet Eghayan
Musique : Jean-Sébastien Bach
Danseurs : Guillaume Barre, Jacinthe Janowskyj, Ivan Julliard, Marina Morel, Marc Ribault, Maude Rieder - Collaboration musicale : Jean-Christophe Desert - Scénographie : Guy Simard et Michel Hallet Eghayan - Décors et costumes : Carole Boissonnet - Lumières : Guy Simard - Régie son : Jean-Christophe Desert - Régie générale : Stéphane Rimasauskas - Production et communication : Thierry Rollet - Administration : Delphine Bagne - Relations internationales et entreprises : Anna Alexandre
CCN Roubaix Nord-Pas de Calais
Blue Lady
Solo - Création 1983 / Recréation Biennale
Direction artistique et chorégraphie : Carolyn Carlson
Musique : René Aubry
Danseur : Tero Saarinen - Lumières : Peter Vos (recréation)
Companhia Urbana de Dança
Agwa
Pièce pour 10 danseurs - Création Biennale
Chorégraphie : Mourad Merzouki
Musique : AS’N
Danseurs : Tiago « TS » Sousa, Alexsandro « PIT » Soares, Ruy Chagas Junior, Wallace Costa, Diego « White » Leitão, Dieguinho Alves dos Santos, Leo Alves Santos, Christian Faxola, Zé « Joro », Raphael Roussier - Lumières : Yoann Tivoli - Scénographie : Benjamin Lebreton
Suite funk
Carioca e suburbana
Pièce pour 10 danseurs - Création Biennale
Direction artistique : Sonia Destri Chorégraphie : Sonia Destri et Companhia Urbana de Dança Musique : Funk ball base
Danseurs : Tiago « TS » Sousa, Alexsandro « PIT » Soares, Ruy Chagas Junior, Wallace Costa, Diego « White » Leitão, Dieguinho Alves dos Santos, Leo Alves Santos, Christian Faxola, Zé « Joro », Raphael Roussier - Décors : Sonia Destri et Alber Alfano - Vidéo : Marcelo Destri, Bruno Leonardo - Films : Kathie Levy - Dramaturgie : Sonia Destri et Monica Lima - Costumes : Carla Garam et Reinaldo Elias - Direction musicale : « White » et Sonia Destri - Recherche gestuelle : « White », Aldair Junior, Dieguinho et Roussier - Scénographie, vidéo : Diego Carvalho - Lumières : Dominique Parambau, Fernanda Montalvani - Répétiteurs : White », Dieguinho - Responsable de tournée : Marcio Destri
Wayne McGregor | Random Dance
Entity
Pièce pour 10 danseurs et un quator à cordes - Création 2008 Avec la participation du Quatuor Desussy
Direction artistique et chorégraphie : Wayne McGregor
Musique : Detector by Joby Talbot, Jon Hopkins
Danseurs : Neil Fleming Brown, Catarina Carvalho, Agnès López Rio, Paolo Mangiola, Ángel Martinez Hernandez, Anh Ngoc Nguyen, Anna Nowak, Maxime Thomas, Antoine Vereecken, Jessica M Wright - Décors : Patrick Burnier - Costumes : Patrick Burnier - Lumières : Lucy Carter - Vidéo : Ravi Deepres
Ballet de l’Opéra de Lyon
Programme 1
A cet endroit
Pièce pour 15 danseurs - Création 2007
Chorégraphie : Odile Duboc
Musique : Benoît Louette
Scénographie et lumières :
Françoise Michel -
Costumes : Dominique Fabrègue - Quatuor à cordes : Musiciens de l’Opéra de Lyon
Otomo
Duo extrait de Con Forts Fleuve - Recréation 2008
Chorégraphie : Boris Charmatz
Lumières : Yves Godin
Grosse Fugue
Pièce pour 4 danseuses - Création 2001
Chorégraphie : Maguy Marin
Musique : Ludwig van Beethoven
Costumes : Chantal Cloupet -
Lumières : François Renard -
Quatuor à cordes : Musiciens de l’Opéra de Lyon
Programme 2
Second Detail
Pièce pour 14 danseurs - Création 1991
Chorégraphie, scénographie et lumières : William Forsythe
Musique : Thom Willems
Costumes : William Forsythe,Issey Miyake
Duo
Pièce pour 2 danseuses - Création 1996
Chorégraphie, costumes et lumières : William Forsythe
Musique : Thom Willems
One Flat Thing, Reproduced
Pièce pour 14 danseurs - Création 2000
Chorégraphie, scénographie, costumes et lumières :William Forsythe
Musique : Thom Willems
Programme 3
The Show must go on
Pièce pour 28 danseurs - Création 2001
Conception, mise en scène : Jérôme Bel
Musique : Leonard Bernstein, David Bowie, Nick Cave, Norman Gimbel and Charles Fox, J. Horner, W. Jennings, Mark Knopfler, John Lennon and Paul Mac Cartney, Louiguy, Galt MacDermott, George Michael, Erick More, Morillo and M. Quashie, Edith Piaf, The Police et Hugh Padgham, Queen, Lionel Richie, A. Romero, Monge and R. Ruiz, Paul Simon
Anou Skan
Chant VI
Pièce pour 3 danseurs et 1 comédien-récitant - Création Biennale
Direction artistique : Sophie Tabakov et Laurent Soubise
Chorégraphie : Sophie Tabakov
Danseurs : Sophie Tabakov, Bérengère Valour, Laurent Soubise - Comédien-récitant : Philippe Vincenot - Création lumières : Christine Richier - Création musicale : Borys Cholewka
CCN Ballet de Lorraine
Les petites pièces de Berlin
Pièce pour 10 danseurs - Création 1988 / Recréation Biennale
Chorégraphie : Dominique Bagouet
Direction artistique : Didier Deschamps
Musique : Gilles Grand
