La Dame aux Camélias [ONP Garnier 21/09 - 10/10 2013]

[haydn]

Pour lire en entier l'article signalé par Joelle, suivre le lien ci-dessous :


"La Dame aux camélias", marathon et course d'obstacles, par Rosita Boisseau (Le Monde)

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[Florestiano]

[haydn]

[sophia]

Trois mots en tout et pour tout - parfaitement conventionnels - d'implication personnelle sur le cast en question (+ une remarque incidente sur Moreau, manifestement positive). Le reste est une suite de constats sur l'accueil du ballet et/ou de généralités sur son interprétation.

[Joelle]

[Florestiano]

Dans mes bras, sophia ! Comme quoi, chacun lit vraiment ce qu'il a envie de lire...

[Joelle]

Les louanges continuent....

http://www.jimlepariser.fr/un-couple-au-sommet/

[haydn]

Permutations en série suite à l'indisponibilité de Vincent Chaillet :

Samedi 05/10, Fabien Révillon sera Des Grieux, tandis que Christophe Duquenne, lui, passe sur le rôle de Gaston Rieux. Yann Saïz tiendra le même rôle dimanche 06/10 (matinée). Pour le moment, Vincent Chaillet reste programmé en Des Grieux le 08/10 et le 10/10.

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[Gaïa]

La représentation du 3 octobre était de tout premier plan, avec un couple Dupont/Moreau en osmose et bouleversant de vérité. Lui, ses lignes infinies et ses cheveux un peu longs en bataille semble avoir 20 ans, et déploie une théâtralité poignante dès son entrée en scène. Il convainc un peu moins que Stéphane Bullion (vu le 21 septembre) lors de la scène du bal au 3e acte, éméché ; mais sinon quelle présence, quels sauts et levers de jambe, quelle prestance tourmentée... Aurélie Dupont passe de l'élégance mutine à l'infinie tendresse avec aisance, et sa danse a le moelleux et la suspension qu'on lui connaît. Elle a une remarquable façon de faire corps avec la musique et de vivre son personnage - une douceur et un abandon jamais surjoués.
J'avais ressenti une certaine violence chez le couple Letestu/Bullion, donnée à voir très justement d'ailleurs ; on ressent moins cette violence chez le couple Dupont/Moreau, et davantage le drame de l'amour. Ils ont été copieusement applaudis par un public bien moins timoré qu'à la première.
Mention spéciale, enfin, à l'idéale Eve Grinsztajn en Manon et à Léonore Baulac en Olympia - beauté aristocrate, manières délicieuses et très beaux bras.

[sophia]

Un petit reportage au JT de TF1 sur les adieux d'Agnès Letestu.

[haydn]

La représentation de ce samedi 2 octobre 2013 marquait la prise de rôle tardive de Laetitia Pujol, seule Marguerite Gautier encore inédite à l'Opéra de Paris.

Lætitia Pujol a d'emblée accentué - de manière outrancière à mon sens - le côté "femme de mauvaise vie" de la Dame au camélia (ben oui, elle n'en porte qu'un sur sa robe, même si la couleur varie en fonction de la disponibilité...), qui, de cocotte ou de demi-mondaine, se voit ravalée au rang de péripatéticienne pure et simple. Le jeu de Mlle Pujol est très - trop? - appuyé, et frise souvent l'outrance. Isabelle Ciaravola faisait preuve ici d'une autre tenue, sans pour autant embourgeoiser, voire ennoblir excessivement le personnage.

Dans le second acte, Lætitia Pujol s'est montré plus convaincante, même si elle évoquait parfois davantage Giselle que Marguerite Gautier. Par ailleurs, son petit gabarit facilitait la tâche à Andreï Klemm et à Mathieu Ganio, les Duval père et fils. Là, les portés extravagants imaginés par John Neumeier prennent toute leur ampleur, on assiste à de véritables envols, impossibles à exécuter correctement avec des danseuses de grande taille.

Dans le troisième acte en revanche, on sombrait dans des excès naturalistes, avec une Marguerite torturée, spectrale, tout de même très éloignée de l'héroïne de roman petit-bourgeois commis par Dumas le cadet. L'on se prenait à espérer qu'Armand se décidât à abréger le récit (la concision n'est pas la principale qualité de John Neumeier) pour s'en aller batifoler avec la délicieuse Olympie de Charlotte Ranson, quitte a consigner la phtisique aux bons soins des Sœurs de la Charité.

