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Jules
Inscrit le: 21 Fév 2011 Messages: 36 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 12:59 am Sujet du message: |
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Lucyonthemoon, en effet il y a un ou des publics, vous avez raison… C'est tout de même ce public dans sa globalité qui fait, pour une part, la vie d'un théâtre, et d'une compagnie d'art vivant… Ou alors on va vers un public de mécènes "corporate" et de touristes… Bernés par une image qui ne correspond plus à la réalité de ce qui se passe en scène... Laissez-moi ma naïveté, et laissez moi croire que ce public - comptant pas mal de passionnés de danse - a le sens du talent et de l'excellence, données pas si relatives que ça… Et que l'avis de ce public importe.
Ou si vous voulez parler sérieusement, soyons clairs, et abordons les sujets tabous : quelles étoiles actuelles vous paraissent être excellentes continûment ? Savoir danser du classique et du contemporain, conformément à l'esprit d'une maison théoriquement garante d'un style français depuis 300 ans ? Soyons honnêtes… comptez sur vos doigts. D'une main.
Oui BL a fait des choses bien en 20 ans, sûrement. Néanmoins elle a nommé Etoiles des gens qui ne méritaient pas de l'être et étaient à leur place premier(e) danseur(euse). Et c'est une part de la problématique du ballet de l'Opéra aujourd'hui. Millepied n'a pas eu d'autre choix que de l'admettre et de chercher un moyen de faire évoluer les choses à l'Opéra; j'ose l'écrire, et alors ? Tout le monde le sait. Encore : soyons honnêtes.
C'est vrai, je n'écris pas souvent, et mon post précédent est un peu un coup de gueule… J'ai peut-être un peu honte de l'image de l'opéra et de ses danseurs ces derniers jours… Honte aussi de cette non-culture de l'excellence si française, si dépassée, et qui explique tellement de choses en France, en danse et ailleurs.
Vous rigolez ? Rigolons ensemble… Quand d'un côté on invoque le devoir de réserve du directeur (non autorisé à critiquer publiquement sa compagnie, tellement parfaite…), et que d'un autre côté on répand ses aigreurs dans la presse et ailleurs… ça me fait doucement rigoler, en effet.
Tout cela est bien consternant. Et inquiétant.
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Jules
Inscrit le: 21 Fév 2011 Messages: 36 Localisation: Paris
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 1:19 am Sujet du message: |
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Etant donné que je ne vais pas voir TOUS les ballets et encore moins TOUTES les distributions, je serais bien en peine de donner des notes d’excellence "à plein temps" 😉
Je serais effectivement d’avis que tous les danseurs nommés étoiles par l’Amiral Lefèvre ne méritaient pas le titre, mais là encore vous n’obtiendriez pas, ni ici ni ailleurs, l’unanimité sur tel ou tel nom. De toute façon j’entends déjà maître Haydn gronder "pas d’attaque ad hominem", donc n’allons pas sur ce terrain.
Pour ce qui est des critiques émises par BL et PB, je pense qu’elles sont bien moins virulentes que celles émises par Hoffalt, beaucoup plus jeune au demeurant. Mais il a fait l’effort de les argumenter et j’aurais tendance à croire que toutes ne sont pas sans fondement. Evidemment le ton outrancier décrédibilise l’ensemble, mais je soupçonne, dans la forme sinon sur le fond, une légère réécriture. Je soupçonne encore plus que le "Moi danseur" est une formulation journalistique rappelant le "Moi président" de... qui vous savez A confirmer auprès de l’intéressé ?
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 1:34 am Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Comparons : au Royal Ballet, on demande à Liam Scarlett d'écrire pour Bonelli, McRae et Lamb... (équivalents londoniens des Ganio, Alu et Gilbert parisiens), un "full-length" pour la salle principale. A l'ONP, on demande aux Bouché et autres Valastro de s'inscrire dans une soirée "Jeunes chorégraphes" pour l'Amphi Bastille (comment ? Leur confier la scène de Garnier ? Pour un full-length ? Quelle prétention, vous n'y pensez pas...). Leur donne-t-on l'impression de les prendre au sérieux, et, ce faisant, leur permet-on de se lancer dans des projets créatifs réellement ambitieux ? |
Les noms que j’ai cités ont aussi eu droit à Garnier, par deux fois il me semble, dont au moins une soirée thématique "Danses Percussions". Certes pas une série "normale" à plein tarif... Seul Nicolas Paul a eu, deux fois, les honneurs d’une soirée mixte pour présenter son "Répliques", tout comme Marie-Agnès Gillot avait présentés son ballet (tiens d’ailleurs j’avais oublié de citer son nom précédemment comme "chorégraphe maison encore dans la maison", pas bien ).
