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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 6:32 pm Sujet du message: |
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Kader Belarbi voudrait élargir la notoriété de ses solistes au-delà d'un cercle d'habitués des spectacles.
Changer le terme trop rébarbatif de premier soliste est une idée. Faut-il pour autant le remplacer par le titre trop pompeusement connoté d'étoile? Les opinions peuvent varier selon le point de vue où on se place. Vu de Paris, ça peut faire ricaner.
Et ça ne nous dit pas comment seraient nommés les demi-solistes. Premiers danseurs? Sujets?
Charles Jude à Bordeaux a été le premier à opérer cette démarche, en décernant les titres de premiers danseurs et d'étoiles parmi les solistes et demi-solistes. Pendant un temps assez long les deux échelles hiérarchiques coexistaient.
Mais la première condition pour assurer une certaine notoriété aux solistes toulousains est de les consolider dans la durée.
Ce qui n'est pas souvent le cas ces derniers temps.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 8:58 pm Sujet du message: |
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Sans doute souhaite-t-il que le statut d'étoile soit assorti de conditions matérielles et financières améliorées, histoire de stabiliser l'effectif.. Si comprends le grade de "quart de soliste" et "demi-solistes" ne lui convient pas. S'il y a seulement "corps de ballet", "soliste", "étoile", c'est plus lisible pour le public, et les médias, mais ça engage une restructuration RH et salariale... On comprend que ça prenne du temps....
En tout cas ça fait plaisir de lire les interviews de K. Belarbi, voilà quelqu'un qui ne mâche pas ses mots et qui porte un projet !!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 9:18 pm Sujet du message: |
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Moi je ne vois pas ce qu'il y a de "dégradant" à porter un titre de "soliste principal". Au Bolchoï ou au Mariinsky, il n'y a pas de titre d'étoile non plus. En france, depuis Louis XIV, il y a toujours eu, en province, une tendance à vouloir "faire comme à Paris", en matière de culture. Il y a eu quelques réussites, comme, sous Louis XVI la construction du Grand Théâtre de Bordeaux, qui, à l'époque de son inauguration, était la salle de spectacle la plus moderne et la mieux équipée du royaume. Son confort et les moyens techniques qu'elle offrait aux créateurs étaient supérieurs à ceux que l'on pouvait trouver à Paris ou à Versailles.
Mais souvent, trop souvent, on a voulu singer la capitale sans en avoir vraiment les moyens. Déjà à l'époque de Nanette Glushak, et Kader Belarbi a semblé vouloir jusqu'à présent persévérer dans cette voie, le Capitole faisait aussi un peu figure d'exception, avec une compagnie qui possède une identité propre, et qui n'essaye pas de "copier" sans le pouvoir ce qui se fait à Paris. Le ballet du Capitole a un répertoire et un style qui lui sont spécifiques, et je pense que le public et les médias sont tout à fait à même de comprendre aussi son organisation hiérarchique, au sommet de laquelle se trouvent des solistes de qualité, même s'ils ne sont pas étiquetés "étoiles".
Après, si Kader Belarbi souhaite apporter des modifications à la structure de la troupe pour améliorer les conditions matérielles des danseurs, c'est tout à son honneur. Danseur classique n'est pas le métier le plus lucratif qui soit, et quelques stars très bien rémunérées telles Diana Vichneva ou Steven McRae sont des exceptions. |
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 9:36 pm Sujet du message: |
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J'ai du mal à croire qu'on pourrait à la fois augmenter les effectifs du ballet et revaloriser la grille salariale, qui est, je crois savoir, plus modeste qu'ailleurs à Toulouse.
Mais je souhaite me tromper. Si K Belarbi y arrive, c'est qu'il a des talents de persuasion hors du commun.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 9:38 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Au Bolchoï ou au Mariinsky, il n'y a pas de titre d'étoile non plus. |
Il n'y a certes pas le mot, au sens littéral, mais il y a un titre suprême au-dessus de "premier soliste" (ou "soliste principal" ou "premier danseur"... peu importe l'appellation), qui est au moins équivalent en symbolique.
