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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Juil 08, 2015 4:51 pm Sujet du message: |
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Petite rectification, Simon Valastro est pour le moment maintenu sur la représentation du 14 en Mère Simone. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 12:09 am Sujet du message: |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 12:43 am Sujet du message: |
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Quelques mots sur la représentation de ce mercredi 8 juillet, qui a été sans aucun doute la plus drôle de la série des Fille[s] mal gardée[s]...
L'attraction était bien évidemment Letizia Galloni, qui abordait, elle aussi, le premier rôle important de sa - courte - carrière.
Si Mlle Galloni ne possède pas le même brio technique qu'Eléonore Guérineau, qu'on avait pu découvrir tout juste deux jours auparavant, si son pied n'a pas autant d'élégance dans la présentation, elle n'en a pas moins, avec ses qualités propres, signé une très belle prestation.
Letizia Galloni possède un aplomb, un sens du spectacle, une présence scénique que lui envieraient bien des ballerines beaucoup plus expérimentées. Elle est drôle, vivante, joue avec le public, et avec son comparse. Le personnage est parfaitement composé, la pantomime très lisible. L'assistance rit de bon cœur aux facéties de cette délicieuse petite peste, qui évoque tour à tout Mathilde Froustey ou Dorothée Gilbert.
Et le miracle se produit : Mathias Heymann, virtuose hors pair, mais partenaire parfois un peu "difficile", se libère complètement. On constate une fois de plus que pour donner le meilleur de lui-même, M. Heymann a besoin d'avoir face à lui un tempérament fort, qui tout à la fois le rassure et le stimule. De ce point de vue, Letizia Galloni a rempli sa mission au-delà de toutes les espérances, et ce couple inédit parait l'un des plus prometteurs que nous ayons vus au cours des derniers mois, voire des dernières années. Alors, Nikiya / Solor, c'est pour bientôt?
L'autre belle surprise de la soirée aura été Antoine Kirscher, tout juste promu Coryphée, qui s'est avéré un Alain tout à fait remarquable, avec ce qu'il fallait de drôlerie et de tendresse. J'avoue que je ne m'attendais pas à voir M. Kirscher à pareille fête, mais il est vrai que c'était pour lui le premier rôle un tant soit peu significatif qu'on lui confiait. Et la confiance placée en lui par Benjamin Millepied, il l'aura très largement méritée : jeu soigné, mais jamais appliqué ou scolaire. L'effort était imperceptible, et le jeune danseur a su se concentrer avec beaucoup d'intelligence sur le travail artistique.
Cette représentation était l'occasion d'un troisième inédit, la Mère Simone de Yann Saïz. Les talents de comédien de M. Saïz ne sont plus à démontrer, et il est finalement assez surprenant qu'on n'ait pas fait appel à lui plus tôt pour ce rôle de composition qu'il ne pourra malheureusement plus reprendre, car il partira à la retraite en décembre prochain. Yann Saïz possède une riche palette expressive, et une grande inventivité, même si ses jambes le trahissent ici ou là dans le fameux numéro de claquettes en sabots. Mais son énergie, son sens théâtral emportent tout. Et c'est toujours avec un peu de tristesse que je rends compte des prestations de M. Saïz, dont la carrière a été entravée pour diverses raisons - notamment des blessures survenues au mauvais moment - et qui aurait largement mérité d'accéder au moins au rang de Premier danseur.
Enfin cerise sur le gâteau, l'orchestre, très médiocre les soirs précédents, s'est montré d'une meilleure tenue aujourd'hui. |
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Vivip27
Inscrit le: 30 Mar 2015 Messages: 15
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 12:39 pm Sujet du message: |
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Cette représentation du 8 juillet m'a enchanté également. J'ai effectivement bien ri, et Antoine Kirsher y est vraiment pour quelque chose. je l'ai trouvé brillant, étincelant et très vivant. Parfaitement juste dans son interprétation, et dans son travail artistique.
Yann Saïz était extraordinaire dans ce rôle de composition avec des talents de comédien et d'expression artistique, qui ont vraiment contribué à la réussite du spectacle, notamment pour son jeu avec Letizia Galloni.
Cette représentation était vraiment joyeuse, bien interprétée, avec un Mathias Heymann époustouflant, dans ses sauts et ses solos.
Comme partenaire, surtout au début, j'ai eu du mal à croire au duo amoureux, et petit à petit, ce doute a fait place au spectacle et au jeu des deux interprètes.
Letizia Galloni a été une Lise, fraîche, chipie, drôle et le pantomime était vraiment réussie. Sa danse était soignée et sa prestation laisse deviner qu'elle ferait une formidable interprète dans d'autres grands rôles. J'ose espérer qu'elle ne restera pas Coryphée trop longtemps.
Et leur duo a fonctionné à merveille. Merci à eux pour cette belle soirée.
