Nicolas Le Riche : Itinérances (Tournée 2014) / Adieux

[haydn]

Le choix du nom de Dansomanie est d'abord une référence aux débuts d'Emmanuel Thibault (respectons le pseudonyme qu'il s'est choisi en hommage au célèbre violoniste), qui fut le premier danseur de l'Opéra de Paris à qui j'ai adressé la parole, dans des circonstances assez amusantes mais qui n'ont pas à être exposées ici (en fait, j'ai dû, en tant que gamin de dix ans, aussi adresser un "bonjour" hésitant à Cyril Atanassoff et à Ghislaine Thesmar à l'occasion d'un gala à Strasbourg, mais là, il y a prescription).

Et c'est aussi un danseur que j'ai ensuite immédiatement remarqué sur scène (il y avait de quoi), et dont je guettais avec impatience chaque représentation. Voilà, vous savez (presque) tout.

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[haydn]

Article extatique de Rosita Boisseau dans Le Monde. La journaliste a fait le voyage à Amiens pour la première d'Itinérances, et visiblement, le beau Nicolas l'a complètement tourneboulée...

[haydn]

Rosita Boisseau, décidément sous le charme, est revenue poser "trois questions" à Nicolas Le Riche :

[Aurea]

J’ai profité d’un déplacement à Toulouse pour aller voir jeudi soir le spectacle « Itinérances ». Je m’attendais à une soirée exceptionnelle. J'ai finalement passé simplement une bonne soirée, avec une très bonne deuxième partie.

Le spectacle commence par le duo N. Le Riche / R. Maliphant dans Critical Mass de R. Maliphant. La première partie est un peu répétitive mais se regarde bien. Ensuite, la 2e partie se fait sur un rythme cubain traditionnel, qu’ils ont dansé un peu comme une danse de couple. Et là, je n’ai pas du tout aimé. Cela m’a donné l’impression qu’ils s’essayaient à quelque chose qui n’appartenait pas à leur univers, et sans chercher à connaitre l’histoire de cette musique. D’ailleurs, le fait d’évoquer une danse tango dans la présentation écrite du spectacle m’a paru assez décalé, et je me suis demandée si le décalage était bien volontaire. L’amie avec qui j’étais a eu une conclusion sans appel « j’ai pensé tout le temps à la Carioca (version Cité de la Peur) ».

2e partie, l’Annonciation avec I. Ciaravola et C. Osta, de Preljocaj. Je me suis laissée un peu plus prendre. Le thème est traité de manière intéressante. J'ai eu un peu plus de mal avec la musique, alternance de classique et de très moderne. Le bruit de l’avion dans la bande son, quand on est à Toulouse, a créé un léger rire dans la salle.

Puis entracte. Nos voisins s'ennuient fermes et décident de ne pas rester (je subodore qu’ils avaient eu leur place pas cher ou gratuitement, comme une grande partie de la salle je pense, qui ne devait pas être des habitués de la danse).

La 2e partie est nettement plus sympa.
D’abord Odyssée, de N. Le Riche, dansé par C. Osta et N. Le Riche. Ambiance plutôt néoclassique qui leur va bien sur le thème du couple.

Ensuite, Shift, un beau moment poétique et reposant de et avec R. Maliphant et ses ombres chinoises.

Et enfin Le Jeune Homme et la mort, que je n’avais encore jamais vu en vrai, et qui était à la hauteur de mes espérances.

[haydn]

Ben à Blagnac, les amateurs de musique de réacteurs, ils ont juste à ouvrir les fenêtres... Merci pour vos impressions, Auréa, que nous pourrons confronter à celles de JMJ, notre corresondant toulousain, qui représentait Dansomanie à titre officiel.

Cela dit, si de nombreux spectateurs n'étaient sans doute pas des habitués du ballet, je ne crois pas non plus que les organisateurs aient distribué de grandes quantités d'invitations gratuites, tant la demande était forte. Les trois représentations étaient archi-combles, et il y aurait certainement eu de quoi remplir la salle un quatrième soir...

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[Aurea]

Oui, en me relisant suite à votre message, "une grande partie de la salle" est sans doute un peu exagérée. J'ai sans doute eu cette impression parce que nous étions placées au milieu de personnes moins habituées. Je ne pense pas que les places étaient été distribuées gratuitement, mais plutôt que des grandes entreprises en achètent ou en ont en contrepartie d'aide financière ou autre. En effet, il y avait des places vides, dont pratiquement trois rang complets vers le fond. C'est un peu dommage alors que le spectacle affichait complet si je ne me trompe pas. Personnellement, cela nous a arrangé puisque cela nous a permis d'avancer au dernier moment de places en Z côté à T milieu. Il y avait ensuite un cocktail d'une grande entreprise toulousaine que je ne nommerai pas. Et par ailleurs, mon amis toulousaine me disait qu'avec le CE d'une autre grande entreprise toulousaine que je ne nommerai pas non plus les salariés avaient des abonnements à Odyssud à prix très avantageux.

