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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
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Jonquille
Inscrit le: 22 Avr 2005 Messages: 1881
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Posté le: Mar Déc 06, 2016 5:45 pm Sujet du message: |
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Oui, merci, pour ce travail bien utile !
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Mar Déc 06, 2016 6:05 pm Sujet du message: |
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Beaucoup de regrets pour le retrait de Laura Hecquet et Josua Hoffalt... Ce dernier enchaîne les blessures....
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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JulietteA
Inscrit le: 07 Fév 2016 Messages: 275
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Déc 06, 2016 7:47 pm Sujet du message: |
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Vous voulez vraiment ma peau...  |
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Ballerina
Inscrit le: 01 Juin 2016 Messages: 1681
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Eva
Inscrit le: 26 Fév 2013 Messages: 379 Localisation: Suresnes
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Posté le: Mer Déc 07, 2016 2:30 pm Sujet du message: |
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mathigd a écrit: |
Allez, je me lance pour un petit compte rendu de l'avant première jeune de ce soir. J'avais déjà assisté à l'avant première de la soirée Jiri Kylian samedi 26 novembre, mais c'était la première fois que je faisais une avant première "jeune" à Bastille. Premier constat, les "jeunes" ne sont pas ponctuels. Lors de la soirée du 26, près d'un quart du public n'a pu rentrer qu'après le premier entracte. Ce soir, les ouvreurs ont été plus souples, et nombreux sont les spectateurs qui sont allés s'installer à la lumière de leurs portables, cela est assez désagréable, mais passons.
S'agissant de "l'ambiance" dans la salle, c'était assez spécial: public très froid lors du premier acte (les danseurs sont allés sur le devant de la scène pour être applaudis, en vain). Lors du deuxième acte le public s'est un peu réveillé (certainement l'effet "tutus blancs" et musique reconnue). Ce qui est curieux c'est que je ne me suis jamais retrouvée avec un public aussi froid pendant le spectacle, mais aussi chaleureux à la fin. Il y a eu un réel tonnerre d'applaudissements à la fin du spectacle.
S'agissant de l'orchestre, j'aurais apprécié un peu plus d'énergie, mais l'intention est là, et cela reste agréable.
Sur le ballet en lui-même, je ne vais pas m'aventurer dans trop de détails. Globalement, il reste du travail dans les alignements du corps de ballet (le premier balcon central, ça ne pardonne pas). Mathieu Ganio ne semblait pas en forme, ou peut être souhaitait-il ne pas se donner "à fond" pour une avant première, toujours est il que l'ensemble n'était pas très soigné. J'ai préféré voir Amandine Albisson en Odette/Odile plutôt qu'en Giselle (où elle m'avait moins convaincue) et nous avons eu de magnifiques arabesques. Quant à François Alu, fidèle à lui même, toujours plein d'énergie et charismatique (il a bien convaincu le public).
Enfin un petit mot sur le pas de trois, lors duquel Germain Louvet et Léonore Baulac ont été particulièrement superbes (cela laisse présager un beau prince), Hannah O'Neill a également brillé, mais disons que j'ai été moins marquée.
Cette soirée n'était donc pas parfaite, mais restera pour moi un beau souvenir pour mon premier Lac à l'Opéra de Paris et j'ai déjà hâte d'y retourner le 21 décembre !  |
C'est assez drôle, parce que j'y retourne le 21 également.
Je ne m'étais pas rendue compte qu'un quart des spectateurs n'avait pu rentrer qu'après l'entracte De mon côté, toutes les places étaient prises.
Pour leur défense, il m'a fallu un bon quart d'heure entre le moment où je suis arrivée à l'opéra et où j'ai enfin pu accéder à ma place, ce qui fait que le rideau s'est ouvert seulement deux minutes après. Entre les contrôles de sacs, de carte d'identité, puis enfin des billets, c'est extrêmement long et je dirais que l'opéra ne prévoit pas suffisamment de personnes pour ça.
Sinon, je me rends compte que j'ai oublié de le mentionner, mais j'ai vraiment beaucoup aimé le pas de trois, surtout Léonore Baulac. J'aurais aimé la voir en Odette/Odile.
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Delly
Inscrit le: 14 Juin 2016 Messages: 603
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Posté le: Mer Déc 07, 2016 11:55 pm Sujet du message: |
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Eva a écrit: |
Pour leur défense, il m'a fallu un bon quart d'heure entre le moment où je suis arrivée à l'opéra et où j'ai enfin pu accéder à ma place, ce qui fait que le rideau s'est ouvert seulement deux minutes après. Entre les contrôles de sacs, de carte d'identité, puis enfin des billets, c'est extrêmement long et je dirais que l'opéra ne prévoit pas suffisamment de personnes pour ça.
