Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
voyageur
Inscrit le: 29 Juin 2009 Messages: 209
|
Posté le: Lun Aoû 12, 2013 11:44 pm Sujet du message: |
|
|
ElenaK a écrit: |
Vesti annoncent que Sergueï Filin est sorti de la clinique allemande et est arrivé à Londres pour soutenir la troupe de ballet du Bolchoï. La chaîne précise que cette information est confirmée par Rouslan Skvortsov. Pourtant, le site officiel du Théâtre garde le silence.
http://www.vesti.ru/doc.html?id=1116955&cid=460 |
He was in the theatre tonight and at the end of the performance was brought out on stage by Smirnova and Chudin for a call, to thunderous applause.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
|
Posté le: Mar Aoû 13, 2013 10:18 am Sujet du message: |
|
|
La photo qu'on va voir et revoir : Sergueï Filine, Olga Smirnova, Semyon Chudin (que je ne vois pas, en revanche, je vois Karim Abdullin...) et le corps de ballet de Diamants photographiés par Marc Haegeman.
|
|
Revenir en haut |
|
doudou
Inscrit le: 03 Mai 2005 Messages: 1129 Localisation: PARIS
|
Posté le: Mar Aoû 13, 2013 11:39 am Sujet du message: |
|
|
cette apparition de S Filin dans Le Point, reprenant une dépêche AFP.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
|
Posté le: Mar Aoû 13, 2013 11:41 am Sujet du message: |
|
|
Le Telegraph précise qu'une vidéo de cette classe restera en ligne jusqu'au 26 août.
|
|
Revenir en haut |
|
alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
|
Posté le: Mar Aoû 13, 2013 1:12 pm Sujet du message: |
|
|
J'ai vu le cours, c'était un peu mou, mais ils sont en tournée avec un rythme soutenu de spectacles et répétitions, ils ont le droit de s'économiser un peu. La plupart des danseurs n'a pas fait le cours en entier.
J'ai reconnu Vladislav Latrantov et d'autres visages connus, mais dont je savais pas le nom. Quelqu'un saurait qui était la petite blonde en vert sur la barre du fond et celle toute en noire en pointes?
|
|
Revenir en haut |
|
Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
|
Posté le: Mer Aoû 14, 2013 1:19 am Sujet du message: |
|
|
Je laisserai aux autres dansomaniaques qui y assistaient le soin de commenter la série de Belle du Bolchoï au ROH, dont les deux soirées que j’ai vues m’ont particulièrement agacé. Un immense divertissement – chacun arrivant sur scène pour faire sa petite variation et repartir aussi sec, et ce pendant plus de deux heures ! –, un sens du drame inexistant – la Belle n’est certes pas la Dame, mais quand même. De surcroît :
comme haydn, lors de la diffusion au ciné, l' a écrit: |
On peut regretter que la direction du Bolchoï ait, pour la scénographie de cette nouvelle production, cru bon de faire appel au trio Frigerio-Squarciapino-Cheli, qui n'ont fait que resservir du vu et revu sur toutes les scènes occidentales, avec des décors et des costumes surchargés. Tout un fatras rutilant qui ne fait qu'entraver les mouvements des danseurs et accaparer inutilement l'attention du spectateur. |
Quand même, j'en retiendrai quelques moments, et notamment, pour n'en citer qu'un, l’Oiseau bleu d’Ovcharenko, au ballon et à la volatilité enchanteurs (et des réceptions aussi silencieuses – surtout le 8 août – que remarquablement placées) ; vraiment, quel danseur ! Aura-t-on droit à Mathias Heymann dans ce rôle en décembre ?
***
S'agissant de Jewels, il est un peu sidérant que le Bolchoï ne soit pas en mesure d’aligner plus de deux hommes dans Diamonds (un coup du Balanchine Trust ? Je les croyais moins relou que les Cranko boys sur les distributions), la blessure de Volchkov ayant conduit Smirnova et Chudin à assurer les deux représentations, laissant la Zakh sur le carreau – on a cru un moment que le fait que Smirnova danse le lundi la privait du mardi, interrogations heureusement vite levées par le ROH.
