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Reconstruction du Théâtre Marie à Saint-Pétersbourg
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Pierre



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MessagePosté le: Lun Oct 31, 2005 12:39 pm    Sujet du message: Reconstruction du Théâtre Marie à Saint-Pétersbourg Répondre en citant

Citation:
Conférence
vendredi 4 novembre à 19h



Le Théâtre Mariinsky, duo français à Saint-Petersbourg : les projets des agences Fabre & Speller et Dominique Perrault.

En 2003, pour le trois centième anniversaire de l’ancienne capitale de la Russie, Dominique Perrault remporte le concours pour la construction d’une seconde scène pour le Theâtre Mariinsky, les aménagements urbains du parvis et de la promenade le long du canal Kryukov.

Avec le futur Opéra Théâtre Mariinsky (grande salle de 2000 places), Dominique Perrault réalise la première construction d’architecture contemporaine dans le cœur historique de Saint Pétersbourg. Une spectaculaire enveloppe Ghors œuvreH dorée étend la construction et conduit le passant du cœur de l’Opéra jusqu’au canal, à travers de nouveaux espaces et de nouvelles vues sur la ville.

Le Mariinsky actuel quant à lui, vient de voir sa reconstruction et sa restauration confiées à l’agence Fabre & Speller, architectes, associée avec Philippe Pumain, qui y construiront une salle de concert de 1100 places implantée dans les anciens ateliers de décors de la rue Pissareva.

Xavier Fabre, Vincent Speller et Dominique Perrault se réunissent pour présenter à deux voix ce projet culturel et urbain dédoublé.


Merci de confirmer votre présence
par fax : 01 53 26 10 61
par mail : accueil@maisonarchitecture-idf.org

Maison de l'architecture en Île-de-France, 148 rue du Fbg Saint-Martin 75010 Paris
tel. 01 53 26 10 70 - fax 01 53 26 10 61- www.maisonarchitecture-idf.org


www.maisonarchitecture-idf.org


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Pierre



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MessagePosté le: Lun Oct 31, 2005 3:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant



New Mariinsky Theatre, St. Petersburg, Russia, by Dominique Perrault. Photo: Georges Fessy. © ADAGP

www.rafocus.org.uk


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Lun Oct 31, 2005 4:03 pm    Sujet du message: GIGA Répondre en citant

Don't see the need for all these gigantic new buildings.

1/ classical dance is best seen in a small theatre of no more than 1500 places. One MUST SEE the eyes and face.

2/ why spend money on building new buildings when there is nothing good to put in them?

I mean, if the Maryinskii is going to carry on winding the one leg round the neck, and hobbling on t'other after Forsythe and Balanchine, what's the point? May as well stay at home at New York and see the floor show for less, there.


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Pierre



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MessagePosté le: Lun Oct 31, 2005 6:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un ami architecte me dit que dans le milieu (celui des architectes) on se rit du projet en le comparant à un sachet de papier kraft géant (du genre des sacs en papier que l'on trouve aux USA dans tous les drugstores ) que l'on aurait jeté derrière le théâtre.


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haydn
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MessagePosté le: Sam Nov 05, 2005 1:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La conférence d'hier soir a été animée par les architectes en charge du projet, Xavier Fabre et Dominique Perrault.

L'opération s'articule en 3 volets :


"Mariinsky I" : Rénovation de l'ancien théâtre ; responsable : Xavier Fabre

"Mariinsky II" : Construction d'un nouvel opéra, derrière la salle actuelle ; responsable : Dominique Perrault

"Mariinsky III" : Construction d'une nouvelle salle de concert sur un terrain occupé par d'anciens bâtiments militaires datant du XVIIIème siècle, salle qui pourra également faire office de théâtre provisoire durant la fermeture pour rénovation du bâtiment historique.


Description sommaire des travaux :



"Mariinsky I" :

Coût : de 45 à 90 millions d'Euros (on admire la précision...)
Rénovation de la salle : 20 000 m² de surface utile, 1600 places.
Réfection de la scène (19 x 23,8 x 12,8 m), de la cage (hauteur 22,2 m), des équipements techniques, de la fosse d'orchestre et des ateliers de décors.
Création d'un auditorium et agrandissement de la salle de répétition.
Début des travaux : Janvier 2007
Fin des travaux : Octobre 2008


"Mariinsky II"

Coût : 200 millions d'Euros
Construction d'un nouveau théâtre destiné à l'opéra, au ballet et aux concerts symphoniques.
Surface : 65 000 m²
Capacité : 2000 places
Début des travaux : été 2005
Fin des travaux : 2008 (?)


