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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Mar Mar 19, 2013 12:38 am Sujet du message: |
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J'ai trouvé cela très ennuyeux. Il faut dire que de ma place on ne voyait pas les oeuvres de Rodin "dansées", côté jardin. Mais j'ai trouvé les scènes de groupe monotones, tous les effets très appuyés. Quelques moments vraiment denses et efficaces dans les derniers pas de deux mais il me semble que cela ne suffit pas à sauver le spectacle.
_________________ Ailey
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Mar 19, 2013 12:49 am Sujet du message: |
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Ailey a écrit: |
Il faut dire que de ma place on ne voyait pas les oeuvres de Rodin "dansées", côté jardin. |
Dommage, parce que ça, c'est effectivement impressionnant (mais rien d'autre que ça à mon avis).
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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Mar Mar 19, 2013 1:32 am Sujet du message: |
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Au passage, mon billet aurait au moins dû porter la mention "visibilité réduite", comme cela se fait à l'opéra.
_________________ Ailey
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Mar 21, 2013 5:19 pm Sujet du message: |
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Rodin et son éternelle idole
Ballet Eifman de Saint-Pétersbourg
Camille : Lyubov Andreyeva / Rodin : Dmitry Fisher / Rose Beuret : Nina Zmiviets
18 mars 2013
Les grandes figures héroïques, voilà ce qui passionne depuis toujours Boris Eifman. De la mythique Giselle rouge au Hamlet russe - dansé un temps par le Bolchoï -, en passant par les plus récents Onéguine et Anna Karénine, les drames pleins de bruit et - plus encore - de fureur semblent pour lui une constante, une inépuisable source d'inspiration. Pas besoin d'aller chercher très loin, l'histoire russe, réelle ou fictionnelle, regorgent de cette matière jusqu'à plus soif.
C'est pourtant d'une histoire bien française, celle de Rodin et de Camille Claudel, que le chorégraphe s'est emparé pour son dernier ballet. L'histoire d'une passion aux frontières de la folie, à laquelle viennent se mêler les affres de la création artistique : l'essentiel d'Eifman est là, avec son imaginaire psychiatrique, naturellement propice aux pas de deux échevelés et aux ensembles frénétiques.
Comme pour confirmer ces obsessions, ce Rodin débute dans un asile d'alienés – et s'y termine aussi. C'est là que Camille Claudel passe les dernières années de sa vie, c'est là que Rodin, âgé, vient la visiter, c'est là qu'il se remémore sa vie passée auprès d'elle. Les tableaux peuvent dès lors s'enchaîner sur deux actes pleins, entre réalité vécue et fantasmes. La narration ne cherche à cet égard ni le réalisme ni même la stricte chronologie. Les scènes lyriques entre Rodin et Camille dans l'atelier du sculpteur, les scènes typiques de la vie parisienne, alternent avec les retours au présent – celui que Rodin partage désormais avec Rose Beuret.
L'accent, en termes de spectacle, semble toutefois avoir été mis sur le thème de la création artistique. L'image finale, celle du créateur s'épuisant dans son atelier, tel Vulcain dans sa forge infernale, vient le confirmer avec pompe et grandiloquence. Le chorégraphe, dont on imagine sans mal qu'il doit s'identifier à la figure de l'artiste génial et tourmenté, règle pour sa troupe de véritables sculptures humaines, inspirées de celles du maître, qui, par la grâce de la danse, prennent soudain vie sous nos yeux. Si le temps vous manque pour aller visiter le musée Rodin, Boris Eifman le fait pour vous et vous donne à voir, en train de naître à l'existence, Les Portes de l'Enfer, l'Eternelle Idole, Clotho et quelques autres, consciencieusement répertoriées dans le programme. C'est impressionnant, à défaut d'être véritablement émouvant.