La question est de savoir si ce titre a un sens dans une compagnie à petit effectif et surtout dont le répertoire, très mixte, n'est pas uniquement centré sur les grands ballets classiques ou néo-classiques (vous allez me dire, à l'Opéra, on peut aussi sérieusement se poser la question...). Cette hiérarchie en découle et n'a de sens que par rapport à ça.
Disons que ça conforte l'image d'un "ballet", plutôt que d'une "compagnie".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Jan 24, 2018 7:31 pm Sujet du message: |
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A partir de ce soir :
LES LIAISONS DANGEREUSES
D'après le roman éponyme de Pierre Choderlos de Laclos
Création le 12 avril 2015 par le Ballet du Capitole
Jean-Philippe Rameau, Walter Fähndrich - musique
Davide Bombana - chorégraphie
Dorin Gal - décors, costumes et lumières
Ballet du Capitole
CANTATA
Création par le Ballet Gulbenkian à Lisbonne en 2001
Entrée au répertoire du Ballet du Capitole le 2 avril 2015
Mauro Bigonzetti - chorégraphie
Helena de Medeiros - costumes
Carlo Cerri - lumières
ASSURD et Enza Pagliara - musique traditionnelle du sud de l'Italie et compositions originales interprétées par ASSURD et Enza Pagliara
Ballet du Capitole
INFORMATIONS PRATIQUES
Halle aux grains
24, 25, 26 et 27 janvier à 20h
28 janvier à 15h
Tarifs : de 7 € à 45 €
Durée : 2h
Réservations :
www.theatreducapitole.fr / +33 (0)5 61 63 13 13
www.fnac.com

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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Fév 05, 2018 11:52 pm Sujet du message: |
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Avec un peu de retard en raison du Prix de Lausanne qui m'a accaparé ces derniers jours, la critique de Jean-Marc Jacquin sur le spectacle Bombana / Bigonzetti à la Halle aux grains. Apparemment, notre correspondant a vraiment préféré Cantata aux Liaisons dangereuses :
24 janvier 2018 : Soirée Davide Bombana / Mauro Bigonzetti à la Halle aux Grains
Ce programme sans titre relie deux pièces dont le seul point commun est de venir de chorégraphes italiens. Avec deux ballets aux styles et aux esthétiques aux antipodes l'un de l'autre, Davide Bombana et Mauro Bigonzetti témoignent chacun à sa manière de la continuité de la création chorégraphique en Italie, celle qui est restée dans le giron des théâtres institutionnels. Ces deux œuvres étaient entrées au répertoire du Ballet du Capitole en 2015 dans deux programmes différents. Il s'agissait alors d'une création mondiale pour Les Liaisons Dangereuses de Bombana. Leur reprise illustre la volonté de Kader Belarbi de faire vivre et transmettre le répertoire de sa compagnie. C'est ainsi l'occasion pour les danseurs nouveaux de se les approprier, d'apporter leur propre vision et leur personnalité, et pour ceux qui ont participé à la création, d'approfondir leurs rôles, d'aller encore plus loin dans leur engagement personnel, et du même coup d'assurer leur part dans la transmission de l'œuvre. Ainsi va la vie d'un théâtre de répertoire, quand il a bien compris sa mission.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Fév 26, 2018 11:36 pm Sujet du message: |
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ROLAND PETIT
LES FORAINS
Création par les Ballets des Champs-Élysées, le 2 mars 1945 au Théâtre des Champs-Élysées - Entrée au répertoire du Ballet du Capitole le 22 octobre 2014
Henri Sauguet - musique
Christian Bérard - décors et costumes
Jean-Michel Désiré - lumières