Responsable artistique 2008 : Sylvie Giron - Assistante : Catherine Legrand - Avec l’aide de : Thomas Guerry, Karin Hermes, Laurent Pichaud - Décors : William Wilson - Costumes : Dominique Fabrègue, William Wilson - Lumières : Laurent Matignon
Ronald K. Brown / Evidence, A dance Company
Direction artistique et chorégraphie : Ronald K. Brown
One Shot
Pièce pour 7 danseurs - Création 2007
Musique : Anonimo Consejo, Billy Strayhorn, Ahmad Jamal, Arturo Sandoval, Mary Lou Williams
Danseurs : Arcell Cabuag, Juel Lane, Tiffany Quinn, Keon Thoulouis, Shani Collins, Clarice Young, Donovan Herring - Scénographie : Clifton Taylor - Décors : Charles « Teenie » Harris -1908-1998- photographies
- Costumes : Omotayo Wunmi
Olaiya, Carolyn Meckha Cherry - Lumières : Dalila Kee
Order My Steps
Pièce pour 7 danseurs - Création 2005
Musique : Fred Hammond, Bob Marley, Terry Riley interprété par le Kronos Quartet
Danseurs : Arcell Cabuag, Juel Lane, Tiffany Quinn, Keon Thoulouis, Shani Collins, Clarice Young, Donovan Herring - Dramaturgie : Chad Boseman (texte) - Costumes : Work Clothes - Lumières : Dalila Kee
Walking Out the Dark I
Pièce pour 4 danseurs - Création 2001
Musique : Philip Hamilton, Sweet Honey in the Rock, Francisco Mora
Danseurs : Arcell Cabuag, Juel Lane, Tiffany Quinn, Keon Thoulouis - Costumes : Carolyn «Meckha» Cherry - Lumières : Brenda Gray
Living Dance Studio
Memory
Pièce pour 2 danseurs - Création Biennale
Chorégraphie : Wen Hui
Musique : Wen Bin
Danseurs : Feng Dehua, Wen Hui - Dramaturgie et vidéo : Wu Wenguang - Lumières : Tian Tao - Costumes : Liu Xiaohong - Photographes : Ricky Wong, Odette Scot
CCN Roubaix Nord-Pas de Calais
Double Vision
Solo - Création 2006
Conception et direction artistique : Carolyn Carlson et Electronic Shadow
Chorégraphie : Carolyn Carlson
Scénographie et images : Electronic Shadow
Musique originale et sons : Nicolas de Zorzi
Danseuse : Carolyn Carlson - Scénographie et images : Electronic Shadow - Costumes : Chrystel Zingiro d’après les dessins de Crstof Beaufays - Lumières : Emma Juliard et Electronic Shadow
Legend Lin Dance Theatre
Miroirs de Vie
Pièce pour 24 danseurs - Création 1995 / Recréation Biennale
Direction artistique et chorégraphie : Lee-chen Lin
Musique : Karunesh, Tsai Hsiao-Yüeh
Accessoiristes : Wang Chang, Nien-chou Chen - Styliste : Lee-chen Lin - Dramaturgie : Lee-chen Lin - Costumes : Tim Yip, Lee-chen Lin - Création lumières : Kuo-yang Cheng - Direction musicale : Young Chen
Madhavi Mudgal & Alarmel Valli
Samanvaya
Pièce pour 2 danseuses et 11 musiciens - Création 2004
Conception et chorégraphie : Madhavi Mudgal, Alarmel Valli
Musique : musiques traditionnelles et Madhup Mudgal
Danseuses : Madhavi Mudgal, Alarmel Valli - Lumières : Gautam Bhattacharya
Compagnie Chatha
Vu
Pièce pour 5 danseurs - Création Biennale
Direction artistique et chorégraphie : Aïcha M’Barek & Hafiz Dhaou
Création sonore : Eric Aldea, Ivan Chiossone
Danseurs : Johanna Mandonnet, Aïcha M’Barek, Rolando Rocha, Hafiz Dhaou, Seifeddine Manai - Lumières : Xavier Lazarini
Production : Cie Chatha - Coproduction : Biennale de la Danse de Lyon, CCN Ballet de Lorraine, CCN d’Orléans dans le cadre de l’accueil studio 2008, Ministère de la culture et de la communication, CCN Rillieux-la-Pape / Cie Maguy Marin dans le cadre de l’accueil studio 2008, Bonlieu - Scène nationale Annecy, La Rampe-Echirolles, le CND (Pantin)
Rosas
D’un soir un jour
Pièce pour 15 danseurs - Création 2006
Chorégraphie et direction artistique : Anne Teresa De Keersmaeker
Musique : Debussy, Stravinsky, Benjamin
Vocabulaire de danse : Anne Teresa De Keersmaeker, Rosas, David Hernandez, matériel de danse de 2 parties de Erase-e(x) (Johanne Saunier [Joji Inc.], the Wooster Group, Anne Teresa De Keersmaeker) - Fragment de la chorégraphie originale Prélude à l’après-midi d’un faune : Vaslav Nijinsky - Film : Blow-up (M. Antonioni, 1966) - Créé avec et dansé par : Boštjan Antoncic, Marta Coronado, Tale Dolven, Kosi Hidama, Fumiyo Ikeda, Kaya Kolodziejczyk, Cynthia Loemij, Mark Lorimer, Moya Michael, Elizaveta Penkóva, Zsuzsa Rozsavölgyi, Igor Shyshko, Clinton Stringer, Sue-Yeon Youn - Décors et éclairages : Jan Joris Lamers - Costumes : Tim Van Steenbergen, assisté de Anne-Catherine Kunz - Assistance musicale : Alain Franco - Analyse musicale : Alain Franco, Bojana Cvejic - Recherche matériel de danse historique en collaboration avec : Simon Hecquet, Millicent Hodson - Assistance artistique : Anne Van Aerschot, assistée de Lazara Rosell Albear, Lise Vachon - Assistance décors et éclairages : Wannes De Reydt, Jan Herincks, Bardia Mohammad, Simo Reynders, Jitske Vandenbussche - Habilleuses : Valérie Dewaele, Emma Zune - Régie générale : Johan Penson assisté de Tom Van Aken.
