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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Sam Mar 04, 2017 7:51 pm Sujet du message: |
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Un "d'après" ne serait sans doute pas de trop, mais ça ne me déprime pas plus que de lire régulièrement Le Lac des cygnes ou La Bayadère "de Noureev"...
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Mar 08, 2017 11:14 am Sujet du message: |
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Un article sur les costumes de Christian Lacroix dans le New York Times et un autre, plus général, dans Le Figaroscope.
Si les costumes n'ont effectivement pas l'air de s'éloigner de l'original et de ses avatars (ma référence visuelle étant ceux de Luisa Spinatelli), les décors ont l'air radicalement neufs (et d'ailleurs magnifiques).
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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
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Posté le: Jeu Mar 09, 2017 12:33 pm Sujet du message: |
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Une vidéo de 30 minutes prise dans les coulisses de Bastille avant la générale avec les interviews notamment de Fabrice Bourgeois, Karl Paquette et Elisabeth Platel
Pour avoir un permier aperçu des costumes de Christian Lacroix, il y a de nombreuses photos des saluts sur le compte Instagram @pecheplate28
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2164
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Mar 10, 2017 1:32 am Sujet du message: |
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Quelques mots de la première du Songe d'une nuit d'été, une chorégraphie de Balanchine datant de 1962, mais qui curieusement, faisait seulement aujourd'hui son entrée solennelle au répertoire de l'Opéra de Paris.
La musique de Mendelssohn, composée entre 1826 (pour l'ouverture) et 1847, était destinée à accompagner les représentations théâtrales de la célèbre comédie de William Shakespeare. Mais trop courte pour accompagner un ballet entier, où il n'y avait évidemment pas de place pour du texte parlé, Balanchine a complété la partition par d'autres pages célèbres du Maître de Leipzig : l'ouverture d'Athalie, celle de La Belle Mélusine ainsi que celle de Lisbeth ou le Retour au pays (Die Heimkehr aus der Fremde), la 9ème Symphonie pour cordes et La Première nuit de Walpurgis (Faust).
Sur le plan de la narration, Balanchine suit de près la pièce du dramaturge anglais, et en donne une restitution assez lisible, ce qui est une gageure au vu de la complexité de l'intrigue. L'essentiel de la narration est concentrée dans le premier acte du ballet, tandis que le second fait place à un divertissement - la scène du mariage - qui parodie joyeusement Marius Petipa.
La première partie de soirée a été marquée par la personnalité très glamour d'Eleonora Abbagnato (Titania), qui rendait assez bien l'humour et l'ironie contenue tant dans la chorégraphie de Balanchine que dans la pièce de Shakespeare. Langoureusement allongée dans une conque qui évoque irrésistiblement celle de la Vénus de Botticelli dans la fameuse "Allégorie du printemps", elle veille distraitement sur son cheptel d'elfes évaporées. Elle forme un couple drôlatique avec le truculent Bottom (l'âne) de Francesco Vantaggio. Le couple Hermia (la filigrane Laetitia Pujol) / Lysandre (Alessio Carbone) fonctionne également bien. Le Puck d'Hugo Vigliotti - dont le profil correspond idéalement au rôle - est un garnement bondissant et désopilant. Malheureusement, la pantomime des danseurs n'est pas toujours suffisamment intelligible, et le spectateur non averti aura du mal à saisir toutes les manigances du lutin facétieux qui cherche par tous les moyens à semer la zizanie dans les couples, et a ré-apparier les personnages à sa guise. A ce jeu là, les danseurs du Mariinsky, que nous avions vus à Londres en 2014 ( voir : http://www.forum-dansomanie.net/pagesdanso/critiques/cr0260_balanchine_mariinsky_london_07_08_08_2014.html ) s'étaient montrés autrement convaincants. On mettra tout de même en exergue le Papillon virevoltant de Muriel Zusperreguy, manifestement en forme ce soir.
L'acte II s'ouvre sur la Marche nuptiale, et, de la Renaissance florentine, nous passons au siècle de Louis XV, enfin Louis XV vu avec les yeux de Marius Petipa, et parodié par Balanchine. Si le placement du corps de ballet - à l'exception de la pose initiale, impeccable - semble parfois fait un peu "au feeling", on aura en revanche été séduit par la prestation étincelante de Sae-Eun Park. La danseuse coréenne, à la technique classique superlative, a été de surcroit bien mise en valeur par son partenaire, Karl Paquette. Fanny Gorse, bien plus à l'aise dans la technique virtuose requise dans cette seconde partie que dans la pantomime de l'acte I, a elle aussi fait forte impression.
Enfin, ce Songe d'une nuit d'été est une réussite sur le plan visuel. La scénographie de Christian Lacroix - venu saluer à l'issue du spectacle - est splendide. Ne pas se fier à certaines rumeurs donc, ni a des photographies trompeuses.
L'orchestre de l'Opéra, dirigé par Simon Hewett, était de bonne tenue (trompettes un peu criardes, excellents cors et bois). Les deux solistes vocales, issues des chœurs, semblaient, elles, un peu faibles en dépit d'une sonorisation moyennement discrète, mais il eut été économiquement difficilement concevable d'engager de véritables stars d'opéra pour une prestation de quelques minutes seulement. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Mar 10, 2017 11:35 am Sujet du message: |
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Les photos en scène, signées Agathe Poupeney.
Dommage qu'elles ne mettent pas plus en valeur les décors, qui semblent être la vraie nouveauté.
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Ven Mar 10, 2017 11:44 am Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Enfin, ce Songe d'une nuit d'été est une réussite sur le plan visuel. La scénographie de Christian Lacroix - venu saluer à l'issue du spectacle - est splendide. (...)