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 1:02 pm Sujet du message: |
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Très jolie soirée hier avec un public enthousiaste, qui a bien ri et a même tapé dans ses mains pour accompagner les danseurs.
A. Kirscher a été la révélation de la soirée. il était parfait dans le rôle d'Alain.
Mention spéciale aussi à Y. Saïz que j'ai adoré. J'ai du mal à les départager entre A. Houette et lui.
L. Galloni a fait (à mes yeux) d'excellents débuts, mais j'ai cru la sentir en détresse vers la fin du premier acte (stress/fatigue ?) avec un M. Heymann qui s'interrogeait. Mais la deuxième partie s'est très bien déroulée et tous avaient retrouvé le sourire au moment des saluts.
Sans doute un duo à suivre !
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Insia
Inscrit le: 29 Avr 2009 Messages: 63
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 4:22 pm Sujet du message: |
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J'ai également bien aimé la soirée que j'ai trouvé divertissante.
La prestation de mlle Galloni était très juste bien qu'encore un peu verte et juste techniquement à mon goût. Néanmoins ce sont des débuts, entourés de 2 grands interprètes, ce qui je pense n'est pas moins intimidant associé à une première.
A suivre dans d'autre rôles, c'est tout le mal que l'on peut lui souhaiter.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 4:37 pm Sujet du message: |
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Sur le plan strictement technique, Eléonore Guérineau est sans conteste supérieure à Letizia Galloni. C'était évidemment dans le "Pas de deux de Fanny Elssler", qui est fait pour mettre en avant les qualités de virtuose de la ballerine, que c'était le plus flagrant.
En revanche, Letizia Galloni m'a vraiment épaté par son aplomb, son absence de complexes à danser "large", son sens du théâtre, sa capacité à communiquer avec le public, et la façon dont elle a réussi à mettre Mathias Heymann dans sa poche, ce qui n'était pas couru d'avance.
En tout cas la relève est là, et, faisons un peu de "ballet-fiction", je verrais bien - je l'ai déjà dit en décembre dernier après sa superbe danse arabe dans Casse-Noisette - Letizia Galloni en Nikiya ou même en Gamzatti, tandis qu'Eléonore Guérineau ferait certainement bonne figure dans Giselle.
Attendons maintenant de voir ce que nous réserve la troisième représentante de la "génération montante" programmée sur La Fille mal gardée, Marine Ganio, nous réserve demain soir. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Juil 09, 2015 6:24 pm Sujet du message: |
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L'alchimie du quatuor a fait que cette soirée a été un vrai bonheur pour moi. J'en suis ressortie avec les zygomatiques figés en l'air de manière ridicule et c'est justement ce que j'attends de ce ballet. Pas la soirée du siècle, que l'on me comprenne bien, mais une soirée réussie grâce à l'implication efficace de ses différents acteurs. Un ballet d'action tel que celui-ci est un tout et sa réussite ne tient pas seulement à la somme de ses individualités, aussi brillantes soient-elles, mais à la manière dont elles interagissent pour nous raconter une histoire et camper des caractères vivants et cohérents les uns avec les autres. La narration et la danse (dans laquelle j'inclus la pantomime) sont ici indissociables. Même le pas de deux de Fanny Elssler - le moment virtuose du ballet - ne me semble pas complètement détaché de l'action, comme tendent à l'être certains pas de deux dans les ballets de Petipa (je sais qu'il ne faudrait pas dire cela, mais bon...).
Letizia Galloni n'a certes pas la technique ciselée d'Eléonore Guérineau ni son expressivité du haut du corps, que personnellement je trouve unique à l'Opéra, mais fallait-il l'épreuve, certes agréable, d'une Fille mal gardée pour s'en assurer ou en avoir confirmation? Ce sera exactement pareil demain. Le succès d'un spectacle ou d'une prestation tient pourtant à beaucoup d'autres choses. On a senti une petite fatigue à la fin du pas de deux de Fanny Elssler, mais rien d'indigne toutefois, eu égard non pas tant à son grade (qui ne signifie pas toujours grand-chose dans cette maison) et à son inexpérience qu'à ce qu'on a l'habitude de voir de la part des danseuses dans ce ballet à l'Opéra (si on avait une Ossipova ou une Nunez, ça se saurait!). Elle possède une belle saltation, ce qui n'est pas négligeable, mais ce qui la distingue est surtout le tempérament, le caractère, la capacité à se lâcher sur scène (sans ce côté bonne élève qui personnellement m'exaspère) et le naturel de son jeu. Les choses, à vrai dire, ont commencé petitement, avec un solo du ruban bien trop timide et scolaire (et le fameux lancer mollasson qui dit tout - ou rien). La suite a heureusement démenti cette première impression. Letizia Galloni a un jeu vif, drôle, assez autoritaire même, elle campe une Lise coquine et malicieuse, plus proche de Froustey ou Gilbert que d'Ould-Braham - la tendresse personnifiée -, une Lise qui sait se laisser aussi vraiment aller à danser (admirable danse du tambour - une tarentelle il me semble - avec Mère Simone au deuxième acte). Ce n'est pas toujours gagné d'avance avec Mathias Heymann, mais les deux se sont bien trouvé, je pense. Lui, naturellement, exceptionnellement virtuose, a, je crois, besoin en face de lui d'une personnalité qui le fasse filer droit pour échapper au narcissisme et au jeu monocorde vers lequel il tend souvent. Les deux nous ont réservé ainsi quelques beaux moments de connivence, où transparaissait toute la mignonnerie ashtonienne, mélange d'humour et de charme juvénile : le duo des rubans (avec une belle croix généreusement applaudie), le trio du deuxième tableau avec Alain, bien rythmé et en place, ou la pantomime des bottes de foin du second acte, agréablement lisible. Pas de surprise du côté des soli de Colas : Mathias nous offre sa danse fougueuse, généreuse, d'une légèreté et d'une aisance confondantes (avec toutefois les mêmes difficultés esquivées qu'Alu dans les pirouettes arrêtées avec le pied dans le pas de deux de Fanny Elssler). Je dois dire quand même que Josua Hoffalt reste pour moi sans rival dans ce rôle, en termes de fluidité, de personnalité ou de partenariat.