Dernière édition par haydn le Ven Sep 05, 2008 10:03 am; édité 5 fois |
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haydn Site Admin
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Posté le: Ven Sep 05, 2008 9:03 am Sujet du message: |
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Compagnie LANABEL
Virus//Antivirus
Solo - Création 2007
Direction artistique : Annabelle Bonnéry et François Deneulin
Chorégraphie et interprétation : Annabelle Bonnéry
Musique : Vitor Joaquim
Scénographie : François Deneulin - Costumes : Kathy Brunner - Lumières : Elodie Llinarès - Lutherie électronique : Dominique David - Régie son : Marie-Pascale Bertrand
Balletto Teatro di Torino
Primo toccare
Pièce pour 8 danseurs - Création Biennale
Chorégraphie : Matteo Levaggi
Direction artistique : Loredana Furno
Décors : Corpicrudi (Samantha Stella et Sergio Frazzingaro) - Costumes : Atelier Walter Dang - Mannequins habillés par : Alessandro De Benedetti - Lumières : Marco Policastro
Olga de Soto
histoire(s)
Spectacle chorégraphique / Vidéo-performance documentaire - Création 2004
Concept, direction et chorégraphie : Olga de Soto
Musique : Jean Sebastien Bach (œuvres pour piano)
Créé avec : Vincent Druguet et Olga de Soto - Interprètes : Vincent Druguet ou Cyril Accorsi et Olga de Soto - Scénographie : Thibault Vancraenenbroeck - Costumes : Olga de Soto - Réalisation vidéo, caméra et son : Olga de Soto - Montage vidéo : Montxo de Soto et Olga de Soto - Avec les témoignages de : Micheline Hesse, Suzanne Batbedat, Robert Genin, Brigitte Evellin, Julien Pley, Françoise Olivaux, Olivier Merlin et Frédéric Stern - Création éclairages : Henri-Emmanuel Doublier - Régie éclairages : Geni Diez - Régie son : Pierre Gufflet - Régie générale et régie vidéo : Christophe Guald
Susanne Linke
Schritte Verfolgen II - Reconstruction
Pièce pour 4 danseuses - Création 1985 / Reconstruction 2007
Chorégraphie : Susanne Linke
Musique : collage de Dieter Behne en utilisant « Faust Verdammnis », Hector Berlioz,
Frédéric Chopin, Edward Grieg, Gustav Mahler
Danseuses : Susanne Linke, Armelle H. van Eecloo, Mareike Franz, Elisabeta Rosso - Lumières : Hartmut Litzinger (d’après la conception de Johan Dalaere, 1985) - Costumes : Rupert Franzen (d’après les costumes de VA Wölfl et Susanne Linke, 1985) - Installation son : Damian Lang - Assistante de la production et des répétitions : Adriana Koczian
…& alters
parades & changes, replays
Pièce pour 6 danseurs - Création 1965 / Recréation Biennale
Conception et direction artistique : Anne Collod en dialogue avec Anna Halprin
Musique : Morton Subotnick assisté de Sébastien Roux
Réinterprétation et performance : Boaz Barkan, Nuno Bizarro, Alain Buffard, Anne Collod, DD Dorvillier, Vera Mantero - Lumières : Mikko Hynninen - Coordination artistique : Cécile Proust - Costumes et éléments scénographiques : Misa Ishibashi - Elaboration graphique des partitions : Mathias Poisson et Anne Collod - Direction technique et régie son : Nicolas Barrot - Chargés de production : Camille Desjardins, Marie Roche, Henri-Jules Julien
Faso Danse Théâtre
Babemba
Pièce pour 5 danseurs-comédiens - Création 2008
Direction artistique et chorégraphie : Serge Aimé Coulibaly
Musiciens : Sana Seydou Khanzaï, Sanou Domba, Benjamin Collier
Danseurs : Koama Tierema Lévy, Sigué Sayouba, Lacina Coulibaly, Serge Aimé Coulibaly - Scénographie : Papa Mahamoudou Kouyaté - Costumes : Amado Ouedraogo - Lumières : Boris Montaye - Direction musicale : Sana Seydou Khanzaï
Companhia Sociedade Masculina
Direction artistique : Anselmo Zolla, Ivonice Satie
Palpable
Pièce pour 8 danseurs - Création 2007
Création et chorégraphie : Andonis Foniadakis
Musique et direction musicale : Julien Tarride
Direction générale : Evelyn Baruque, Liliane Benevento - Fondatrice : Vera Lafer - Danseurs : Anderson Ribeiro, Edgar Diaz, Eduardo Pacheco, Gustavo Lopes, Jorge Fernandes, Jurandir Rodrigues, Luciano Martins, Sergio Galdino - Scénographie et création lumières : Anselmo Zolla - Décors : Anselmo Zolla, Leonardo de Oliveira - Costumes : Walter Rodrigues - Régie lumières : Anselmo Zolla, Joyce Drummond
Tropicália
Pièce pour 8 danseurs - Création 2008
Création et chorégraphie : Henrique Rodovalho
Musique et direction musicale : Felipe Venâncio
Direction générale : Evelyn Baruque, Liliane Benevento - Fondatrice : Vera Lafer - Danseurs : Anderson Ribeiro, Edgar Diaz, Eduardo Pacheco, Gustavo Lopes, Jorge Fernandes, Jurandir Rodrigues, Luciano Martins, Sergio Galdino - Scénographie : Letycia Rossi - Décors : Anselmo Zolla - Costumes : Walter Rodrigues - Création lumières : Anselmo Zolla, Henrique Rodovalho - Régie lumières : Anselmo Zolla, Joyce Drummond
