haydn Site Admin
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Posté le: Ven Juil 31, 2015 8:20 pm Sujet du message: |
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Quelques détails au sujet du spectacle d'Emmanuelle Grizot signalé par Lammermoor :
Barbe-Bleue
Création présentée par l'Opéra National de Bordeaux en septembre/octobre
Emmanuelle Grizot signe sa 2ème chorégraphie : la dernière femme du serial-killer face à la transgression de l'interdit.
Homme immensément riche, Barbe-Bleue habite une très belle demeure en compagnie de son bouffon. Il souffre de solitude. Afin de trouver une femme qui rompe son isolement, il organise des fêtes. Sur scène, six danseurs donnent corps au conte dans une ambiance mêlant étroitement comédie et burlesque.
Mystérieux et inquiétant, le rôle-titre du conte de Charles Perrault exerçait une réelle fascination sur Emmanuelle Gizot enfant. Adulte, elle partage toujours avec les enfants leur goût pour les histoires magiques. Après Hänsel et Gretel, l'ex-danseuse étoile du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux, met en scène l'impitoyable Barbe-bleue, et sa dernière épouse "ELLE", véritable héroïne du conte… une femme cherchant à s’émanciper, qui refuse la domination de l’homme et la dépendance affective qui en découle.
Loin de la morale délivrée par Perrault selon laquelle toute femme ayant désobéi à son mari est punie et où la curiosité est un vilain défaut, le message sera tout autre. Ce conte traite des rapports homme-femme, de la domination en amour. Le thème de la transgression bascule sur celui de l’émancipation et toutes ces questions apparaîtront en filigrane. Barbe-bleue est apparenté à un serial-killer car ses meurtres et surtout le procédé se répètent. A chaque fois, il va énoncer à sa femme du moment l’interdiction de pénétrer dans une pièce spécifique mais aussi les moyens de transgresser cet interdit, qui est le comble de la perversion.
Néanmoins Emmanuelle Grizot qui a confié le rôle-titre à Frédéric Faula - danseur, interprète et chorégraphe travaillant avec plusieurs structures dont la cie Hors Série de Hamid ben Mahi - ne souhaite pas en faire un personnage noir et sanguinaire ; Barbe-Bleue aura accès à sa propre culpabilité au début de la pièce et à une forme de rédemption à la fin.
Puissance émotive et réalité poétique :
Dans un décor de jeux d’ombres et d’illusions dans lequel des projections interviendront par intermittence, les danseurs évolueront dans une ambiance glaciale, blanche, clinique et un univers où le macabre se mêlera étroitement à la comédie et au burlesque. La vidéo laissera un champ à la métaphore et les images amèneront puissance émotive et réalité poétique. La bande-son mêlera notamment les sonorités de Benjamin Britten à celles de Philip Glass, couplées à un extrait d’émission de France Culture...
Une production Opéra National de Bordeaux en coproduction avec Le Théâtre Olympia d’Arcachon avec le soutien du CDC d’Artigues et du Glob Théâtre (résidences)
Chorégraphie et mise en scène, Emmanuelle Grizot
Images Vidéo, Nathalie Geoffray de Calbiac
Costumes, Hervé Poeydomenge
Décors, Ateliers de l’Opéra National de Bordeaux
Création lumières, Marc Pinaud
Création bande-son, Lionnel Soulard
Avec : Barbe-Bleue, Frédéric Faula et des danseurs du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : Elle, Dara Tombroff - Soeur Anne, Pascaline Di Fazio - La Clé, Coralie Aulas - Les 2 invités fêtards, Guillaume Debut et Alexandre Gontcharouk
Création :
24 septembre à 21H - Théâtre Olympia/Arcachon, dans le cadre du festival Cadences
Casino de Bordeaux :
Jeudi 15 octobre à 14h30 (scolaire) et à 20h30 et vendredi 16 octobre à 10h (scolaire) et 20h30
Dates en régions :
A Périgueux jeudi 31 mars à 14h30 et 20h30 et vendredi 1er avril à 10h et 14h30 - A Ambès dimanche 3 avril à 16h30
A partir de 9 ans - Durée 1h environ.