L'ARLÉSIENNE
Création par les Ballets de Marseille, le 23 janvier 1974 au Gymnase Vallier à Marseille - Entrée au répertoire
Georges Bizet - musique
René Allio - décors
Christine Laurent - costumes
Jean-Michel Désiré - lumières
Production de l'Opéra national de Paris
CARMEN
Création par les Ballets de Paris, le 21 février 1949 au Prince’s Theatre de Londres - Entrée au répertoire
Georges Bizet - musique
Antoni Clavé - décors et costumes
Jean-Michel Désiré - lumières
Production de l'Opéra national de Paris
Ballets de Roland Petit remontés par Luigi Bonino
Ballet du Capitole
Orchestre national du Capitole
Enrique Carreón-Robledo direction
INFORMATIONS PRATIQUES
Théâtre du Capitole
8, 9, 10, 13 et 14 mars à 20h - 11 mars à 15h
Répétition générale : mercredi 7 mars à 20h
Tarifs : de 8,50 € à 60 € - Durée : 2h
Réservations : www.theatreducapitole.fr
+33 (0)5 61 63 13 13 / www.fnac.com
Le ballet Les Forains est né d’une étroite collaboration entre chorégraphe, librettiste (Boris Kochno), compositeur (Henri Sauguet) et décorateur/costumier (Christian Bérard). Évocation poétique des gens du voyage, le ballet témoigne déjà des qualités stylistiques de Roland Petit (alors âgé de 21 ans), que le chorégraphe ne cessera de développer par la suite : maîtrise parfaite du langage chorégraphique, grande capacité de narration, instinct judicieux dans le choix de ses collaborateurs… Danses des ombres chinoises, des Sœurs siamoises, de Loïe Fuller, de la Belle Endormie et du Prestidigitateur, de la fillette-acrobate : autant de passages inoubliables empreints de poésie. Au départ conçu pour le divertissement d’un soir, le ballet, dessiné et chorégraphié en seulement treize jours, échappera totalement à ses créateurs et deviendra un des ballets de Roland Petit qui aura la carrière la plus brillante, la plus longue et la plus internationale. « Une vraie fête de la jeunesse et de la danse
» pour citer Jean Cocteau.
L’Arlésienne , créé en 1974, reprend la trame tragique imaginée par Alphonse Daudet dans sa nouvelle et sa pièce de théâtre éponymes. Sur la musique de Georges Bizet, Roland Petit évoque une Provence du XIXe siècle, dont la simplicité est empreinte d’authenticité tragique. L'urgence incandescente de son ballet se déploie dans le décor de René Allio qui évoque un paysage provençal à la Van Gogh. La passion malheureuse du jeune Frédéri pour une belle Arlésienne ira jusqu’au geste désespéré de sa propre mort. Le final, au cours duquel il se suicide en une danse éperdue, tandis que s’exaspère le lancinant thème musical, est un chef-d’œuvre.
Lors de la première de Carmen en 1949 à Londres, Roland Petit lui-même interpréta Don José aux côtés de Zizi Jeanmaire, sa muse. Emporté par les airs envoûtants de Bizet, le ballet fut un triomphe qui consacra à la fois le couple et le chorégraphe. Dans cette adaptation de la nouvelle de Mérimée, les décors et costumes d’Antoni Clavé rendent les couleurs de Séville. Carmen, véritable femme fatale, sera emportée vers un tragique destin. Chef-d’œuvre de Roland Petit, Carmen figure au répertoire de nombreuses compagnies internationales.
AUTOUR DE ROLAND PETIT
COURS DE DANSE OUVERT AU PUBLIC À PARTIR DE 7 ANS
Avant une journée de répétition, les danseurs suivent un cours de danse durant toute leur carrière. Ce temps personnel d'échauffement corporel, mais aussi de recherche technique, est guidé par un Maître de ballet et accompagné au piano. Le public est convié à assister à ce cours.