Sur le plan technique, Mathieu Ganio a brillé de mille feux, et seul Hervé Moreau peut encore rivaliser avec lui. Sa danse est élégante, stylée, d'une propreté parfaite. Seul regret, son tempérament naturel, souriant et sociable, l'empêche parfois de saisir les aspects noirs, tourmentés de son personnage, à la différence d'un Stéphane Bullion.

En Manon, Myriam Ould-Braham s'est avérée beaucoup plus convaincante que précédemment ; face à Lætitia Pujol, elle parvient enfin à s'imposer, et à assumer pleinement son rôle d'"âme damnée", d'"ange noir". La personnalité d'Isabelle Ciaravola était de toute évidence trop écrasante pour elle. Avec Mlle Pujol, les équilibres se rétablissent fort heureusement.

Christophe Duquenne, initialement prévu en Des Grieux, s'est finalement retrouvé distribué en Gaston Rieux, suite à la défection de Vincent Chaillet. M. Duquenne, qui connait bien le rôle, pour l'avoir déjà dansé lors de précédentes séries de La Dame aux camélias, a paru inhabituellement tendu, comme s'il endurait quelque souffrance. Espérons qu'il n'en est rien ; cela ne l'a en tout cas pas empêché de faire preuve d'esprit dans la scène de la "partie de campagne", et le public a généreusement applaudi sa prestation. De manière générale, l'assistance s'est montrée satisfaite du spectacle, et les rappels ont été nombreux pour Mlle Pujol et M. Ganio.

On retiendra aussi la Prudence très en verve de Mélanie Hurel, ainsi que, dans le corps de ballet, la jolie présence de Laure-Adélaïde Boucaud ou de Lydie Vareilhes. Chez les messieurs, on était un peu triste de compter aux nombre des soupirants de Manon l'excellent Yann Saïz ; si sa carrière n'avait pas été entravée par des soucis de santé, il incarnerait certainement aujourd’hui un Armand Duval de grande classe.

Enfin, l'orchestre, sans doute victime des foudres de Cécile Duflot, était, lui, passé en mode "économies d'énergie", et - lassitude oblige, quand une série de représentations touche à sa fin - a semblé plus terne que précédemment. Il est vrai aussi que Chopin a réservé toute son inspiration et sa science musicale au seul piano, et que les parties d'accompagnement, dans les concerti op. 21 et 22 ont été, elles, largement sacrifiées.

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[marlyd]

Pouvez-vous indiquer qui joue la partie de piano ?

[haydn]

Il y a deux pianistes :

- Frédéric Vaysse-Knitter, qui joue sur scène, en costume, au début de l'acte II

- Emmanuel Strosser, qui joue dans la fosse (notamment les extraits des concerti pour piano en fa mineur et en mi mineur, ainsi que la Grande polonaise brillante)

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[NEOPHYTE]

J'ai assisté à la matinée du 6 octobre et le hasard a fait que j'ai vu une distribution idéale (pour moi):

Aurélie Dupont a été une Marguerite Gautier à la fois émouvante et parfaite danseuse, ce rôle lui va comme un gant.

Hervé Moreau a été un magnifique héros romantique et même si les volumineux jupons de Marguerite ont failli lui être fatal, le partenariat a été passionné, c'était parfait.

Eve Grinsztajn a été une Manon dont la danse était si aboutie que le personnage en a été grandi, c'était très beau.

J'ai adoré Yann Saiz (Gaston Rieux) qui avait le rôle tenu par Karl Paquette sur le DVD, il était terriblement sexy, très "homme à femmes", et en plus, il dansait super bien.

La danseuse blonde avec laquelle Armand veut rendre Marguerite jalouse était parfaite.

Et il y avait Chopin, ou plutôt sa musique, qui a enrobé ce ballet d'une délicieuse atmosphère romantique mais aussi passionnée.

La chorégraphie de John Neumeier est parfaitement calée sur la musique et le résultat est magnifique.

Par contre j'ignore comment les danseurs réalisent certains portés sans avoir d'entorse aux cervicales, c'est un exploit.

[Haru]

je pense que Frédéric Vaysse-Knitter joue également de l'act III. Donc c'est lui qui joue 2eme mouvement de 1er concerto, la Grande polonaise brillante, et 1er ballade.