Sortie DVD : Joyaux (Opéra de Paris)

[yvette]

bonjour a tous ,je voudrais vous donner quelques détails sur le dvd "JOYAUX" le ballet est magnifique, je ne l'avais encore jamais vu .En ce qui concerne les danseurs,quels talents,quelle classe devant de tels artistes je me suis sentie Beuh alors, en ce qui concerne les prises de vues, je ne sais pas ce qu'ils ont fait, mais c'est difficilement regardable cela va très vite, l'arrière plans est souvent flou a la fin du dvd, j'avais des yeux comme ça hi hi ,ha oui pour le livret, qui est dans le dvd,nous avons droit à de très très belles photos , j'aimerais vous les insérer, mais je ne sais pas comment m'y prendre. Haydn pourrais tu m'aider svp?

[haydn]

Pour les photos, s'agissant de celles du livret, nous ne pouvons malheureusement pas les scanner et les mettre en ligne pour des questions légales. Tout au plus, est-il possible de mettre la couverture.

Je n'ai pas encore reçu mon exemplaire, et je l'attends avec impatience. Peut-être pouvez-vous nous en dire plus sur les prestations des danseurs?

Je suis assez inquiet d'apprendre que la réalisation du film est discutable. Déjà que celle de Sylvia avait été passablement bâclée... Comme quoi la technologie la plus moderne ne saurait à elle seule se substituer au talent du cinéaste...


Sans vouloir trop m'avancer, le problème vient de ce que - comme pour les prises de son lors d'enregistrements de concerts - les réalisateurs et techniciens n'ont souvent plus de connaissance spécifique du monde de la danse ou de la musique classique, et captent les représentations de la même façon qu'ils filmeraient un video clip de Madonna.

Si vous êtes également mélomane, écoutez-donc les enregistrements - souvent en mono encore - réalisés à la Philharmonie Tchèque ou à celle de Leningrad dans les années 50, avec des chefs comme Talich, Ancerl ou Mravinsky. C'est absolument magnifique d'équilibre, de naturel, sans artifices inutiles. Aujourd'hui, les enregistrements réalisés par les "Majors" sentent la technologie à plein nez, avec des basses cotonneuses et des contrastes dynamiques bricolés à grands coups de potentiomètre.

Mais pour en revenir au cas spécifique de Joyaux, j'attends d'avoir vu le film avant d'en juger. Sur divers sites anglo-saxons, il y a eu des commentaires plutôt positifs sur la prise de vue.

[fabien]

Ce ballet est magnifique. Les prestations des danseurs sont de qualité. C'est particulier d'avoir mis Ganio et Belarbi sur le même ballet car l'on voit ce qu'est un jeune danseur et un plus vieux.
Le montage n'est pas pas très réussi. Pourquoi faire tant de gros plans avec des danseurs coupés.
Vraiment un DVD à avoir rien que pour toutes les étoiles réunies. J'avoue que ma étoile préférée (Aurélie Dupont) n'est pas dans son meilleur rôle, je pense que cela est dû au costume du rubis qui ne lui va pas très bien.

[sophia]

Fabien, je trouve personnellement que les costumes de Lacroix pour les filles dans Rubis font très cheap et ne sont pas vraiment une grande réussite, si ça peut vous rassurer!

Autant ceux d'Emeraudes et Diamants sont beaux et élégants, bien que je ne voie pas trop en quoi ils apportent quelque chose en plus par rapport aux costumes d'origine de Karinska, qui sont utilisés je pense dans toutes les compagnies ayant Joyaux à leur répertoire, autant ceux de Rubis, du moins pour les danseuses, me paraissent totalement dépourvus d'allure.

Costumes de Karinska

New-York City Ballet, Teresa Reichlen dans Rubis


New-York City Ballet, Alexandra Ansanelli et Damien Woetzel dans Rubis


New-York City Ballet, Maria Kowrovski et Philip Neal dans Diamants


New-York City Ballet, Miranda Weese et Stephen Hanna dans Emeraudes


New-York City Ballet, Jenifer Ringer et James Fayette dans Emeraudes



Crédits Photos: © Paul Kolnik

[lalouveblanche]

est-ce que vous connaissez la différence entre le ballet "cappricio" et "rubis"?c'est bien le même,non?parce que j'ai un poster avec des poses qui ressemblent beaucoup a "rubis" mais où le ballet se nomme "cappricio",je pense que c'est le même,mais pourquoi 2 noms differents...?

[doudou]

Il me semble que le ballet de l'opéra a eu ce seul ballet à son répertoire et non pas les trois formant Joyaux pendant assez longtemps. Afin d'éviter toute méprise, il a sans douté été décidé de les nommer différemment. Je ne crois pas qu'il y ait une grande différence entre Capriccio et Rubis en effet.

[sophia]

C'est le même ballet, sur la musique du "Capriccio pour piano et orchestre" de Stravinski. A l'Opéra de Paris, Joyaux (avec les trois ballets donc) n'est entré au répertoire qu'en 2000, justement avec les costumes de Christian Lacroix. Mais Rubis seul était au répertoire depuis 1974 sous le titre Capriccio et c'était les costumes de Karinska qui étaient utilisés. Je ne pense pas qu'il y ait de différences dans la chorégraphie en revanche.
En fait, les ballets de Balanchine ont parfois deux titres, dont celui de la musique sur lesquels ils ont été composés: c'est le cas par exemple pour Ballet Impérial qui porte aussi le nom du Concerto pour piano de Tchaïkovsky, je ne sais plus lequel; de même pour Palais de Cristal et Symphonie en ut, bien qu'il y ait des différences mineures dans la chorégraphie, ce sont surtout les costumes et les décors qui ont été modifiés.