* Théâtre du Capitole - samedi 3 mars à 12h15
Inscriptions par correspondance auprès du service culturel ou sur www.theatreducapitole.fr - Durée : 1h30
CARNET DE DANSE À PARTIR DE 10 ANS
Démonstration et débat commentés par des danseurs, des chorégraphes et artistes invités.
* Théâtre du Capitole - samedi 3 mars à 18h
Entrée libre dans la limite des places disponibles - Durée : 1h
ATELIER DANSE À PARTIR DE 8 ANS
Initiation à la pantomime et au geste dansé.
Atelier mené en partenariat avec l'Institut Supérieur des Arts de Toulouse et son département Danse.
* Théâtre du Capitole - dimanche 4 mars à 14h
Inscriptions par correspondance auprès du service culturel ou sur www.theatreducapitole.fr Durée : 2h
CONFÉRENCE
Par Florence Poudru, historienne de la danse
* Théâtre du Capitole - mardi 6 mars à 18h
Entrée libre
DÉMONSTRATION DU BALLET DU CAPITOLE SCOLAIRES - À PARTIR DE 8 ANS
Rencontre commentée pour inviter les plus jeunes à découvrir la danse, son histoire, ses créateurs et sa technique.
* Théâtre du Capitole - vendredi 9 mars à 14h
Durée : 1h
Réservations : 05.62.27.62.25 - collectivites.tc@capitole.toulouse.fr
BARRE ET MILIEU À PARTIR DE 12 ANS
Que vous soyez danseur amateur ou professionnel, les danseurs du Ballet du Capitole vous convient à participer à une partie de leur cours quotidien : la barre.
* Théâtre du Capitole - samedi 10 mars à 12h15[/b]
Inscriptions par correspondance auprès du service culturel ou sur www.theatreducapitole.fr - Durée : 2h
DANSE À LA CINÉMATHÈQUE
Carmen Jones d'Otto Preminger (1954) - Durée : 1h45
* La Cinémathèque de Toulouse - mardi 13 mars à 20h30
Renseignements et réservations : 05 62 30 30 10 - www.lacinemathequedetoulouse.com
LE BALLET DU CAPITOLE EN TOURNÉE
BRÉSIL
* Rio de Janeiro Teatro Municipal - 5, 6 et 7 avril
www.theatromunicipal.rj.gov.br/
* São Paulo Teatro Alfa - 10 et 11 avril
www.teatroalfa.com.br/
* Curitiba Teatro Guaíra - 14 avril
www.teatroguaira.pr.gov.br/
Dans les pas de Noureev
Extraits de ballets de Rudolf Noureev :
La Bayadère, La Belle au bois dormant, Roméo et Juliette, Le Lac des Cygnes, Don Quichotte
ESPAGNE
* Festival Castell Peralada - 13 juillet
www.festivalperalada.com
Giselle de Kader Belarbi
FRANCE
* Amiens - 25 mai à 20h30 Maison de la Culture www.maisondelaculture-amiens.com
Roland Petit : Les Forains - L'Arlésienne - Carmen (extrait)
* Festival Montpellier Danse - 2 et 3 juillet à 19h30
Théâtre de Grammont www.montpellierdanse.com
3 créations de :
Yasmeen Godder - Hillel Kogan - Roy Assaf
* Pézenas - 21 juillet à 21h30
Festival de la Mirondela
Théâtre de verdure - Parc sans souci www.mirondeladelsarts.com
A Million Kisses to My Skin de David Dawson
Cantata de Mauro Bigonzetti
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Mar Fév 27, 2018 6:51 am Sujet du message: |
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Trois créations en juillet au festival de Montpellier. Peut-être le même triple bill sera-t-il donné à Toulouse la saison prochaine (?).
