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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Cantalabute
Inscrit le: 29 Jan 2013 Messages: 185 Localisation: Valence - France
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Posté le: Lun Juil 01, 2013 9:09 pm Sujet du message: |
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PASSIONNANT !!! Un grand, grand Merci !
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 01, 2013 10:32 pm Sujet du message: |
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Un grand merci à Sophia pour cet entretien vraiment très intéressant.
Les Russes, il est vrai, ont un rapport vraiment très profond avec les oeuvres de Pouchkine. Je ne sais pas s'il existe quelque chose de comparable en France ou dans d'autres pays, avec un lien aussi fort entre une oeuvre et un peuple (ceci dit le peuple éduqué qui peut lire et comprendre toutes les nuances de Pouchkine).
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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cymbales
Inscrit le: 06 Nov 2011 Messages: 283
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Posté le: Mar Juil 02, 2013 8:34 am Sujet du message: |
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Merci beaucoup pour ce bel entretien
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maraou
Inscrit le: 08 Oct 2009 Messages: 59
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Posté le: Mar Juil 02, 2013 7:54 pm Sujet du message: |
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Merci infiniment Sophia pour cette précieuse interview ! Il est rare d'avoir accès à autant de détails.
Mademoiselle Obraztsova, par sa beauté et son immense talent, reste mystérieuse au yeux du public. Mais elle allie cette qualité à la franchise la plus déconcertante. C'est vraiment une personne, au-delà de l'artiste, qui mérite d'être connue.
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Sarra
Inscrit le: 29 Sep 2009 Messages: 275
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Posté le: Mar Juil 02, 2013 8:06 pm Sujet du message: |
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Merci Sophia ! (Merci Dansomanie !)
C'est une constante de comportement aussi ancienne que l'humanité, connue de chacun : de tout ce que nous voulons et que nous ne pouvons avoir aussitôt, le délai fait désir ; et quand ce que nous voulions est enfin à nous, souvent on retarde le plaisir que l'on s'en promettait pour qu'il ne se consume de rien dans l'usage, et pour avoir toujours à désirer sans cette fois que notre attente soit altérée de la moindre incertitude.
La surprise de l'entretien entre Evguénia et Sophia, inattendu et comme tombé du ciel (secret gardé trois jours !), nous a bien sûr empêché de l'attendre, de le désirer : du coup on l'a lu tout de suite !
Mais maintenant on remet à plus tard le plaisir de la relecture, pour cette fois avoir à la désirer... Et pour que naisse en nous l'illusion suave que l'entretien sera peut-être encore plus long ; qu'au moment où nous y reviendrons nous trouverons une deuxième partie, une suite, ou quelque inimaginable dont alors nous retarderons la redécouverte, etc.
On a beau savoir que Dansomanie n'est pas seulement un "forum" -en plus : un club où l'on a son fauteuil préféré dans son coin favori- mais aussi une revue en ligne, revue à qui l'entretien a été accordé comme il aurait pu l'être à une revue-papier, cet entretien produit un effet de proximité vraiment particulier, et bien plus que par la lecture d'une interview-papier, bien davantage encore que dans les séances de l'Opéra où tel chorégraphe, tel maître de ballet (et la Directrice de la danse), quelques ballerines (et la Directrice de la danse) et quelques danseurs (et la Directrice de la danse) sont sans distances avec le public, nous avons l'impression qu'Evguénia est parmi nous, au sein de notre réunion -nous ici à Dansomanie-, qu'elle s'adresse à nous comme présents autour d'elle, qu'elle nous parle avec la plus grande simplicité (absence d'affectation soulignée par Sophia), et -par la vertu des questions posées et des réponses qu'elle y fait- au contraire de ces interviews aplaties au rouleau ultra-banalisant de la presse "grand public", sans faire offense à notre propre intelligence collective.
Cette simplicité, cette gentillesse pure et simple se remarque également dans la belle photographie ouvrant l'entretien.
Cette photo est signée "Dansomanie-Evguénia Obraztsova" : je suppose qu'elle a été faite par Dansomanie, qui a eu la correction d'associer la ballerine à l'attribution. Evguénia Obraztsova portant -dirait-on- le même ensemble noir que devant l'affiche de La Sylphide, j'en déduis qu'elle a accompagné la/le photographe jusque sur le pont Alexandre III, pour une image -évidemment symbolique !- devant les Nymphes de la Neva...
Le grain de la photographie, ses couleurs un peu poudrées comme au crayon-pastel, signalent d'abord que nous ne sommes plus tout à fait dans le monde commun... Ainsi que les lunettes solaires évoquant -de loin- le masque du Carnaval de Venise, donc l'univers du ballet (mais certainement pas un sua cuique persona, tellement Evguénia Obraztsova montre en soi-même de clarté !).
On aura noté que la courbe formée par la jambe, le dos et le bras de la ballerine reprend exactement celle de l'ornement de bronze : plus qu'une connivence avec la forme ornementale, cette reproduction atteste la vérité du groupe : c'est une Nymphe de la Neva en personne -Evguénia bien sûr- qui, sa présence ayant valeur de sceau, se superpose à la sculpture et se porte garante de l'allégorie.
