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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Jeu Jan 28, 2016 11:29 pm Sujet du message: |
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Je suis d'accord avec Haydn que, dans Rhapsody, McRae éclipsait tout le reste du plateau, il n'y a pas photo ! Osipova était très bien aussi, mais dans son cas je reconnais que Hayward (autre distribution) était aussi bien.
Mais reste l'alchimie et l'impression globale : McRae + Osipova c'était clairement une autre planète que Hay + Hayward, tous ceux qui prétendent le contraire sur le blog ROH sont d'une mauvaise foi hallucinante...
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1476 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 29, 2016 9:36 am Sujet du message: When Little, is Big. |
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En tout cas, "Rhapsody" démontre bien l'importance de l'EMPLOI en danse classique.
Steven McRae comme le créateur du rôle, Mikhail Baryshnikov, fait environ 1m70, peut-être moins.
Mlle. Hayward, 1m64 environ, Emma McGuire, comme Fumi Kaneko, environ 1m63. Osipova doit faire environ 1m65 ou 66.
D'où l'extrême agilité et vélocité.
La prédilection des directeurs de théâtre en Russie - et pas seulement - pour des danseurs qui sont proprement des géants, n'est pas favorable au maintien d'un vocabulaire correctement exécuté dans les tempi voulus par le compositeur.
Rappelons-nous également que les pas de la danse terre à terre et le "moyen allegro", sont très anciens, 200 ans au minimum, élaborés pour des danseurs hommes de 1m65, et 1m60 pour les dames.
Les grands conviennent aux temps d'adage.
Et la danse n'est pas faite de seuls temps d'adage.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Jan 29, 2016 11:18 am Sujet du message: |
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Si on en est là... mais soyons précis dans le coupage de cheveux en 4, la taille de Steven McRae est de 5 pieds 8 pouces, selon sa biographie officielle. Pour ceux qui ne maîtriseraient pas les anciennes mesures en vigueur dans l'Empire Britannique (qui a officiellement adopté le système métrique en 1965, mais les traditions ont la vie dure de l'autre côté du Channel), cela donne, chez nous, 1,73 m. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Ven Jan 29, 2016 4:44 pm Sujet du message: |
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Et si je ne me trompe, LE François Alu de l'ONP, lui aussi réputé pour sa virtuosité et ses sauts, n'est pas très grand non plus...
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Stefania
Inscrit le: 15 Fév 2015 Messages: 106
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Posté le: Ven Jan 29, 2016 10:06 pm Sujet du message: |
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Lors de ma première retransmission du Royal Ballet, je m’étais déjà étonnée sur ce forum de la faible fréquentation de la salle et les intervenants avaient déjà évoqué la médiocre communication qui accompagne ces diffusions. Peut-être faut-il ajouter d’autres explications que j’ai entendu appliquer à la chute de fréquentation des théâtres : les attentats, la baisse du pouvoir d’achat, l’abondance de l’offre.
Sinon, je voulais ajouter qu’à Paris intra-muros on peut aussi voir les ballets du ROH au cinéma l’Arlequin (rue de Rennes – 6ème ardt). A l’entracte, l’équipe sert même un apéritif ! Certes le champagne ne coule pas à flots mais on peut espérer boire un verre de vin pétillant ou de jus de fruits accompagné d’un macaron et d’une papillote. Je me rends compte que le prix du billet est plus élevé que dans d’autres salles (25€) mais le cadre est aussi plus agréable que le hall d’un cinéma Gaumont qui sent le pop-corn.
Enfin, un dernier mot pour dire que malgré la déception (toute relative) de cette dernière retransmission, je n’en finis pas de me réjouir d’avoir pu dans la même semaine assister grâce au cinéma à deux spectacles qui avaient un caractère inédit avec une création au Bolchoï et un répertoire propre à la compagnie au RB. Et on recommence en avril avec des grands classiques !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 185 Localisation: Valence - France
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Dim Fév 21, 2016 5:37 pm Sujet du message: |
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Le programme Ashton du Royal Ballet n'a été diffusé à Toulouse que le 20 février, sans l'excitation du direct donc. L'occasion pour moi de partager mes impressions.
Je ne peux qu'abonder sur ce qui à été déjà dit ici: quel choc que ce Rhapsody! et quel danseur extraordinaire que McRae! Le ballet démarre sur les chapeaux de roues et ne nous lâche plus jusqu'à la fin. A ce niveau-là ce n'est pas qu'une démonstration de technique mais une véritable explosion de danse.
Osipova et les danseurs du corps de ballet sont aussi parfait (malgré une mini-glissade pour elle immédiatement rattrapée).
Seule bémol, la fausse architecture en carton qui sert de décor est hideuse, et gêne un peu dans certains passage à force d'être moche.
