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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Mar 21, 2013 6:36 pm Sujet du message: |
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Pour ma part, je parlais de la boutique de l'Opéra Garnier - qui est un commerce indépendant de l'ONP - où Graines d'étoiles est déjà en vente.
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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Mar 22, 2013 1:02 am Sujet du message: |
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Citation: |
Au passage j'ai déjà Graines d'Etoiles Smile -avec les beaux disques roses à liseré blanc-, je l'ai dévoré hier. |
Jolie présentation en effet - rose comme il se doit, avec un sobre et beau lettrage noir. La série ne commence à décoller pour moi qu'à partir du 3e épisode (rhaaa, le viril cours d'adage de Wilfried Romoli, mon préféré!), mais sinon, ce documentaire, sans être révolutionnaire, est vraiment pas mal du tout. On en oublie même la voix off aseptisée, très documentaire d'entreprise, et le côté fatalement lisse de la réalisation. L'année scolaire permet de faire le tour des différents cours et des différents niveaux, évoqués pêle-mêle au fil des six épisodes, ainsi que des événements qui émaillent la vie des jeunes danseurs : démonstrations, spectacle, participation à La Bayadère, examens, jusqu'au concours d'entrée dans le corps de ballet (à l'issue duquel nous apprenons que seuls Alice et Antonio ont été pris - mais, dieu merci, sans le faux suspense ridicule de La Danse à tout prix). C'est très différent des Enfants de la danse, mais finalement, c'est aussi bien comme ça : les élèves ne nous sont pas montrés comme des produits finis, des extra-terrestres tous parfaits chacun à leur niveau, mais comme des élèves doués en formation, avec leur naturel d'enfant, leurs espoirs, leurs rêves, leurs interrogations et leurs doutes. L'existence donc, plutôt que l'essence. Le film comporte à cet égard de nombreux témoignages, souvent intéressants, tout en évitant le côté par trop personnel, sentimental ou fasciné des réalisations type télé réalité. La conscience qu'ils ont de vivre dans une bulle rassurante, coupée d'un monde extérieur qui attire et qui fait peur tout à la fois, a quelque chose de touchant (c'est dans l'épisode 4). Certains attirent naturellement plus que d'autres et piquent d'emblée la curiosité, mais c'est d'abord l'Ecole, je pense, qui est mise en valeur, "expliquée" à travers eux, sans que le discours magique ou propagandiste prenne trop le dessus. Concernant les professeurs en revanche, et la transmission d'un héritage de manière générale, la parole est un peu plus convenue - le commentaire aussi. On sent bien du reste que là n'est pas le coeur du sujet - il fallait bien cette concession à l'air du temps. On aurait pourtant aimé en savoir plus sur le contenu précis des cours, en fonction des niveaux, et sur les spécificités de l'école française ("un joli pied", "une jolie jambe", mais encore?), cela reste bien trop succinct, superficiel même, de ce point de vue.
Le bonus, qui explique sans faux-semblant les rouages du concours d'entrée, vaut aussi le coup.
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maximilien
Inscrit le: 25 Mai 2008 Messages: 21
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Posté le: Dim Avr 07, 2013 4:08 pm Sujet du message: LA FILLE MAL GARDEE |
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Ne pouvant me rendre à Toulouse pour découvrir cette « Fille mal gardée » dont on parle depuis plus de deux siècles et que peu de gens connaissent dans sa version originale, j’ai acheté le DVD qui, heureuse coïncidence, vient de sortir.
En plus d’un régal esthétique, ce ballet est une leçon d’Histoire. En simplifiant, on dirait c’est la danse courbe précédant la danse droite. La simple comparaison avec la version d’Hérold que nous connaissons par les soins d’Ashton, nous fait basculer en moins de trente ans d’un monde à l’autre, celui d’avant la Révolution.
Je pense au mot de Talleyrand qui, sous la Restauration, se remémorant le Temps perdu, affirmait : « Qui n’a pas connu la France d’avant la Révolution ne peut parler de douceur de vivre ! » Certes, les artistes de cette fin d’un monde témoignent bien d’une harmonie qui s’est bientôt brisée. Pourtant, doit-on croire en ces paysans qui moissonnent en dansant et sans transpirer ? Déjà l’un d’eux proclame : « Buvons à la santé du Tiers-État ! » (seule réplique parlée du ballet) tandis que se réunissent à Versailles les États généraux, funérailles de l’Ancien Régime.
Il nous reste l’illusion d’un âge d’or, c’est ce que nous montre ce film hautement nostalgique dans sa gaîté. Incontournable !

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MikeNeko
Inscrit le: 27 Nov 2012 Messages: 556 Localisation: IDF
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Posté le: Mar Avr 16, 2013 12:06 am Sujet du message: |
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Il n'faut désespérer de rien, il n'est qu'un pas du mal au bien
...et il m'a fait grand bien de regarder cette Fille Mal Gardée d'Ivo Cramèr, c'est le genre d’œuvre qui met de bonne humeur pour aborder la nuit sereinement. Je ne suis pas historien, ni de la danse, ni de la couture, mais dans l'imaginaire que je me fais de l'époque dépeinte, cela sonne juste... faire une pause lors d'une danse donnerait une pose de gravure d'époque. J'ai vraiment été séduit par les interprètes ! C'est sincèrement un tout homogène, et authentique à mes yeux.
