Nicolas Joël - Directeur de l'Opéra de Paris en 2009

[libellule]

Dépêche de l'AFP qui annonce la nomination de Nicolas Joël à la tête de l'ONP.

http://www.lefigaro.fr/fil-info/20061203.WWW000000050_nicolas_joel_dirigera_l_opera_de_paris.html

Des réactions?

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libellule

[haydn]

Merci Libellule pour l'officialisation de ce qui, il faut bien le dire, était devenu un secret de Polichinelle

L'information figurait déjà sur Dansomanie depuis avril 2005 dans le fil ci-dessous :

Succession


Nicolas Joël comptant parmi les fidèles de Hugues Gall, le style devrait être assez différent de celui de Gérard Mortier. Les balletomanes apprécieront en tout cas le fait que M. Joël vient d'un théâtre (le Capitole de Toulouse) qui possède une compagnie de danse classique assez importante.

[haydn]

Le texte du communiqué, très laconique, de l'AFP :

[Omega3]

OUF.

Pas trop tot.

[haydn]

Merci d'éviter des réactions trop "épidermiques" dans un sens ou dans l'autre. Il y aura évidemment certains que le choix qui vient d'être fait ravira et d'autres qui seront mécontents. Attendons de voir ce que sera la programmation de Nicolas Joël pour sa première saison à la tête de l'Opéra de Paris en 2009-2010.

Ce qui est un peu étonnant, c'est que le Ministère de la Culture ait repoussé l'annonce de la nomination du successeur de Gérard Mortier jusqu'à aujourd'hui, alors que son nom circulait dans tous les milieux autorisés depuis des mois...

[Pierre]

C'est plus compliqué qu'il n'y paraît et je vous rejoins Haydn dans la nécessité de relativiser l'appréciation que l'on peut avoir sur la présente direction. Je n'ai pas apprécié la dernière production de Luc Bondy pour Idoménée, mais qui d'autre que Mortier aurait eu le courage de produire Haeneke qui était très bien et autres spectacles qui ont connu un grand succès malgré des lectures décapantes...

[laurence]

Cete production a d'ailleurs un petit coté "fin de règne"...J'aime les sorties avec panache et non pas les remarques acerbes du style "ils ne comprennent rien à mon Art"...

[haydn]

Heu "fin de règne", pas encore, puisque Gérard Mortier dirigera l'Opéra de Paris pour deux saisons encore...


Le quotidien toulousain La Dépêche du Midi annonce ce matin, sur un ton triomphal, la nomination de Nicolas Joël à la tête de la Grande boutique, et donne au passage la raison de la prorogation d'un an du mandat de M. Mortier :

[doudou]

Vu dans Le Monde (pas encore en ligne) un article sur la nomination de Nicolas Joël.
Deux choses à noter : Il souhaite nommer un directeur musical et il souhaite maintenir Brigitte Lefevre à la direction de la danse.

[friday]

Après des débuts laconiques - dimanche soir c'est toujours un peu plus difficile que les autres jours - l'AFP se lâche sur Nicolas Joel avec 4 dépêches


Le metteur en scène français Nicolas Joel, directeur artistique du Théâtre du Capitole de Toulouse depuis 1990, succèdera au Belge Gerard Mortier à la tête de l'Opéra national de Paris à compter de la saison 2009-2010, a annoncé dimanche soir le ministère de la Culture.
Nicolas Joel, 53 ans, a été nommé dimanche par arrêté du ministre Renaud Donnedieu de Vabres "directeur délégué" de l'établissement public, en charge de la préparation de ses premières saisons, avec effet immédiat.
Il prendra pleinement la succession de l'actuel directeur Gerard Mortier, en poste depuis 2004 et atteint par la limite d'âge (65 ans en novembre 2008), à compter de la saison 2009-2010, pour un premier mandat de six ans renouvelable une fois pour trois ans, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Nicolas Joel devra remettre au ministre "sous trois mois un rapport présentant de façon détaillée le projet qu'il se propose de mettre en oeuvre pendant la durée de son mandat, dans le respect du cahier des charges qui a guidé l'action de ses prédécesseurs", indique le communiqué.
"Théâtre de répertoire dont la vocation est de rendre accessible à un public large et diversifié, au plus haut niveau d'exigence artistique, les oeuvres majeures qui composent le répertoire de l'art lyrique, notamment français, et de la danse, l'Opéra de Paris demeurera un haut lieu de la création musicale et chorégraphique en poursuivant une politique de commande d'oeuvres nouvelles", ajoute le texte.
Né le 6 février 1953 à Paris, Nicolas Joel a fait ses premiers pas dans le métier à l'âge de 20 ans à l'Opéra du Rhin comme assistant metteur en scène, fonction qu'il a exercée jusqu'en 1978 également à San Francisco ainsi qu'aux Festivals de Bayreuth et Salzbourg.
Il a ensuite signé des productions dans quelques-uns des plus grands théâtres (Metropolitan Opera de New York, Opéra de Paris, Scala de Milan, Staatsoper de Vienne, Covent Garden à Londres...) et festivals lyriques (Aix-en-Provence, Chorégies d'Orange, etc.).
Nicolas Joel a pris en 1990 la direction artistique du Capitole de Toulouse, "dont il a su faire l'une des grandes scènes lyriques d'Europe" selon le ministère, attirant notamment dans la Ville rose des chanteurs prestigieux, comme le ténor français Roberto Alagna et la soprano américaine Renée Fleming.