On ne s’en plaindra que modérément, Smirnova étant encore une fois superbe en cette soirée du 13 août. Difficile de tenir des propos dissonants face à tant de talent naturel. Pour autant, dans la première moitié de l'adage, elle n'a pas paru stylistiquement à son aise ; mais quand la chorégraphie se "Petipa-ïse", la Smirnova nous emporte. Dieu que nous regrettons que des soucis de calendrier ne nous empêchent de voir en live son Odette/Odile jeudi... Les éloges vont pleuvoir (peut-être nos amis d'outre-Atlantique, rompus au style et à l'esprit Balanchine, y trouveraient, eux, à redire ?), comment peut-il en être autrement ?
Mais au delà d'Olga, il faut dire que son partenaire, le beau Semyon Chudin charrie, par son port altier, son attention constante, son jeu de jambes très balanchinien, ses sauts et tours de force impressionnants, son lot de bonheurs. C'est du reste lui qui par ses prouesses réveille la salle - une entrée époustouflante - et conduit peu à peu le public à l'hystérie finale. On affectionne particulièrement la grâce sophistiquée mais assumée de ses bras.
Énorme succès à l'applaudimètre, le couple star revenant par deux fois devant le rideau - et des représentations auxquelles j'ai assisté, seule Zakharova y avait eu droit !
Très beau Diamonds, donc. Rubis enthousiasmant - le highlight de la soirée pour moi, peut-être. Kretova et Merkuriev menaient la danse, et jouaient admirablement le côté bad boy et naughty girl qui, toutes proportions gardées, collent à ces rôles. Débordants d'énergie, de fun, d'électricité entre eux - je les avais vus dans Giselle à Moscou en novembre dernier ; peut-être dansent-ils régulièrement ensemble -, ils captent l'atmosphère particulièrement jazzy de cette pièce sans la caricaturer.
Quant à Emeralds, je dois avouer que la direction alanguie avec laquelle le chef (celui que je n'aime pas, Sorokin, encore lui) a mené son affaire n'était pas de nature à faire sortir de soi une compagnie qu'on sent relativement mal à l'aise avec ce répertoire. Entendre un Fauré aussi mou au sortir d'une journée de travail ne m'a pas aidé à me plonger dans cette pièce. Joker, donc !
***
Cette résidence du Bolchoï s’arrête là pour moi. J'en retiendrai bien sûr quelques beaux moments mais n'ai pas été emporté ni saisi. Jamais, à l'inverse des dernières tournées parisienne et londonienne de la compagnie. On retrouve évidemment de belles voire très belles individualités, même si des erreurs de casting grossières gâchent des soirées (comme quoi, il n'y a pas qu'à Paris qu'on y a droit !). Pour autant, on peine à retrouver le côté irrésistible, le wouahou effect qu'on a pu connaître il y a peu avec le Bolchoï - même si je ne doute pas une seconde que Flammes de Paris casse la baraque dans quelques jours, force est de constater qu'elle n'a pas été mise à rude épreuve jusqu'à présent, la baraque...
Un sentiment global de semi-déception, tout de même, au sein duquel percent des moments de grâce uniques.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
|
Posté le: Mer Aoû 14, 2013 11:45 am Sujet du message: |
|
|
alila a écrit: |
J'ai reconnu Vladislav Latrantov et d'autres visages connus, mais dont je savais pas le nom. Quelqu'un saurait qui était la petite blonde en vert sur la barre du fond et celle toute en noire en pointes? |
Je n'ai pas vraiment pu regarder le direct hier, simplement les premières minutes en passant. J'espérais pouvoir le revoir aujourd'hui, mais la vidéo conservée n'est en réalité qu'une brève compilation : http://www.telegraph.co.uk/culture/theatre/dance/10238290/Bolshoi-Ballet-exclusive-access-to-their-daily-class.html
A la barre, je vois (de gauche à droite) : Rouslan Skvortsov, Anastasia Stashkevitch (la petite blonde en vert? je la vois plutôt en bleu...), Chinara Alizade (la fille en noir?), Daria Khokhlova. Au milieu, devant, Anna Leonova, Ekaterina Shipulina. Les autres sont trop loin pour moi et ça va un peu vite dans les diagonales...
Le professeur est Svetlana Adyrkhaeva, avec qui travaille notamment Ekaterina Krysanova.
|
|
Revenir en haut |
|
Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
|
Posté le: Jeu Aoû 15, 2013 9:45 am Sujet du message: |
|
|
Le New York Times y était aussi et la plume de Roslyn Sulcas se fait lyrique pour évoquer Olga Smirnova.