Je me demande combien de danseurs par génération sont capables de rendre justice à cette chorégraphie diabolique. Je viens de regarder le début par Tetsuya Kumakawa, un danseur pourtant que j'adore, et c'est moins intéressant.
On peut aussi trouver Baryshnikov dans le pas de deux avec Lesley Collier. Si quelqu'un peut dénicher intégralité? Je suis certain qu'avec son élégance naturelle il en faisait quelque chose d'encore différent.
Après ce sommet, on peine franchement à se passionner pour les deux pigeons. Les minauderies niaises du début semblent interminables. Ça s'anime un peu au thème varié avec les défis que se lancent les différents personnages. Mais on ne croit pas une seule seconde à cette histoire cousue de fil blanc (déjà la transposition du thème est absurde, imagine-t-on une troupe de gitans monter en pleine ville dans une haute mansarde de peintre pour quelques pièces de monnaie?).
L'idée de faire intervenir de vrais pigeons est très belle, mais les imitations des danseuses frôlent le ridicule. Bref, des passages sympathiques, mais ça traine en longueur malgré des interprètes parfois convaincants (surtout la gitane de Fumi Kaneko) et le joli pas de deux final ne rattrape pas l'impression d'ensemble.
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chien en peluche
Inscrit le: 29 Oct 2011 Messages: 1977
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Posté le: Dim Fév 21, 2016 7:08 pm Sujet du message: |
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Quant à moi, je suis allée voir mercredi dernier (17 février) la retransmission en différé de La Mégère apprivoisée de Ch. Maillot par Bolshoï. Je n'ai presque rien à ajouter à la très belle critique de sophia que l'on trouve sur ce forum. J'aimerais en citer quelques phrases qui m'ont le plus impressionné.
Citation: |
Oscillant entre le jeu avec les formes passionnées et la relecture avant-gardiste, elles (ces musiques de Chostakovitch)* constituent un formidable écrin, aussi énergique qu'expressif, de sentiments et d'ambiances, dans lequel la danse vient se lover la plus naturelle des façons. Dès lors, La Mégère apprivoisée est moins une histoire à rebondissements qu'une histoire de couples qui se rencontrent, se séduisent et s'aiment - ou pas -, une vision des relations, envisagées selon les différents modes, entre des hommes et femmes.
*J'espère que je n'ai pas mal interprété ce qu'indique ce pronom personnel. |
Il me semble difficile de mieux décrire l'essentiel de cette oeuvre chorégraphique de Maillot. Je suis aussi d'accord avec sophia que Mlle Krysanova (Je cite toujours) "trouve peut-être avec cette Mégère qui porte son prénom le rôle de sa vie". Mais ce que j'ai encore plus apprécié, c'est la métamorphose de M. Lantratov en Petruchio. Les danseuses /danseurs du Bolshoï, non seulement les quatre principaux, mais aussi tous qui sont sur scène, s'amusent à leur nouvelle aventure, et se trouvent librérés à travers cette expérience précieuse et très heureuse.
Bref, 2H05 qui est passé très vite---sur le site du cinéma, était écrit : le commencement de la retransmission - 19H30 et la fin - 21H45. En réalité, le spectacle a duré pendant 2H05, comme l'avait dit sophia.
D'autre part, je regrette, moi aussi, comme haydn, qu'il n'y ait pas les détails sur ces musiques de Chostakovitch.
La salle n'était pas complète et quoique ce soit une petite salle de cinéma qui ne compte que 80 places ou un peu plus, il ne restait pas beaucoup de places libres, sauf les deux premiers rangs tout près de l'écran.
Je serais très heureuse de voir ce spectalce sur scène, mais je pense que ce sera difficile : The Taming of the Shrew n'est pas une des pièces de Shakespeare les plus connues ou appréciées chez nous, par conséquent, l'organisateur de la tournée du Bolshoï doit préférer les spectacles classiques. Il n'aime ni l'aventure ni la nouvelle expérience.
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Sveta
Inscrit le: 26 Déc 2009 Messages: 101
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Posté le: Dim Fév 28, 2016 2:22 am Sujet du message: don quichotte |
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bonsoir a tous,
connaissez vous la distribution de la retransmission de don quichotte en avril?
Bonne soiree!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Fév 28, 2016 8:51 am Sujet du message: |
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Le Bolchoï n'a pas encore donné les distributions détaillées mais selon toute vraisemblance les rôles principaux seront tenus par Maria Alexandrova (Kitri) et Vladislav Lantratov (Basilio). |
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Bernard45
Inscrit le: 06 Avr 2008 Messages: 498 Localisation: Orléans
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Posté le: Dim Fév 28, 2016 10:23 am Sujet du message: |
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En jetant un oeil sur le site du Bolshoï, on voit toute la différence avec l'ONP pour ce qui concerne les grands ballets classiques.
