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Glinka !
Inscrit le: 15 Sep 2007 Messages: 84
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 4:06 pm Sujet du message: |
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J'ai lu hier (il me semble) dans une dépêche AFP (je crois) que des tableaux illustrant chaque lettre de l'alphabet cyrillique, réalisés sur demande par des "personnalités" russes, allaient être vendus aux enchères, à Saint-Pétersbourg, au bénéfice d'hôpitaux de la ville (si je me souviens bien). Parmi les peintres ("peintres d'un jour" pour beaucoup sans doute), Anna Netrebko et... Ulyana Lopatkina.
Si j'avais eu trois francs (manquent vingt sous), j'aurais enchéri par téléphone (me manquent aussi les quatre dromadaires pour aller là-bas admirer la ville). Gagnée l'oeuvre d'Ulyana, je l'aurais offerte à qui vous pensez, de Dansomanie... (Un hommage vassalique à une Dame... )
Mais à vingt sous près, le tableau d'Ulyana ira à un quelconque roi d'un métal ou d'un autre...
Hélas je suis incapable de fournir la référence précise (sous forme de lien) pour éclairer "officiellement" votre lanterne, Haydn...
P-S : J'aurais acquis aussi le tableau d'Anna Netrebko -pour l'offrir à Nabucco (qui, chacun le sait, aime d'amour la diva). Il ne faut jamais laisser passer une occasion de faire plaisir.
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22104
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 6:35 pm Sujet du message: |
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Dans la presse internationale, il est surtout (enfin, exclusivement) question du tableau de ... Vladimir Poutine présenté lors de cette même vente aux enchères.
La dépêche de l'AFP: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jxe9L-uGi51WgbaX6IT5ykx1PvMA
J'ai quand même réussi à dénicher un site où l'on peut voir l'ensemble des tableaux mis en vente, censés illustrer chacun une lettre de l'alphabet et un mot. Et parmi tous ces peintres d'un jour, on trouve aussi les noms de Diana Vishneva et d'Anastasia Kolegova. A propos de Lopatkina, ce n'est pas la première fois qu'elle participe à ce genre d'événement.
http://www.spbcarnival.ru/photo/22/
De gauche à droite, les dessins de Diana Vishneva ("Ange"), Anastasia Kolegova ("Nez"), Uliana Lopatkina ("Cherevichki"/"Chaussons"), Anna Netrebko ("Giubilar"). Sur le site, on peut voir les tableaux en plus grand format que celui posté...
Tout ceci est évidemment anecdotique et hors-sujet, mais enfin... Il fallait bien répondre à la digression engagée par Glinka et Haydn...
Dernière édition par sophia le Jeu Jan 15, 2009 8:06 pm; édité 4 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 7:24 pm Sujet du message: |
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Heu Maraxan, Clavigo1980 prenait juste la peine de nous expliquer, suite à votre question, qu'en Russie, la tradition veut qu'on ne claque dans les mains que lorsqu'il s'agit de danses de caractère, alors que pour les rôles nobles et/ou lyriques, cela ne se fait pas. Il s'agit simplement de conventions et d'usages.
A Paris, j'ai vu Agnès Letestu quatre fois, et elle m'a toujours semblé réticente aussi à s'adonner à un claquement de mains très sonore. En revanche, chez Marie-Agnès Gillot ou Dorothée Gilbert, il était parfaitement audible, même au fond de la salle.
Maintenant, d'une certaine façon, le problème par rapport aux pratiques russes ne se pose pas, puisque, si je ne m'abuse, l'idée du battement dans les mains est due à Nouréev, et que cela ne s'était jamais pratiqué en Russie (la variation de Raymonda, au IIIème acte du ballet, ne porte d'ailleurs le sobriquet de "Variation de la claque" qu'à l'Opéra de Paris).
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clavigo1980
Inscrit le: 12 Sep 2008 Messages: 30 Localisation: Moscou-Paris
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 7:47 pm Sujet du message: |
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Chere Glinca( si je peux s'adresser a Vous a cette maniere la)!