EMMANUELLE GRIZOT ET SON UNIVERS CRÉATIF
[ « Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »...
Cette phrase ancrée dans l’inconscient collectif et signature du conte
s’inscrira en leitmotiv et réservera bien des surprises… ]
Dans le prolongement d'Hänsel et Gretel, vous restez dans l’univers de l’enfance, du conte, mais votre univers créatif reste basé sur des histoires terrifiantes. Envie d'effrayer les enfants ?
Non !... mais je cherche à partager avec eux ma propre lecture de ces histoires. Je pars de la base de Grimm ou de Perrault pour ensuite m’en éloigner. C’est aussi peut-être un peu ambitieux mais j’essaie d’avoir plusieurs niveaux de lecture. C’est un spectacle familial, mais s'il s’adresse prioritairement aux enfants, je n'en ai pas fait pour autant quelque chose d’infantilisant. Bien au contraire. Ce Barbe-Bleue, je veux en faire un être qui a accès à sa culpabilité, qui se rend compte qu’il est malade et que - si le même procédé se répète avec chaque femme - c’est à son corps défendant qu'il est un être pervers… un être également manipulateur qui annonce à ses femmes l’interdit tout en leur donnant - avec la clé - le moyen de le transgresser.
Votre spectacle est dansé sur une bande son. Quels compositeurs avez-vous convoqué aux côtés des 6 artistes en scène ?
J’ai cherché des musiques qui puissent retracer le scénario et l’univers que j’avais construit. Je m’intéresse à la dernière femme de Barbe-Bleue. La septième. Le conte porte le nom de Barbe-Bleue mais pour moi il est évident que l’héroïne c'est ELLE. Celle qui s’en sort. Celle qui va voir un peu plus loin que le bout de son nez. Celle qui brave les interdits et qui s’émancipe. En ouverture du spectacle, ce sera Purcell et son "Air du froid" interprété par Klaus Nomi. Cette musique colle parfaitement à l'univers glacial du conte. Comme dans Hänsel et Gretel où j’avais fait de ma sorcière un homme, je cherche ici à brouiller les pistes pour les enfants. J’aime qu’ils se posent des questions, et la voix de contre-ténor de Nomi associée à un Barbe-Bleue que l'on n'imagine pas avec une voix aussi haute, presque féminine. Il y aura aussi du Britten associé au début pour la fête où ELLE va venir sur scène depuis la salle. Cette scène va contraster avec la fête de départ de Barbe-Bleue, lorsqu'il va donner les clés à sa jeune épouse en lui disant qu’elle peut faire ce qu’elle veut avec ses amis. Là j’aimerais une fête un peu décadente avec des musiques plus hip-hop et plus actuelles. Il y aura du Philip Glass interprété par des cordes (harpe, guitare). Beaucoup de Britten dont un morceau qu’il a composé pour le couronnement de la reine Elisabeth II. Egalement deux de ses interludes de Peter Grimes. C’est assez orchestré avec une atmosphère dramatique et lourde. Intégré à la bande son : un extrait d’émission de France Culture « les femmes et le pantalon », l’histoire d’une émancipation… et pour moi, ce sera l’élément déclencheur poussant la jeune épouse à aller enfin voir ce qu’il se passe de l’autre côté de l’univers où Barbe-Bleue l’a installée.
Barbe-Bleue est-il un personnage dansant?
Oui ce sera un danseur hip-hop. Je voulais qu'il soit "à part" et j’ai trouvé un interprète avec qui je viens de travailler à l’OARA sur La Nuit Transfigurée. J’avais rencontré Frédéric Faula il y a deux/trois ans lors d’un concours organisé par Hamid Ben Mahi. Ce garçon m’avait frappée… son physique d’abord, sa sensibilité ensuite, et je voyais déjà Barbe-Bleue avec lui quand je m’imaginais ce ballet.