En février, il y a eu 7 représentations. En avril, il y en aura 5. On est très loin des séries à n'en plus finir, de 20 à 25, à Bastille.
Pour février, Kitri a été dansée par Alexandrova (2 fois), Kaptsova (2 fois), Shipulina (1 fois), Tikhomirova (1 fois) et Zakharova (1 fois seulement, devrais-je dire !).
Pour avril, on ne sait pas encore.
Manifestement, on ne programme pas les Étoiles 4 à 5 fois sur une série, mais on diversifie. Sans doute une bonne méthode pour éviter les blessures !
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
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Posté le: Dim Fév 28, 2016 11:25 am Sujet du message: |
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Bernard45 a écrit: |
En jetant un oeil sur le site du Bolshoï, on voit toute la différence avec l'ONP pour ce qui concerne les grands ballets classiques.
En février, il y a eu 7 représentations. En avril, il y en aura 5. On est très loin des séries à n'en plus finir, de 20 à 25, à Bastille.
Pour février, Kitri a été dansée par Alexandrova (2 fois), Kaptsova (2 fois), Shipulina (1 fois), Tikhomirova (1 fois) et Zakharova (1 fois seulement, devrais-je dire !).
Pour avril, on ne sait pas encore.
Manifestement, on ne programme pas les Étoiles 4 à 5 fois sur une série, mais on diversifie. Sans doute une bonne méthode pour éviter les blessures ! |
Mais le Bolchoi fonctionne au répertoire et non à la saison. Ils dansent tous les ans les grands classiques avec des petites séries, il ne danse surtout pas de véritables contemporains, leurs commandes utilisent toujours le langage classique, ce qui ne fait pas travailler les muscles des danseurs de la même façon. C'est souvent ce langage contemporain qui fait travailler les muscles d'une autre manière qui entraîne les blessures. Tant que les danseurs alterneront les deux types de danse, ils se blesseront, sans parler aussi de l'alternance Bastille-Garnier et des deux sols différents. Par le passé, il y avait aussi de très longues séries de représentations et les danseurs ne se plaisaient pas autant.
L'Opéra de Paris fonctionne à la saison et la mentalité des spectateurs parisiens n'est pas la même face aux reprises. Il suffit de voir que beaucoup ont dit "encore le Lac des cygnes", même si c'est un des seuls classiques de la saison prochaine. Fonctionner au répertoire et non à la saison n'est pas vraiment fait pour la mentalité française (la reprise de Brahms Schoenberg et d'In Crease est aussi critiquée). |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Fév 28, 2016 12:19 pm Sujet du message: |
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Le Bolchoï est une compagnie de répertoire, il n'y a pas de doute, avec un certain nombre de ballets repris régulièrement et qui font l'identité de la compagnie (dimension que l'Opéra a presque complètement perdue), mais elle fonctionne aussi sur des saisons. Il y a des ballets qui sortent du répertoire, d'autres qui y (r)entrent, des créations, des soirées spéciales... et tout est cela est en général annoncé, de manière assez souple, en fin de saison pour la saison suivante (le Bolchoï s'apprête à accueillir son nouveau directeur en mars, on verra bien comment ça se passe).
Le système des séries y est relativement récent, me semble-t-il, et essuie du reste les critiques de certains (maîtres de ballet ou autres). Il me semble pourtant que ces mini-séries sont un bon compromis entre les séries anxiogènes et interminables type ONP (prises entre un "ça va s'améliorer" et un "ils n'en peuvent plus") et un système purement tournant, qui se heurte à l'effet de routine. Et c'est aussi une chance pour faire danser plus de solistes - l'ère de la diva unique est terminée.
Il est clair que le classique domine largement le répertoire, mais on ne peut pas dire aujourd'hui que le "contemporain" en soit absent (McGregor, Kylian, Ek, bientôt Leon-Lightfoot et Van Manen - et Ratmansky ou Maillot, même s'ils font danser sur pointes, ne sont pas "classiques"). D'ailleurs, je pense que le seul danseur qui avait vraiment un propos en contemporain dans l'émission "Bolshoi Balet" était Igor Tsvirko, ce n'est sans doute pas un hasard.
A l'ONP, la programmation est à dominante contemporaine et surtout néo-classique depuis longtemps, mais est-ce seulement l'alternance des styles qui provoque les blessures? N'est-ce pas aussi l'organisation des saisons (avec des périodes très intenses deux ou trois fois l'an et de longues périodes creuses le reste du temps)? A ce titre, j'ai la nette impression qu'il y a un peu deux compagnies, avec des danseurs systématiquement distribués sur le "contemporain" et d'autres qui n'en font jamais.
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