Quant aux "chorégraphes maison qui ont quitté la maison", Belarbi, Le Riche, Martinez (des étoiles en effet, pas de "simples soldats") ont eu droit à des soirées complètes et même à plusieurs reprises. Mais les critiques virulentes qu’ont récoltées ces deux derniers (et MAG) sur ce forum ont dû décourager aussi bien les vocations des jeunes créateurs que les velléités de la nouvelle direction d’en programmer de nouveaux (je plaisante bien sûr, n’en déplaise aux efforts méritoires d’Haydn et Sophia, Dansomanie n’a pas - encore - un tel pouvoir...)
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frederic
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 976
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 1:34 am Sujet du message: |
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Ce que je trouve étonnant, c'est que pour certains ici et ailleurs, Benjamin Millepied apparaît comme une victime. Or, à preuve du contraire, c'est lui qui a décidé de démissionner et je trouve un peu injuste de s'en prendre aux danseurs dans cette affaire. Je suis de ceux qui pensent que BM n'était pas une erreur de casting mais il lui aurait fallu de la patience et un calendrier pour mettre en place sa stratégie pour la compagnie. Certes, il peut critiquer le système de la hiérarchie mais ce concept ne lui est guère étranger. Il avait d'ailleurs la possibilité de nommer des étoiles (au moins 2 chez les hommes) après avoir nommé une étoile féminine: c'était là un moyen d'affirmer son pouvoir et ses choix.
Je trouve effectivement très intéressant le papier de Luke Jennings qui apparemment lâche ce qui devait être " off the record": cela ne donne guère une image attractive de Benjamin Millepied et éclaire enfin les raisons de sa démission: il n'aimait pas vraiment cette compagnie, voulait virer des danseurs mais ne le pouvait pas, voulait en embaucher mais on lui interdisait …On comprend à la lecture que ce n'était plus possible pour lui de continuer.
Dernière édition par frederic le Lun Fév 08, 2016 1:55 am; édité 1 fois |
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 1:55 am Sujet du message: |
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Cela étant dit, Brigitte Lefèvre, si elle leur accordait sa gracieuse bénédiction, assistait-elle davantage aux spectacles de 3e Etage - forcément hors-les-murs? J'ai soudain quelques doutes.
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Mameuh
Inscrit le: 04 Fév 2016 Messages: 94
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 11:18 am Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Comparons : au Royal Ballet, on demande à Liam Scarlett d'écrire pour Bonelli, McRae et Lamb... (équivalents londoniens des Ganio, Alu et Gilbert parisiens), un "full-length" pour la salle principale. A l'ONP, on demande aux Bouché et autres Valastro de s'inscrire dans une soirée "Jeunes chorégraphes" pour l'Amphi Bastille (comment ? Leur confier la scène de Garnier ? Pour un full-length ? Quelle prétention, vous n'y pensez pas...). Leur donne-t-on l'impression de les prendre au sérieux, et, ce faisant, leur permet-on de se lancer dans des projets créatifs réellement ambitieux ?
Si Samuel Murez a gagné sa notoriété, ce n'est certainement pas grâce à l'ONP, mais plutôt parce qu'il a créé sa propre compagnie pour se rendre un peu plus visible et pouvoir créer de vrais spectacles, pas des auditions d'élèves... |
Mais au Royal Ballet, ça fait 15 ans qu'on tente de faire partir la vétusté de l'institution, ce côté "petite cour" (de *bip*) du 18ème siècle, pour faire avancer la compagnie. Le RB est donc entré de plein pied dans le 21ème siècle, en allant "piocher" à gauche et à droite "les meilleurs" danseurs, tout ça pour se donner le temps de. Le temps de ? Le temps de former des jeunes, de faire renaître une école d'excellence en Angleterre. Ils en ont pour encore une dizaine d'années à mon avis.
Quand j'entends les profs de l'INSEP dire à mot couvert que nos danseurs sont des sportifs de haut niveau sans la culture du haut niveau (en gros, des ignares en matière de suivi sportif, de préparation etc) je me dis qu'il y a UN ENORME boulot à faire dans l'école de danse que dirige Mme PLATEL. On attend QUOI pour faire rentrer dans cette école le suivi sportif des enfants ? D'en casser un ou deux sans faire exprès ?
Déjà que le constat fait par Mathilde était grave, là, c'est à la limite de l'abus de faiblesse sur des enfants. Et c'est édifiant d'entendre "Paquette" sur le sujet.
Je me dis qu'en fait, ça devait pas être QUE des problèmes de management mais bien un choc culturel. Aux USA, les danseurs ont des contrats annuels. Ils sont donc obligés de se remettre en question chaque année.
Ici, on a des "fonctionnaires" de la danse. Donc si sur 300 danseurs, t'en a 60 de malades / blessés, tu ne peux rien faire. Et comme ils sont "sûrs", quid de la motivation ?