Quels autres rôles, sur scène en plus de Barbe-Bleue et de sa septième femme ?
Il y a le rôle de clé. Elle jouera le bouffon de Barbe-Bleue, le maître de cérémonie. La soeur Anne sera la soeur aînée de Elle, la septième femme… une soeur plus expérimentée qui la met tout le temps en garde. Dans l’inconscient collectif une phrase revient dans nos mémoires : « Anne, sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? ». Je vais reprendre cette phrase qui - de Barbe-Bleue aux différents personnages - aura différentes significations : énoncée par Barbe-Bleue qui se dit à lui-même "Ne vois tu rien venir ?" ce sera comme une manière de sortir de ce cercle infernal qui le pousse à tuer ses femmes, à les aimer puis à les tuer. Il se répète cette phrase sans cesse dans sa culpabilité, dans ses moments de lucidité. Ensuite, ce sera Anne qui met en garde sa jeune soeur : Ne vois tu rien venir ? Vas-tu vraiment rester là dans ta maison où tu as certes tout ce qu’il faut mais où tu vis cloîtrée ? Puis finalement dans la bouche de ELLE qui - dans le conte de Perrault - appelle sa soeur Anne du haut de la tour, espérant qu'elle voie enfin leurs deux frères arriver.
Quelle représentation scénique pour le château, sa tour et sa porte interdite ?
J’ai conçu une boîte qui symbolise le château et qui accueillera aussi les projections d’images vidéo. La boîte recouverte de tissu lycra blanc va s’animer, bouger et on va la voir sous toutes ses coutures. La pièce interdite sera symbolisée sur une des faces de cette boîte avec une particularité. Un escalier blanc complète ce dispositif ainsi qu’une petite caméra de surveillance manipulée par les danseurs eux-mêmes et filmant en direct. Jeux de miroirs ou jeux d’écrans, autant d’images dans lesquelles plonger mais sans pour autant renoncer à solliciter l’imaginaire.
Emmanuelle Grizot / Chorégraphie et mise en scène
Formée au centre international de Danse Rosella Hightower et à l'Académie de Danse Princesse Grace de Monaco, Emmanuelle Grizot débute sa carrière de danseuse au Ballet de Bâle (1984), avant d'être engagée comme soliste du Ballet du Deutsche Oper am Rhein à Düsseldorf (1989) et soliste du Ballet de l'Opéra de Bordeaux (1992). Étoile du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux nommée le 1er septembre 2002.En juillet 2011, elle fait ses adieux à la Compagnie dans le rôle de Giselle sur la scène du Grand-Théâtre de Bordeaux.
Elle a dansé les plus grands rôles du répertoire dans les chorégraphies de H. Spoerli, G. Balanchine, H. van Manen, N. Christe, R. North, E. Walter, D. Dunn, G. Della Monica, M. Sappington, I. Herczog, S. Lifar, P. Bortoluzzi (dont elle danse l'ensemble des oeuvres), M. Petipa, J. Lazzini, M. Fokine, C. Jude... A l'Opéra National de Bordeaux, elle danse Roméo et Juliette (Juliette) de T. Härm, Casse-Noisette (Marie), Coppélia (Swanie), La Belle au bois dormant (Aurore), Giselle, Hommage à Petipa (Pas de deux du IIe acte de Casse-Noisette, Pas de deux du IIe acte et Pas de deux du IIIe acte du Lac des cygnes, IIIe acte de Raymonda), Petrouchka de M. Fokine, Suite en blanc de S. Lifar, Sextet de Th. Malandain, Le Lac des cygnes (Odette/Odile) de C. Jude, Les Quatre tempéraments, Sonatine, Apollon (Terpsichore) de G. Balanchine, La Pavane du Maure (Desdemona) de J. Limón, Le Prince de bois (la Princesse) de C. Jude, Le Tricorne de L. Massine (la Meunière), Le Fils prodigue de G. Balanchine (la Sirène), Le Messie de Mauricio Wainrot, Don Quichotte (Kitri, 2006) de Charles Jude, Le Sacre du Printemps de L. Massine (La Vierge élue), Noces de Bronislava Nijinska (l'Amie), Zatoïchi de Carlotta Ikéda(création des rôles de la femme du Samouraï et de la Geisha), Roméo et Juliette (création, Juliette, 2009) de Charles Jude, Petrouchka (la Ballerine), Le Spectre de la rose de Fokine (la Jeune fille) à l'occasion du Centenaire des Ballets russes, Petite Mort de Jirí Kylián (Quatre tendances/III 2010), Les Quatre Tempéraments (Colérique)(Soirée Balanchine, mars 2011)... Elle crée le rôle d'Yseult dans Tristan et Yseult de J. Lazzini (Festival de Formentera, 2002) et l'Oiseau de feu dans la chorégraphie de Serge Bonnafoux à l'Opéra de Limoges (avril 2006), Vladimir Skouratoff lui transmet en 2007 Aubade de Serge Lifar (ballet créé en 1946 pour Zizi Jeanmaire et lui-même)...
