Décès d'Yvette Chauviré (1917-2016)

[sophia]

Le Monde se fend cette fois d'un véritable article, signé Rosita Boisseau.
Nécrologie également dans le Guardian.
Des mentions dans de nombreux titres de presse à l'étranger...

[Delph']

Hommage d'Agnes Letestu sur Europe 1 ce matin : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-matin5/la-matinale-deurope-1-thomas-sotto-201016-2877788
(à 35:55)

[pedro]

Les obsèques d'Yvette auront lieu dans quelques jours dans la plus stricte intimité, selon ses vœux précis. Une messe du souvenir sera célébrée en novembre en l'Eglise Saint Roch à Paris, paroisse des artistes.
Requiescat in pace!

[sophia]

Elisabeth Platel parle d'Yvette Chauviré dans Télérama.

[haydn]

Merci Pedro. Sait-on dans quel cimetière elle sera inhumée?

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[haydn]

Les relations d'Yvette Chauviré - qui avait un fort tempérament - avec l'Opéra de Paris n'ont pas toujours été simples, et, au long de sa carrière, la célèbre ballerine démissionna à deux reprises, en 1946 et en 1949, après être entrée en conflit avec la direction.

En 1945, elle fut mise à pied pour indiscipline, et répondit par le mot de Cambronne à la convocation de Reynaldo Hahn, éphémère administrateur de l'Opéra, qui la sommait de s'expliquer. Chauviré claqua la porte et partit rejoindre Serge Lifar aux Ballets de Monte-Carlo, où elle fut l'étoile d'une saison (les photos un peu "olé-olé" au célèbre Casino - construit par Charles Garnier! - étaient bien entendu destinées à titiller les nerfs de l'administration de l'Opéra de Paris :

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Une démission plus tard, La Chauviré s'en retourne sur la Riviera, et prend la pose avec sa "rivale" d'outre-Manche, Margot Fonteyn, en 1958 :

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[sophia]

Pas d'annonce à la télé française, mais... à la télé russe (TV Kultura, Mir 24).

[Ballerina]

Si, TF1 l'a mentionné en toute fin du 20h de jeudi. Mais ça a demandé 10 secondes.

[JulietteA]

France 2 l'a également annoncé au JT de 13h.

[Fanchon]

Je l'ai appris mercredi sur Fr5 dans l'emission de Claire Chazal

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Fanchon

[pedro]

La messe de Requiem pour Yvette Chauviré sera célébrée par le Père Philippe Desgens, aumônier des Artistes, en l'Eglise Saint Roch à Paris Ier le lundi 21 novembre prochain à 10 heures.

[haydn]

Merci beaucoup Pedro, je pense que tout ce qui compte dans le monde de la danse sera là.

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[Idamante]

Une curiosité : la participation d’Yvette Chauviré au film choral et musical italien de l’après-guerre "Carosello napoletano » ("le Carousel Fantastique" dans sa traduction française), réalisation : Ettore Giannini, 1953.
Un film joyeusement fourre-tout, où l’on trouve aussi bien le jeune Paolo Stoppa , un jeune premier doublé par Bengiamino Gigli, la jeune et belle Sophia Loren, qu’Yvette Chauviré dont le coeur balance entre trois amants mais qui danse fort peu sur une chorégraphie de Léonide Massine. Récompensé par un « prix international » au festival de Cannes 1954. https://www.youtube.com/watch?v=lG3AAVudB6U

Photo de plateau avec le réalisateur
Affiche du film

[haydn]

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[haydn]

Pour rendre hommage à Yvette Chauviré, Dansomanie est allé à la rencontre de la personne qui est aujourd'hui sans doute la plus qualifiée - ou du moins l'une des plus qualifiées - pour évoquer sa mémoire : Cyril Atanassoff, lui-même une légende vivante de la danse française, et qui fut, le 20 novembre 1972, le dernier partenaire à la scène de la grande ballerine, dans une mémorable représentation de Giselle. Il nous livre de nombreux souvenirs et anecdotes, tristes ou drôles, toujours personnels, et surtout, de première main. Car Cyril Atanassoff, lui, a réellement connu Yvette Chauviré.




Entretien - 24 octobre 2016 : Cyril Atanassoff, dernier partenaire d'Yvette Chauviré


Chauviré, c'était d'abord une grande artiste, une grande interprète, même si, évidemment, elle avait des bras formidables, un dos extraordinaire... C'était quelqu'un qui interprétait ses rôles, que ce soit dans Les Mirages ou dans Giselle. Après le gala qui avait été donné en 1998 à l'Opéra, à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire, j'avais été interviewé par Eve Ruggieri. Je lui avais dit : «pour moi, Yvette Chauviré, c'est la Reine Christine, c'est Greta Garbo. Il y a d'ailleurs beaucoup de ressemblance». Quand elle me faisait travailler le rôle du Prince Albert [Albrecht, Giselle, ndlr], elle me faisait toujours penser à ce film avec Garbo. Garbo y campait une femme dissimulée sous un costume masculin. Et quand Chauviré me montrait les déplacements, les cheminements sur scène du Prince Albert – d'une manière extraordinaire -, je voyais littéralement Greta Garbo dans La Reine Christine[i].

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