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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
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Posté le: Ven Déc 19, 2014 11:03 pm Sujet du message: |
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Changements de distribution les 28 et 30 décembre : Eve Grinsztajn remplace Muriel Zusperreguy dans le rôle de Nouredda.
28 décembre 2014 à 14h30
Naïla Sae Eun Park
Djémil Audric Bezard
Nouredda Eve Grinsztajn
Zaël Axel Ibot
30 décembre 2014 à 19h30
Naïla Sae Eun Park
Djémil Audric Bezard
Nouredda Eve Grinsztajn
Zaël Axel Ibot
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Déc 20, 2014 2:54 am Sujet du message: |
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La représentation du 19 décembre marquait les débuts d'une nouvelle distribution de La Source, et, disons-le tout net, ce fut sensationnel.
À commencer par la Naïla de Sae Eun Park, qui irradie la scène de sa présence fantomatique. J'ai été comme magnétisé par ses bras et le lyrisme de son haut du corps (rien à voir avec Léonore Baulac l'autre soir dans Casse-Noisette). On se prend à imaginer ce qu'offrirait cette ballerine en Giselle. Audric Bézard, avec qui je n'ai pas toujours été tendre, m'a totalement conquis dans un Djémil dont la beauté des lignes couplée à une énergie vaillante dans les morceaux de bravoure et à une sensibilité attendrissante (quoiqu'encore un peu verte) dans les partenariats avait tout pour emporter l'adhésion du public.
Alice Renavand imposait la force de caractère d'enfant gâtée de Gamzatti tout en bouleversant dans ses variations lentes en déployant une langueur toute nikiyesque. Jérémy-Loup Quer s'est montré tout à fait à la hauteur du premier grand rôle soliste qui lui était confié, en imposant une puissance rustre de meneur de caucasiens tout à fait appropriée ; une magnifique prestation pour ce jeune danseur, dont on notera qu'il est censé assurer une des trois représentations de la création à Florence d'un ballet sur Tristan & Isolde aux côtés de Dorothée Gilbert (le Tristan attitré étant Mathieu Ganio). C'est incroyable ; ce soir, à aucun moment on ne se disait qu'il s'agissait de leur première représentation ; aucune marque flagrante de rodage ou de tension mal maîtrisée.
Je pourrais continuer longtemps à louer le travail des uns et des autres au sein de ce plateau superlatif. Laurène Levy (magnifique Dadjé, en prise de rôle aussi, je crois), Emmanuel Thibault (dont le naturel confondant de la danse fait de chacune de ses apparitions un plaisir), les ensemble de Nymphes... Wouahou.
Petite particularité : il n'y avait ce soir que deux Elfes autour de Zaël, au lieu de quatre habituellement. Et là, on ne peut que saluer bien bas l'enthousiasme, le brio époustouflant, la complicité évidente de Marc Moreau et Fabien Révillion, exceptionnels de précision, de drôlerie, de style. Exemplaires ! Chapeau !
Et vous savez quoi ? Même l'orchestre (oui, c'est Colonne, là) a participé de la réussite totale de cette soirée, avec notamment une petite harmonie spécialement en forme, des duos d'alto et harpe magnifiques.
Bon, j'arrête là et vous épargne pour cette fois tout le bien que je pense également de l’œuvre elle-même - Jean-Guillaume Bart peut être fier de cette création. Il assistait au spectacle, d'ailleurs, ainsi qu'Agnès Letestu, qui a collaboré aux répétitions.
Nous verrons ce que l'avenir réserve, mais sur ces deux premières séries fleuves, Benjamin Millepied montre qu'il entend, ainsi qu'il l'avait annoncé, faire confiance aux danseurs, faire primer le plaisir sur le grade. On commence à voir sur scène les effets de ce discours. Dieu que ça fait plaisir.
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1064 Localisation: PARIS
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Posté le: Dim Déc 21, 2014 10:42 am Sujet du message: |
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Samedi 20 décembre 20h, ma première Source en live.
J'ai bien hésité avant de mettre ce spectacle dans mon abonnement, mais il en fallait un 3ème... et je ne regrette pas vraiment. J'ai à la fois adoré la musique, les costumes, la chorégraphie et certains interprètes et détesté... la scénographie, mais ça, je m'en doutais.