Evguénia Obraztsova n'est que de passage : l'ombrelle, dont la blancheur dans le bleu du ciel est celle de l'immatérialité même -qui à droite a suscité la floraison du métal-, l'attire vers ce point où sa direction rejoint la verticale élevée depuis la Tour Eiffel : l'extrême bord supérieur de l'image, autrement dit le plus haut du ciel, lieu géométrique de toutes les déités, se soient-elles dévolu un fleuve.
De passage seulement, c'est par grâce pour nous qu'elle est ici : la tension de l'axe ombrelle/bras est jauge de la puissante force céleste -force de rappel- attirant la ballerine vers les hauteurs d'où elle est descendue, mais le sourire que celle-ci nous adresse veut nous dire que l'effort lui a été léger : c'est la marque de tous les mouvements d'un grand cœur.
Evguénia n'est que de passage, et ne se tient à notre sol que d'une demi-pointe et d'une main posée. La force de l'attraction céleste lue sur l'image comme au dynamomètre, le rien de l'ancrage à notre sol, et principalement le sourire allant avec la direction de la force verticale, mettent en nous la certitude, comme une démonstration par a+b, que nous la rejoindrons "un jour" dans cet apex immatériel et lumineux, tout en haut. On en avait l'intuition, mais parfois il faut que tout nous soit écrit au tableau.
Merci donc pour cette photographie -remerciement s'ajoutant à celui dit en premier pour l'entretien.
P.-S. du 03/07, 04h, lue la précision de Haydn, ci-dessous.
Je pensais qu'il -Haydn- était le photographe ! -la composition de l'image lui ayant été imposée par le décor voisin (un peu comme celle des figures romanes, souvent, par le cadre où elles s'inscrivent), et qu'il avait pour l'occasion retravaillé les couleurs à l'aide d'un procédé numérique "mystérieux" (je n'ai personnellement pas la moindre compétence en photographie -guère ailleurs !).
J'imaginais Evguénia, Sophia et Haydn se rendant sur le pont, Sophia ayant eu l'idée -parce que Pétersbourgeoise de cœur- d'une photographie symbolique à cet endroit...
Était-ce impossible, après tout ?... Et ici comme dans le Far-West, "quand la légende est devenue le vrai, publions la légende" (The Man who shot Liberty Valance)...
De toute façon la photo a été faite, elle a été offerte à Dansomanie par Evguénia Obraztsova, pour illustrer l'entretien accordé. Haydn a l'air de dire que Dansomanie ne mériterait donc qu'une part de merci. Mais le remerciement est une entité insécable : non qu'il résiste au tranchet, mais, pareil au point géométrique ou à la droite de longueur infinie, parce que le résultat de la division est une grandeur exactement égale à celle partagée. Ce n'est que l'importance relative, pour nous, de ce qui le justifie qui lui donne une apparence de variation en étendue, qu'il n'a pas dans l'absolu. L'attribut habituel du merci authentique, "grand" si avant, "beaucoup" si après, n'est qu'un fait de langage ajoutant sans doute à la politesse, mais rien à la gratitude, invariable dès que présente. Un demi-merci demeure un merci.
[Avant qu'Alila réponde sur Amado en tant que possible Pouchkine brésilien, je pense que Sophia n'est pas sans se souvenir de ce passage montrant indirectement combien Pouchkine est imprimé dans la vie russe : Nicanor Ivanovitch Bossoï, le président du comité d'immeuble du 302 bis rue Sadovaïa -immeuble fameux pour son appartement 50 !-, rustaud grossier, inculte, "ne connaissait strictement rien des œuvres de Pouchkine, mais il connaissait bien Pouchkine lui-même et prononçait plusieurs fois par jour des phrases telles que : "Le charbon pour l'hiver, c'est Pouchkine sans doute qui va le payer ?" ou : "La lampe de l'escalier, qui l'a dévissée ? Pouchkine ?"" Existe-t-il un auteur qui ait un tel privilège, dans un autre pays ? Jorge Amado l'a-t-il, au Brésil ?]
Dernière édition par Sarra le Mer Juil 03, 2013 4:24 am; édité 1 fois |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Mar Juil 02, 2013 10:46 pm Sujet du message: |
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Citation: |
Cette photo est signée "Dansomanie-Evguénia Obraztsova" : je suppose qu'elle a été faite par Dansomanie, qui a eu la correction d'associer la ballerine à l'attribution. |
Non, c'est Evguénia Obraztsova qui m'a fourni les images, et elle ne m'a pas indiqué de crédit, donc je les lui ai attribuées à défaut d'autre information. |
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tuano
Inscrit le: 27 Mar 2008 Messages: 1207 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Juil 04, 2013 9:26 am Sujet du message: |
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Superbe... merci pour cet entretien.
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ecartsonis
Inscrit le: 03 Fév 2013 Messages: 1
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26656
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Posté le: Lun Sep 09, 2013 9:05 am Sujet du message: |
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Bienvenue parmi nous, ecartsonis!  |
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Delph'
Inscrit le: 21 Déc 2015 Messages: 108 Localisation: PARIS
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Posté le: Jeu Mai 12, 2016 1:34 am Sujet du message: |
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Merci pour cette magnifique interview que je n'avais encore jamais lue!!
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