Merci bien pour Votre message,parce que Vous avez ecrit tout ce que je n'avais pas reussi a dire!(meme a propos des fameux claques. )
Et encore ,pour moi c'ai ete tres agreable de voir Votre reaction sur "sieur Grigorovich" parce que a mon avis, c'est un ,des plus grands choregraphes russes ,et mondials.Et Vous avez raison, que pour les membres russes de Dansomanie( je pence que il'y a les autre membres russes,a l'excepsion de moi ) c'est tres trist de lire les messages ecrits a meme maniere , [édité par la modérationn : pas de discussion sur les personnes, les débats ne doivent porter que sur les idées, merci ] C'est tant mieux trist que la pluspart des russes aiment la France et adorent la Culture Francaise (dont moi)...
Dernière édition par clavigo1980 le Ven Jan 16, 2009 12:36 am; édité 2 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 8:04 pm Sujet du message: |
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Je me suis permis d'éditer un tout petit bout du message de Clavigo1980, afin de respecter une règle stricte sur Dansomanie, qui est de débattre des idées et non des personnes.
Pour Clavigo1980 : il y a des gens en France -et en Russie sans doute - qui n'aiment pas les chorégraphies de Grigorovitch, ce qui ne signifie d'ailleurs pas qu'elles ne reconnaissent pas son talent et/ou son rôle dans l'histoire récente du ballet en Russie. C'est leur droit, et ce droit doit être respecté.
Maintenant, je pense qu'il y a aussi beaucoup de gens en France qui aiment la culture russe en général, et la danse russe en particulier. Le succès de la tournée du Bolchoï l'an passé à Paris - toutes les représentations étaient complètes - en témoigne. Et, à notre modeste échelle, vous pourrez constater que le sujet le plus lu (nous avons passé il y a quelques temps le cap des 200 000 lectures) est, de loin, celui consacré au "Nouvelles du Mariinsky et du Bolchoï", ce qui vous prouve aussi que beaucoup de balletomanes français s'intéressent de près à ce qui se passe à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Donc, aucune raison d'être triste, c'est une chose normale qu'il puisse y avoir des avis divergents.
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clavigo1980
Inscrit le: 12 Sep 2008 Messages: 30 Localisation: Moscou-Paris
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 8:30 pm Sujet du message: |
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Il ne faut pas attacher une importance démesurée à un écart de langage, Clavigo1980. Et encore, Dansomanie est très policé, trop parfois même sans doute, mais il est difficile de faire autrement.
Je vous signale aussi à tout hasard, mais sans doute l'avez vous vue, l'interview que Maria Allash - qui est, comme vous le savez, une grande admiratrice de Youri Grigorovitch - nous avait accordée il y a quelques temps :
http://www.forum-dansomanie.net/pagesdanso/interview_maria_allash.htm
(le texte est aussi en Russe).
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clavigo1980
Inscrit le: 12 Sep 2008 Messages: 30 Localisation: Moscou-Paris
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Jeu Jan 15, 2009 9:26 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
A Paris, j'ai vu Agnès Letestu quatre fois, et elle m'a toujours semblé réticente aussi à s'adonner à un claquement de mains très sonore. En revanche, chez Marie-Agnès Gillot ou Dorothée Gilbert, il était parfaitement audible, même au fond de la salle.
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Le 31, ça a pété comme un bouchon de champagne (aucune comparaison avec Marie-Agnès Gillot quand même) et cela m'a moi aussi un peu surpris... d'autant plus que le 24, en particulier la première, on n'avait rien entendu... mais à l'intérieur de la variation elle a beaucoup nuancé selon les soirs et je pense que ça allait très bien avec l'esprit de ce qu'elle entendait danser...
Enfin, de toute manière, comme je l'ai dit, cela n'a pas vraiment d'importance, d'ailleurs, certaines danseuses russes, ne font même pas le geste...