Compagnie Accrorap
Petites histoires.com
Pièce pour 5 danseurs - Création 2008
Direction artistique et chorégraphie : Kader Attou
Danseurs : Thô Anothai, Pierre Bolo, Brahim Bouchelaghem, Hichem Serir Abdallah, Kader Attou - Musique : bande sonore composée par Kader Attou - Scénographie : Guillaume de Baudreuil - Collaboration théâtrale : Mohamed Guelatti - Création costumes : Nadia Genez - Création lumières : Fabrice Crouzet
TheatreWorks (Singapore)
The Continuum: Beyond the Killing Fields
Pièce pour 4 interprètes - Création 2001
Direction artistique et chorégraphie : Ong Keng Sen
Musique : Yen (Yutaka Fukuoka)
Interprètes : Em Theay, Kim Bun Thom, Thong Kim Ann, Mann Kosal et Yen -
Création lumière : Scott Zielinski - Vidéo : Noorlinah Mohd
Tero Saarinen Company
Next of Kin
Pièce pour 6 danseurs et 1 musicien - Création 2008
Direction artistique et chorégraphie : Tero Saarinen
Musique : Jarmo Saaric
Danseurs : Henrikki Heikkilä, Carl Knif, Saku Koistinen, Ninu Lindfors, Sini Länsivuori, Maria Nurmela - Musique interprétée par : Jarmo Saari Solu - Création lumières : Mikki Kunttu - Création costumes : Erika Turunen - Création sonore : Heikki Iso-Ahola - Création maquillage et perruques : Pekka Helynen
Kubilaï Khan Investigations
Création 2008
Création Biennale
Direction artistique : Frank Micheletti
Scénographie et lumières : Ivan Mathis
La Baraka - Abou Lagraa
D’eux sens
Pièce pour 2 danseurs et 2 musiciens - Création 2008
Chorégraphie et direction artistique : Abou Lagraa
Danseurs : Nawal et Abou Lagraa - Musiciens sur scène : Elham Machkouri, Daniel Reza Machkouri - Musique additionnelle et arrangements : Eric Aldea (compositeur musicien), Massoud Raonaq (chanteur) - Consultante artistique : Patricia Porasse - Création vidéo : Luc Riolon - Costumes : Michelle Amet - Création et régie lumière : Gérard Garchey - Direction technique : Jean Boulay - Régie générale : Patrick Magny - Régie son : Béranger Mank
Les Ballets C de la B
Aphasiadisiac
Pièce pour 5 danseurs-comédiens - Création 2008
Chorégraphie : Ted Stoffer
Musique : Pieterjan Vervondel
Danseurs-comédiens : Kristyna Lhotakova, Mieke De Groote, Pieterjan Vervondel, Ted Stoffer, Yvan Auzely - Scénographie : Annette Kurz - Costumes : Isabelle Lhoas - Lumières : André Pronk - Artistes visuels : Jérôme Gillet et Ludivine Boucher
Compagnie L’A.
Loin…
Solo - Création 2008
Direction artistique, conception et interprétation : Rachid Ouramdane
Création musique : Alexandre Meyer
Vidéo : Aldo Lee - Lumières : Pierre Leblanc - Costumes et maquillage : La Bourette - Décor, régie générale et son : Sylvain Giraudeau - Assistante de réalisation : Erell Melscoët - Régie vidéo : Jenny Teng - Régie lumières : Stéphane Graillet - Administration : Charlotte Giteau
Compagnie dernière minute
Press
Solo - Création 2008
Direction artistique, conception et interprétation : Pierre Rigal
Musique : Nihil Bordhures
Scénographie : Pierre Rigal - Constructeur, éclairagiste et machiniste : Frédéric Stoll - Assistante artistique : Mélanie Chartreu
Ballet Preljocaj
Blanche Neige
Pièce pour 26 danseurs - Création Biennale
Chorégraphie : Angelin Preljocaj
Musique : Gustav Mahler - Costumes : Jean-Paul Gaultier - Décors : Thierry Leproust - Vidéo : Gilles Papain - Assistant, adjoint à la direction artistique : Youri Van den Bosch - Assistante répétitrice : Claudia De Smet - Choréologue : Dany Lévêque
Compañia Rafaela Carrasco
Del amor y otras cosas
Pièce pour 2 danseurs, 4 musiciens et 2 chanteurs - Création 2007
Chorégraphie : Rafaela Carrasco et Daniel Doña
Direction artistique : Rafaela Carrasco
Danseurs : Daniel Doña, Rafaela Carrasco - Musiciens : Jesús Torres (guitare), José Luis López (violoncelle), Ramiro Obedman (flûte et saxophone), Pablo Maldonado (piano) - Chanteurs : Manuel Gago, Antonio Campos - Direction scénique : Teresa Nieto - Composition musicale : Jesús Torres, Pablo Suárez, José Luis López, Nacho Arimany - Scénographie : Elisa Sanz - Lumières : Gloria Montesinos (A.a.i) - Son : Jorge Díaz “Roy” - Machiniste : Karim Altay - Design des costumes : Elisa Sanz - Réalisation des costumes : Pepa Carrasco - Photographie : Jesús Vallinas
CCN Rillieux-la-Pape / Cie Maguy Marin
Turba
Pièce pour 11 danseurs - Création 2007
Conception et réalisation : Maguy Marin et Denis Mariotte
Direction artistique : Maguy Marin
Musique : Franz Schubert, Denis Mariotte