Sinon, je me rends compte que j'ai oublié de le mentionner, mais j'ai vraiment beaucoup aimé le pas de trois, surtout Léonore Baulac. J'aurais aimé la voir en Odette/Odile. |
En effet les procédures d'entrée sont longues... Surtout si tout le monde arrive 5 minutes avant !! Désormais j'essaie d'arriver à19 h pour passer au moins les portiques, après c'est plus simple. Mais en fonction des horaires de travail et transports, ça peut être compliqué... Disons que j'essaie de le faire pour réduire le nombre des arrivés de dernière minute... A chacun d'anticiper au mieux, même si ça va finir par ressembler à un embarquement d'aéroport... 
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 2:16 am Sujet du message: |
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Quelques mots de la Première "officielle" de cette nouvelle série du Lac des cygnes à l'Opéra Bastille. Première "officielle", car avec les avant-premières payantes, les pré-générales publiques ou semi-publiques, on ne sait plus trop ce qui relève (encore) de la répétition ou du spectacle véritable...
L'intérêt principal du Lac de ce soir était la prise de rôle de Myriam Ould-Braham, qui aurait déjà dû danser Odette/Odile il y a deux ans, et qui avait finalement renoncé.
Comme Héloïse Bourdon, c'est une danseuse qui possède davantage de qualités lyriques que la moyenne des solistes de l'Opéra de Paris, avec un travail des bras plutôt soigné (c'est souvent l'une des principales carences de l'école française, d'abord concentrée sur bas du corps). Si le premier acte blanc a été une vraie réussite, l'acte d'Odile s'est avéré un peu chaotique pour Myriam Ould-Braham. Elle n'est pas passée très loin de la catastrophe dans la Variation du Cygne Noir, dans le fameux pas de deux (pas de trois chez Nouréev, qui convie Rothbart au festin), où elle a semblé perdre une partie de ses moyens. Ses moyens, elle les a, heureuse surprise, pleinement retrouvés dans la coda, avec une magnifique série de 32 fouettés parfaitement dans leur axe, et d'une propreté irréprochable. Le dernier acte s'est, quant à lui, déroulé sans anicroche pour elle, et on louera la bonne entente avec Mathias Heymann, qui, s'il est associé à la bonne ballerine, peut faire un partenaire tout à fait décent.
LE grand numéro de Mathias Heymann reste la variation lente de Siegfried à l'acte II, et, en l'absence d'Hervé Moreau, M. Heymann, qu'on présente à juste titre comme un virtuose, est aussi le meilleur danseur d'adage parmi les étoiles de la compagnie. Adage, qui, pour Serge Lifar, était la discipline la plus difficile de la danse masculine. Mathias Heymann s'y montre délié, fluide et musical. De la belle ouvrage, que l'on retrouve également dans la variation du 3ème acte, qui elle est plus démonstrative et technique, avec des sauts et des doubles-tours en l'air parfaitement exécutés.
On sait que Nouréev a cherché à étoffer le rôle de Rothbart, avec l'ajout d'une variation pour le mauvais génie dans ce qui était initialement le Pas de deux du Cygne Noir. Karl Paquette est un interprète de longue date du personnage maléfique, et à vrai dire, on l'attendait un peu au tournant, car il ne fut pas le dernier à se plaindre d'avoir été mis à l'écart par le précédent directeur de la danse, Benjamin Millepied. Force est de constater qu'il a réussi son retour, avec une prestation d'une belle vaillance, et surtout un jeu cohérent avec celui des deux autres protagonistes.
L'homogénéité était d'ailleurs l'une des principales qualités de cette distribution, qui rendait par ailleurs assez bien les intentions dramaturgiques de Noureev. Rothbart est un démiurge un peu pervers, qui manipule Siegfried comme sa créature. Le Prince, qui ne connaît encore rien à la vie, doit subir une sorte de rite d'initiation, qui s'apparente à la pédérastie - au sens que ce terme avait dans la Grèce antique : le passage "viril" de l'état d'adolescent à l'état d'adulte. Chez Noureev, ce rituel tient dans la variation lente de l'acte II évoquée plus haut, où le prince se doit d'exécuter une véritable danse de séduction, sous le regard sévère de Rothbart. Une fois le "test" passé, Siegfried reçoit ses attributs d'homme adulte, symbolisés par la remise de l'arbalète.
En quelque sorte, Rothbart dit à Siegfried : maintenant que tu es un homme, tu peux l'avoir ton Odette. Non sans arrière pensée puisque, manifestement entiché du Prince, il fait tout pour saboter ses projets nuptiaux avec le Cygne blanc, en lui envoyant Odile, l'usurpatrice, dans les bras. Cynique, il contemple, dans le Pas de trois, l'infortuné prince, s'offrir naïvement au Cygne noir. "Tiens, je te l'avais dit, tu ne m'échapperas pas". Il lui échappera pourtant, par la mort, mais Rothbart, vengeur, arrache Odette à son escouade de cygnes, et l’emmène avec lui dans les cieux, lors de l'"apothéose" finale, qui tient plutôt de la descente aux enfers.