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 16, 2009 8:45 am Sujet du message: |
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Puis je vous demander de regarder,d'être transporté par la grace, le lyrisme, l'intelligence de cette grande danseuse russe;Natalia Makarova...http://laurenceg-danse.blogspot.com/search?updated-min=2008-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&updated-max=2009-01-01T00%3A00%3A00-08
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goldmund
Inscrit le: 24 Sep 2006 Messages: 34
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Posté le: Dim Fév 08, 2009 8:40 pm Sujet du message: |
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bonsoir,
j'ai assisté à l'une des représentations de Raymonda en décembre avec beaucoup de plaisir (Dupont, Martinez et Paquette). J'ai été frappé par les nombreux décalages survenant dans le corps de ballet, il y avait un manque de cohésion assez net.
Avez vous ressenti la même chose ? est-ce lié à ce ballet précis ou un défaut habituel ?
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Manu
Inscrit le: 16 Mai 2007 Messages: 65 Localisation: Russie, Moscou
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Posté le: Mer Juin 10, 2009 9:20 am Sujet du message: |
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Un extrait de l’interview de Maria Alexandrova au journal de Bolshoi théâtre, № 3, 2009, pris par Anna Galaida.
Q Est ce que vous avez les demandes attendues de part de professeurs à l’Opera ?
R Pas du tout. C’est Clotilde Vayer qui travaille pour Raymonda avec tous : avec les garçons, les filles, les solistes. Elle est responsable pour ce ballet, elle l’a dansé à l’époque de Noureyev – à l’Opera va sa rédaction de ce ballet. Alors elle sait très bien ce qu’il a voulu voir dans ce ballet. Pendant deux jours Clotilde juste m’a regardé, elle est arrivée à voir notre class, et après deuxième répétition elle m’a dit : Je t’ai regardé, tu es une fille très technique et absolument compétente – bien sur que j’étais absolument ravie à entendre ça! – et je crois qu’on va faire tous ces truques que Roudi a voulu. Et j’ai dansé tout ce qu’on m’a dit. Une seule chose qu’on m’a permit à ne pas faire – c’étaient les claques dans la variation de troisième acte. A Noureyev il faut faire les claques sonores pendant toute la variation mais je l’ai fait une seule fois à la fin de variation.
Q La rédaction de Noureyev est très différente de version moscovite de Grigorovich ?
R Oui, très différent. En ce qui concerne le contenu, c’est très proche sauf que la partie d’Abderahman est plus développée, et il y a alors plus de possibilités à montrer que Raymonda peut se passionner pour lui. Mais en plan chorégraphique les duos sont compétemment différents – et comme la liste de pas et stylistiquement. Parfois j’avais le sentiment que ce n’était pas un russe qui a fait cette rédaction, parce que les danseurs classiques russes jamais ne feraient les mouvements que a utilisé Roudi ! Je crois que lui, en faisant Raymonda, a poursuivi quelque but spécial. Les français sont fiers de leur spectacle. Et nous – moi et Sasha Volchkov - ont décidé tout de suite, encore en avion, que on va prendre avec respect cette rédaction, on ne va pas tenter à changer quelque chose, faire à notre manière. On va tenter à prendre maximum de cette expérience. Et à l’Opéra étaient surpris qu’on ait appris ce spectacle en 10 jours parce que d’habitude ils le préparent plus longuement.
Q C’était facile à trouver le contact avec professeur, le style de travail de Vayer était commode pour vous ?
R Oui. C’était très proche à ce comme on travaille avec Golikova. Clotilde, elle aussi, ne manque pas un seul mouvement de la tête, on analyse tout. Si quelque chose n’est pas correcte, elle peut le dire très durement. Mais en même temps elle comprend artiste, ne le déforme pas.
Q Est-ce que vous avez préparé ensemble la partie artistique?
R Je suis habituée, quand je prépare le spectacle, pas seulement faire les pas mais faire au moins la moitié de spectacle artistiquement – Tatiana Nikolaevna m’a appris à faire ça. Clotilde était très surprise. Elle m’a dit avant le spectacle : je vais regarder de la salle, peut être pour la première fois comme spectateur, pour avoir un plaisir de spectateur. Je vois que le rôle est fait. Plus tard elle a dit qu’elle était très contente de notre travail.