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genoveva
Inscrit le: 04 Avr 2011 Messages: 63
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Mar 08, 2018 4:32 pm Sujet du message: |
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A partir de ce soir (8 mars 2018), le Ballet du Capitole de Toulouse reprend trois ballets de Roland Petit. Luigi Bonino, qui est en quelque sorte le "fils spirituel" du célèbre chorégraphe s'est chargé des répétitions. Il s'est confié à notre correspondant Jean-Marc Jacquin :
06 mars 2018 : Luigi Bonino remonte Les Forains, L'Arlésienne et Carmen de Roland Petit au Capitole de Toulouse
Je suis resté 35 ans aux côtés de Roland Petit, presque toute ma carrière. J'ai tout appris avec lui. Sa façon de travailler, de remonter ses ballets. Très tôt, comme j'apprenais très vite, il m'a demandé de l'assister pour faire répéter ses ballets au sein de la compagnie, alors que je dansais encore. Je faisais la mise en place quand il n'était pas là, ou bien à l'occasion des tournées. Je connais donc presque tous ses ballets. Mais pas tous. Il en a fait environ 400 et beaucoup ont été oubliés, y compris parfois par Roland Petit lui-même. On ne filmait pas tout autrefois. Mais j'ai les grands ballets entièrement en tête.
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PetitCygne
Inscrit le: 07 Mar 2011 Messages: 391
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 12:09 pm Sujet du message: |
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Bonjour à tous,
Un petit mot sur la soirée de samedi soir au ballet du Capitole.
La soirée commençait par "les Forains" ; j'ai pu enfin découvrir ce ballet dont j'ai souvent entendu parler ! J'ai bien apprécié les prestations de "Loïe Fuller", du Clown (Par Philippe Solano, maintenant demi-soliste dans la compagnie) très crédible, investi dans son rôle. Le magicien m'a plu également, mais sans grand éclat toutefois. Concernant la petite fille ; mention spéciale à elle, il devait être très impressionnant de se retrouver en solo sur la scène du Capitole ! La Belle endormie a loupé ses tours fouettés, dommage, même si le reste était beau. Mais quand même je n'ai jamais vu des tours fouettés comme cela... Concernant les siamoises, je commençais à bien apprécier ces personnages mais finalement, au moment de leur "numéro" cela n'a pas été très convaincant. Je pense que l'exercice doit être assez difficile, nécessitant une extrême coordination.
Ce ballet m'a plu dans l'ensemble mais m'a paru un peu en demi-teinte finalement.
Vint ensuite l'Arlésienne : alors là waouw ! J'ai vraiment été emballée, par le corps de ballet, par les solistes (Ramiro Gomez Samon, Julie Charlet) et tout particulièrement Frédéri : super danseur, super acteur, très crédible, il m'a transportée ! Le corps de ballet quant à lui m'évoquait vraiment des santons de Provence ; j'ai vraiment aimé l'esthétique de cette oeuvre. C'était pour moi le clou du spectacle, plus que Carmen qui venait en dernier, mais peut-être aussi parce que j'avais déjà vu Carmen,qui plus est, avec Le Riche et Abbagnato (et une autre fois avec Pagliero).
Néanmoins Carmen était très réussi aussi, que ce soit dans les premiers ou les seconds rôles. Très belle prestation de Carmen même si j'ai vu mieux ; d'autre part j'aurais aimé que Don José soit plus incisif dans sa danse, plus "viril".
Là encore j'ai remarqué la prestation de Philippe Solano en chef des bandits. Le corps de ballet était top, tout comme la cigarière.
Ce fut un plaisir de revoir ce petit bijou de ballet.
En somme j'ai passé une très bonne soirée au Capitole, j'ai vu une belle compagnie sur scène, je reviendrai avec plaisir (mais il faudra attendre la saison prochaine !). Et je ne suis pas prête d'oublier cette Arlésienne !
PS : désolée je n'ai pas le programme sous les yeux et n'ai plus tous les noms des danseurs en tête...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 2:13 pm Sujet du message: |
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Merci Petit Cygne. Comme pour Bordeaux nous aurons un compte-rendu de notre représentant sur place, Jean-Marc Jacquinot, et nous pourrons confronter vos opinions  |
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Ambrine
Inscrit le: 10 Déc 2008 Messages: 297
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 3:58 pm Sujet du message: |
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Les impressions sont les mêmes pour vendredi soir.