Perpoint, Cathy Polo, Jeanne Vallauri, Vania Vaneau, Vincent Weber, Yasmine Youcef - Textes extraits de Lucrèce : De natura rerum - Eléments de décor : Louise et Michel Gros - Costumes et mannequins : Montserrat Casanova assistée de Claudia Verdejo, Martin Peronard - Lumières : Judicaël Montrobert - Son : Antoine Garry - Direction technique de la production : Alexandre Béneteaud - Régie plateau : Michel Rousseau
L’expérience harmaat
Direction artistique et
chorégraphie : Fabrice Lambert
A comme Abstraction
Solo - Création 2005
Conception et interprétation : Fabrice Lambert - Lumières :
Guillaume Cousin
Gravité
Solo - Création 2007
Conception, dispositif et interprétation : Fabrice Lambert -
Dispositif et lumières : Guillaume Cousin
Bal Caribe Y Salsa
Coordination : Y Salsa Festival, Biennale de la Danse
Bal de carnaval
Mariza
Concert de clôture
Fortier Danse-Création
Solo 30x30
Solo - Création 2006
Chorégraphe et interprète : Paul-André Fortier
Répétitrice et assistante du chorégraphe : Ginelle Chagnon - Concepteur des costumes : Denis Lavoie
Compagnie The Guests
Living in Pieces
Chorégraphe, direction artistique et interprétation : Yuval Pick
Solo - Création 2007
Musique : Roméo Monteiro et Yuval Pick - Scénographie : Yuval Pick - Lumières : Gabriel Guenot
Projet in situ
Tu vois ce que je veux dire ?
Direction artistique et chorégraphie : Martin Chaput et Martial Chazallon
Parcours à l’aveugle dans la ville accompagné d’un guide - Création 2005 / Recréation Biennale
Théâtre du mouvement
Des sables aux pavés, trajet d’avenir
Pièce pour 8 danseurs et 4 musiciens - Création Biennale
Danseurs : Serge Bissadissi, Kader Hamza, Perrine Dages-Desgranges, Roseline Kondzot, Claudina Duarte, Marie Gache, Cathy Mestat, Agnès Vincens - Musique : Franck Kouby (percussion, chant), Dominique Brunier (violoncelle), Ismaël Gaye (chant, percussion, conte), Masseck Gassama (percussions et danse) - Scénographie : Claude Decaillot, Annie Legros avec la complicité de Jérôme Aussibal - Régie générale : Eric Lombral - Direction musicale : Franck Kouby et Dominique Brunier.
Dernière édition par haydn le Ven Sep 05, 2008 9:44 am; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Sep 05, 2008 9:05 am Sujet du message: |
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Informations : http://www.biennale-de-lyon.org/
Dansomanie sera présent officiellement à la Biennale de la danse, et notre correspondante lyonnaise vous rendra compte des spectacles très bientôt.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Dim Sep 07, 2008 9:46 pm Sujet du message: Good morning, Mr. Gershwin - Montalvo/Hervieu |
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Good morning, Mr. Gershwin
Création mondiale
Chorégraphie : José Montalvo et Dominique Hervieu
Biennale de la Danse de Lyon (Maison de la Danse)
Samedi 6 septembre 2008
Après Porgy and Bess à l'Opéra de Lyon en juin, le duo Montalvo-Hervieu revient à Lyon avec la seconde partie de ce qui ressemble à un diptyque : Good morning, Mr. Gershwin, hommage chorégraphique à l'immense oeuvre du compositeur américain. Un extraordinaire éventail de danseurs donne vie à cette oeuvre-mosaïque, qui passe de l'insouciance des années 1920 à la conscience sociale amenée par la Grande Dépression.
C'est avec le Gershwin des années folles que José Montalvo et Dominique Hervieu montrent les plus évidentes affinités ; la jouissance du rythme et du mouvement qui leur est naturelle fait écho à la liberté insouciante des compositions de cette époque. L'imagerie des comédies musicales, des films muets ou du twist se fond avec bonheur dans le style exubérant et fantaisiste des deux chorégraphes. Fait rare en France, le duo se joue à merveille de l'entertainment à l'américaine ; la troupe, composée de personnalités extrêmement charismatiques, est au service d'un show capable de s'amuser du parfum des années 1920 avec des techniques résolument contemporaines. Mansour « Pitch » Abdessadok, danseur formé au hip-hop, articule ainsi la musique à la manière (jubilatoire) d'un mime, lumineux et fluide ; à l'autre extrêmité du spectre, Katia Charmeaux porte des sketchs entiers sur ses épaules, naïve sirène à l'ancienne qui découvre ses bourrelets, quand elle ne nage pas sur son énorme ballon rose, bonnet de bain compris. La généreuse ingéniosité de l'ensemble fait honneur au compositeur, et l'excellent passage qui vient mêler hip-hop et claquettes évoque assez la réussite de l'innutrition – une création qui a compris ses sources et les tourne à sa propre sauce, danse africaine, pointes et chant compris.