Le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a annoncé dimanche la nomination du metteur en scène Nicolas Joel comme directeur de l'Opéra national de Paris à partir de l'été 2009, mettant fin à un suspense de plusieurs mois dans les milieux lyriques.
Nicolas Joel, 53 ans, directeur artistique depuis 1990 du Théâtre du Capitole de Toulouse dont il a fait une maison très en vue en Europe, succèdera à l'intendant belge Gerard Mortier, en poste depuis 2004 et atteint par la limite d'âge (65 ans en novembre 2008).
Dès à présent, Nicolas Joel dispose du titre de "directeur délégué" de l'Opéra de Paris, en charge de la préparation de ses premières saisons. Conformément aux statuts de l'Opéra, son premier mandat de directeur sera de six ans, renouvelable une fois pour trois ans.
Le Français devra animer l'une des principales institutions lyriques et chorégraphiques au monde, vieille de plus de 300 ans, dotée de deux théâtres (Opéra Bastille de 2.735 places et Palais Garnier de 1.975) et d'un budget annuel de quelque 160 millions d'euros pour environ 1.600 salariés permanents.
Sa nomination a valeur de consécration après plus de 30 ans d'une carrière menée sur les plus grandes scènes du monde, d'abord comme assistant (Festivals de Bayreuth et Salzbourg) puis en tant que metteur en scène (Scala de Milan, Met de New York, Covent Garden de Londres...).
La candidature de Nicolas Joel, réputé pour la qualité de ses distributions et metteur en scène attaché à un certain classicisme, bénéficiait d'importants soutiens, notamment auprès des détracteurs de Gerard Mortier, accusé par certains de privilégier des choix scéniques provocateurs.
"Nicolas Joel est un très grand professionnel dont la mission à Paris sera de concilier, aussi bien pour la danse que pour le lyrique, le souci de la mise en valeur du répertoire et l'accueil de la création avec le sens de l'ouverture", s'est réjoui Renaud Donnedieu de Vabres, interrogé par l'AFP.
"Il offrira une programmation respectueuse du répertoire, ce qui ne veut pas dire qu'il ne souhaitera pas permettre aux metteurs en scène de donner leur vision d'ouvrages classiques", a ajouté le ministre de la Culture en assurant, sans citer Gerard Mortier, que le prochain directeur "ne se situera pas dans une contradiction avec qui que ce soit".
Interrogé par l'AFP, Nicolas Joel, qui remettra sous trois mois à Renaud Donnedieu de Vabres un projet artistique détaillé, a cité les "trois mots" qui devraient guider son action: "patrimoine, création et ouverture".
"Toutes les esthétiques doivent être présentes dans une maison comme l'Opéra de Paris: la base, c'est la compréhension de la musique, qui doit dicter toute décision", a souligné le nouveau directeur délégué.
Il a précisé qu'il n'effectuerait "vraisemblablement pas" de mises en scène durant son mandat, que ce soit à l'Opéra de Paris ou dans d'autres maisons.
Interrogé sur le cas des autres candidats déclarés ou potentiels à la direction de cette maison convoitée, le ministre a de son côté évoqué "trois ou quatre noms", sans confirmer ceux de Dominique Meyer (Théâtre des Champs-Elysées à Paris) et Jean-Marie Blanchard (Grand-théâtre de Genève), souvent cités par la presse.
Il a en revanche salué l'un deux, Laurent Bayle, directeur général de la Cité de la musique, président de la nouvelle Salle Pleyel et de l'association de préfiguration de la Philharmonie de Paris, "enjeu considérable" que le ministre "estime prioritaire".

