Coppélia à Pantin samedi 21 et dimanche 22

[circe]

A l'initiative d'Anne-Marie LAFFONT, du Centre Chorégraphique de Pantin, COPPELIA est programmé à la salle Jacques Brel le samedi 21 mai (20h30) et le dimanche 22 mai (15h).

Il s'agit de la version en trois actes avec décors et costumes, et musique enregistrée.

Les rôles de Franz et de Swanilda sont dansés par un couple de solistes que l'on a pu admirer il y a deux mois dans le Lac, version Charles JUDE, à l'Opéra de Bordeaux.

On ne vous en dira pas plus...

La salle Jacques Brel se trouve au 42, avenue Michel Vaillant, à Pantin (93), Métro Aubervillers-Pantin Quatre Chemins (ligne 7).

La réservation se fait par téléphone au 01 49 15 41 70.

Prix des places : de 3 € à 8 €

[haydn]

A ce tarif là, même sans les ors du Palais Garnier, on aurait tort de s'en priver! Merci Circé

[circe]

C'est exact que la salle est un peu moins belle, mais le spectacle sera là.

En outre, vous apprécierez le sens pratique des organisateurs qui, pour ne pas troubler les habitudes des balletomanes, ont choisi une salle sur la même ligne de métro !

[Eric]

La maison de Swanilda, et celle de Coppélius à droite

[haydn]

Alors tous à Pantin ce week end, d'autant que le coup est bien calculé : c'est relâche à l'Opéra de Paris, question ballet!

[haydn]

Je viens de m'apercevoir que notre ami Circe a de mauvaises lectures, qui lui on fait commettre une petite boulette qui tient du lapsus signifiant :

L'adresse de la salle Jacques Brel, c'est bien sûr 42, av. EDOUARD Vaillant, et non pas MICHEL Vaillant. Certains passent manifestement un peu trop de temps le nez dans les bandes dessinées!

Et donc, hop, un petit coup de Coppélia, histoire de rehausser un peu le prestige de la culture française...

[circe]

J'ai fait un songe d'une ville où les rues porteraient les noms des héros de la vie rêvée...

Ca me rappelle une promenade à Neuilly, avenue Céline. Vous dirais-je mon étonnement quand j'entendis la personne qui m'accompagnait alors s'étonner qu'on ait donné à la rue le nom d'une marque de prêt-à-porter ?

Même s'il est vrai qu'à Neuilly tout est possible...

Je vous rends un point, Haydn, mais je constate néanmoins que pour relever mon erreur vous avez dû vous aussi lire les merveilleuses aventures mécaniques de Michel Vaillant !

[haydn]

Damned, je me suis trahi!

[haydn]

Plus sérieusement, quelques mots pour évoquer la jolie Coppélia montée par Anne-Marie Laffont à la salle Jacques Brel de Pantin ce week end.


Cette production réunissait essentiellement des danseurs amateurs de tous âges et de tous niveaux, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour assurer un spectacle de qualité, qui a touché un public qui n'aurait sans doute autrement jamais eu l'occasion de se familiariser avec une grande oeuvre du répertoire classique.

Les plus jeunes, qui campaient les petits automates chinois du second acte, avaient l'air particulièrement heureux de collaborer à ce qui fut pour eux un événement d'importance.

Les rôles de solistes étaient pour leur part tenus par des professionnels, ce qui permit de garantir au spectacle un bon niveau de qualité.


La Swanilda de Laure Dougy fut remarquable, et cette excellente danseuse qui a récemment été distribuée dans le Lac des Cygnes produit par le Grand Théâtre de Bordeaux (cf. supra) aurait toute sa place dans le corps de ballet de quelque grande compagnie internationale. Son style est propre, élégant, très français.

Son partenaire, Matthieu Moreau (Franz), n'a pas démérité non plus. Bon acteur, il a cependant eu un peu plus de mal à s'adapter à un espace scénique très étroit, le contraignant à quelques réceptions peu orthodoxes. Sa prestation d'ensemble n'en fut pas moins fort convaincante.


Parmi les autres professionnels ou semi-professionnels "infiltrés" dans cette Coppélia, l'on relèvera le Coppélius truculent d'Antonio Alvarado, ancien soliste de l'Opéra de Nice, ainsi que les "petits amis" de Frédéric Texier et de Franck Julien (qui est passé par l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris).

A noter que pour le deuxième acte, Anne-Marie Laffont s'est basée sur la version de l'Australian Ballet, qui comporte une citation parodique de la Sylphide de Bournonville ("reel" de l'acte I) qui justifiait l'apparition de Nicolas Descolaz travesti en James, et qui assumait également les fonctions d'évêque!

Il faut aussi remercier les organisateurs d'avoir fait l'effort de rechercher de vrais décors, réalisés en volume, avec des praticables, ainsi que des costumes fort joliment confectionnés.

Enfin, rappelons que ce genre de spectacle, accessible au plus grand nombre grâce à des prix d'entrée très modiques, contribue efficacement à une large diffusion de la danse classique. De telles initiatives doivent être chaleureusement encouragées.

[haydn]

Laure Dougy au concours du Chausson d'Or 2001

[Eric]

Quelques photos du samedi 21 juin :

Swanilda & Coppelius (Laure Dougy)


La mazurka (au premier rang : Mathieu Moreau)


La mazurka


Les saluts (la mazurka, puis les filles de la valse des heures)