Depuis 2008, elle a signé plusieurs chorégraphies : Comédie Italienne, Triphase, (duo inscrit au répertoire de l'Opéra National de Bordeaux), Volte-Face, Interférence à l'occasion du 50e anniversaire du Concours International de danse de Varna, Amour, Délice et Orgue..., et une pièce Jeune public Hänsel et Gretel, commande de l'Opéra National de Bordeaux.
En 2013, elle obtient un Master Pro Mise en Scène et Scénographie à l'Université Bordeaux Montaigne. Elle est également conseillère chorégraphique pour des séances photos et pour la société Oxymore productions lors de captations vidéo. Elle transmet sa passion sous forme de stages, Master-Classes et intervient comme professeur invitée dans les compagnies de Bordeaux, Limoges, Bâle et plus régulièrement au Ballet Nice Méditerranée.
Frédéric Faula / Barbe-Bleue
Passionné de danse, ancien athlète de haut niveau en karaté, Frédéric Faula pratique intensément la danse hip-hop depuis près d’une quinzaine d’années. Ses rencontres, son enthousiasme et sa curiosité l’amènent à découvrir et essayer diverses pratiques urbaines et disciplines artistiques et culturelles, allant du contemporain aux percussions corporelles, de la compétition à la création, de l’animation à la médiation culturelle… il cherche à engager à la fois son corps et son esprit. Danseur, interprète et chorégraphe, il vit aujourd’hui à Bordeaux et travaille avec plusieurs structures dont la cie Hors Série où il est assistant du chorégraphe Hamid Ben Mahi.
Coralie Aulas / La Clé
Membre du corps de Ballet de l’Opéra National de Bordeaux
Formation : à l'école de l'Opéra National de Paris dès l’âge de 11 ans, durant quatre années et a dansé dans Casse-Noisette de Rudolph Noureev entre autres, puis rejoint le CNSMDP et obtient le diplôme de danseur-interprète mention très bien.
Engagements : intègre en septembre 2014 la cellule d'insertion professionnelle du CCN - Ballet de Lorraine à l'âge 19 ans.
Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : engagée comme supplémentaire pour Le Lac des cygnes de Charles Jude (juin 2015), elle intègre le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux le 1er septembre 2015.
Dara Tombroff / Elle
Membre du Corps du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux
Pascaline Di Fazio / Soeur Anne
Membre du Corps du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux
Formation : débute la danse classique à l’âge de 6 ans avec Corine Guiraud, Conservatoire de Toulouse, Ecole de Danse de l’Opéra de Paris, Ecole Nationale Supérieure de Danse de Marseille, Conservatoire National Supérieur de Danse de Paris où elle obtient son Diplôme de Formation Supérieure (juin 2005) et diplôme d’Etat (2008).
Engagements : Compagnie de jeunes européens Europa Danse, participe à la création d’une jeune compagnie à Caen ainsi qu’à des productions avec les Ballets de Limoges et Nice, New English Contemporary Ballet Nottingham (Grande-Bretagne 2008-2009), supplémentaire (2009-2010) puis membre du corps de Ballet de l’Opéra National de Bordeaux depuis sept. 2011.