[lalouveblanche]

d'accord,merci.

[Azulynn]

La sortie française est confirmée pour le 8 juin par le site Alapage.
La page de Jewels sur le site

[Petite Etoile]

Le site de la Fnac l'annonce pour le 4 Juin (un dimanche.... )
L'annonce est ici

[haydn]

J'ai enfin reçu et pris le temps de visionner le DVD de Joyaux, qui, à ce que m'a rapporté l'amie Sophia, est déjà en vente à la boutique du Royal Opera House à Londres, mais pas encore à celle de l'Opéra de Paris. Un comble! On comprend mieux maintenant pourquoi Nelson nous a fichu une pâtée un certain jour d'octobre 1805...


Je ne m'étendrai pas sur l'interprétation, l'essentiel ayant été dit dans le fil consacré aux représentations d'octobre-novembre dernier et que vous pouvez retrouver en cliquant ICI

Cet enregistrement est précieux dans la mesure où il permet d'apprécier dans des rôles principaux, des étoiles et premiers danseurs qui ne figuraient pas en tête de distribution des DVDs publiés jusqu'à présent, tels Laetitia Pujol, Jean-Guillaume Bart, Marie-Agnès Gillot ou Alessio Carbone.

Les fans de M. Bart se régaleront tout particulièrement de sa superbe variation dans le Scherzo de Diamants.

Plus anecdotique, s'agissant des "sans grade", mais toujours dans Diamants, il faut également attirer l'attention des admirateurs de Leila Dilhac - dont nous n'avons pas souvent l'occasion de parler - sur la très bonne prestation de cette danseuse au sein du corps de ballet lors de la captation.


Sur le plan de la réalisation technique - il n'est plus ici question d'interprétation - , ce DVD publié par Opus Arte laisse en revanche beaucoup à désirer.

Passons tout d'abord sur les titrages kitschissimes, aussi laids que vulgaires, et présumés plaire au public américain, qui semble être la principale clientèle visée. Tous les menus sont évidemment en anglais (impossible de sélectionner une autre langue, sauf pour les interviews jointes en bonus - encore heureux! -), tout comme la jaquette du disque. On rappelera quand même, et sans vouloir faire dans le chauvinisme étriqué, que le Ballet de l'Opéra de Paris est une compagnie française, financée avec les sous du contribuable français... Les enregistrements de l'ABT ou du New York City Ballet ne sont pas commercialisés sous jaquette française, eux, qu'on sache...


Mais il y a malheureusement plus grave. La définition de l'image est très mauvaise, avec des contours flous et baveux, au point que même avec le nez sur l'écran, on a parfois de la peine à distinguer les traits des danseurs s'ils ne sont pas pris en gros plan.

Il y a par ailleurs beaucoup de trainées et d'effets de rémanence ; ainsi, les mouvements rapides ne sont-ils jamais perceptibles de manière vraiment nette. D'ailleurs, même la photo de Mathieu Ganio qui orne le quatrième de couverture du livret est légèrement floue... Je ne sais pas si ce problème est dû à des questions de compatiblilité entre le format NTSC (U.S.) de l'enregistrement et le format PAL, qui est celui utilisé par défaut en Europe (normalement, cette compatibilité devrait être assurée sans perte de qualité), ou si, pour faire tenir tout l'enregistrement sur un seul DVD double-couche, on a rogné sur la résolution ou la fréquence d'échantillonage... Toujours est-il que le résultat est décevant, et qu'on en regretterait presque les vieilles VHS...


Enfin, la prise de vue, tout particulièrement dans Rubis, est déplorable : si vous adorez voir votre danseuse favorite "sciée" en deux dans le sens de la longueur, en bordure d'écran, alors pas de doute, cette vidéo est faite pour vous. On frise ici l'incompétence, voire l'amateurisme pur et simple, ce qui a du mal à passer vu le prix auquel sont vendus les DVDs. Par chance, la captation de Diamants est un peu mieux réussie, tout en demeurant très éloignée de la perfection qu'on serait en droit d'attendre.

[haydn]

Un bon point à accorder tout de même : pour la première fois sur un enregistrement vidéo du ballet de l'Opéra de Paris figure la distribution intégrale, jusqu'au dernier quadrille. Auparavant, seuls les titulaires des quatre ou cinq rôles principaux avaient droit de cité.

[Jonquille]

Est-ce que le DVD est disponible à la boutique de l'Opéra ou au moins chez un disquaire parisien ?

[haydn]

Pas encore vu dans les bacs, mais ça ne saurait plus tarder... enfin c'est tout de même assez cocasse qu'on puisse l'acheter depuis 3 semaines à la boutique du Royal Opera House, à Londres, et qu'il ne soit pas en vente à l'Opéra de Paris...

[ANASTASIA]

Je l'ai vu hier à la fnac de Toulon