L'eau sert de fil directeur au spectacle, entre châteaux de sable et vagues de la Grande Dépression, danseurs qui plongent et cabines de plage à l'ancienne. Les deux nouveaux directeurs du Palais de Chaillot intègrent au passage une pratique de la vidéo qui ne se contente pas d'être illustrative (les projections tenant souvent en danse de l'effet de mode). Pour ce Good morning, Mr. Gershwin, la scène est divisée verticalement sur deux niveaux, le second se déployant sur le toit de la case qui sert d'unique décor, au centre ; le tout accorde une place essentielle aux écrans, souvent utilisés pour projeter de gigantesques doubles des danseurs nageant vers le public ou se promenant dans l'espace. Les effets d'écho sont nombreux avec la scène, malgré les quelques problèmes de synchronisation qu'a connu la première, et ajoutent au patchwork Montalvo-Hervieu ; on pense notamment à l'astucieuse utilisation d'une photo en noir et blanc d'immeubles pauvres dans les années 30, envahie par les danseurs s'invitant aux balcons. Les projections tombent cependant de temps à autre dans la facilité - utiliser un long plan fixe sur un bébé noir en train de pleurer pour illustrer la Grande Dépression a quelque chose de gauchement littéral, tout comme les photos de visages marqués qui défilent.
La dernière partie du spectacle rassemble des éléments de Porgy and Bess (1935), opéra que Gershwin consacra à l'envers de la société américaine, et expose au passage les défauts de cohérence de l'ensemble. La transition que constituent les Trois préludes du compositeur, plus abstraits, exigeait déjà une rigueur chorégraphique nouvelle, mais il n'est pas certain que José Montalvo et Dominique Hervieu aient tout à fait trouvé ce qui ferait de cette création une oeuvre complètement aboutie ; ils ré-utilisent d'ailleurs des « tours » déjà éprouvés dans leurs précédents spectacles, la chanson à base de gargarismes, par exemple. L'effet de mosaïque représente ici une limite qu'on voudrait dépassée. Les images sont belles, mais le tout dépasse-t-il leur juxtaposition ? Quinze danseurs d'horizons différents dansent côte à côte, presque frénétiquement ; mettre en scène leur rencontre, extraire celle-ci du tourbillon d'entrées et de sorties pourrait donner une dimension différente à l'ensemble. On cherche une éventuelle prolongation en filigrane du sketch qui suit The man I love, dans lequel Sabine Novel, une autre interprète de haut vol, s'égosille à reprendre sur tous les tons les paroles de Gershwin. Les duos sont rares qui lient véritablement les techniques, à l'exception de la toute fin de l'oeuvre, devant la case où la troupe s'est réunie – sur un rythme apaisé, les danseurs semblent alors se nourrir de leurs différences, et on leur souhaite à cet instant une narration. L'opportunité d'explorer et de laisser évoluer ces relations balbutiantes se trouvait déjà en germe dans les références aux films muets des années folles. Cette création suggère cependant que les deux chorégraphes ont peut-être tout, aujourd'hui, pour donner quelques lettres de noblesse à une forme d'entertainment à la française, nourrie de la mosaïque sociale qu'ils peignent.
Dernière édition par Azulynn le Lun Sep 08, 2008 11:24 pm; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Sep 08, 2008 10:48 pm Sujet du message: |
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Reportage sur la Biennale de Lyon au journal de 20h de France2, avec notamment quelques plans tournés lors des répétitions de "Good morning Mr. Gershwin" et une mini-interview très politically correct de Dominique Hervieu et José Montalvo :
http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?timeStamp=2063
(si l'indexation ne marche pas, la séquence se trouve à 20'33''13s.)
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Lun Sep 08, 2008 11:16 pm Sujet du message: |
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C'est sûr, on tient là les rois du politiquement correct... et de la réutilisation de spectacles, après le traitement infligé à Rameau (Les Paladins puis On danse - je me suis contenté de subir le premier des deux...).
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Jeu Sep 11, 2008 3:25 pm Sujet du message: |
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Wayne McGregor – Random Dance
Entity
Biennale de la danse 2008 – Transbordeur
Lundi 8 septembre 2008
Wayne McGregor est le nom d'une des sensations chorégraphiques du XXIe siècle – l'homme qui viendrait réconcilier des milieux radicalement opposés, celui qui chorégraphie comédies musicales, films et opéra et que l'on retrouve chorégraphe résident du Royal Ballet de Londres le lendemain. En France, c'est l'Opéra de Paris qui l'a intronisé en 2007 ; pour la Biennale de la danse de Lyon, il revient avec sa propre compagnie, Random Dance, déjà âgée d'une dizaine d'années. Dans ce contexte familier, Entity a tout d'une étape pour le chorégraphe anglais : somme et synthèse de ses recherches sur le mouvement, mais également mise en lumière des limites d'un propos scientifique qu'on aimerait voir dépassé.
Entity réunit des éléments déjà résolument identifiés au travail de Wayne McGregor – costumes minimalistes (culottes noires et débardeurs blancs sur lesquels on retrouve le code ADN de chaque danseur), décor blanc et austère au design soigné et vidéo, ici sur trois écrans de forme allongée, qui délimitent l'espace scénique et se déplacent en hauteur au cours du spectacle. Le chorégraphe lui-même a souvent refusé l'adjectif futuriste, préférant parler d'un travail résolument ancré dans le présent – un présent fasciné par la technologie et par une science presque morbide, comme l'indiquent toutes les projections, entre semblants de bactéries et défilés de chiffres. La pièce s'ouvre et s'achève sur une même image : la course enregistrée d'un lévrier, sur place, infiniment répétitive.