Répertoire : néo-classique comme celui de Jirì Kylian, Mats Ek ou Ohad Naharin (Europa Dance), pièces de Richard Wherlock, Davide Bombana, Patrick Delcroix, Casse-Noisette de Michel Rahn, L’Oiseau de feu de Jean-Pierre Bonnafoux ...
Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : Roméo et Juliette, Coppélia, Giselle, Le Lac des cygnes, Casse-Noisette chorégraphies de Charles Jude, Gershwin Tempo (McKneely - Balanchine, mars 2012), Raymonda (Dans les pas de Petipa, juin 2012), Giselle (oct. 2012), La Belle au bois dormant (déc. 2012), Tam- Tam et percussions de Felix Blaska, Il est de certains coeurs... création de Itzik Galili, Parfois une hirondelle, création de Claude Brumachon (Quatre tendances/4, mars 2013), Coppélia de Charles Jude (juin 2013), Concerto pour violon de G. Balanchine et Symphonie en trois mouvements création de R. Wherlock (Trilogie Strawinsky oct. 2013)...
Tournées du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : Casse-Noisette (Chine, 2012), Paquita (Hong-Kong, 2012) et tournée 2013…
Guillaume Debut / Un invité fêtard
Membre du Corps de Ballet de l'Opéra National de Bordeaux
Formation : Académie de danse de La Rochelle (1994-2002), Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris classes de S. Soloviev, A. Debrus, J. Bosser, C. Atanassof, G. Vareilhes, M. Belmondo, V. Vialar pour la formation classique et formé aux danses de caractère, jazz, contemporain et à la création chorégraphique (2002-2008), ateliers chorégraphiques du Conservatoire et tournées du Junior Ballet dans des chorégraphies de J. Martinez, W. Forsythe, J. Russillo, T. Malandain, A. De Groat, A. Page, P. Martins.
Prix : Diplôme de Formation Supérieure du CNSMDP, mention Très Bien (2008)
Engagements : Variations pour le Ministère de la culture et pour des concours de danse (2005-2006), intègre la troupe Europa Danse dirigée par J-A. Cartier et y interprète le répertoire de L. Massine, A-M. Steckelman et T. Malandain (2008), membre du corps de Ballet de l'Opéra National de Bordeaux depuis 2009.
Ballet de l'Opéra National de Bordeaux : Roméo et Juliette (création), Coppélia, Giselle, Le Lac des cygnes, Le Prince, séance scolaire/Casse-Noisette (chorégraphies de Charles Jude), Aunis de J. Garnier, Pétrouchka de M. Fokine, Le Sacre du printemps de L. Massine, Le Messie, Chopin n°1 et Carmina Burana de M. Wainrot, Who Cares ? de G. Balanchine, The Sofa de I. Galili, Petite Mort de J. Kyliàn, Tétris de A. Egéa, Hänsel et Gretel (rôle principal) de E. Grizot (création 2011), Un Américain à Paris et Rhapsody in blue de J. Mc Kneely (2012), Dans les Pas de Petipa, Paquita (juin 2012), Giselle (oct. 2012), Petit chaperon rouge et Pierre précieuse dans Belle au bois dormant (déc. 2012), Petite Mort de J. Kyliàn, Il est de certains coeurs... création de I. Gallili et Parfois une hirondelle création de C. Brumachon (Quatre Tendances/IV 2013), Coppélia (juin 2013), Concerto pour violon de G. Balanchine (Trilogie Strawinsky oct. 2013), Benvolio dans Roméo et Juliette de Charles Jude (déc. 2013), Don Quichotte de Charles Jude, Amis d'Icare dans Icare et Suite en blanc de S. Lifar (oct. 2014), Casse-Noisette de Charles Jude…
Tournées du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux : Italie (La Fenice de Venise), Espagne (Coppélia, San Sebastian, Santander, 2010), Casse-Noisette, (Chine, 2012), Paquita (Hong-Kong, 2012), tournée Hänsel et Gretel (2011-2012) et tournée 2013, Carmina Burana et Chopin Número Unode Mauricio Wainrot (Saint-Maxime et Istambul avril 2014)...