Citation: |
She is a rarity, a ballerina whose every movement feels luminously right and true. Nothing is showy; there are no mannerisms. Each step simply is what it is, presented in its full beauty as if Ms. Smirnova is telling us what she understands, physically, about ballet. |
|
|
Revenir en haut |
|
Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
|
|
Revenir en haut |
|
Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26532
|
Posté le: Jeu Aoû 15, 2013 6:17 pm Sujet du message: |
|
|
Retour tardif sur les deux Bayadère du Bolchoï à Londres le 3 août dernier.
Tout d’abord quelques mots sur la production, nouvelle certes, mais toujours signée de Youri Grigorovitch. S’il est heureux que les costumes et les décors, passablement délavés, aient été refaits, sur le plan chorégraphique, la plus-value par rapport a la version de 1991 ne paraît pas évidente. Au moins aurait-on pu éliminer l’introduction très «katchaturianesque» ajoutée à la danse des Fakirs, et qui n’a rien à faire dans la partition de Minkus, déjà suffisamment vulgaire en elle-même, hormis l’Acte des ombres, bien mieux réussi, et passé, à juste titre, à la postérité.
Les deux distributions, proposées en matinée et en soirée le même jour, présentaient quant à elles l’intérêt d’être en grande partie inédites hors de Russie. La Nikiya douce et pudique d’Evguenia Obraztsova contrastait brutalement avec le personnage fier, altier, incarné par Olga Smirnova, nouvelle merveille du Bolchoï, et qui semble d’ores et déjà promise au plus bel avenir. Le public londonien, conscient d’assister à un événement d’importance, lui a d’ailleurs réservé une ovation mémorable à l’issue du spectacle. Sur le plan technique, Evguénia Obraztsova n’a pas à rougir face à Olga Smirnova. Les deux ballerines ont été à la même école, celle du Mariinsky. Dans la célébrissime variation dite «du Serpent», au second acte, les arabesques penchées de Mlle Obraztsova étaient même plus stables, mieux assurées que celle de sa jeune rivale. Cependant, elle manque un peu d’autorité pour un tel rôle (elle est bien davantage une Sylphide ou une Swanilda), et au IIIème acte, la comparaison est très largement favorable à Mlle Smirnova. Celle-ci possède un aplomb et une maturité stupéfiants pour une artiste qui n’est âgée que de 21 ans, et dont l’expérience de la scène est encore loin d’égaler celle d’une Zakharova ou d’une Alexandrova.
La comparaison entre les Gamzatti d’Anna Tikhomirova et Ekaterina Krysanova est moins tranchée. On pourra préférer le jeu plus subtil, plus nuancé de Mlle Tikhomirova ; après tout, en dépit de ses velléités meurtrières, Gamzatti n’est pas une femme foncièrement méchante et haïssable. Elle est une princesse humiliée par une esclave, qui lui arrache son prétendant à la veille de son mariage, avec force séduction et sans trop s’embarrasser de scrupules moraux. Ekaterina Krysanova est, elle, davantage dans la lignée des Gamzatti vengeresses et brutales. Elle a un peu tendance à sur-jouer la grande scène du duel avec Nikiya, mais il est vrai aussi, que pour exister face à Olga Smirnova, il n’y avait guère d’autre choix possible. Par ailleurs, elle a aligné une belle série de fouettés, très rapides, à la fin du Grand Pas.
Les Solor nous auront pour leur part laissé un peu sur notre faim. Hormis Vladislav Lantratov, le Bolchoï peine aujourd’hui a aligner un danseur en parfaite adéquation avec le rôle. Plus généreux, plus énergique, Semyon Chudin (soirée) aura davantage convaincu qu’Alexandre Volchkov (matinée), même si ce dernier possède davantage d’élévation. Dans les seconds rôles, on retiendra surtout les Ombres de Daria Khokhlova et Chinara Alizadé (2ème et 3ème Ombres, matinée et soirée), et la belle prestation d’Igor Tsvirko en Idole dorée (soirée).