"MariinskyIII"

Coût : 18 millions d'Euros
Constrution d'une salle de concerts symphoniques
Surface : 8300 m²
Capacité : 1100 places
Dimensions : Salle 50 x 23 m, scène 19 x 13 x 15 m
Début des travaux : Juillet 2005
Fin des travaux : Octobre 2006


La partie la plus intéressante de la conférence était celle présentée par Xavier Fabre.

L'architecte s'est d'abord livré à un rappel historique sur le Mariinsky ; le bâtiment était à l'origine un ancien cirque équestre, transformé en théâtre après la destruction accidentelle (incendie) du Bolchoï de Saint-Pétersbourg en 1848.

L'origine du Mariinsky n'est pas anodine. Du fait de sa destination première de cirque équestre, il était d'emblée pourvu d'une scène extrêmement vaste, avec une ouverture de 19 mètres (16 mètres au Palais Garnier, 18 mètres à l'Opéra Bastille). On peut considérer que ces dimensions hors-normes pour l'époque ont certainement largement influencé la conception des chorégraphies à grand spectacle de Marius Petipa, qui auraient été difficilement imaginables dans un autre théâtre.


Divers travaux de rénovation ont eu lieu au Mariinsky depuis 1848 : extension en 1880, réfections en 1930, 1950 et 1968. En raison de la présence du canal Krukov, à l'arrière du bâtiment, toute extension nouvelle est impossible. En dépit de ses vastes dimensions, la salle ne suffit néanmoins plus aux exigences actuelles en matière de mise en scène, en raison notamment de l'étroitesse des dégagements latéraux, qui ne permettent pas d'utiliser de grands décors construits et qui imposent un démontage complet de tout le dispositif scénique à l'issue de chaque représentation. Ceci explique le recours fréquent encore à des décors constitués de toiles peintes (dimensions usuelles 22 x 25 m). Le Mariinsky en possède encore 400, correspondant à environ 50 productions différentes. Il s'agit là d'un véritable patrimoine, car certaines de ces toiles datent encore de la fin du XIXème siècle et sont celles qui ont été réalisées à l'origine pour les ballets de Petipa. Des spécialistes nippons viennent régulièrement les étudier pour en réaliser des copies destinées à servir lors de spectacles de ballet au Japon.


Néanmoins, en dépit d'un plateau immense, la cage de scène elle-même est de taille plus modeste (20 x 30 m contre 30 x 40 au Palais Garnier par exemple). Par ailleurs, l'équipement technique du théâtre est vétuste, voire dangereux, et les fondations du bâtiment fragilisées par le terrain marécageux sur lequel il est construit. Concomitamment, sous l'impulsion de Valery Gergiev, l'activité artistique de l'établissement a considérablement augmenté ces dernières années.

Des mesures drastiques se sont donc avérées inévitables, et la décision a été prise d'une part de rénover l'ancien bâtiment afin de l'adapter aux normes de sécurité actuelles, et de construire, sur un terrain situé juste derrière le Mariinsky "historique", sur l'autre rive du canal Krukov, un nouveau théâtre.

L'ancienne salle devrait être essentiellement dévolue aux représentations de ballet classique, tandis que le nouveau théâtre accueillera les grandes productions lyriques contemporaines.


Les autorités russes ont, pour la réalisation de ces travaux, opté pour la solution du concours.

11 projets ont été présentés :




http://www.arkitera.com/

Dominique Perrault, France

Détails ICI




http://www.arkitera.com/

Aleksandr Skokan, Russie

Détails ICI




http://www.arkitera.com/

Andrey Bokov / Oleg Romanov, Russie




http://www.arkitera.com/

Arata Isozaki, Japon





http://www.arkitera.com/

Eric Owen Moss, USA




http://www.arkitera.com/

Erick van Egeraat, Pays-Bas



http://www.arkitera.com/

Hans Hollein, Autriche




http://www.arkitera.com/

Mario Botta, Italie




http://www.arkitera.com/

Mark Reinberg / Andrey Sharov, Russie




http://www.arkitera.com/

Sergueï Kisselev, Russie




http://www.arkitera.com/

Youri Zemtsov /Mikhaïl Kondiayn, Russie


[à suivre...]




