haydn Site Admin
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Posté le: Ven Déc 25, 2015 1:57 pm Sujet du message: L'invitée de Noël sur Dansomanie : BRIGITTE LEFEVRE! |
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Cadeau de Noël : Brigitte Lefèvre, invitée de Dansomanie!
Lorsque Brigitte Lefèvre a accepté ma proposition d'interview, je n'en n'ai cru ni mes yeux ni mes oreilles. Nous nous croisions régulièrement depuis l'automne 1995, lorsqu'elle prit ses fonctions de Directrice de la Danse au Ballet de l'Opéra de Paris. Nos contacts furent parfois tendus, et c'est une personnalité, qui, je dois le confesser, m'intimidait beaucoup. J'ai fini par prendre mon courage à deux mains, et je l'ai directement sollicitée pour un entretien, dont le but était de faire le point, deux ans après qu'elle ait quitté la compagnie nationale, et quelques jours après la clôture du Festival de Danse de Cannes 2015, manifestation aux destinées de laquelle elle présidera jusqu'en 2017.
A ma grande surprise, Brigitte Lefèvre m'a immédiatement donné son accord, et nous nous sommes rencontrés dans une célèbre brasserie du 18ème arrondissement de Paris, où elle a ses habitudes. Très réticente naguère envers les blogs, forums et autres réseaux sociaux - elle s'en explique d'ailleurs au cours de l'entretien - elle possède maintenant un compte Twitter et une page Facebook, et c'est la première fois qu'elle se confie personnellement à un média du web 2.0 : Dansomanie. C'est pour moi un honneur, et la conversation à bâtons rompus que nous avons eu durant plus d'une heure trente m'a permis - et j'espère vous permettra - de découvrir une autre facette de cette forte personnalité, qui m'a reçu avec une simplicité et une chaleur que je n'osais imaginer. Tout en demeurant Brigitte Lefèvre.
25 décembre 2015 : Brigitte Lefèvre, l'après - Opéra de Paris
Vous savez, dans la vie, les premières fois et les dernières fois sont émouvantes. Là, comme je savais que ce serait la dernière fois que je pourrais être sur le plateau, je suis restée dans les coulisses durant tout le spectacle, avec les danseurs. Je ne pouvais pas être ailleurs que sur le plateau que j'avais découvert pour la première fois en tant que jeune danseuse. Je devais être sur le plateau pour croiser les techniciens, les habilleuses, tous ceux qui participent à un spectacle. J'étais tellement heureuse d'être sur ce plateau, qui est le lieu central où tout se passe – même s'il faut passer par beaucoup d'autres choses avant que le spectacle puisse s'y dérouler.
Je me souviens des regards qui se portaient sur moi, en particulier celui d'Hervé Moreau, celui de Laetitia Pujol. Tous avaient un regard particulier. Lors du défilé du ballet, je me tenais dans les coulisses côté jardin, et tous ceux qui arrivaient par ce côté-là me regardaient avec une complicité affectueuse. C'est un moment que j'ai vécu comme étant privilégié, et après, quand Benjamin Pech est venu me chercher pour me conduire sur scène, il y a eu l'accueil du public. Je n'en revenais pas. J'ai senti une sorte d'élan d'amour vers le Ballet de l'Opéra, vraiment, et aussi d'une certaine façon vers celle qui l'avait dirigé avec passion durant vingt ans. J'ai été tellement touchée quand les élèves de l'école de danse sont arrivés et m'ont fait un cadeau, une souris habillée en ballerine! J'avais souhaité aussi que la fête se prolonge avec un DJ, les gens ont dansé – de manière différente! – jusqu'à quatre heures du matin, c'était vraiment la fête et c'est ce que j'avais souhaité. Mais le lendemain, il fallait que je me lève tôt, parce que je commençais les répétitions pour ma première mise en scène, avec Clément Hervieu-Léger, autour du Journal de Nijinsky. Donc j'ai immédiatement été occupée par un nouveau projet artistique...
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Dernière édition par haydn le Ven Jan 01, 2016 12:16 am; édité 1 fois |
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Dim Déc 27, 2015 12:43 am Sujet du message: |
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L’Amiral Lefèvre avait le don de m’agacer par bien des côtés mais je me dois de reconnaître son engagement total dans sa mission de directrice, même dans ses tâches les plus ingrates. Certains pouvaient ne pas être d’accord avec son leitmotiv de "la meilleure compagnie du monde". N’empêche, dans sa façon de le dire, c’était faire la promotion du ballet, et non d’elle même.
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