Hors ce gimmick efficace, la grammaire de Boris Eifman demeure dans ce Rodin toujours identique à elle-même : un néo-classicisme immédiatement reconnaissable, fait de grands pliés à la seconde, d'hyper-extensions, et de toute une gamme de contorsions expressionnistes, que probablement seuls des danseurs russes peuvent assumer sans complet ridicule. Entre deux duos hallucinés, le chorégraphe nous sert, en manière de pause, quelques ensembles pittoresques – inévitables clichés d'un Paris fin-de-siècle : le cancan est au programme bien sûr, et, plus intéressante peut-être, une fête des vendanges revisitée, avec Camille Claudel en avatar obligé de la reine Giselle. Incontestablement, Eifman sait jouer avec la culture de son art, pour en faire un spectacle "qui fonctionne", un spectacle à la portée de tous, conçu pour être ovationné. La musique, comme d'habitude enregistrée, est un peu à l'image du reste : un collage habile, mais sans nécessité intrinsèque, de différents morceaux célèbres, signés de différents compositeurs, tout aussi célèbres. Exit le bien-aimé Tchaïkovsky, nous avons droit ici à une sorte de "best-of musique française" qui nous trimballe de Massenet à Erik Satie en passant par Saint-Saens, Ravel et Debussy. L'impression de recyclage s'étend enfin jusqu'aux décors modulables, en échafaudage, déjà aperçus dans Anna Karénine, et aux éclairages, d'un kitsch absolu.
A défaut, donc, de découvrir du neuf, il reste quand même à admirer la troupe - des solistes au corps de ballet -, tellement emblématique de la beauté russe, dans tout ce qu'elle a de plus excessif et de plus fascinant. Avec leurs physiques sublimes, à la limite de l'humain, leur engagement passionné dans le drame, ils sont cette pâte, soumise et obéissante, qu'Eifman ne cesse de modeler, sans pudeur, sans retenue, sans crainte du mauvais goût, d'oeuvre en oeuvre.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Avr 04, 2013 4:00 pm Sujet du message: |
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Pour célébrer son centenaire, le TCE édite un timbre commémoratif :
Par ailleurs, des visites guidées du théâtre seront organisées le lundi 8 avril, gratuit sur inscription préalable par internet :
conference@theatrechampselysees.fr |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Avr 05, 2013 9:49 am Sujet du message: |
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A noter toutefois, la disparition du Fils prodigue.
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Posté le: Ven Avr 05, 2013 10:49 am Sujet du message: |
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Uniquement Le Sacre ?
Ca fait ... 1h de danse ? Un peu court à mon goût, je ne peux pas me résoudre à poser un congé pour si peu (même si 1h de qualité vaut mieux que 3h de médiocrité).
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Avr 11, 2013 8:33 pm Sujet du message: |
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Si l'on en croit le site officiel de Sasha Waltz, la représentation du 29/05 au Théâtre des Champs-Élysées sera retransmise en direct sur Arte à partir de 20h00 :
Citation: |
Die Vorstellung am 29. Mai 2013 in Paris im Rahmen der Feierlichkeiten zu »100 Jahre Sacre« im Théâtre des Champs-Elysées wird ab 20 Uhr live von ARTE France übertragen. |
Par ailleurs, le Sacre du Printemps version Sasha Waltz sera repris au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles les 13, 14 et 15 septembre 2013, ainsi qu'au Schiller Theater de Berlin le 26 octobre et le 2 novembre 2013. Dans les deux cas, ce seront cette fois les danseurs de la troupe de Sasha Waltz qui interpréteront l'ouvrage. Pour les deux soirées berlinoises, l'orchestre de la Staatskapelle Berlin sera dirigé par Daniel Barenboim. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mer Avr 24, 2013 7:46 pm Sujet du message: |
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Merci de nous avoir alerté sur ces travers dès le début de la saison, j'ai évité d'acheter une place, et au vu du résultat je suis soulagé de ce choix... (à la place j'ai réaffecté le budget à davantage de Bolchoi à Londres cet été)
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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