C'est terrible ce contraste, le sol est noir, le fond de la scène est noir, les côtés sont noirs, et du coup j'ai trouvé ces cordages visuellement terriblement envahissants, ils ressortent graphiquement mêmes lorsqu'ils n'occupent pas physiquement la scène.
Ils occupent beaucoup de hauteur de l'espace scénique et du coup les danseurs paraissent lilliputiens, c'est vraiment, vraiment dommage, les costumes sont si beaux.
Dans le programme, Laure Guilbert évoque le Caucase et cela fait rêver, je regrette que le décor ne donne aucun horizon (les montagnes du Caucase par exemple), ne présente aucune ligne de fuite pour donner de la profondeur aux belles scènes de groupe.
J'ai eu l'impression d'un monde merveilleux enfermé sous une chape de plomb, ce spectacle aurait été si beau avec une autre scénographie!
Autrement c'était très beau, j'ai essayé de me concentrer sur les 20% d'espace scénique dévolus aux danseurs et j'ai regretté de ne pas être plus proche de la scène.
Charline Giezendanner est adorable dans son beau costume blanc et vaporeux, brillant de milles feux, elle danse comme si elle ne touchait pas terre, c'est fascinant. Sa danse est légère et musicale, c'est parfait.
Héloise Bourdon est exceptionnelle en favorite qui défend sa place "bec et ongles", elle incarne parfaitement son personnage d'enfant gâtée et en plus, elle danse merveilleusement, avec une souplesse tout orientale.
Je l'avais trouvée exceptionnelle en Nikiya et là, elle trouve un rôle qui lui va comme un gant.
La comparaison avec ces deux danseuses est terrible pour Laura Hecquet qui n'était peut-être pas très en forme, je n'ai vraiment pas accroché.
Les garçons étaient très bien. Florian Magnenet, Marc Moreau et Alexis Renaud sont venus mettre un peu de testostérone dans ce ballet très féminin.
Le corps de ballet féminin n'étaient pas forcément synchro ou aligné mais bon, on n'est pas dans le Lac des Cygnes...
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Alexander
Inscrit le: 05 Déc 2007 Messages: 20
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Ritournelle
Inscrit le: 13 Juin 2013 Messages: 577
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Posté le: Lun Déc 22, 2014 5:07 pm Sujet du message: |
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No they just lightened her schedule as she is still due to perform several times as Naïla.
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Swann
Inscrit le: 24 Mar 2007 Messages: 193
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Posté le: Mar Déc 23, 2014 2:51 pm Sujet du message: |
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Magnifique Sae Eun Park hier dans la source. J'ai été frappée par la qualité de ses pointes, toujours légères, précises et totalement inaudibles, comme si elles effleuraient le sol sans s'y arrêter. Elle irradiait comme un personnage irréel, tout en montrant parfois d'étonnantes accélérations pour réapparaitre de l'autre côté de son partenaire ou lors de certaines pirouettes (ah cette série de déboulés échevelés, je ne sais plus quand, à l'acte 2 je crois). Je me suis surprise aussi à ne plus la quitter des yeux quand le Khan la courtisait sur le côté de la scène, oubliant de regarder ce qui se passait au centre.
De la graine d'étoile à n'en pas douter...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Déc 23, 2014 2:54 pm Sujet du message: |
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Des bras, des jambes... et tout cela qui saute... incroyable... c'est le miracle de Noël sans doute! J'ai vraiment hâte de la découvrir.
https://www.youtube.com/watch?v=KQlONcCH85Q
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Swann
Inscrit le: 24 Mar 2007 Messages: 193
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Posté le: Mer Déc 24, 2014 3:30 pm Sujet du message: |
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Merci à Lanou pour ces belles vidéos. Si je puis me permettre, les variations de Sae Eun Park étaient encore plus réussies au 2ème acte.
