mizuko
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Posté le: Mer Mar 02, 2016 12:22 am Sujet du message: MANUEL LEGRIS (Wiener Staatsballett) invité de Dansomanie! |
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ダンソマニ インタビュー 最新号は、マニュエル・ルグリ!
来たる3月20日に全幕作品初の振付となる 『海賊』 の初演を控えたマニュエル・ルグリが、ダンソマニのインタビューに応じてくれました~。 早速どうぞ!
On ne présente plus Manuel Legris. Et pourtant. Après une prestigieuse carrière à l'Opéra de Paris, le célèbre danseur a entamé une nouvelle vie en Autriche, où il exerce les fonctions de directeur du Wiener Staatsballett depuis septembre 2010. Ce n'est qu'avec réticence qu'il accepta le poste que lui offrait le nouveau directeur de la Staatsoper, un autre Français, Dominique Meyer, qui venait lui-même de succéder à Johann Holländer à la tête de la célèbre institution viennoise. Fort d'une expérience réussie, c'est maintenant avec enthousiasme qu'il vient d'accepter une prolongation de son contrat jusqu'en 2020. Lecteur assidu de Dansomanie, Manuel Legris nous a offert l'opportunité d'une rencontre à l'occasion d'un déplacement à Paris à la fin du mois de janvier 2016. Qu'il en soit remercié, d'autant que cet entretien intervient à un moment crucial de la vie professionnelle du danseur : pour la première fois, Manuel Legris se lance dans la chorégraphie d'un grand ballet en trois actes - une nouvelle version du Corsaire - dont la première est prévue le 20 mars prochain.
Manuel Legris - du danseur étoile au directeur de compagnie
Ma chorégraphie ne sera pas créée à partir de rien. A vrai dire, j’ai vu plusieurs "Corsaire", celui d’Alexeï Ratmansky , celui d'Anne-Marie Holmes dans la version de l’ABT, celui du Marinsky, sans compter celui de Kader Belarbi, que je ne connais que par la vidéo. Je ne suis pas un spécialiste de l'histoire du Corsaire, mais ce qui reste aujourd'hui, ce sont des versions russes qui ont été modifiées au fil des ans. Au bout du compte, on ne sait plus qui a vraiment fait quoi. Y compris en Russie. J'ai un maître de ballet russe, Albert Mirzoyan, ancien danseur du Mariinsky, qui travaille avec moi et me conseille pour Le Corsaire, et selon lui, même à Saint-Pétersbourg, il y a des débats passionnés là-bas quant au choix des versions.
Mes premières préoccupations ont été l'histoire et la musique. L'argument du Corsaire, pour moi, ça a toujours été très confus, entre Ali et Conrad notamment, et il y a tellement de rôles... Au bout d'un moment, si on ne lit pas le programme en même temps, on ne comprend plus rien à l'affaire. J'avais plutôt envie d'une histoire assez simple, avec des rapports faciles à comprendre entre les personnages. J'ai donc supprimé le rôle d'Ali, au profit des seuls Médora et Conrad. En revanche, j'ai étoffé la partie de Zulmée, ordinairement cantonnée aux danses de caractère. Avec un ami, Jean-François Vazelle, nous nous sommes donc attelés au remaniement du livret. Notre but n'était pas de faire n'importe quoi, et nous sommes restés dans une lecture traditionnelle de l'ouvrage largement inspirée du poème de Lord Byron et du livret original . Nous avons juste voulu apporter plus de simplicité et de clarté à l'argument. Dans le développement des scènes, nous avons choisi de rassembler certains couples : par exemple, Zulmée tombe amoureuse de Birbanto.
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