Dernière édition par haydn le Dim Nov 06, 2005 6:31 pm; édité 1 fois
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haydn
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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 3:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je complèterai encore ce compte-rendu, d'actualité puisque le Mariinsky vient à Paris!


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lemoyne



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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 4:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Quel sujet intéressant ! Je suis pour ma part passionné par ces nouvelles constructions, par ces nouveaux espaces.

Une petite question à Madame Kanter dont je respecte l'érudition :

Y-a-t'il des créations contemporaines qui trouvent grâce à vos yeux que ce soit dans le domaine chorégraphique, musical ou dans toute autre forme d'art ?

J'ai souvent l'impression que vous êtes terriblement conservatrice et que, pour vous, rien aujourd'hui, ne mérite que l'on s'y arrête. Comment peut-on écrire "qu'il n'y a rien de bien à mettre dans ces théâtres" ? Tout cela est tellement négatif. En plus cela me fait sourire car à l'époque des Ballets russes par exemple il y a des gens qui tenaient le même genre de propos à la création du sacre, de parade etc... Wink


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haydn
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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 5:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est vrai que tout acte de création suscite forcément des oppositions, car du moins dans la tradition occidentale, un tel acte - lorsqu'il s'agit évidemment d'une oeuvre significative - se situe plus dans une démarche de rupture avec ce qui précède. De telle considérations ne sont évidemment pas valables en Asie ou en Extême-Orient, où les us et coutumes sont différents, et où, pour schématiser un peu, chaque artiste cherche plutôt à compléter l'oeuvre des maîtres qui l'ont précédé. Ce qui chez nous serait rejeté comme un manque d'originalité est considéré là-bas comme une vertu.

Je me permettrai aussi de renvoyer quelque peu la balle à Lemoyne : vous qui, manifestement, possédez également une excellente connaissance de la danse et de son état actuel, pensez-vous que parmi les productions chorégraphiques de ces vingt dernières années, il y en ait une qui possède le même impact, la même importance historique que le Sacre du Printemps? Evidemment, la question est un peu biaisée dans la mesure où on ne dispose pas forcément encore du recul nécessaire, mais dans le cas précis du Sacre du Printemps, je pense que tout le monde - détracteurs y compris - s'est dès la création de l'oeuvre rendu compte qu'il s'agissait-là d'une évolution - d'une révolution? - majeure dans l'art chorégraphique - et musical -.


Pour l'andecdote, Pierre Monteux, qui devait diriger l'oeuvre de Strawinsky, avait d'abord refusé la partition, épouvanté après que le compositeur la lui ait jouée au piano. Après réflexion, Monteux s'est finalement laissé convaincre, ce qui lui a garanti par la suite une place de choix dans l'histoire de la direction d'orcheste - et dans l'Histoire tout court.


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lemoyne



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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 6:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mais toute création réussie fait avancer. Il y a des pièces de Dominique Bagouet, de Pina Bausch, de Lucinda Childs, de William Forsythe, de Mats Ek, de Jiri Kylian, de Saburo Teshigawara, de Sidi Larbi Cherkaoui, de Russell Maliphant (je m'arrête là car je pourrais continuer sur des lignes et des lignes) qui sont des petits bijoux et qui nous font évoluer. Il faut savoir apprécier la richesse de nos contemporains. Si on est vraiment convaincu que tout est à jeter alors autant rester chez soi à regarder des vieux films et cesser de venir au théâtre.

La danse est un art vivant et il faut accepter que l'on ne dansera plus jamais comme Taglioni ou Hightower ou Pontois ou même Nureyev. Parce que l'époque évolue. Alors il y a le respect du style ça oui c'est un vrai problème et je ne suis pas sûr que les grandes compagnies classiques font l'effort de toujours faire appel aux gens qui sont à même de véritablement faire un travail de transmission ce qui est bien évidemment fort regrettable. Mais pour le reste il faut voir les choses avec ouverture d'esprit et une manière toujours différente de voir la danse. Qu'elle soit classique ou contemporaine.


Pour ce qui est du Sacre il est difficile de répondre. La première personne qui me vient à l'esprit est Forsythe. Ses débuts à Francfort il y a une vingtaine d'années étaient hués, sifflés et la moitié des spectateurs quittaient la salle à l'entracte. On ne peut que reconnaître aujourd'hui la valeur de son oeuvre et son impact sur toute une génération de créateurs.