Cette succession de projections dont on connaît désormais le jeu moderniste serait hors de propos sans la chorégraphie, et le fait est que McGregor semble créer du mouvement comme il respire. Le nombre seul de ses oeuvres le prouverait presque. La première partie du diptyque Entity se sert de cette étrange fluidité en se penchant sur des danseurs presque monstrueux, au service d'une désarticulation constante, méthodique ; le cou est projeté à des angles étranges, les bras se convulsent et se tordent comme des machines devenues folles, les corps se nouent les uns aux autres. On sait que Wayne McGregor travaille dans un premier temps sans musique, et la chorégraphie n'est effectivement pas musicale ; elle n'écoute pas la partition électronique de Joby Talbot, qui devient au contraire dans la première moitié du spectacle un bruit de fond constant, entêtant et obsessif, contre lequel les danseurs inventent leur propre rythme. Ajoutée à cela, la neutralité des expressions donne l'impression d'assister à un spectacle de freaks, de corps fermés au monde qui chercheraient à recréer leurs propres moyens de communication par cette danse à l'étrange violence. L'effet est particulièrement intéressant dans les duos ou trios, dans lesquels les danseurs semblent chercher un moyen de se rencontrer, de se projeter hors d'eux-mêmes par le mouvement seul, comme on cherche la sortie d'une prison mentale.
La chorégraphie joue moins sur l'effet de vitesse que les précédentes pièces de McGregor, mais elle reste excessivement chargée, et les danseurs sont inégalement armés pour s'y glisser. On pourrait reprocher au chorégraphe de créer pour lui-même, c'est-à-dire pour son corps étrange, sinueux, capable de toutes les désarticulations - là où certains des interprètes de sa compagnie atteignent à l'évidence leurs limites physiques, plus évidentes que lorsqu'il travaille avec les grandes compagnies de tradition classique. Certains se jettent pourtant férocement dans leur rôle, imbriquant calmement les formes les plus étranges les unes dans les autres. Cet Entity s'avère cependant rapidement lassant. Le mouvement jaillit, mais Wayne McGregor le file sans le structurer ; si ses recherches en font un créateur à part, la deuxième partie du triptyque finit par ressembler à une étrange soirée avec musique techno à la mode, fuite en avant à la clé. La pièce revient sur ses pas à force de se précipiter, et l'étrange émotion dégagée par les danseurs se dilue dans la performance physique pure.
Le chorégraphe anglais n'a à l'évidence pas peur du mouvement, organisé en tourbillon virtuose, mais il ne ménage pas ses effets ; l'ensemble manque d'une structure qui ferait appel à l'intelligence du spectateur, au lieu de jouer sur un ton unique, sans répit, auquel le fond musical se contente de fournir un vague miroir. Le propos technologique, au centre de la pièce, finit par surclasser le mouvement et le laisser piétiner ; il faudra peut-être attendre la conclusion des recherches scientifiques de Wayne McGregor pour que la danse vienne les dépasser, enfin.
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Azulynn
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Posté le: Sam Sep 27, 2008 4:42 am Sujet du message: |
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D'un soir un jour (2006)
Anna Teresa de Keersmaeker/Rosas
Biennale de la Danse (Opéra de Lyon)
Mercredi 17 septembre 2008
Si Anne Teresa de Keersmaeker ne propose pas de nouvelle oeuvre à Lyon cette année, sa présence n'en est pas moins naturelle, aussi légère sur la scène de l'Opéra qu'une nuit d'été. Son succès ne se dément pas, moins confidentiel que celui de beaucoup de ses contemporains, nourri par sa collaboration avec Steve Reich ; plus de vingt-cinq ans après les débuts de la chorégraphe flamande, D'un soir un jour poursuit sur de nouveaux terrains sa quête d'une poésie austère et musicale.
Sa tâche n'est pas facilitée par la construction extrêmement lâche de l'oeuvre, qui juxtapose Debussy, Stravinsky et le compositeur contemporain George Benjamin. Cette disparité est sensible dans la première partie, l'idée d'une journée qui s'étire ne suffisant pas tout à fait à créer et à intégrer la relecture de L'après-midi d'un faune. Anne Teresa de Keersmaeker a travaillé avec Simon Hecquet sur l'oeuvre de Nijinski, dont on retrouve les poses de profil, sculpturales quoique très littérales ; des danseurs traversent par ailleurs en courant le plateau, le faune se fait femme aux seins nus poursuivie par un homme-nymphe. Du talc est joliment utilisé comme terre de jouissance, mais l'inversion exige plus de matériau. La chorégraphe s'attaque ensuite immédiatement aux Symphonies d'instruments à vent de Stravinsky, avec une danseuse sur une table, portée et doublée sous des néons dont la hauteur se met à varier. On est loin, malheureusement, de la symbiose entre chorégraphie et musique ressentie en voyant le New York City Ballet interpréter Balanchine ; là où chaque articulation de la partition semblait prendre sens, Anne Teresa de Keersmaeker n'aborde Stravinsky que par petites touches, moins habilement tissées que dans le reste de cette nocturne diffuse. Une interprétation extrêmement abstraite de Dance Figures, commandé au compositeur George Benjamin pour l'occasion, achève une première partie qui manque du charme léger suggéré par le titre.
Le visage de l'oeuvre change de manière étonnante après l'entracte, en revenant à rebours vers les trois compositeurs, comme s'il s'agissait d'une redécouverte. Ringed by the Flat Horizon, une autre pièce de George Benjamin, se transforme en tourbillon pour l'ensemble des danseurs, traversé par un vent de décadence ; d'excellentes lumières ajoutent aux effets de canon. La transition vers Stravinsky est ensuite assurée par une série de solos, dansés au coeur de néons descendus au sol. On a enfin l'impression, à cet instant, qu'Anne Teresa de Keersmaeker tire parti de la singularité de ses danseurs ; l'un des motifs centraux de la soirée, le profil grec du faune et l'en-dedans qui va avec, est ici travaillé et drapé sur chaque corps pour lui appartenir. C'est une réussite avec les interprètes de D'un soir un jour, de formation contemporaine, qui semble s'ajuster à un classicisme à la fois d'allure plus ancienne que celui que nous connaissons (proche de frises antiques) et moins formalisé. La fragilité de leurs équilibres en-dedans, un souffle, suspend l'incrédulité. Tout finit par une fête débridée sur les tables et entre les portés, qui n'évite pas les lieux communs mais joue de son extrême musicalité.