Alexandre Gontcharouk / Un invité fêtard
Membre du Corps de Ballet de l’Opéra National de Bordeaux
Formation : Ecole de danse de l’Opéra de Paris (1998-2007).
Engagements : Quadrille dans le Ballet de l’Opéra National de Paris et participe aux différentes productions et tournées (2007-2009), membre du Corps de Ballet de l’Opéra National de Bordeaux depuis septembre 2010.
Répertoire : Napoli d’Auguste Bournonville (pas de six et tarentelle), Youndering de John Neumeier, Divertimento n°15 de George Balanchine, Les Deux Pigeons d’Albert Aveline, Daphnis et Chloé de George Skibine, Concerto en ré et Mouvements de Claude Bessy, Coppélia de Pierre Lacotte, Raymonda, Casse-Noisette, Cendrillon de Roudolf Noureev, La Fille mal gardée de Frederick Ashton, Giselle de Jean Coralli/Jules Perrot, Troisième Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier, Proust ou les intermittences du coeur de Roland Petit, Caligula de Nicolas Leriche, Les Enfants du paradis de José Martinez.
Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : Benvolio dans Roméo et Juliette, Coppélia, Pas de six dans Giselle, danses espagnoles dans Le Lac des cygnes, 2e Thème dans Les Quatre Tempéraments de Balanchine, Fritz et la pastorale dans Casse-Noisette chorégraphies de Charles Jude, Le Messie, Chopin Número Uno et Carmina Burana de M. Wainrot, Tétris de A. Egéa, Gershwin Tempo (McKneely - Balanchine, mars 2012), Pas de dix dans Raymonda (Dans les pas de Petipa, juin 2012), Giselle (oct. 2012), l’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant (déc. 2012) et Coppélia de Charles Jude (juin 2013), Concerto pour violon de G. Balanchine et Symphonie en trois mouvements création de R. Wherlock (Trilogie Strawinsky oct. 2013)...
Tournées du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux : en France et à l’étranger, Italie, Espagne, Casse-Noisette et Soirée de Gala en Chine (Pékin, Guangzhou, Lanzhou et X’ian), Dans les pas de Petipa (Raymonda) et Quatre Tendances à Hong Kong en juin 2012 et les tournées 2013, Carmina Burana et Chopin Número Uno de Mauricio Wainrot (Saint-Maxime et Istambul avril 2014)...
Textes / entretien : service de presse du Ballet National de Bordeaux |
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haydn Site Admin
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Posté le: Mer Sep 02, 2015 8:21 pm Sujet du message: |
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Le Ballet de Bordeaux ouvrira sa saison 2015-2016 avec la reprise de Pneuma, de Carolyn Carlson. Le spectacle sera ensuite présenté à Saint-Pétersbourg, au Mariinsky, le 27 et 28 octobre 2015, puis à Paris, au Théâtre de Chaillot, du 17 au 20 février 2016.
Pneuma, chorégraphie en 7 tableaux pour 22 danseurs
Voyageant à travers le royaume des rêves et de la transformation, par la dynamique d’une imagination éthérée, nous ouvrons les portes de notre perception de l’Existence vers une dimension cosmique, une dimension qui symbolise le flux et le reflux constant entre envol et attraction terrestre. Le souffle, par la force furtive de l’Imagination, est essentiel dans le réel… « L’air est plus que ce que l’homme respire, c’est la respiration ». C’est la beauté de la danse par le biais du temps de l’espace et de la présence.
Après plus de 50 années de carrière et une centaine de pièces à son actif, Carolyn Carlson est un monument de la danse contemporaine, désignant elle-même son travail comme « poésie visuelle » plutôt que chorégraphie.