Tu as besoin d'un profil particulier une saison, pour faire un truc spécifique ? Aux USA tu engages qui tu veux, là, tu ne peux rien faire vu qu'en fait, le directeur de la danse n'est qu'un titre ronflant censé faire le lien archaïque entre l’appareil "Opéra de Paris", le "Public" et les Mécènes. Et aussi peut être les chorégraphes.
Alors oui, le poste ne pouvait convenir à quelqu'un qui a son vécu aux USA. Il ne peut convenir à personne de normal si on veut faire bouger les choses. Alors Dupont, issue du système, elle va faire comme elle a toujours vu faire et favoriser ses "copains" le temps de. M'est avis que ceux qui ont critiqué BM vont en avoir pour leur grade ...
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CatherineS
Inscrit le: 09 Mai 2015 Messages: 1513
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 11:25 am Sujet du message: |
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frederic a écrit: |
Ce que je trouve étonnant, c'est que pour certains ici et ailleurs, Benjamin Millepied apparaît comme une victime. Or, à preuve du contraire, c'est lui qui a décidé de démissionner et je trouve un peu injuste de s'en prendre aux danseurs dans cette affaire. Je suis de ceux qui pensent que BM n'était pas une erreur de casting mais il lui aurait fallu de la patience et un calendrier pour mettre en place sa stratégie pour la compagnie. Certes, il peut critiquer le système de la hiérarchie mais ce concept ne lui est guère étranger. Il avait d'ailleurs la possibilité de nommer des étoiles (au moins 2 chez les hommes) après avoir nommé une étoile féminine: c'était là un moyen d'affirmer son pouvoir et ses choix.
Je trouve effectivement très intéressant le papier de Like Jennings qui apparemment lâche ce qui devait être " off the record": cela ne donne guère une image attractive de Benjamin Millepied et éclaire enfin les raisons de sa démission: il n'aimait pas vraiment cette compagnie, voulait vire des danseurs mais ne le pouvait pas, voulait en embaucher mais on lui interdisait …On comprend à la lecture que ce n'était plus possible pour lui de continuer. |
Benjamin Millepied a dit ce que beaucoup pensent dans le domaine de la danse. Je me souviens de danseurs dans le passé qui disaient que la descente des ombres étaient magique lors d'une tournée aux USA parce qu'il n'y avait dans le rang que des sujets, des coryphées et quelques "vieilles" quadrilles. Alors certes à Paris, on avait plus de coryphées et de quadrilles, mais qu'a-t-on maintenant dans le corps de ballet, quelques sujets, des coryphées, des quadrilles et des surnuméraires. Soit il faut qu'elles apprennent le métier sur scène, mais on a des danseuses sans âme sur scène, des danseuses sortant de l'école qui font exactement la même chose, mais qui n'ont pas développé leur potentiel artistique. Avant on avait un corps de ballet de solistes potentielles et le corps de ballet vivait. Il suffit de trouver sur la toile la scène des dryades dansée à l'époque de Patrick Dupond et on voit quelque chose qui bouge, qui vit, pas une armée de dryades contrairement à ce que l'on voit maintenant.
Les étoiles sont de véritables fonctionnaires de la danse, elles ne semblent plus se dédier corps et âme à la danse et c'est vrai que c'est bien dommage de ne pas pouvoir en rétrograder certaines et virer d'autres parce qu'ils ne font pas leur boulot. Comme Jules, je pense que certain(e)s n'auraient jamais du être nommés étoiles, ils auraient dû finir au mieux premiers danseurs, et certains premiers danseurs auraient du rester sujets. Comment le public peut-il se rendre compte d'une chute de niveau et que ça ne va pas, vu qu'excepté quelques critiques sur la toile, tout le monde s'extasie sur les danseurs et sur le corps de ballet.
Pour Josua Hoffalt, voulait-il "venger" son copain François Alu qui n'a pas été nommé par Benjamin Millepied? Il me semble qu'il n'a pas non plus été choisi pour les créations du directeur chorégraphe. BM ne voulait sans doute pas tomber dans ce qui a fait le tort de l'époque Lefèvre à savoir les nominations à outrance. Une étoile est un être rare, mais le titre a été totalement galvaudé depuis ces dernières années, et hormis une poignée, certains ne seraient jamais devenus étoiles sous d'autres temps.
Alors en écartant la thèse du complot développée par Mameuh, Benjamin Millepied est la victime de l'Opéra et de ses danseurs étoiles qui ont cru à force de se l'entendre dire qu'ils étaient les meilleurs danseurs du monde. Qu'ils aillent prouver leur talent sur des scènes internationales autres que les scènes japonaises acquises à tous les danseurs du monde. (Tiens là encore, il me semble que BM a dit quelque chose là-dessus). |
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Mameuh
Inscrit le: 04 Fév 2016 Messages: 94
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Isabelle dupuys
Inscrit le: 30 Déc 2015 Messages: 68
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 11:36 am Sujet du message: |
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Notons que Paris et "ses fonctionnaires" reste une exception.