Superbe Arlésienne que nous avons tous préférée à Carmen (mes accompagnants mais aussi le public dont l’enthousiasme était facilement mesurable), avec une interprétation étourdissante de Philippe Solano, très beau danseur, qu’on ne parvient pas à quitter des yeux tant il joue (sans surjouer) en permanence. Il a su montrer la torture psychologique du personnage avec bien plus de conviction que certaines étoiles que j’ai pu voir à l’Opéra de Paris et la scène de suicide ultime dans laquelle il est très crédible donc bouleversant, a suscité un tonnerre d’applaudissements.
J’espère qu’il va accéder très vite à plus qu’au titre de demi-soliste.
Sinon j’ai trouvé les Forains assez plan-plan alors que d’ordinaire j’en apprécie au moins la poésie.
Et j’aime toujours autant Carmen que d’aucuns trouvent vulgaire. Malheureusement je n’ai pas accroché non plus au Don José de Rouslan Savdenov qui n’est pas parvenu avec Kateryna Shalkina, à rendre au finale l’intensité dramatique qu’on lui connaît.
Très belle soirée malgré ces points faibles grâce aussi, il faut le souligner, à un corps de ballet impeccable de bout en bout.
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blaesm
Inscrit le: 11 Oct 2006 Messages: 181
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Posté le: Lun Mar 12, 2018 10:57 pm Sujet du message: |
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J'ai pour ma part assisté, comme Petit Cygne, à la représentation de samedi soir.
J'ai dans l'ensemble apprécié Les Forains, et particulièrement Juliette Thélin, Loïe Füller serpentine à souhait et Philippe Solano, clown énergique, efficace et charismatique. Dommage en revanche de voir Davit Galstyan réduit, dans l'ensemble de cette soirée, au rôle du prestidigitateur, auquel il prend de toute évidence plaisir (ses "tours" parviennent à surprendre même le public), mais qui ne met pas véritablement en valeur ses qualités réelles de danseur et de partenaire - sur ce rôle comme sur certains autres de danseur-acteur le Capitole n'a pas encore trouvé de successeur à Valerio Mangianti, qui l'avait dansé en 2014 lors de l'entrée au répertoire. Quoi qu'il en soit, la capacité de tous les interprètes à respecter la simplicité, voire la naïveté de l'argument et des sentiments exprimés, m'a permis d'entrer dans ce court ballet, et d'être vraiment émue à la fin (il faut dire que l'interprétation de la partition d'Henri Sauguet par l'orchestre en faisait ressortir pleinement la finesse et l'émotion).
Comme à Petit Cygne, L'Arlésienne m'est apparue comme le climax de cette soirée. Un corps de ballet unifié (une des forces grandissantes du Capitole), deux solistes magnifiques et parfaitement en accord : Ramiro Samon Frédéri torturé (et aux réceptions remarquablement silencieuses, mais qui parvient à faire oublier sa technique dans la variation finale), et Julie Charlet aimante et délicate Vivette rappelant les qualités de sa touchante Giselle.