Oui, des bras, des jambes, du saut et plus encore une âme et un sens dramatique.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Déc 28, 2014 2:17 pm Sujet du message: |
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Petit rappel, après la représentation de La Source ce dimanche 28 décembre 2014, vers 16h30, Wilfride Piollet sera présente à la boutique de l'Opéra Garnier pour une séance de dédicace de ses derniers ouvrages, Autour des barres flexibles et Synthèse des barres flexibles :
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pierreG
Inscrit le: 03 Déc 2014 Messages: 7
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Posté le: Dim Déc 28, 2014 7:28 pm Sujet du message: |
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Petites impressions sur la représentation de cet après-midi (28 décembre) :
J'ai trouvé Sae Eun Park magnifique, je trouve qu'elle a un air innocent, un peu perdu, qui convient bien à Naïla, esprit rêveur, un peu perdue parmi les hommes. J'avais du mal à en détacher mon regard lorsqu'elle était sur scène : )
J'ai également beaucoup aimé le Zaël d'Axel Ibot, très attachant. Sa variation au premier acte avec les autres elfes (qui n'étaient que 2 aujourd'hui) était assez impressionnante, j'ai été soufflé par la suite de tours en l'air notamment.
Eve Grinsztajn également très juste en Nouredda ainsi qu'Audric Bezard en Djémil, bref une très belle après-midi ! Beaucoup d'applaudissements à la fin, deux rappels avec lumière demi-allumée il me semble 
Dernière édition par pierreG le Dim Déc 28, 2014 7:59 pm; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Déc 28, 2014 7:55 pm Sujet du message: |
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Le public (essentiellement familial et touristique, en cette période de vacances scolaires), était effectivement assez chaud, et il aurait pu y avoir davantage de rappels si le régisseur n'avait pas fait baisser le rideau aussi vite.
Pour moi, la principale attraction de la représentation était la superbe Naïla de Sae Eun Park, nous serons d'accord sur ce point, pierreG. J'étais d'autant plus impatient de la découvrir qu'en fait, bien qu'elle ait fait, depuis son entrée au ballet de l'Opéra de paris, figure de prodige, on n'avait jusqu'à présent pas vu la Coréenne montrer ce qu'elle savait faire dans un rôle principal. Certes, l'année dernière, elle avait fourni des prestations honnêtes dans les Fées et la Princesse Florine de La Belle au bois dormant, mais où elle ne s'était pas non plus distinguée de manière absolument flagrante de ses collègues.
Aujourd'hui, c'était vraiment elle la reine du spectacle, et elle a prouvé au passage qu'elle pourrait aussi faire une excellente Sylphide et une non moins excellente Giselle.
Eve Grinsztajn et Axel Ibot ont tous les deux été très corrects, mais j'avoue qu'ils avaient davantage de flamme le soir du 5 décembre décembre dernier où ils m'avaient bluffé :
haydn a écrit: |
Eve Grinsztajn est une artiste rare, incapable de danser tout et n'importe quoi comme une machine, et certainement inapte à enchaîner dix Casse-Noisette ou autant de Lac des cygnes au cours d'un même marathon chorégraphique. Mais lorsqu'elle s'empare d'un rôle qui la passionne - ce fut le cas de Mademoiselle Julie la saison dernière -, la floraison en est somptueuse.
Le rôle de Zaël est valorisant, de par les numéros de virtuosité pure qu'il renferme, et, comme lors de la création, appelle les applaudissements, indépendamment même de l'interprète. Pour Axel Ibot, en tous cas, ils étaient largement mérités. S'il a moins le souci du détail qu'un Emmanuel Thibault, il possède en revanche l'énergie de la jeunesse, une belle élévation et une batterie propre et rapide, et faisait jeu égal avec François Alu. |
C'est vrai qu'après avoir enchaîné dix ou quinze spectacles, il devient difficile de rester motivé. C'est aussi l'un des défauts de la programmation par blocs de représentations - privilégiée pour des raisons financières, surtout en ce qui concerne le lyrique - et non en alternance, comme cela se pratique encore en Allemagne ou en Russie. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Dim Déc 28, 2014 9:14 pm Sujet du message: |
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Depuis son entrée dans le corps de ballet, Sae Eun Park passe avant tout, eu égard à sa formation et à son passé, pour une virtuose, pour une technicienne, pour la "bête à concours" de service, un statut - c'est malheureux à dire - plutôt fait pour susciter la méfiance du public - ou d'une partie du public - local, qui a souvent tôt fait d'opposer l'art, le style et la technique. De fait, elle a très largement dominé les concours de promotion qui l'ont fait passer coryphée puis sujet. De fait, elle a, dès son engagement, participé, plus ou moins en qualité d'"étoile", aux galas des danseurs maison à l'extérieur.