Q Peut être ce serait plus facile si le français qui connaît bien le spectacle serait votre de Brienne ?
R Quand on a parlé à Brigitte Lefèvre pendant la tournée de Bolshoi, on a parlé juste de ce que je pourrais danser avec les français. Mais plus tard il y avait beaucoup de doutes qu’il y aurait un partenaire libre pour moi – en même temps Opéra a dansé Béjart à l’autre scène. La compagnie était divisée en deux parties pour deux spectacles – et dans ce régime ils ont travaillé pendant deux semaines. Ce que nous sommes arrivés en deux en quelque sens a fait la situation plus facile. Nous - tous les deux dans ce spectacle – étaient différents. Autour de nous il y avait une équipe, et nous étions à part – et entre nous il n’y a avait aucune dissonance. D’autre part ni moi, ni Sasha on ne savait pas ces duos. En revanche on a appris beaucoup de mouvements nouveaux pour nous.
Q Et en ce qui concerne duos avec Abderahman?
R Pour moi c’était Stéphane Buillon – un jeune homme d’une beauté incroyable ! Sur la scène on ne dérobait pas les regards l’un de l’autre ! A Noureyev c’est fait comme ça que Abderahman fait irruption littéralement dans la vie de Raymonda. C’est évident qu’il est tout à fait différent, il n’y a rien de commun entre eux – il montre ses sentiments, il se comporte pas comme il est dans l’usage. Et par cette différence il l’effraye, mais attire aussi. Et moi, en lui disant « non » en même temps je ne détournais pas, je lui regardais dans les yeux – parce que pour moi c’était quelque chose de nouveau, d’attirant. Dans le Rêve ce n’est pas seulement une fantaisie, c'est un songe érotique où il la viole. C’est une limite très dangereuse dans le spectacle, tout doit être vérifié très précisément pour ne pas faire une vulgarité. Et Clotilde était très contente à voir comme nous avons cherché une réaction vive et naturelle dans ces circonstances.
Q Chez votre Raymonda de Paris il y a quelque chose de votre Raymonda de Moscou ?
R Je ne tentais pas à prendre autre manière – c’est idiot à imiter une française quand je suis l'étoile de Bolshoi et tout le monde le sait. J’étais vivante et naturelle comme je le suis sur la scène de Bolshoi. Ma partie de Moscou était bien préparée avec Golikova – alors ça m’a permit à faire un peu d’improvisation dans interprétation.
Q Quand vous étés invitée d’autres théâtres, ressentez vous l’intérêt professionnel de vos collègues ?
R Bien sur. A Paris même Brigitte Lefèvre m’a dit qu’elle n’attendait pas un intérêt si fort, même adoration de part de l’équipe des artistes de l’Opéra. Je pouvais le sentir presque en tout : dans les regards, les mots, dans la réaction des gens. Avant notre spectacle il y avait une répétition générale : il y a beaucoup des escaliers sur la scène, Sasha devait travailler avec un cheval de fer etc. Personne sauf nous n’avait besoin de cette répétition – pour Opéra c’était 25 Raymonda sans cesse. Mais quand le rideau était fermé tout le monde nous a applaudie et ne quittait pas la scène pendant 15 minutes. C’était très très plaisant ! Et quand on a eu les problèmes avec des costumes, Aurélie Dupont est allée aux costumiers et a dit de donner à moi ses costumes. C’était étonnant pour eux – à l’Opéra d'habitude les étoiles ne donnent pas leur costumes à quelqu’un d'autre. A cause de ça j’ai reçu un comportement spécial de la part de costumiers. Les tutus à l’Opéra sont assez spécifiques, chez nous on ne peut voir les tutus comme ça qu’aux musées. Mais ils sont très vite adapté tout pour moi et même on a accepté à me rendre la taille fine – dans leur modèles on ne fait pas ça.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26569
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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