La grande et belle surprise de cette représentation aura effectivement été le Alain d'Antoine Kirscher, qu'on n'attendait pas, compte-tenu de son inexpérience, à si belle fête, après deux interprètes pour le moins décevants dans le rôle (enfin, c'est mon avis). Le moins que l'on puisse dire est que son interprétation n'est ni neutre ni passe-partout, elle est même hautement mémorable. M. Kirscher ne joue pas - bien ou mal - au sens banal du terme. Son jeu est son corps, je veux dire qu'il a trouvé une plastique, admirablement maîtrisée de bout en bout, qui donne à son personnage une apparence unique qui suffit à faire sens. Je ne sais pas de qui de quoi il s'est inspiré, mais j'ai beaucoup pensé à Petrouchka en le voyant s'agiter comme un pantin, une marionnette ou une poupée de son (avec des mains, mon Dieu, des mains qui frétillent d'une incroyable manière, à tel point qu'on croirait des postiches!). Il y a là quelque chose de l'ordre de la performance, mais pour autant celle-ci n'est pas dépourvue de poésie ni d'émotion - il se révèle presque déchirant dans l'ultime tableau avec son gros diamant tendu au monde et dont personne ne veut. La Mère Simone de Yann Saïz, enfin, est aussi déchaînée qu'hilarante, dans une veine hautement phavorinesque. Seul petit bémol : ses sabots ne claquent pas avec toute l'aisance rêvée.
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Juliette
Inscrit le: 27 Nov 2014 Messages: 16
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1476 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 12:35 pm Sujet du message: Ould-Braham - Guérineau |
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Saurait-on si Mlle Ould-Braham est rétablie?
Et sinon, Mlle Guérineau aura-t-elle d'autres spectacles dans la série?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 12:44 pm Sujet du message: |
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Je l'ai indiqué sur la page précédente :
Citation: |
Letizia Galloni récupère le samedi 11 et Eléonore Guérineau le lundi 13/07 |
Pour Myriam Ould-Braham, c'est malheureusement terminé. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 7:04 pm Sujet du message: |
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L'Opéra de Paris annonce Simon Valastro en Simone ce soir, mais je crains que la prise de rôle n'ait pas lieu, et que ce soit finalement, comme déjà annoncé, qu'Aurélien Houette le remplace. |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 7:26 pm Sujet du message: |
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C'est bien Aurélien Houette qui mettra les bigoudis ce soir... |
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Stefania
Inscrit le: 15 Fév 2015 Messages: 106
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 9:23 pm Sujet du message: |
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Je n’ai vu Eléonore Guérineau que dans le Pas de deux des Ecossais de la Sylphide et dans le Pas de trois du Lac des Cygnes où j’ai déjà pu apprécier ses épaulements, ses jolies pointes et son ballon. Comme elle a reçu la même formation que les autre élèves de l’Ecole de danse et suit les mêmes cours que les autres danseuses de la compagnie, je me demandais comment elle réussissait à se consacrer à ce travail auquel elle semble bien seule à s’intéresser ?!
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Gimi
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 2166
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Posté le: Ven Juil 10, 2015 11:53 pm Sujet du message: |
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Sur le site de l'Opéra, les distributions étaient bloquées à la date du 10 juin (2015, quand même). Une mise à jour, datée du 8 juillet vient d'apparaître, pâle copie des informations de HAYDN, avec, pour l'instant, maintien de Simone Valastro en Veuve Simone pour la dernière.
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