La danse dans la presse

[sophia]

Finalement, il est en ligne : Mediapart - L'Opéra de Paris succombe au gaspillage

[haydn]

L'article doit quand même être pris avec des pincettes, et fait un peu trop dans le sensationnalisme...

Que signifie par exemple la phrase :

[sophia]

Les rémunérations choquantes sont une chose, mais je ne pense pas qu'il soit très pertinent de comparer le salaire d'un danseur étoile - qu'il soit "magnifique" ou non ne change rien - de la maison (lequel ne tient pas compte des feux, cachets de galas, etc...) avec ceux de quelques "chefs" ou "sous-chefs" surpayés. Il faudrait plutôt le mettre en regard de ceux pratiqués dans le monde de la danse, dans des institutions équivalentes, voire, plus largement, dans le monde des arts (avec une hiérarchie des revenus qui peut effectivement poser question). Et pour ce qui est du monde de la danse, on peut quand même dire que ceux de l'Opéra ne sont pas les moins bien lotis.

[paco]

Boh, tous ces gaspillages ils réussiront à les financer par de nouvelles hausses de tarifs, tout en disant que c'est parce que l'opéra ça coûte cher...

[Ornella]

[Pink Lady]

[frederic]

Qu'est ce qui vous fait dire que c'est un copier/coller d'un tract syndical? Je ne vois pas, sauf si vous avez des informations.
Le remplacement en soi n'est pas choquant, ce sont les conditions dans lesquelles il intervient : il existe dans d'autres professions des accords qui font que les proches collaborateurs du directeur sont embauchés pour la durée de son mandat. Cela justifie des salaires plus importants. En revanche, ils ne perçoivent aucune ou très peu d'indemnités lorsqu'ils partent.
Franchement, il suffit de connaître un peu l'Opéra de Paris pour savoir que ce qui est décrit dans cet article est juste. Et bien sûr qu'il est scandaleux qu'un poste aussi important que celui de directeur de la danse soit réglé par 3 coups de fil et 2 déjeuners.
Oui, il y a quelque chose d'insupportable dans cette aristocratie de l'Opéra de Paris. Les salaires sont gonflés, la masse salariale enfle de telle manière que le Okan social va venir très bientôt.

[fandorine]

[frederic]

Disons que c'est sans doute une source, mais ne présumons pas que le journaliste n'ait pas vérifié l'information. Et dans le cas présent, il ne me semble pas que le sujet soit la dénonciation de petits privilèges. La subvention de l'Opéra de Paris est la plus importante - et de loin! - d'un théâtre subventionné. La presse française se limite presque toujours à recopier les communiqués de la direction sur le taux de remplissage et la baisse du prix des billets. Que les spectateurs de province, contribuables eux aussi, doivent désormais payer plus cher pour venir à l'Opéra le week-end, n'a choqué personne apparemment. C'est pourtant une inégalité flagrante.
Lors de mes 2 dernières visites à l'Opéra, Bastille et Garnier, les espaces publics étaient privatisés, et en particulier le grand foyer. Je n'ai jamais vu cela nulle part, dans aucun théâtre.
Oui, c'est là une spécialité française. Et je répète : bien sûr que l'Opéra de Paris doit trouver de l'argent s'il veut maintenir le nombre et la qualité de ses productions alors que baisse la subvention, car dans tous les cas de figure, la masse salariale, elle, ne sera pas réduite sauf à mettre en œuvre rapidement un plan social salutaire. Regardez ce qui se passe à New York où Peter Gelb tente de négocier des baisses de salaires car le MET - oui, le MET - est en péril. La presse américaine ne manque pas par ailleurs d'épingler au passage les émoluments de Peter Gelb. Ne voit on pas que c'est notre système même de théâtre public qui est menacé par ce qui se passe à l'Opéra de Paris? Déjà, le nombre de productions a considérablement chuté : 16 la saison prochaine, ce qui fait un ratio budget/production fort peu compétitif si l'on compare l'Opéra de Paris aux autres maisons d'opéra. Bref! Si je puis dire, je me réjouis qu'enfin la presse française s'intéresse à l'aspect économique de l'Opéra de Paris et pointe les graves dysfonctionnements de nos institutions culturelles.

[haydn]

Ceux qui se retrouveraient au chômage ne percevront peut être pas forcément le plan social que vous préconisez, frederic, comme "salutaire"...

_________________
Un petit "j'aime" sur la page Facebook de Dansomanie : http://www.facebook.com/Dansomanie/

[frederic]

Comprenez moi bien: je ne souhaite pas à priori un plan social à l'opéra de Paris mais il me paraît inévitable, précisément pour les raisins évoquées dans cet article: trop de postes inutiles ou surdimensionnés.

[Ornella]

[DANSE62]

[paco]

[Florestiano]