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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1061 Localisation: PARIS
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Mai 07, 2013 5:41 pm Sujet du message: |
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La Philharmonie Tchèque a eu la chance d'avoir deux directeurs musicaux d'exception, qui comptent parmi les plus grands chefs d'orchestre du XXème siècle : Václav Talich, de 1919 à 1941 puis de 1947 à 1950, suivi de Karel Ančerl de 1950 à 1968.
Talich avait été mis au placard sous de fausses allégations de collaboration avec les Nazis. Ančerl, son élève et assistant, avait été arrêté et expédié, en compagnie de sa femme et de son fils, au camp de concentration de Theresienstadt (Terezin) puis à Auschwitz, dont il réchappa seul. Ančerl prit, à son retour à Prague, fait et cause pour Talich, et obtint pour lui une réhabilitation partielle. Ančerl s'exila (poussé à la roue par les services secrets américains) au Canada en 1969. Il prit la direction de l'Orchestre Philharmonique de Toronto (dont le niveau n'avait malheureusement rien à voir avec celui de la Philharmonie Tchèque), et mourut, ou plus exactement, se laissa mourir d'un cancer en 1973, n'ayant jamais pu se faire à l'idée de ne pas revoir son pays natal.
Lors de son passage à l'Ouest, en 1969, Ancerl postula à la succession de Charles Munch à la tête de l'Orchestre de Paris. Sa candidature fut écartée au motif qu'il "n'était pas assez célèbre" (!), et c'est Karajan qui emporta le morceau. Mal lui en prit, puisque un an plus tard, le chef autrichien partit en claquant la porte, jurant (il tint parole) qu'on ne l'y reprendrait plus...
Après le départ d'Ancerl, la Philharmonie Tchèque perdit de sa splendeur. Václav Neumann, qui dirigea l'orchestre de 1969 à 1989 était un musicien sérieux et compétent, mais dépourvu du charisme de ses prédécesseurs. Un bref renouveau se produisit avec Jiří Bělohlávek (1990-1992), mais celui-ci fut écarté au profit d'un Gerd Albrecht médiocre, qui fut suivi, pire encore, par Vladimir Ashkenazy, pianiste médiatique reconverti en chef d'orchestre. Lui et ses deux successeurs, Zdeněk Mácal et Eliahu Inbal (toujours en poste), ont achevé d'anéantir ce qui restait de la tradition héritée de Dvořák et de Mahler.
Le Français Roger Désormière (1898-1963) dirigea en tant qu'invité la Philharmonie tchèque entre 1947 et 1951.
Ce très grand musicien, dont l'Opéra et l'Opéra-Comique seraient bien inspirés d'honorer la mémoire à l'occasion du cinquantenaire de sa disparition en octobre prochain, avait commencé sa carrière comme chef de ballet, et fut successivement directeur musical des Ballets suédois (1924-1925) et des Ballets russes (1925-1929). Les chefs de talent qui se sont "abaissés" à faire carrière dans le ballet sont trop peu nombreux (on pense à Gabriel Pierné, Pierre Monteux, Antal Dorati ou encore Manuel Rosenthal) pour qu'on puisse se permettre de les snober ou de les mépriser.
Les seuls témoignages de l'art de Désormière dans la musique de danse actuellement disponibles dans le commerce sont les suivants :

Dernière édition par haydn le Mar Mai 07, 2013 10:08 pm; édité 1 fois |
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Mai 07, 2013 10:00 pm Sujet du message: |
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Merci pour cet historique, haydn, mais il doit y avoir une erreur : qui a dirigé l'orchestre de 1969 à 1989 ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mar Mai 07, 2013 10:09 pm Sujet du message: |
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Pardon, j'avais réécrit Talich au lieu de Neumann. J'ai rectifié. Merci de votre vigilance. |
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Mai 10, 2013 7:51 pm Sujet du message: |
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Personne n'a jamais eu besoin de s'excuser d'"aimer un spectacle" et je m’efforce bien au contraire d'encourager les gens à s'exprimer lorsqu'ils ont apprécié un ballet, et à tempérer les ardeurs trop belliqueuses de ceux à qui une représentation n'a pas plu... Et il n'y a ici ni "experts", ni "critiques professionnels", mais, effectivement, des habitués et des amateurs de danse. |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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tamara
Inscrit le: 20 Déc 2010 Messages: 10 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Mai 11, 2013 7:28 pm Sujet du message: |
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Je le confirme, j'ai écouté cet opéra au 07 mai.
Quand j'ai vu le fiche de distribution, je me suis dit, 'Quand même, ce ne serait pas lui, ça doit être quelqu'un qui porte le même nom!'
En plus, je ne l'ai pas reconnu sur scène, pourtant j'avais les jumelles. Car il était complètement 'doré' (et un peu plus musclé que l'avant??). Mais dès qu'il danse, j'ai bien compris que c'était bien lui, Angel Corella! Quand il danse, ça, il ne peut pas cacher son identité!
