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Staatsoper (Vienne)
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Deutsche Fassung |
28 février 2011 : Don Quichotte (chor. Rudolf Nouréev), par le Wiener Staatsballett
Denys Cherevychko (Basilio)
Le public viennois aura été privé durant plus de 25 ans de la mise en scène légendaire de Don Quichotte
que signa Rudolf Nouréev. Mais aujourd’hui, les
spectateurs ont été dédommagés de cette
longue attente.
Dominique Meyer et Manuel Legris avaient, dès leur prise de
fonction, annoncé qu’ils ménageraient à
nouveau une place de choix aux chorégraphies de Nouréev
au sein de la maison. C’est ce qui fut fait, avec un
succès complet. L’assistance de la première a
réagi de manière euphorique à cette soirée
grandiose, débordante d’énergie et de
vitalité ; la compagnie fut tout à son affaire,
très enthousiaste et d’un engagement de tous les instants.
Denys Cherevychko nous a livré un Basilio très
stylé et souverain sur le plan technique. La griffe de son coach
et directeur [Manuel Legris] etait clairement perceptible, ce qui ne
l’empêcha pas d’affirmer également sa
personnalité propre. Dominque Meyer, le directeur de la
Staatsoper en personne, ne tarissait pas d’éloges pour ce
jeune homme, et souligna publiquement les progrès spectaculaires
accomplis en un si bref laps de temps.
Maria Yakovleva (Kitri)
Maria
Yakovleva est une Kitri fraîche et avenante, à la
technique sûre. Des améliorations peuvent cependant encore
être apportées du point de vue de la
caractérisation du rôle et de la justesse du style. Pour
mettre en valeur tout son potentiel, il serait certainement judicieux
qu’une danseuse de la «génération
Nouréev» puisse la conseiller ; malheureusement, cette
fois, ni Monique Loudières ni Isabelle Guérin n’ont
pu faire le déplacement à Vienne pour travailler avec la
jeune femme.
Olga Esina, Première Soliste, et ancienne du Mariinsky, a fait
montre de classe et d’élégance en Reine des
Dryades. Le 8 et le 15 mars, elle apparaîtra également en
Kitri aux côtés de Denis Matvienko, étoile de cette
même troupe pétersbourgeoise.
Olga Esina (La Reine des Dryades)
Le rôle du chevalier combattant les moulins à vent -
Don Quichotte – était confié à
l’Autrichien Thomas Mayerhofer, qui prendra sa retraite à
la fin de la saison. Eno Peci (Espada) et Ketevan Papava (la Danseuse
des rues) ont été requis à la dernière
minute pour remplacer leurs collègues blessés, Vladimir
Shishov et Marie-Claire D’Lyse ; ils se sont acquittés de
leur tâche sans difficulté majeure.
Ce fut par ailleurs une grande satisfaction que de voir le Corps de
ballet danser avec autant d’entrain et de précision.
L’Italien Davide Dato et l’Américain Shane Wuerthner
s’y sont particulièrement distingués.
Thomas Mayerhofer (Don Quichotte)
La
merveilleuse scénographie de Nicholas Georgiadis, si
prisée des balletomanes parisiens, constitue, pour le public
viennois, une nouveauté. Lors de la création, en 1966,
Nouréev avait fait appel au décorateur et costumier Barry
Kay, qui se chargea également, quatre années plus tard,
de la production destinée à l’Australian Ballet. Le
matériel de cette scénographie fut malheureusement
détruit par la peu appréciée directrice du Ballet
de Vienne de l'époque, Elena Tchernichova - qui ne resta d’ailleurs que
deux ans à son poste – en 1992, au profit de sa propre
chorégraphie [de Don Quichotte].
Fort heureusement, il aura été possible de reconstituer
à Vienne la version parisienne de 1981. Manuel Legris a fait
venir dans la capitale autrichienne les costumes conservés au
Centre National du Costume de Scène à Moulins, pour les
confier aux ateliers de la Staatsoper. A l’issue de la
Première, [M. Legris] a affirmé qu’aucune autre
scénographie ne convient aussi parfaitement à la
chorégraphie de Nouréev.
Maria Yakovleva (Kitri) et Denys Cherevychko (Basilio)
Au bout du compte, ce fut un grand jour pour le Ballet de Vienne, une
compagnie remotivée et renforcée. Dans son nouveau
rôle de directeur, Manuel Legris aura ainsi trouvé le
succès, à la grande satisfaction de Dominique Meyer.
Les danseurs ainsi que l’orchestre de la Staatsoper,
dirigé par Ermanno Florio, ont été
ovationnés, mais les applaudissements les plus nourris ont
été, à raison, réservés à
Manuel Legris.
Gabriele Steidler © 2011, Dansomanie
Traduction française par Romain Feist
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Don Quichotte
Chorégraphie : Rudolf Nouréev
Musique : Ludwig Minkus, arrang. John Lanchbery
Décors et costumes : Nicholas Georgiadis
Lumières : Marc Anrochte
Don Quichotte – Thomas Mayerhofer
Sancho Pança– Christoph Wenzel
Lorenzo – Franz Peter Karolyi
Kitri – Maria Yakovleva
Basilio – Denys Cherevychko
Gamache – Gabor Oberegger
Les Amies de Kitri – Ioanna Avraam, Natalie Kusch
La Danseuse des rues – Ketevan Papava
Espada – Eno Peci
Un Vieux Gitan – Igor Milos
Une Vieille Gitane – Gerit Schwenk
Un Gitan – Mikhaïl Sosnovschi
Deux Gitanes – Erika Kováčová, Dagmar Kronenberger
La Reine des Dryades – Olga Esina
Dulcinée– Maria Yakovleva
Cupidon – Kiyoka Hashimoto
Trois Dryades – Alice Firenze, Alena Klochkova, Reina Sawai
La Demoiselle d'honneur – Liudmila Konovalova
L'Aubergiste – Lukas Gaudernak
La Femme de l'aubergiste – Eva Polacek
Wiener Staatsballett
Orchestre de la Wiener Staatsoper, dir. Ermanno Florio
Lundi 28 février 2011, 19h00, Staatsoper, Vienne (Autriche)
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