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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Mar Jan 02, 2018 11:25 pm Sujet du message: |
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Le 11/01/2018 à 19h30, diffusion au cinéma du Corsaire de Manuel Legris enregistré au Wiener Staatsballett en 2016, peu de temps après la création :
La saison d’opéras et de ballets au cinéma 2017/2018 de FRA Cinéma se poursuit avec LE CORSAIRE. Depuis sa création le 23 janvier 1856 à l’Opéra de Paris (chorégraphie de Joseph Mazilier et musique d’Adolphe Adam), LE CORSAIRE est considéré comme l'un des ballets les plus spectaculaires du XIXe siècle. Il atteint une grande notoriété avec les versions de Jules Perrot (1858), Marius Petipa (1863) puis, au début des années soixante, Rudolf Noureev et Margot Fonteyn rendront légendaire son fameux pas de deux.
Capté en avril 2016 au Wiener Staatsoper par François Roussillon, LE CORSAIRE y était alors présenté pour la première fois en intégralité dans une chorégraphie recréée par le directeur du Wiener Staatsballett, Manuel Legris d’après Marius Petipa. LE CORSAIRE sera diffusé à partir du jeudi 11 janvier 2018 dans 300 salles de cinémas en France, en Europe, au Maroc, au Canada et aux Etats-Unis.
En France, FRA Cinéma fédère des salles indépendantes et des salles municipales situées dans des moyennes et petites communes auxquelles s’ajoutent les multiplexes et les complexes dans les grandes et moyennes agglomérations des réseaux UGC et CGR.
Bande-annonce :
Liste des cinémas participants :
http://www.fraprod.fr/cinema-le-corsaire-267.html
Attention, dans certains cinémas en province et à l'étranger, l'horaire de diffusion peut parfois varier. Vérifier avant de réserver!
Notre critique de cette belle production :
20 mars 2016 : Le Corsaire (Manuel Legris) au Wiener Staatsballett
La principale originalité de la version du Corsaire que Manuel Legris vient de signer pour Vienne est l’introduction de deux passages musicaux empruntés à un autre ballet composé par Adam, L’Ecumeur de mer, créé à Saint-Pétersbourg le 21 février 1840 sous le titre russe de Morskoï rasbonick (Морской разбойник). L’ouvrage était destiné à Marie Taglioni et s’inspirait du roman éponyme de James Fenimore Cooper (titre original anglais : The Water Witch, dont la traduction française venait tout juste de paraître (1839). L’Ecumeur de mer avait, lors de sa création, remporté un succès considérable, et bénéficié d’une scénographie fastueuse, pour laquelle le Tsar Nicolas Ier n’avait pas hésité à octroyer une subvention supplémentaire de 100 000 roubles prélevée sur sa cassette personnelle. Belle revanche en tous cas pour Adam, qui s’était déjà intéressé à Fenimore Cooper avec Les Mohicans, ballet écrit pour l’Opéra de Paris en 1837, qui s’était soldé par un fiasco retentissant.
--> Lire la suite
A noter que l'orchestre de l'Opéra de Vienne est dirigé par l'excellent Valéry Ovsyanikov, qu'on peut voir et entendre à l’œuvre actuellement dans Don Quichotte à l'Opéra Bastille. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Jeu Jan 11, 2018 1:48 pm Sujet du message: |
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Rappel : c'est ce soir! |
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Dim Jan 14, 2018 2:41 am Sujet du message: |
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Juste une alerte : le Roméo du Bolchoi sera retransmis dans une semaine (dimanche 21) et c'est déjà complet dans la plupart des cinémas parisiens. Ne tardez pas à sécuriser votre place si vous envisagez d'y aller !
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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
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Posté le: Lun Jan 15, 2018 2:01 pm Sujet du message: |
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Dans le cadre des Journées internationales du film sur l'art, l'Auditorium du Louvre diffusera La Danse, le ballet de l'Opéra de Paris, documentaire de Frederick Wiseman, suivi d’une rencontre avec le réalisateur le 20 janvier à 20h. Réservations (billet 5.50€) via la Fnac.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Sam Jan 20, 2018 1:54 pm Sujet du message: |
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Rappel :
La retransmission en direct, c'est demain à 16h00 (heure de Paris)
La nouvelle création événement du Bolchoï, Roméo et Juliette sera retransmise par satellite en direct de Moscou et en exclusivité au cinéma pour une séance unique le dimanche 21 janvier à 16h.
UNE CRÉATION D’ALEXEÏ RATMANSKY
Alexeï Ratmansky revisite le classique de Shakespeare dans une chorégraphie d’une grande intensité dramatique. Un retour aux sources
du ballet classique au plus près du récit de Roméo et Juliette. Pour cette entrée au répertoire du Bolchoï, le chorégraphe, très présent sur la scène
internationale, s’est replongé dans les archives pour recréer les costumes et les décors tout en proposant une chorégraphie d’une grande modernité sur la partition de Sergueï Prokofiev.