[LucyOnTheMoon]

Je confirme qu'hier la salle était archi-comble, et le public enthousiaste !! Etant au premier rang ( ) j'étais mal placée pour constater si certaines personnes étaient parties avant la fin. Mais ma petite voisine a effectivement été déroutée par la musique très contemporaine du début de Critical Mass et les bruitages d'Annonciation...
En ce qui me concerne, toute partialité et subjectivité assumées, j'ai vécu un vrai moment de bonheur, grâce aux quatre danseurs qui n'étaient là qu'avec visiblement un seul objectif : partager leur plaisir en scène. Pari gagné haut la main ! Assez fascinée par la "mécanique" de Critical Mass, même si les deux "parties" du ballet ne relèvent pas du même état d'esprit. Charmée par la poésie de Shift - surprenants jeux de lumière qui créent un mini corps de ballet derrière Russell Maliphant !!! Un peu déçue il est vrai par Annonciation, peut-être en partie à cause de cette bande-son un peu crispante, justement... et Ciaravola n'a pas l'air si à l'aise avec Preljocaj (contrairement à Clairemaris Osta, tout à fait juste)... alors que dans le Jeune Homme et la Mort, en revanche, elle est idéale en femme manipulatrice (bizarrement, je ne l'avais encore jamais vue dans ce rôle !). Et très très heureuse de revoir le couple Le Riche-Osta dans Odyssée, découvert lors de sa création à St-Cloud l'an passé... l'osmose est telle entre ces deux-là qu'on se dit que tant qu'ils danseront ensemble, ils ne vieilliront jamais. Quant au maître de cérémonie... je crois que je me dis ça à chaque fois, mais à chaque fois je le pense, il continue à rajeunir, surtout au moment des saluts, avec sa face de gamin tout content et étonné de se faire applaudir encore et encore... J'ai beau connaître Le Jeune Homme à peu près par coeur, le voir d'aussi près... comment dire... j'ai du oublier de respirer !
Bref... Je souhaite beaucoup de plaisir aux futurs spectateurs de Cannes, Boulogne et Aix... et aux spectateurs des tournées futures ! (car mon petit doigt me dit que ce n'est qu'un début )

[haydn]

Photo prise par LucyOnTheMoon et publiée sur son compte twitter. Je la mets ici avec sa permission.

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[LucyOnTheMoon]

Merci maestro

[Joelle]

Il semble que Dame Lucyonthemoon ait beaucoup apprécié sa soirée toulousaine !!! Merci pour ce compte-rendu enthousiaste !

[Ritournelle]

Télématin (France 2) a passé un reportage sur Itinérances montrant les répétitions au Théâtre des Champs-Elysées, avec interviews de Nicolas Le Riche, Clairemarie Osta et Russell Maliphant.
http://www.france2.fr/emissions/telematin/videos/NI_7201?onglet=tous&page=1

[haydn]

La critique de Jean-Marc Jacquin, qui a vu ce spectacle en tournée à Blagnac, est en ligne :




26 avril 2014 : Itinérances, à l'Espace Odyssud, Toulouse-Blagnac

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[Ritournelle]

Nicolas Le Riche a annoncé ses dates pour Notre Dame de Paris sur Facebook :

[JMJ]

Pour le moment, je n'ai lu et entendu que des avis négatifs sur la musique qui accompagne Annonciation de Preljocaj. Serais-je le seul à aimer cette bande-son?

Certes ce n'est pas de la musique à "écouter", mais ce montage entre Vivaldi et des bruitages électro comme aux beaux temps de la "musique concrète" fonctionne bien et fait partie du message du chorégraphe.
C'est énigmatique, voire abscons, comme le mystère chrétien représenté.

Il me semble même que j'aimerais moins l’œuvre avec une musique plus attrayante.
Alors votre avis?

[sophia]

J'ai vu le ballet il y a quelques années, je l'avais bien aimé d'ailleurs, mais j'avoue que je ne garde aucun souvenir précis de la musique. En tout cas, je n'en ai pas de mauvais souvenir.