Si on regarde Bordeaux, 2ème Opéra de France, le système est tout à fait différent, il faut plusieurs années avant d'obtenir le fameux CDI et le Directeur recrute où il veut, au grade qu'il veut, ce dont Charles Jude ne s'est pas privé
Point de concours ... est-ce mieux? je m'interroge même s'il est certain que "la forme" adoptée par l'Opéra de Paris le biaise inexorablement.
Le souci au-delà le l'Ecole de danse et des pratiques reste l'absence de pôle de formation classiques dignes de ce nom, ailleurs en France et sur ce point les différents Ministres de la Culture ont, à mon sens, failli
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 12:15 pm Sujet du message: |
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Je ne suis pas sûre que Thomas Legrand, éditorialiste politique sur France Inter, ait tout compris du monde du ballet, ni du fond de l'affaire Millepied, et son analyse est tout de même d'un schématisme bien-pensant assez criant (le lien fait entre suppression de la danse des négrillons de La Bayadère, "opéra russe" - sic -, et ouverture au public des banlieues est d'un simplisme audacieux), mais je ne trouve pas inintéressant que l'Opéra de Paris soit pris comme cas d'école et miroir d'une France bloquée.
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Jules
Inscrit le: 21 Fév 2011 Messages: 36 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 12:35 pm Sujet du message: |
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Il est tout de même plus intéressant d'avoir des discussions honnêtes, n'est-ce-pas ? Enfin les choses sont dites. les danseurs de l'Opéra, une fois rentrés dans le corps de ballet, sont des fonctionnaires, impossibles à virer. C'est bien tout le problème… Typiquement français, en effet.
La nature humaine étant ce qu'elle est, il y aura toujours deux méthodes pour gérer, la carotte et le bâton. Le bâton ? impossible avec un statut de fonctionnaire. Au pire, on est mis au placard, les mauvais restent - payés par le contribuable -, les bons s'en vont faire carrière ailleurs.
La carotte ? Le titre d'étoile, ou de premier(e) danseur(euse), qui une fois acquis est acquis à vie, légitime ou pas. Dans d'autres cas ? un travail (dans ce que l'on aime) et un salaire, sans risques.
Donc aucun vrai challenge, aucune vraie remise en question n'est possible. Il est tout de même scandaleux de voir certain(e)s danseurs étoiles encaisser leur salaire quand ils apparaissent très rarement sur la scène de l'Opéra… Comme il est choquant de voir des danseurs faire toutes sortes de projets à l'extérieur, tout en encaissant leur salaire, pareil… On croit rêver.
Quant au cas Samuel Murez, il paraît que c'est un chorégraphe intéressant, je ne sais pas, je n'ai jamais vu ses "oeuvres". Il n'empêche qu'il fut un danseur plus que médiocre, et qu'il continue d'encaisser, comme les autres, un salaire à plein temps alors qu'il m'est permis de douter de la répartition de son temps de travail : Opéra / projets extérieurs...
Au final, une situation pourrie, comme pourrie. La solution ? Une réforme pure et simple du ballet de l'Opéra de Paris. Parce que des artistes fonctionnaires, c'est incompatible. Tout simplement. Et unique au monde...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Fév 08, 2016 12:48 pm Sujet du message: |
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J'ai dit souvent ici que j'étais opposée au concours de promotion, pour cette seule raison que vous invoquez, mais si je sais que quelques balletomanes partagent aussi ce point de vue, l'impression est quand même celle d'être très minoritaire sur la question (je ne vais pas développer ici le sous-texte - ce que je pense être le sous-texte - de cette défense du concours d'un point de vue balletomane). Les mentalités ont certes (un peu) évolué, mais il est établi qu'un directeur qui décide des promotions des danseurs, c'est en gros une "tyrannie" insupportable. - Et comment cela se passe-t-il ailleurs? - Ah, parce qu'il y a des danseurs ailleurs qu'à l'Opéra?... Bref.
Il est cependant clair que remettre en question ce principe, qui assimile de fait les danseurs à des fonctionnaires (même s'ils ne le sont pas statutairement), c'est quelque part détruire tout l'édifice qui justifie l'Opéra.
Comme disait Renan, critiquer un seul petit dogme de la théologie catholique, c'est comme ôter une brique du merveilleux édifice bimillénaire et le faire aussitôt s'écrouler.
Dernière édition par sophia le Lun Fév 08, 2016 12:55 pm; édité 2 fois |
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