Diffusion en direct en HD et son 5.1 dans plus de 160 cinémas
Gaumont, Pathé, Kinepolis, Cinéville, Cap Cinéma, Cinemovida,
Ciné Alpes et de nombreux cinémas indépendants partout en France.
INFORMATIONS PRATIQUES
Ballet en 3 actes
Musique Sergueï Prokofiev
Chorégraphie Alexeï Ratmansky
Direction musicale Pavel Klinichev
> Billets en vente directement aux caisses des cinémas et /ou sur les sites internet des cinémas
> Liste des cinémas sur www.balletdubolchoiaucinema.com |
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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 10:20 pm Sujet du message: |
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Le Bolchoï et Pathé nous permettaient de découvrir la nouvelle chorégraphie d’Alexei Ratmansky du ballet « Roméo et Juliette », d’après évidemment le drame de Shakespeare.
Que dire, sinon que ce que l’on voit à l’écran atteint le sommet de l’art ! Le couple phare, composé de Vladislav Lantratov et Ekaterina Krysanova rayonne dans toute sa splendeur, bien aidé par Dmitry Dorokhov en Benvolio, qu’on découvre, et sans doute le plus applaudi. Des portés qui ne semblent poser aucune difficulté à Lantratov, des sauts parfaitement maîtrisés, des petits pas exceptionnels de Krysanova, et surtout une pantomime de l’ensemble du ballet du Bolchoï qui fait de la pièce, un ensemble danse/théâtre/musique sans égal.
Enfin, un orchestre dirigé par Pavel Klinichev, remarquable de précision sur la musique de Prokofiev, musique qu’on dit des plus difficiles à jouer, et épousant parfaitement les pas des danseurs, à moins que ce ne soit l’inverse.
Un régal !!!
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 10:54 pm Sujet du message: |
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Bernard45 a écrit: |
Dmitry Dorokhov en Benvolio, qu’on découvre, et sans doute le plus applaudi. |
Anecdotique, mais il m'a semblé que c'était plutôt Tsvirko, ce qui n'aurait rien d'étonnant, le rôle de Mercutio étant un peu plus conséquent et spectaculaire.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26517
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 10:56 pm Sujet du message: |
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Je recopie ici les deux brèves interventions de sophia et de paco, qui s'étaient glissées dans le fil général consacré au Bolchoï :
sophia a écrit: |
Très très agréablement surprise par ce Roméo et Juliette! Une belle acquisition pour le Bolchoï. |
paco a écrit: |
Bien d'accord : une chorégraphie très vivante, fluide, "évidente", dynamique et très musicale (comme l'a mentionné Tsvirko, chaque note de la partition a son contrepoint sur scène). Et une production visuellement très agréable. |
En ce qui concerne les applaudissements, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Bernard45, celui qui a été le mieux ovationné fut, à mon sens, Igor Tsvirko, l'excellent Mercutio. Il faut dire que c'est un rôle valorisant, qui fait la part belle à la virtuosité, quelle que soit la chorégraphie.
Lors de l'irruption inopinée de Maria Alexandrova, qui a embrassé Vladimir Lantratov sur la joue alors qu'il se faisait interviewer, Katia Novikova a dû avoir quelques sueurs froides et, après coup, remercier le ciel de s'en être tirée à si bon compte.
Visuellement, je partage l'avis de paco, la production est très belle. Pour autant, je ne vais pas taper sur celle de Nouréev, évidemment bien plus "chargée", mais qui était une belle réussite. Simplement, aujourd'hui, cette version n'est plus dansée de manière satisfaisante, notamment en ce qui concerne le corps de ballet, devenu trop maniéré et affadi.
La chorégraphie de Ratmansky a le mérite d'être très lisible, et certains rôles peu intelligibles dans d'autres réalisations, tels celui de Pâris, trouvent ici leur évidence. Elle a été servie par d'excellents interprètes, que ce soit le couple principal Krysanova / Lantratov - qui a failli ne pas danser - l'excellent Mercutio du fougueux Igor Tsvirko, ou encore le très expressif duo Kristina Karasyova / Nikita Elikarov (Lady et Lord Capulet), qui ont rendu impeccablement leur rôle de parents incapables de comprendre les désirs intimes de leur fille Juliette, et qui n'espèrent qu'une chose : qu'elle épouse Pâris.
Je suis moins enthousiaste au sujet de l'orchestre, décent, mais où il y a aussi eu quelques problèmes, notamment le solo de violon plus ou moins raté, et des cuivres (très justes, il faut le dire) qui écrasaient un peu trop les cordes. Il m'a semblé entendre quelques différences avec la partition habituellement jouée à Paris ou à Saint-Pétersbourg, peut-être que les oreilles musicales de paco pourront confirmer ou infirmer cette impression. |
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Elaine
Inscrit le: 08 Mar 2012 Messages: 48
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 11:44 pm Sujet du message: |
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Des costumes en général réussis, fabriqués dans des tissus d'inspiration Renaissance italienne, et de beaux décors découlant des œuvres de Piero della Francesca et de Chirico, comme l'expliquait Katerina Novikova, sans profondeur, impressionnants. Néanmoins, la scène semblait bien vaste pour le corps de ballet, les scènes de foule n'étaient pas aussi denses que dans la version Noureev.