L'orchestre de l'Opéra, dirigé par Simon Hewett, était de bonne tenue (trompettes un peu criardes, excellents cors et bois). |
Du reste, c'est bien Christian Lacroix qui a reçu les ovations les plus nourries - il faut dire que pendant 2 heures, les yeux sont flattés de tant de fastes et de bon goût féérique -, avec Hugo Vigliotti, sans doute la star de la soirée, dont la pantomime drolatique, le plaisir du jeu, le rayonnement ont régalé la salle.
En revanche, l'orchestre a été vraiment décevant ; on ne retrouvait rien du scintillement, des vibrations, de la folle fantaisie du Songe de Mendelssohn dans l'acte I, plombé par des décalages incessants et des équilibres approximatifs. Sinon, je ne suis pas sûr que les musiques additionnelles choisies par Balanchine soient les mieux à même de faire décoller un divertissement malgré tout très pâteux.
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Mar 10, 2017 4:40 pm Sujet du message: |
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Très belle première hier soir, je complète le compte rendu de Haydn qui a omis une belle prestation de Paul Marque, Obéron avec une présence et technique aux pliés moelleux à souhait! Il ira loin ce garçon! Hugo Vigliotti et Sae Eun Park merveilleux également!
Je découvrais ce ballet pour la première fois et tout y est, c'est du Petipa revu à la vitesse Balanchine, excellent divertissement. Concernant les décors, le premier acte dans la forêt me semble beaucoup plus réussi que le deuxième.
Sinon, le service com de l'opéra a du rattrapage à faire dans le programme, où Fanny Gorse et Ida Viikinkoski sont toujours Coryphées dans les fiches de présentation alors qu'elles sont déjà sujets, et aucune mention de Varna sur la fiche de Paul Marque...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Mar 10, 2017 6:48 pm Sujet du message: |
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Première critique presse dans Le Figaro. L'article est réservé aux abonnés, mais le titre suggère qu'elle n'est guère positive. Reste à savoir pourquoi.
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1881
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Posté le: Sam Mar 11, 2017 1:13 pm Sujet du message: |
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En fait l'article porte davantage sur Christian Lacroix que sur le Songe qu'Ariane Bavelier trouve "chorégraphiquement plat et théâtralement sans surprise".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Mar 11, 2017 4:34 pm Sujet du message: |
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L'article d'Ariane Bavelier dans Le Figaro est assez sidérant, car il n'est effectivement question que de la chorégraphie et des costumes, et il n'y a pas un seul mot - mais vraiment pas un seul - sur les interprètes, dont aucun nom n'est cité.
Si Lacroix avait eu les mains libres, il aurait « sans doute signé un Songe plus historiciste, inspiré par les gravures de Grandville, parce que l'envie de faire renaître une épopée dans le moindre détail préside à (son) travail sur le costume » , explique-t-il en soulignant combien l'époque influe sur ce que l'on crée : « Regardez Les Damnés : la traversée du miroir imposait de faire du 1933, mais les costumes comme les coiffures d'Alexandre sont complètement 1960.
[...]
Difficile de mesurer dans le travail de cet artiste, qui se laisse hanter par les êtres vivants ou morts qui l'inspirent, comment se tisse la forme d'une création. Un souvenir l'a bercé, tout au long de la création, comme un rêve, moins strict que les longueurs d'ourlet conservées par les vestales de Balanchine, et qui souligne avec insistance l'énigme de son propre destin dans la couture. « À la demande de la comtesse Pastré, Christian Bérard avait dessiné les costumes du Songe , spectacle suivi d'un bal sur le même thème, en juillet 1942, dans son château marseillais. Elle abritait des artistes juifs, en aidait d'autres à fuir mais entretenait d'excellentes relations avec la Kommandantur au point d'obtenir que la lumière de leurs batteries anti-aériennes soit baissée pour laisser jouer les nuances de la fête. À l'aube, elle commanda qu'on brûle tous les costumes pour que, de cette nuit-là, il ne reste qu' un Songe . » |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Sam Mar 11, 2017 4:42 pm Sujet du message: |
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Ce n'est effectivement pas une critique du spectacle.
Qu'en retenir sinon qu'Ariane Bavelier préfère Le Songe de Neumeier à celui de Balanchine (c'est son droit le plus strict, mais cette "supériorité" de l'un sur l'autre n'est qu'un point de vue, peu étayé de surcroît, non une vérité révélée) et que si Lacroix n'avait pas eu le Balanchine Trust sur le dos (il dit toutefois avoir trouvé du plaisir dans cette contrainte), il aurait fait les choses autrement.
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céline
Inscrit le: 21 Oct 2016 Messages: 404 Localisation: province
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Posté le: Dim Mar 12, 2017 8:17 pm Sujet du message: songe d'une nuit d'été |
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C'est le problème avec ce ballet donné très souvent, dans de nombreux théâtres et dont on sait que les costumes devront être "certifiés conforme" par le trust: difficile de créer l'évènement et l'envie.
Mission réussie par Christian Lacroix avec sa scénographie merveilleuse. Je regrette que son travail ne soit pas partie d'une création, tant elle donne envie d'un nouveau Songe.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Mar 12, 2017 8:34 pm Sujet du message: |
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Il n'y a pas que Le Figaro quotidien, la presse ne parle que des costumes de Lacroix : deux nouveaux exemples dans L'Express et Madame Figaro.
Cette scénographie est sans aucun doute merveilleuse (et c'est aussi le but d'une féerie telle que Le Songe), et je ne méprise pas ce travail ni le talent de Lacroix, mais tout de même, cette insistance, au détriment de tout le reste - Balanchine quand même, qu'il est de si bon ton de dédaigner à Paris -, est bien gênante... Et plus que jamais, la danse, alibi des marques et des grands noms de la mode... Au secours!
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