Or, ce n'est pas du tout sous ce jour qu'elle s'est révélée dans La Source. On l'avait peut-être un peu oublié, mais un rôle principal, c'est d'abord une présence et Sae Eun Park règne sur la scène de manière magistrale. Incroyable, mais on garde, dès qu'elle entre en scène, les yeux fixés sur elle, rien que sur elle, et pas sur la nymphe du corps de ballet, tellement plus intéressante que l'étoile... Alors certes, sa danse est ample - elle danse "grand" -, avec des bras, des jambes et des sauts d'une élévation rare à l'Opéra, mais ce charisme ne tient pas qu'à des "effets" éprouvés sur les scènes internationales. Sa Naïla est délicate, aérienne, musicale et, ce qui m'a frappée, d'une féminité radieuse, une qualité qu'on n'avait pas forcément vu poindre jusque-là sous le personnage dans ses incarnations successives. Son attention à l'égard de son partenaire - de ses partenaires -, enfin, est visible dans ses gestes comme dans les expressions de son visage, d'une vivacité remarquable, bien loin des préjugés que les Occidentaux peuvent avoir sur les Asiatiques. La pudeur charmante qui sied à la fée s'anime ainsi joliment de joie, de peur ou de tristesse lors des moments-clés du ballet. Et pour un peu, on pourrait croire qu'il nous raconte vraiment une histoire...
Le reste de la distribution m'a paru tout de même un peu en-deçà aujourd'hui. Eve Grinsztajn et Axel Ibot m'avaient beaucoup plu initialement dans les rôles de Nouredda et Zaël, qui leur vont à chacun idéalement, mais la lassitude se fait naturellement sentir à ce stade et la magie n'opère plus tout à fait. Audric Bezard ne m'a guère convaincue en Djémil - ne serait-ce que parce qu'il me semble un peu grand et lourd pour la technique du rôle -, du moins jusqu'à l'ultime pas de deux/pas de trois avec Nouredda et Naïla (qu'on pourrait croire inspiré du Pas de l'Ombre de La Sylphide) qui, pour la première fois, m'a paru un tant soit peu signifiant. Héloïse Bourdon réussit quant à elle une jolie prestation, très "fifille à papa", en Dadjé, même si l'on ne retrouve pas tout à fait l'humour et le piquant qu'y mettait Nolwenn Daniel, laquelle demeure peut-être la plus marquante dans ce rôle.
Quant au ballet, je reste, pour cette ultime représentation, sur ma dernière impression. Un peu du Songe d'une nuit d'été, un peu du Corsaire, un peu de Giselle, un peu de Shurale et sans doute d'autres encore, on agite, on secoue, on habille tout ça en Lacroix et on ajoute encore quelques paillettes sur un corps de ballet rangé et stylé, la narration, elle, peut bien aller se faire voir ailleurs. A la revoyure, le ballet, bavard et par trop déséquilibré (le monde elfique l'emporte par KO sur le monde terrestre, dans l'ensemble assez fade et confus), m'est toujours aussi incompréhensible.
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1064 Localisation: PARIS
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Posté le: Dim Déc 28, 2014 11:58 pm Sujet du message: |
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Dimanche 28 décembre 14h30
J'ai moins "vu" les cordages, je suis contente d'avoir revu cette "Source".
J'avais laissé Héloïse Bourdon la veille à Bastille et, heureuse surprise, la revoilà en Dadjé et elle danse toujours aussi bien.
J'avais tellement adoré Charline Giezendanner en Naila le samedi 20 décembre que forcément la danse peut-être plus technique et académique de Sae Eun Park m'a moins séduite dans le même rôle.
Eve Grinsztajn dansait Nouredda et je l'ai trouvée exceptionnelle, elle "raconte" bien son personnage, elle sait capter les spectateurs.
Je trouve que le costume de Djémil ne caractérise pas très bien son personnage de chasseur et comme la chorégraphie n'est pas narrative, il faut vraiment avoir lu l'histoire pour le situer dans l'"intrigue", et pourtant j'ai bien aimé la façon de danser d'Audric Bezard, c'est dommage que son rôle soit un peu édulcoré et ne devienne important qu'à la fin du ballet.
C'est Zaël qui a été le personnage récurrent qui a joyeusement rythmé ce ballet, Axel Ibot a été drôle, bondissant, parfait en résumé.