Malgré la chorégraphie pas exceptionnelle et les costumes pas terribles (presque nus et dorées...), Corella a bien réussi à chauffer la salle.
Il a exécuté bien chaque pas assez difficile (surtout la pirouette très rapide et spectaculaire), et surtout il n'a pas de tout perdu son charisme!
Il (et son partenaire) était applaudi le plus, oui, plus que les chanteurs! Il a eu même le droit de deux bouquets de fleurs...
(bon je ferme le hors sujet)
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Swann
Inscrit le: 24 Mar 2007 Messages: 193
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Posté le: Dim Mai 12, 2013 1:55 pm Sujet du message: |
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Oui, je confirme aussi que c'était bien Corella, avec sa présence et sa technique époustouflante. J'y étais aussi le 7 mai.
Mais Tamara est encore très sympa dans sa critique du pas de 2. La danseuse était nue, vêtue de ses seuls chaussons de pointes et d'un mini-mini string, et Corella arborait une sorte de culotte roulée qui le faisait ressembler à un gladiateur entrant dans l'arène. Les 2 rutilaient d'huile dorée. Et avec ça dansaient une sorte de pot pourri passant sans transition du pas de 2 du lac des cygnes à une diagonale en espace réduit de sauts à la Vassiliev, le tout accompagné par 12 jeunes femmes dans le style Hollywood ce qui accentuait encore le côté kitch.
J'avoue que j'ai eu honte de ce qu'on montrait de la danse classique au public de l'art lyrique.
ps : je m'aperçois que je suis complètement hors sujet dans ce fil, désolée.
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Fanfan
Inscrit le: 27 Mar 2004 Messages: 100
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Posté le: Mar Mai 14, 2013 8:44 am Sujet du message: |
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Hier soir, sortie à Garnier pour la soirée Béjart, Cherkaoui... Bonne idée, mais impressions mitigées. J'avais dans mes grands souvenirs de mon adolescence une représentation de l'Oiseau de feu à La Rochelle par Michaël Denard et les danseurs du Théâtre du Silence (Brigitte Lefèvre incluse!!) extraordinaire, et partais donc avec de gros à priori : allais-je retrouver cette émotion intense? Et bien, j'ai été agréablement surprise, et non déçue, même si Audric Bezard n'a pas exactement l'aura du grand Michaël Denard, j'ai beaucoup aimé son Oiseau et l'émotion était toujours au rendez-vous.
Pour ce qui est de l'Après-Midi d'un Faune version Nijinski, no comment, je déteste cette oeuvre, je m'y ennuie prodigieusement. En revanche, j'ai beaucoup aimé revoir Afternoon of a Faun, j'aime cette idée de danseurs qui se découvrent dans le miroir et le jeu de séduction et de sensualité qui s'en suit.
Pour cette soirée, le reste à venir a été le meilleur, j'ai adoré ce Boléro, scénographie, costume et cette chorégraphie qui s'enroule. Même si celui de Béjart reste incontournable, je pense que celui-là va également rester dans les annales.
En revanche, pour 90 euros en billet plein tarif, on reste vraiment sur sa faim, car si l'on enlève les 2 entractes de 20 min., il reste 1h10 de danse et cela est un peu court. Pourquoi ne pas avoir justement rajouté le Boléro de Béjart (rappelant ainsi l'Après-Midi d'un Faune) ou une autre pièce.
Mais au final, nous avons quand même passé une excellente soirée.
Dansomaniaquement
Fanfan
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Mer Mai 15, 2013 3:10 am Sujet du message: |
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Y a-t-il vraiment quelqu'un qui est payé à gérer le "online content" de l'Opéra ?
La lecture de cette brève laisse pantois. Ni revue de tweet, ni revue de presse, du vide. S'ils nous lisent, ils verront qu'il y a une fonction trop bien qui s'appelle "insérer le tweet" qui pourrait être utile...
http://www.operadeparis.fr/actualites/bolero-une-creation-hypnotique
Flippant d'amateurisme !
Idée pour Nicolas Joël s'il n'a personne dans ses effectifs : exploiter un stagiaire à qui cela fera plaisir de faire en sorte que cela ressemble à quelque chose...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Mai 15, 2013 8:57 am Sujet du message: |
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Je suis sceptique en général sur le principe de la revue de tweets (qui encourage l'émotionnel pur quand ce n'est pas la courtisanerie), mais quitte à se livrer à cet exercice (le ROH le fait régulièrement) : 1- citer les sources (captures d'écran ou autres), 2- veiller à un minimum d'objectivité et d'équilibre (en l'espèce, les réactions étaient bien plus partagées, et jusque chez les critiques "institutionnels"). Sinon, je crains que ce ne soit contre-productif.
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