La chorégraphe a évoqué la « lumineuse évidence » de Debussy, à l'origine de cette création de 2006, et bien plus que dans L'après-midi d'un faune, c'est en travaillant sur les Jeux du compositeur qu'elle intègre cette lumière à son écriture chorégraphique. Une balle de tennis traverse la scène et des personnages apparaissent, qui jouent, flirtent, se retrouvent avec la fluidité d'un soir d'été. Keersmaeker tisse ici des liens à la fois abstraits et limpides entre les danseurs, dont le langage fait toujours écho aux précédents morceaux. Les passants finiront les jambes entrelacées tandis qu'un dandy passe, rattrape et jette à la salle une balle de tennis imaginaire, chargée de rompre le charme, comme elle le faisait dans l'oeuvre de Nijinski. On découvre une polyphonie qui semble s'ajuster sans cesse à la musique. L'harmonie est là, et Anne Teresa de Keermaeker l'a de toute évidence compris.
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Azulynn
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Posté le: Mer Oct 01, 2008 11:24 am Sujet du message: |
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Roslyn Sulcas du New York Times était à Lyon pour cette Biennale 2008, et publie un long article qui revient sur certains des derniers spectacles au programme : In Lyon, Peeking at the Past to Glimpse the Future of Dance
Citation: |
There were 16 new works at this biennial, but the big event came toward the end. It was Angelin Preljocaj’s new “Snow White,” set to music by Mahler, with costumes by Jean-Paul Gautier and a first-night audience packed with a who’s who of European dance. Mr. Preljocaj — unlike Bagouet or Ms. Carlson — is actually considered an important choreographer outside of France, but he made no case for that here.
“Snow White” (“Blanche Neige” in French) is exactly what you don’t expect any self-respecting contemporary-dance choreographer to do. It’s a literal retelling of the fairy tale, fit for a ballet company that needs something safe for the box office. |
J'y étais, et une critique suivra rapidement...
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Azulynn
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Posté le: Dim Oct 05, 2008 7:05 pm Sujet du message: |
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Del amor y otras cosas (2007)
Cie Rafaela Carrasco
Théâtre de la Croix-Rousse (Biennale de la Danse de Lyon)
Samedi 27 septembre 2008
De l'amour et d'autres choses – c'est avec cette pièce courte pour deux danseurs que la compagnie Rafaela Carrasco était pour la première fois au programme de la Biennale de la Danse de Lyon, pour une rare apparition en France. Le couple central, auquel viennent s'ajouter quatre musiciens, incarne comme peu l'ont fait l'idée de transmission que le festival souhaitait mettre en relief ; le flamenco possède en effet une manière de s'inscrire dans les corps que ne renierait pas la danse classique, et Rafaela Carrasco comme Daniel Doña interprètent cette tradition comme une autorité, l'inépuisable source de récits à recréer et à raconter.
Del amor y otras cosas commence et finit ainsi avec la répétition et le prolongement constant, l'extension lente dans l'espace d'une séquence de mouvements qui ne quitte pas l'avant-scène. Prélude à une oeuvre qui utilise à merveille l'espace intimiste du théâtre de la Croix-Rousse – frappent immédiatement la puissance terrestre de chaque geste, la richesse de détails venue du flamenco. La technique, si elle n'est pas nécessairement familière au spectateur, ne fascine pas moins dans l'articulation des bras, l'attachement au sol. Equilibres et tours sont ancrés dans la terre comme dans la musique, poignante. Daniel Doña évoque la corrida et ses luttes dans la courbe dessinée par un bassin placé en avant – quant à Rafaela Carrasco, comment parler d'une mécanique du geste quand elle est si profondément intériorisée ? Elle entre en scène pour incarner (le flamenco, la maturité) et porte la pièce avec un corps empreint d'histoire, une autorité grave.
Si la chorégraphie qu'elle signe n'a rien de particulièrement audacieux, elle développe et nuance le motif du duo à l'aide de simples accessoires – une robe de papier blanc couverte de mots que la danseuse déchire petit à petit, de désespoir, un décor en forme de forme de colonnes obliques. Un très long manteau noir passe de l'homme à la femme, qui se recroqueville dans la traîne, semblable à la muleta du torero. Plus loin, c'est un cordon ombilical rouge qui s'établit entre eux, prisonniers de manches à chaque extrémité. Le mouvement utilise ces métaphores comme de nouvelles possibilités d'expression, non sans éviter certains clichés du couple méditerranéen, dont Rafaela Carrasco et Daniel Doña donnent quoi qu'il en soit une interprétation viscérale, simple mais incarnée ; de la sensualité de leur première rencontre à l'abandon avec lequel ils s'abîment dans les entrelacements du cordon rouge, leurs corps se rencontrent, se réfugient naturellement l'un auprès de l'autre. L'arc fragile qu'ils dessinent jusqu'à la séparation, jusqu'au moment où Rafaela Carrasco se dégage des manches qui l'entravaient, est celui d'une histoire.
Jesús Torres, Pablo Suárez, José Luis López et Nacho Arimany, les quatre musiciens, sont du voyage, et le flamenco parle peut-être autant ici de l'amour que de la musique qui le porte. Il est étonnant de voir, en flânant sur Internet, à quel point les extraits vidéo ne rendent pas justice au travail de la compagnie sur scène – preuve, peut-être, de ce que la danse doit à la présence entière de ses interprètes, brûlante, lourde de passés. En être le témoin justifie beaucoup de nuits de théâtre.
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