Le corps de ballet est toujours un peu dispersé, pas vraiment synchro mais cela ne me gêne pas, les costumes sont vraiment trop beaux.
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Joël
Inscrit le: 11 Avr 2010 Messages: 112
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Posté le: Lun Déc 29, 2014 12:16 am Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Le reste de la distribution m'a paru tout de même un peu en-deçà aujourd'hui. Eve Grinsztajn et Axel Ibot m'avaient beaucoup plu initialement dans les rôles de Nouredda et Zaël, qui leur vont à chacun idéalement, mais la lassitude se fait naturellement sentir à ce stade et la magie n'opère plus tout à fait. Audric Bezard ne m'a guère convaincue en Djémil - ne serait-ce que parce qu'il me semble un peu grand et lourd pour la technique du rôle -, du moins jusqu'à l'ultime pas de deux/pas de trois avec Nouredda et Naïla (qu'on pourrait croire inspiré du Pas de l'Ombre de La Sylphide) qui, pour la première fois, m'a paru un tant soit peu signifiant. Héloïse Bourdon réussit quant à elle une jolie prestation, très "fifille à papa", en Dadjé, même si l'on ne retrouve pas tout à fait l'humour et le piquant qu'y mettait Nolwenn Daniel, laquelle demeure peut-être la plus marquante dans ce rôle. |
Sur le rôle de Dadjé, je suis d'accord avec vous, Nolwenn Daniel est l'interprète qui m'a le plus enthousiasmé. Ève Grinsztajn était peut-être plus bouleversante dans son pas de deux/trois quand elle était associée à François Alu, mais j'ai été très convaincu par sa performance d'aujourd'hui. Après avoir vu ce ballet de nombreuses fois, si je commence à avoir l'impression d'entendre la musique dans ma tête avec deux ou trois mesures d'avance, je ne me lasse pas du tout de la danse et je me régale de nouveaux détails à chaque fois. Dans l'interprétation d'Ève Grinsztajn d'aujourd'hui, je retiens notamment le tout premier regard que Nouredda adresse au Khan : elle a la tête penchée vers le bas et ose à peine le regarder du coin de l'œil.
L'intrigue du ballet me semble toujours comporter un passage incompréhensible : par quel enchantement Nouredda se retrouve-t-elle à l'article de la mort au point que Naïla doive se sacrifier (en tout cas, sacrifier son empreinte corporelle, puisque son âme revit dans le corps de Nouredda, sinon on ne comprendrait pas pourquoi en se relevant Nouredda est attirée de Djemil). Dans le livret d'origine, Nouredda était soumise à un sort lancé par une bohémienne qui a disparu dans la re-création de 2011. Après moult visionnages, je ne vois plus qu'une explication plausible : quand Naïla immobilise Mozdock pour sauver la vie de Djemil, il semble qu'elle fasse de Nouredda une victime collatérale de ses pouvoirs magiques. Cela me semble toujours un peu bancal, puisque Naïla est un personnage extrêmement bienveillant. Mozdock est le même avant et après son immobilisation : il n'est pas figé définitivement ; comment se fait-il que cela ne soit pas pareil avec Nouredda ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Déc 30, 2014 12:39 am Sujet du message: |
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Roslyn Sulcas assistait à la représentation d'hier en matinée et découvrait par la même occasion La Source, qui lui laisse in fine une impression mitigée.
Le plus réside dans la musique ("The music... is often ravishing") et dans les costumes ("Christian Lacroix’s costumes are gorgeous"), le moins dans la narration ("Mr. Bart manages the complicated story reasonably well, though at times the dramatic events make little sense.") et dans la chorégraphie ("The choreography is problematic, too. It’s not bad; it’s even competent. But it’s deadly dull. Much of the dancing resembles classroom variations, with an on-the-note musicality that often makes the performers look as if they are waiting to strike a pose.")
Côté danseurs, elle retient surtout les prestations de Sae Eun Park et d'Axel Ibot ("Zaël, a Puck-like character in a green bodysuit... is the best male role in the ballet, and Mr. Ibot brought it to sparkling life, showing a dazzling technique and a vivid, playful stage presence. Ms. Park was equally impressive, bringing a steely delicacy and aerial lightness to Naïla; she had plenty of backbone, but also the grandeur of spirit to make her martyrdom plausible.")
New Life for a Fanciful Tale of Mortals and Sprites
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