Cette interprétation "psychanalytique" devenait - volontairement ou non - parfaitement lisible au travers du jeu de Mlle Ould-Braham et de MM. Heymann et Paquette (la différence d'age, de tempérament et de morphologie entre les deux interprètes masculins contribuait fortement à la rendre crédible).
L'un des grands moments de la représentation fut, d'emblée, le pas de trois de l'Acte I, qui mettait aux prises trois artistes qui ont chacun vocation à devenir un jour - pas trop tard on l'espère - étoile : Léonore Baulac, Hannah O'Neill et François Alu. M. Alu nous à servi le numéro de virtuosité attendu et espéré, avec de beaux sauts et des cabrioles impeccablement battues, tandis que Hannah O'Neill impressionnait par ses qualités de style. Mlle Baulac, plus frêle, jouait davantage sur l'émotion.
Etrangement, François Alu, aux côtés de la même Léonore Baulac a paru moins à l'aise dans la Czardas de l'acte III, qu'il a dansée en force, sans trop s'embarrasser de nuances. Cela contrastait un peu trop crûment avec la finesse de sa partenaire. A sa décharge, il faut dire que les danses de caractère n'ont pas été particulièrement bien mises en scène par Noureev, cela a déjà été souligné maintes fois. Il n'empêche que Hannah O'Neill a réussi, elle, à briller dans l'Espagnole, aux côtés de Germain Louvet. Arthus Raveau était pour sa part apparié à Valentine Colasante, mais on se demande ce que ce danseur, qui aurait pu faire un Siegfried très convenable, venait faire dans cette purge.
Dans la Napolitaine, on avait l'impression de remonter le temps : y officiaient Mélanie Hurel et Emmanuel Thibault, comme il y a presque vingt ans de cela. Eux n'ont plus rien à espérer de quiconque, mais nous ont livré une émouvante démonstration de ce que peut, de ce que doit être l'école française lorsqu'elle est servie par des artistes authentiques.
Passons sur le "cas Bourdon", qui, nonobstant son concours raté cette année, devrait être Odette/Odile, mais doit se contenter de jouer les utilités dans le corps de ballet. Poursuivie par le mauvais œil (un coup de Rothbart?), elle a dû danser la Mazurka de l'acte III avec un bustier déchiré dans le dos, sans avoir la moindre possibilité de s'éclipser discrètement en coulisses. Il est temps maintenant que cessent ces palinodies, et que Mlle Bourdon puisse enfin tenir un rang conforme à ses possibilités. Rien ne justifie qu'on se prive ainsi de son talent, d'autant que les danseuses capables d'assurer un Lac des cygnes à l'Opéra de Paris ne sont pas légion.
Parmi les autres satisfactions, saluons le quatuor de Petits cygnes (Eléonore Guérineau, Séverine Westermann, Alice Catonnet et Aubane Philbert), toujours aussi délicieusement mécanique. J'avoue que c'est à l'Opéra de Paris, plus que dans toute autre compagnie, que je goûte réellement cette page célèbre, teintée d'humour.
Le corps de ballet féminin s'est malheureusement un peu désuni au début du 4ème acte, avec une chute violente (apparemment sans trop de gravité) qui a contribué à semer la zizanie dans les rangs.
On louera en revanche la belle discipline des garçons dans la Danse des coupes de l'Acte I, et l'on se félicitera pour conclure de la bonne tenue de l'orchestre de l'Opéra, placé sous la direction d'un habitué de la "maison", Vello Pähn. Les tempi restent toujours trop lents, mais là, les musiciens n'y peuvent rien, c'est la chorégraphie qui impose son rythme.
Le public - étonnamment assez familial pour une Première - a applaudi les artistes avec chaleur, et les rappels ont été nombreux.
Dernière édition par haydn le Ven Déc 30, 2016 1:18 pm; édité 1 fois |
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Buddy
Inscrit le: 04 Juil 2008 Messages: 476 Localisation: Etats Unis et La Suisse
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 11:06 am Sujet du message: |
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“….le premier acte blanc a été une vraie réussite….”
Je suis très heureux de le lire, Haydn. Depuis quelques ans j’espère pour l’arrivée de Myriam Ould-Braham au Festival Mariinsky en Odette/Odile. Peut-être cette saison.
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Alexis29
Inscrit le: 22 Avr 2014 Messages: 1313
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caroletta
Inscrit le: 05 Avr 2016 Messages: 35
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 12:24 pm Sujet du message: |
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Mlle Bourdon devrait se tourner vers d'autres compagnies, comme le Het Nationale Ballet, où elle ferait des merveilles.
Merci Haydn et à tous les autres qui prennent le temps d'écrire un compte-rendu, c'est toujours un grand plaisir de lire vos impressions et vos échanges.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Déc 08, 2016 12:37 pm Sujet du message: |
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Petits souvenirs d'hier soir :
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Math
Inscrit le: 27 Juil 2013 Messages: 72
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