Le corps de ballet, toujours très beau, manquait parfois un peu d’unité, et l’absence du directeur, Sergueï Filin, commence à se faire sentir. Ce n’est certainement pas par hasard s’il vient de faire, en dépit de son hospitalisation suite à l’attentat dont il a été la victime, une réapparition remarquée sur la scène du Royal Opera House, dans le but, à n’en pas douter, de réaffirmer son autorité et de redonner moral à ses troupes, éprouvées par quelques indisponibilités et blessures malheureuses.
Côté orchestre, les tempi énergiques imprimés à l’orchestre du Bolchoï par Pavel Klinichev sont les bienvenus, même s’ils doivent déranger certaines habitudes bien ancrées auprès du public britannique (à Paris, où une lenteur exagérée était aussi souvent de mise, les choses commencent à évoluer, dans la limite, évidemment, de ce que permettent les chorégraphies). Seul regret, le solo de violon du troisième acte, totalement raté lors de la représentation de l’après-midi. Le soir, fort heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre. |
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22091
|
Posté le: Sam Aoû 17, 2013 11:47 am Sujet du message: |
|
|
La classe du Bolchoï, filmée au ROH, est à présent en ligne sur le compte YT du Telegraph (jusqu'au 25 août).
|
|
Revenir en haut |
|
Buddy
Inscrit le: 04 Juil 2008 Messages: 468 Localisation: Etats Unis et La Suisse
|
Posté le: Sam Aoû 17, 2013 9:34 pm Sujet du message: |
|
|
haydn a écrit: |
....Mlle Smirnova. Celle-ci possède un aplomb et une maturité stupéfiants pour une artiste qui n’est âgée que de 21 ans, et dont l’expérience de la scène est encore loin d’égaler celle d’une Zakharova ou d’une Alexandrova.
|
Ce n'est pas nécessaire à dire ces jours-ci, mais je suis complétement d'accord (avec sophia aussi).
Sophia -- Evguénia Obraztsova, Nikiya -- "ce tempérament dépourvu d'affectation, mélange de tendresse humaine et de spiritualité, qui la rend si naturellement aimable." C'est Evguénia Obraztsova à sa meilleure.
Moi, je dois dire que j'adore Svetlana Zakharova a ce moment-ci.
Merci beaucoup, sophia, pour le vidéo de la classe.
|
|
Revenir en haut |
|
NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1002 Localisation: PARIS
|
Posté le: Sam Aoû 17, 2013 10:42 pm Sujet du message: |
|
|
Petites impressions sur les 2 spectacles auxquels j'ai assisté:
le "Lac" du 15 août :
Le découpage en 2 parties et un entracte donne 2 actes symétriques, le début au château et la fin au bord du lac, pour le spectateur, c'est très bien, mais pour les danseurs, c'est un peu rude d'enchainer la fin "en blanc" juste après les 32 fouettés.
Pour une fois, ce sont les danses au château que j'ai préférées....avec surtout les amies du prince au 1er acte, Anastasia Stashevich (tout autant formidable le lendemain en Adeline) et Kristina Kretova (excellente Mireille de Poitiers dans Flammes).
Elles ont été formidables dans ce 1er acte et leur partenariat avec Semyon Chudin fonctionnait très bien
Au 2ème acte les fiancées ont toutes été excellentes:
Angelina Vlashinets était la fiancée hongroise
Maria Vinogradova la fiancée russe
Anna Tikhomirova la fiancée espagnole
Daria Khokhlova la fiancée napolitaine
Yanina Parienko la fiancée polonaise.
Et bien sûr, il y avait le fou du roi, l'excellent Alexei Matrakov qui a remplacé avec panache Denis Medvedev.
La reine du bal a bien été Olga Smirnova, j'ai franchement adoré son cygne noir.
Par contre, j'ai moins aimé son cygne blanc, j'ai trouvé qu'elle avait un regard un peu figé qui la rendait méconnaissable.
Il faut avouer que le manque de poésie des "actes blancs" vient aussi des affreux décors, des traits noirs sur les côtés et des lignes horizontales sur le mur du fond, il n'y a aucune ligne de fuite, tout est aplati, comme si on était en 2D.
Et pour couronner le tout les tutus sont très plats ils ne "frou-froutent" pas.
J'ai lu que Grigo avait voulu s'éloigner du conte de fées, et bien, c'est réussi!
Et pour finir un petit mot sur Semyon Chudin qui a été un excellent Siegfried, et aussi Artem Belyakov, parfait en Mauvais Génie!
|
|
Revenir en haut |
|
|