En 1999 elle créait Hydrogen Jukebox pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux. En février 2010, elle revenait présenter Eau au Grand-Théâtre, une chorégraphie pour douze danseurs déclinant les pouvoirs de l’élément. En 2014, Pneuma – nouvelle création de Carolyn Carlson pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux – entrait au répertoire de la compagnie bordelaise.
Pneuma est inspirée de l’œuvre de Gaston Bachelard, L’Air et les Songes : essai sur l’imagination du mouvement, une ode sur la nature humaine intense et poétique dont les mailles musicales sont tissées par le compositeur danois Gavin Bryars, qui a travaillé pour William Forsythe, Lucinda Childs, Maguy Marin, Jirí Kylián ou Merce Cunningham… La musique contemporaine est très présente dans l’œuvre de Carolyn Carlson, notamment au travers de collaborations avec des compositeurs majeurs comme Pierre Henry, Kaija Saariaho ou Philip Glass, et Gavin Bryars avec lequel elle a déjà signé plusieurs créations : Writings on Water, pour la Biennale de Venise (2002), Le oreazioni (2002).
Dans cette œuvre lumineuse et pleine d’images oniriques, les danseurs du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux passent du noir au blanc…
Le rêve du vol, la poétique des ailes, la chute imaginaire
Gaston Bachelard (1884-1962) dévoile la nature du monde matériel. Au regard du philosophe français féru de sciences et de poésie, l’esprit est le cœur de la matière, la matière apporte l’âme à l’esprit : rêves d’envol et de chute, visions aériennes claires et rayonnantes, mondes matériels des vents, orages, tempêtes, vents violents et furieux en mouvement.
Champ de l’Imaginaire et de ses images ascendantes d’ouverture et d’évasion : métaphores de hauteur, d’élévation, de profondeur, de naufrage et de chute… tous sont des poèmes visuels capturés par la musique, les lumières, et les inventions chorégraphiques des danseurs grâce à leurs qualités de mouvement et d’inertie.
C’est un poème en soi de réveiller notre conscience dans des confrontations avec l’infini, où l’on peut pénétrer l’Immensité, devenir nous-mêmes les fils qui tissent la réalité cosmique… « la valeur d’une image se mesure par l’étendue de son aura imaginaire »
Gaston Bachelard
Nous sommes en dialogue constant avec la Nature, notre terre et les cieux. Je prête attention particulière aux couches supérieures de l’atmosphère : nuages, étoiles, soleils, pluies, lunes, les origines mystiques des anges et les possibilités d’autres dimensions. Combien de fois dans nos vies matérielles bondées, levons-nous les yeux au ciel pour scruter ce vide invisible. Je me rappelle mon voyage au Grand Canyon, aux Etats-Unis, une vaste étendue d’une beauté inégalable dans un magnifique espace désertique sans fin… C’était comme être sur le toit du monde, avec l’attraction d’un saut terrifiant vers l’Infini, cette splendeur remplie de torrents d’airs, la seule conclusion me venant à l’esprit étant « Qu’est-ce que cette Immensité sans nom ? », c’est pourquoi je souhaite créer cette œuvre pour poursuivre cette réflexion. Une inspiration de possibilités infinies. Un poème de l’univers écrit depuis la naissance du monde….
Les inspirations que je puise de tous ces poètes reviennent toujours aux concepts originaux de vents ascendants, ce sont ce que j’appelle des canaux vers les perceptions sacrées des miracles gisant sous le firmament, révélant les parcours du regard sur une toile de ciel noire-bleue… et qui nous permettent de grandir spirituellement comme l’air permet notre potentiel et nos perceptions.
Carolyn Carlson
Grand-Théâtre de Bordeaux
Lundi 5, mardi 6, jeudi 8, vendredi 9, samedi 10, lundi 12, mardi 13 octobre à 20h
Dimanche 11 octobre à 15h
Tarifs : de 8 à 40€, Tarif 9 – Durée 1h20 environ
Renseignements
05.56.00.85.95 – Grand-Théâtre
Place de la Comédie Bordeaux
Du mardi au samedi de 13h à 18h30
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