La déception (très relative) est venue de Carmen, et plus exactement de la Carmen de Natalia de Froberville. Après sa Marquise de Merteuil (Les Liaisons dangereuses de Davide Bombana en janvier) manipulatrice, énergique et sensuelle, j'avais un a priori plutôt positif sur sa Carmen, qui s'est révélée impeccable techniquement mais finalement fort peu Carmen, trop élégante et raffinée, sans caractère - s'agissant pour elle d'une découverte de ce rôle, on peut espérer qu'elle saura mieux le comprendre et se l'approprier si elle a l'occasion de le reprendre dans les années à venir. Face à elle, Dennis Cala Valdès incarnait un Don José macho et séduisant, à la danse plus affirmée, mais le crescendo final menant à la mort de Carmen a manqué d'intensité (pour tout dire, il m'a laissée complètement indifférente). Dans les autres rôles, tous les danseurs méritent d'être mentionnés : Philippe Solano encore, en chef des brigands, acteur enthousiaste et danseur impeccable, décidément un danseur à suivre à qui Kader Belarbi semble vouloir donner sa chance, Tiphaine Prévost, promue demi-soliste il y a un an, qui progresse à vue d'oeil depuis deux ans et s'affirme davantage sur scène à chaque spectacle, incarnant ici une cheffe-bandit vulgaire et sexy à souhait, Amaury Barreras Lapinet, chef-brigand-adjoint, rayonnant et doté d'un vrai sens comique, et Norton Ramos Fantinel, toréador infatué et ridicule comme il faut (mais je reconnais avoir du mal avec le personnage tel que l'a conçu Roland Petit, tant son ridicule absolu rend peu crédible que Carmen lui coure après...) . Enfin tout le corps de ballet s'en donnait à cœur-joie avec enthousiasme, conférant aux scènes de groupe la vie et la gouaille qui manquaient à l'héroïne (et chapeau au Capitole, dans ces temps d'hygiénisme, d'avoir laissé ses cigarières entrer en scène avec de vraies cigarettes allumées - pas d'inquiétude pour autant : les danseuses non-fumeuses ne se sont pas pour autant vu imposer de fumer...)
Last but not least, il faut souligner la chance que nous avons ici de bénéficier d'un orchestre qui accorde à la musique de ballet toute l'importance qu'elle mérite, nous gratifiant d'interprétations de Bizet et de Sauguet à la fois puissantes et subtiles.
Une belle soirée donc, comme toujours. Je regrette néanmoins le silence du Théâtre du Capitole sur les distributions. Dans tous les entretiens qu'il accorde à la presse, Kader Belarbi affirme vouloir mettre les danseurs de la compagnie en lumière. Une des premières choses à faire serait me semble-t-il de publier les distributions en amont des représentations : ne pas le faire revient à affirmer au public que les interprètes n'ont finalement aucune importance et que tous sont identiques. J'ai à plusieurs reprises contacté le Théâtre à ce sujet, et n'ai jamais eu aucun retour. C'est d'autant plus regrettable que je suis sûre que nous serions nombreux à prendre des places pour plusieurs représentations afin de découvrir divers danseurs, notamment les "jeunes" lancés dans le grand bain - le seul moyen de savoir par exemple que P. Solano allait danser Frédéri était de suivre son compte Instagram... sur le plan de la communication / médiatisation, on fait mieux...
Notons que le même jour, à 18h, la majeure partie de l'orchestre jouait à la Halle aux Grains des extraits du Lac des Cygnes sous la direction de Tugan Sokhiev. L'occasion, sans les contraintes de la fosse et de la danse (la Halle aux Grains n'est certes pas la meilleure salle de concert qui soit, mais c'est toujours mieux que la fosse de Bastille entendue du fond du parterre...), de redécouvrir les finesses et les subtilités de l'orchestration de cette partition, notamment au niveau des percussions et de l'harmonie (je ne suis pas sûre d'avoir toujours aussi bien entendu les bassons dans le Lac) - une valse à faire danser les pieds de tout le public (et les musiciens sur leurs chaises), un pas de deux de l'acte II d'une finesse et d'une poésie rarement entendue (mené Gaëlle Thouvenin à la harpe, Sarah Iancu au violoncelle, et le jeune violoniste franco-albanais Kristi Gjezi, débauché de Marseille pour l'occasion), des petits cygnes guillerets et pleins de légèreté, et de danses de caractère enlevées voire débridées (à un tempo "concert" impossible à suivre pour des danseurs, mais quel bonheur pour l'auditeur !), c'était une bien belle "première partie" pour cette soirée toulousaine.
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