Dernière édition par lemoyne le Dim Nov 06, 2005 6:21 pm; édité 2 fois
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Pierre



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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 6:09 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Et bien moi, je trouve que malgré tout, on vit une époque formidable et en particulier à l'ONP où l'on essaye de préserver le passé et construire l'avenir, où l'on n'a jamais produit et diffusé autant d'oeuvres. Bien sûr toutes ne passeront à la postérité, et trop peu d'oeuvres du ballet romantique sont remontées. Dans le chaos bouillonnant qui nous entoure, tout ce que nous voyons est quand même de grande qualité et participe à la construction d'un monde qui se veut meilleur. Soyons optimistes et l'Opéra nous aide à porter une certaine joie de vivre.

J'aime naviquer de Jean-Philippe Rameau à Kaija Saariaho, de la Bayadère à Air. J'aime la bouffonerie de Platée, le marivaudage du Parc, la peine de Madame Butterfly, la torpeur de DonJuan, la pureté de Kylian, la beauté des danseurs, l'éclat de l'orchestre et bien sûr l'acte des Ombres...

Dans cette ouverture de 16, 18 ou 19 mètres se jouent la comédie et la tragédie de nos vies.

Je ne sais pas trancher la question "Le rôle du théâtre contemporain est-il d'exprimer le chaos ou bien de nous permettre d'y échapper ?", intéressant débat ouvert dans Télérama cette semaine autour de la sortie de deux ouvrages :

La Cas Avignon 2005, Regards critiques, de Georges Banu et Bruno Tackels

et

Sur le Pont d'Avignon de Régis Debray

Pourquoi ne pas accepter les 2 ?
Seuls le talent et le travail déterminent ce qui est bon ou mauvais sur scène, mais tout peut et doit y être représenté, car tout y est sublimé et jamais réel. Le rideau se relève toujours sur les artistes qui ont simulé la mort, l'amour, la jalousie, la trahison, l'ivresse...


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lemoyne



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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 6:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Tout à fait d'accord avec vous Pierre.


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haydn
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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 6:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nous nous écartons un peu du sujet initial, encore que, pusique l'une des motivations de la construction du nouveau Mariinsky est l'inadaptation de l'ancien bâtiment aux exigences des créateurs actuels.

Je ne suggérais absolument pas que les chorégraphes contemporains ne produisaient rien qui soit digne d'intérêt, et vous savez bien Lemoyne que j'ai défendu ici - même s'ils n'ont pas forcément besoin de moi pour ça... - la plupart des noms que vous citiez.

Prenons un exemple : j'apprécie énormement Mats Ek. Mats Ek a de toutes façons déjà sa place dans l'Histoire. Mais peut on dire qu'il existe une oeuvre de Mats Ek qui pourra revendiquer une postérité telle que celle de Giselle, du Lac des Cygnes ou du Sacre du Printemps? Ce n'est d'ailleurs pas forcément lié à la seule chorégraphie, mais peut-être aussi que nous n'avons pour ainsi dire plus de chorégraphe qui - je sais, je radote - se hasarde à travailler sur une création en collaboration avec un grand compositeur de son temps. La danse, c'est aussi de la musique, et si le Sacre du Printemps s'est imposé comme l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'histoire du ballet, c'est aussi en raison de la partition écrite par Strawinsky.

Ce qui nous manque peut-être, ce n'est pas un Preljocaj ou un Boulez, mais un Preljocaj ET un Boulez... Il est malheureusement vrai aussi que les contraintes budgétaires poussent souvent les chorégraphes à recourir à de la musique enregistrée plutôt qu'à passer commande d'une partition orignale à un compositeur de renom, ou que, par manque de discernement, on préfère investir les budgets disponibles dans des
productions telles que La Petite danseuse de Degas...

Il faut néanmoins reconnaître à l'Opéra de Paris, ces quelques faux-pas mis à part, de prendre des risques en matière de création, et de s'attacher à constituer ce qui deviendra le répertoire des années à venir, là je partage votre point de vue, Lemoyne et Pierre.




Dernière édition par haydn le Dim Nov 06, 2005 6:36 pm; édité 2 fois
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lemoyne



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MessagePosté le: Dim Nov 06, 2005 6:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai exprimé un avis par rapport à ma vision de la danse et ce que je peux lire ou entendre ici ou là. Pas du tout par rapport à Dansomanie. Je n'interviendrais pas si je ne respectais pas l'esprit du forum.

Que l'on s'écarte du sujet ou pas j'attends la réponse de Mme Kanter.