Le maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a salué dimanche la nomination de Nicolas Joel, actuel directeur artistique du Théâtre du Capitole, à la tête de l'Opéra national de Paris, "reconnaissance formidable de l'excellence" de son travail dans la ville rose depuis 17 ans.
"Je suis heureux de saluer le travail d'un très grand professionnel qui a mis son talent au service de l'art lyrique et a offert au public toulousain de grands moments d'émotion, témoin la création de +la femme sans ombre+ (de Richard Strauss) qui a ouvert magnifiquement cette saison à Toulouse", a indiqué M. Moudenc dans un communiqué.
"Je demanderai à Nicolas Joel d'être à mes côtés pour le choix du futur directeur du Théâtre du Capitole afin que l'Opéra soit toujours servi avec passion et talent", a conclu le maire de Toulouse.
Nicolas Joel, 53 ans, a été nommé dimanche "directeur délégué" de l'établissement public parisien, en charge de la préparation de ses premières saisons, avec effet immédiat. Il prendra pleinement la succession de l'actuel directeur Gérard Mortier à compter de la saison 2009-2010, pour un premier mandat de six ans renouvelable une fois pour trois ans.

Nicolas Joel, 53 ans, nommé directeur de l'Opéra de Paris à compter de 2009, a fait carrière comme metteur en scène depuis près de 30 ans dans les plus grandes maisons et comme directeur de théâtre au Capitole de Toulouse, où il est réputé pour ses distributions luxueuses.
Né le 6 février 1953 à Paris, où il a effectué ses études, il a fait ses premiers pas dans le métier à l'âge de 20 ans à l'Opéra du Rhin comme assistant metteur en scène, fonction qu'il a également exercée jusqu'en 1978 à San Francisco ainsi qu'aux Festivals de Bayreuth et Salzbourg.
En 1979, il débute sa carrière proprement dite de metteur en scène avec une production du "Ring" de Wagner, qui deviendra l'un de ses ouvrages favoris, pour les Opéras du Rhin et de Lyon.
La liste des productions qu'il dirigera par la suite, au Lyric Opera de Chicago, à Covent Garden à Londres, à l'Opéra de Paris ou encore au Teatro Real de Madrid et Colon de Buenos Aires, est impressionnante.
En 1981, il met en scène "Samson et Dalila" de Saint-Saëns avec Shirley Verrett et Placido Domingo à San Francisco, puis "Aïda" --un autre de ses ouvrages fétiches-- avec Luciano Pavarotti aux Etats-Unis et au Canada. Il règle également une "Tosca" de Puccini à Lausanne pour les débuts de José Van Dam en Scarpia.
Il signe sa première réalisation scénique à la Scala de Milan avec "La Rondine" de Puccini en 1994, et fait ses débuts deux ans plus tard au Metropolitan Opera de New York avec une nouvelle production d'"Andrea Chénier" de Giordano, avec Pavarotti dans le rôle-titre.
Parallèlement à ses activités de metteur en scène invité, Nicolas Joel est depuis 1990 directeur artistique du Théâtre du Capitole à Toulouse, dont il a fait une maison d'opéra respectée en Europe en apportant un grand soin dans le choix de ses chanteurs, notamment français (Roberto Alagna, Natalie Dessay Sophie Koch...).
"Je suis persuadé qu'une de nos missions dans les théâtres français est de donner les meilleures conditions possibles aux meilleurs chanteurs français", déclarait-il récemment au Figaro.
Si le nom de ce metteur en scène attaché à un certain classicisme esthétique est souvent associé à des ouvrages italiens et français (productions de "Louise" de Charpentier, "Werther" de Massenet, etc.) ou encore à Wagner, Nicolas Joel ne dédaigne pas les ouvrages du XXe siècle (Janacek, Berg, Henze...) et la création (commandes au compositeur français Philippe Fénelon).
Il a reçu à deux reprises le Prix de la critique dramatique et musicale pour ses productions lyriques, ainsi qu'une Victoire de la musique classique en 1996 dans la catégorie "meilleure production lyrique" pour une mise en scène de "Dialogues des Carmélites" de Poulenc.
Avec sa nomination à la tête de l'Opéra de Paris s'ouvre pour lui "une nouvelle aventure extraordinaire", dit-il, en précisant qu'il entend bien s'y consacrer: selon toute vraisemblance, il ne devrait pas signer de mises en scène durant son mandat.

[dumbo]

Trois articles dans l'édition d'aujourd'hui du Figaro sur Nicolas Joël : il n'y est nulle part fait mention du fait que le directeur de l'Opéra est à la tête d'un corps de ballet...

Au fait, depuis quand Brigite Lefèvre occupe-t-elle son poste de directrice de la danse?

[doudou]

1992 il me semble

[haydn]

Brigitte Lefèvre a, si je ne me trompe pas, pris la succession de Patrick Dupond officiellement en 1995, même si elle occupait déjà des fonctions à l'Opéra de Paris effectivement depuis 1992.


L'article du Monde signalé par Doudou est à présent en ligne :

[haydn]

Les articles du Figaro mentionnés par Dumbo :

[Omega3]