Lors des entractes, interview de Mercutio, puis de Roméo, tous les deux frais comme des roses !
Alors, oui, des danseurs remarquables, en particulier les trois principaux, pour une soirée de pur bonheur, mais dans une version qui ne fait pas d'ombre à celle Noureev.
Pas de papier avec la distribution dans mon cinéma, dommage.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Dim Jan 21, 2018 11:53 pm Sujet du message: |
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Cette production, à mille lieux de la fresque zéfirello-noureevienne (peut-être dépassée aujourd'hui), est visuellement assez étonnante par son mélange de modernité presque surréaliste (des décors sobres et minimalistes, peu photogéniques en soi, inspirés de Giorgio de Chirico) et de classicisme (des costumes Renaissance - magnifiques - inspirés de Piero della Francesca), qui évoquent immédiatement, par leurs couleurs et leurs formes, la version princeps de Léonide Lavrovsky. En tout cas, elle se prête fort bien à la nouvelle scène du Bolchoï (le corps de ballet est du reste sensiblement réduit, c'est un peu déroutant) et il sera intéressant de la voir cohabiter - jusqu'à quand? c'est une autre question - avec la version héroïque (et quelque peu vieillotte) de Grigorovitch.
Ce qui ressort, il me semble, c'est la qualité et la richesse virtuose de la chorégraphie - un néo-classicisme fluide et d'une grande musicalité, qui n'ennuie pas et n'a pas un air pénible de vu et revu. Les pas de deux ne s'élèvent peut-être pas au niveau de ceux de ceux de MacMillan, intouchables dans ce domaine, mais l'un dans l'autre, avec les parties pour le corps de ballet, c'est une très belle version, très aboutie et que l'on a envie de revoir, que nous offre là Ratmansky. L'action est extrêmement lisible, presque trop même, et seul le troisième acte m'a paru légèrement en-deçà, plus "au kilomètre", avec ce long huis-clos dans la chambre de Juliette (et cette scène avec Pâris...) - quelque chose d'un peu trop froid, d'un peu trop privé de chair et de symbolisme religieux à mon goût.
Le couple Krysanova / Lantratov s'était révélé dans toute son intensité dans La Mégère apprivoisée et on les retrouve, formidables, dans ce Roméo et Juliette, avec leur théâtralité typiquement Bolchoï, mais aussi leur modernité, qui se prête merveilleusement au style de synthèse de Ratmansky. Tsvirko bien sûr aussi, et Biktimirov. Il y a dans tout cela comme une évidence.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Posté le: Lun Jan 22, 2018 12:23 am Sujet du message: |
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J'ai aussi senti (il faut dire que le jeu des uns et des autres était très clair) une légère inflexion sentimentalo-moralisatrice dans les relations entre ces messieurs. Roméo un peu trop "peace and love" à mon goût!
J'ai été frappée en général de l'absence de vulgarité, tellement présente tant chez Noureev que chez MacMillan.
Parti-pris du chorégraphe à mon avis.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3559
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Posté le: Lun Jan 22, 2018 12:36 am Sujet du message: |
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Tout à fait, dans cette version les personnages de Roméo et Mercutio sont beaucoup plus contrastés et dissemblables que dans d'autres versions. Ce qui ressort encore plus avec les personnalités de Lantratov et Tsvirko, qui sont aussi dissemblables que les personnages qu'ils incarnent, l'un tout en grandeur et modération, l'autre un véritable tourbillon inépuisable.
Il y a plusieurs détails qu'il serait intéressant de revoir à la vidéo. Par exemple :
- il me semble que, lors des trios Mercutio-Benvolio-Roméo, Roméo est systématiquement au centre, entouré de Benvolio et Mercutio, ce qui va pleinement dans le sens d'un personnage finalement assez faible, qui ne se meut que par l'influence de ses compères
- dans toutes les scènes d'ensemble, on voit toujours Mercutio, même lorsqu'il ne danse pas, surveiller ostensiblement Roméo, même lorsqu'il est relégué à un coin du plateau. C'est là un rapprochement direct avec Shakespeare, où Mercutio, au-delà du personnage bouillonnant, joue également un rôle de protecteur par rapport à son ami.
Ce projecteur important mis sur Mercutio distingue nettement cette production de celle de McMillan, où le personnage est dramatiquement assez inexistant en dehors de quelques numéros de bravoure. Même dans la version de Noureev il n'a pas un rôle théâtralement aussi développé qu'ici (même si bien entendu son solo est toujours un grand moment de virtuosité).
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