Pour Mats Ek ce qui pourrait résister au temps c'est Giselle vous ne pensez pas ?

Very Happy


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Katharine Kanter



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MessagePosté le: Dim Nov 13, 2005 1:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le Moyne a écrit,

« -a-t'il des créations contemporaines qui trouvent grâce à vos yeux que ce soit dans le domaine chorégraphique, musical ou dans toute autre forme d'art ?

J'ai souvent l'impression que vous êtes terriblement conservatrice et que, pour vous, rien aujourd'hui, ne mérite que l'on s'y arrête. Comment peut-on écrire "qu'il n'y a rien de bien à mettre dans ces théâtres" ? Tout cela est tellement négatif. En plus cela me fait sourire car à l'époque des Ballets russes par exemple il y a des gens qui tenaient le même genre de propos à la création du sacre, de parade etc. »

Avec nos excuses, car je n'avais pas vu votre question qui est posté depuis dix jours je crois.

Cet été nous avons passé par la ville de Padoue. Il y a un ghetto juif qui date de la fin du Moyen Age. En tant qu’israélite, il m’arrive de visiter ces lieux et cette région d’Italie, d’autant plus que ma famille y fut établie pendant plusieurs siècles.

Les ruelles sont étroites, les fenêtres dans les logis sont d’obscures fentes, les bâtis sont tordus, la lumière du jour ne passe que péniblement dans tout le quartier, et l’on imagine sans peine ce que l’on devait voir et sentir lorsque les immondices et autres déjections s’entassaient dans les rues jusqu’à l’époque de Louis Pasteur.

Claustrophobes of the World, Unite!

Vénérer des vieilleries peut mener à la folie. Schiller a d’ailleurs écrit un passage frappant sur cette vue de l’esprit, où il dit qu’à un moment de l’histoire où des idées avancées et généreuses devraient secouer le continent, les gens restent accrochés à des amas de vieilles pierres, des bris de porcelaine figurée, des toiles d’araignée et la poussière de bibliothèque. Et à des relations entres les êtres humains basées sur la sentimentalité, où ne passe pas la lumière vivifiante de la pensée.

Mais ledit passage est tout sauf une apologie du vandalisme.

C’est la même question que soulève Percy Bysshe Shelley, lorsqu’il écrit

« What are a thousand pretty pictures and paintings, compared to the political freedom of men? »

C’est ainsi qu’il est peut être utile d’examiner les thèses qui sous-tendent certains mouvements qui nous semblent aujourd’hui tellement « évidents» et « naturels », comme le Bauhaus, par exemple. Et se demander POURQUOI, à certains moments de l’histoire, l’on met en avant une forme d’architecture (pour parler de cette forme d’art qui est notre propos ici) qui écrase l’homme et l’individu en lui faisant se sentir petit et insignifiant, alors que le but d’un architecte sensé devrait, je crois, être tout autre. Ou une autre pensée architecturale qui, en simplifiant tout à outrance, réduit l’homme à ses besoins mèrement physiques.

Will S. dit bien,

“O reason not the Need! Our basest Beggars
Are in the poorest Thing superfluous.
Allow not Nature more than Nature needs,
Man's Life is cheap as Beast's.”

King Lear, Act II, Scene 4

Dans le domaine de la typographie, le même débat a fait rage tout au long du XXème siècle. La généralisation des polices dites Sans Sérif, telles Helvetica ou Arial, qui est un peu comme si tout le monde se dépouillait de tout ornement naturel, en se rasant le crâne pour paraître plus "direct" et "franc" est aussi matière à réflexion, par rapport aux polices qui nous viennent de la Renaissance comme Garamondi ou Palatino. Il me semble que ces polices Sans Sérif véhiculent, à un niveau sous-conscient ou subliminal, une pensée simplificatrice.

Voilà quelques idées qui viennent à l’esprit.


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Pierre



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MessagePosté le: Mer Nov 16, 2005 8:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Voici une construction contemporaine trouvée grace à un moteur de recherche (Le Caesar Palace à Las Vegas) :


Source : http://www.cfd.tu-berlin.de/

Voici probalement l'oeuvre qui a inspiré le maître d'ouvrage du dessus :


Source : http://document.linternaute.com/

et voici une fontaine contemporaine au Parc André Citroën à Paris


Source : http://www.wsc.ma.edu/

Voici ma modeste contribution à ce débat esthétique.


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