D'ailleurs, dans les bonus, Ivo Cramèr évoque son processus de création... et la reproduction des mouvements de gravures en fait partie ! (j'ai découvert cela après avoir songé à la pause voyons voyons ! )
J'ai vraiment été surpris des changements de décors sans baisse de rideau de plan, comme un livre dépliant, impression enrichie par le style des décors
D'une manière générale l'intérêt croit très vite et le ballet est terminé avant d'avoir fini son thé (qui pour le coup est froid)... ce qui chez moi est bon signe
En ce qui concerne la qualité de production, elle reste ma foi honnête pour l'âge de la source 4:3 combiné au format. Il y a un halo quasiment permanent, donnant une aura surréaliste, qui fait œuvre d'enjolivement de l'univers et n'est pas si désagréable passées quelques minutes.
Le grain, le mouvement, et l'entrelacement de la source donnent beaucoup de mal à la technologie employée pour la création classique des dvds, provoquant de nombreux effets de macroblocking, c'est donc une captation à apprécier sur son canapé, tranquillement, et non les yeux rivés à son LCD... dés lors la distraction provoquée par ces défauts s’évanouit... nous pouvons dire merci aux poules, qui ont chez moi provoqué la fin des considérations de qualité d'image.
J'ai dû retourner y voir, pour m'assurer que je n'écrivais pas de bêtises, c'est dire le caractère secondaire de la technique et ce ne sont pas les très très rares anomalies de pleine largeur qui allaient me gâcher mon plaisir !
L'image est chaude -en réglage classique de mon téléviseur-, les bleus sont faibles, donnant au tout des tons de technicolor des débuts (de l'époque des deux pellicules, la rouge et la verte), et pastels. Les mouvements sont fluides, dieu merci pour de la danse !
A noter que les annotations sont incrustées à l'image et sont d'époque également. En parlant de cela, le chapitrage est pauvre... compter 10 minutes voir plus entre chaque, mais bon, après tout, c'est très très accessoire... car cela ne me dérangera pas du tout de le revoir entièrement sans sauter de chapitre.
Je suis surpris par la qualité du son (bien qu'Haydn nous ait prévenus), qui reste tout à fait correcte malgré l'âge et l'occasion (captation publique, et de télévision tous les bruits de scène sont bien là !), un véritable effort avait dû être fourni à l'époque pour bien préparer l'enregistrement (bicentenaire bicentenaire !), et l'orchestre a très bien assuré son rôle... mon pied n'a pu s'empêcher parfois de battre la mesure, c'est dire...
En parlant de préparation, les plans ont l'air d'avoir été bien étudiés, pour nous permettre de goûter les éléments importants des tableaux et nous laissent par la même occasion toucher du regard les textures des remarquables costumes. La netteté sur certains -rares- plans souffrait un peu, tout comme le choix de se rapprocher parfois en cours de variation était peu délicat, mais rien de méchant ou de trop durable. Et comme je l'ai déjà dit, l'alchimie d'ensemble rend bien futiles les défauts objectifs.
Un dernier point, le menu a une entrée en scène plutôt soignée et il est de bonne facture, agréablement en 16:9ème, sobre, lisible.
C'est un peu ma tristesse de ne pas maîtriser suffisamment le sujet de la danse de cette époque pour pouvoir faire partager mon appréciation de celle-ci, mais je ne saurais que trop appuyer que j'ai beaucoup aimé. Voilà une critique d'enfant (il ne manque que la pancarte avec un 10), j'ai aimé, mais cela résume assez bien 
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DenisMarie
Inscrit le: 16 Avr 2013 Messages: 1
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Posté le: Mar Avr 16, 2013 2:07 pm Sujet du message: |
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Qui saurait où l'on peut trouver la liste des DVD disponibles du ballet de l'Opéra de Paris ?
Merci !!!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mar Avr 16, 2013 6:59 pm Sujet du message: |
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Bienvenue DenisMarie
A priori, la boutique en ligne de l'Opéra de Paris donne toutes les références actuellement disponibles. Attention, les emballages, le packaging, comme disent les marketeux, changent assez souvent, et les prix aussi (ça peut aller quasiment du simple au triple selon qu'il s'agit d'une présentation standard ou d'offres promotionnelles comprenant plusieurs DVD dans un même coffret).
http://boutique.operadeparis.fr/produits/video/dvd-du-ballet-de-l-opera/ |
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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doudou
Inscrit le: 03 Mai 2005 Messages: 1139 Localisation: PARIS
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rothbart
Inscrit le: 09 Avr 2008 Messages: 424
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Posté le: Jeu Avr 25, 2013 10:27 am Sujet du message: |
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Moi j'ai trouvé ça passionnant! Il s'agit d'une école de danse et non d'un reportage sur la danse et il est intéressant justement de nous montrer les différents profils d'enfants qui sont amenés à faire ce choix de vie.
J'ai trouvé que certains étaient très intelligents.
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Avr 25, 2013 11:16 am Sujet du message: |
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Le souci, c'est qu'il n'y a pas "différents profils", enfin l'impression que j'en ai, c'est qu'ils ont tous exactement le même profil.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Avr 25, 2013 11:17 am Sujet du message: |
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Aurélie a écrit: |
Vu que Sophia dit que ça décolle ensuite, je garde espoir ! |
Ça décolle ou l'on s'habitue?
Sur la forme, jamais la série de Françoise Marie ne s'écarte de la ligne "vis ma vie de petit rat", à laquelle la télévision actuelle nous a largement habitués dans à peu près tous les domaines. Graines d'étoiles nous expose le quotidien de ces jeunes, qui - sic - "ne sont pas encore étoiles mais ont des étoiles pleins les yeux" au travers de six épisodes de vingt-six minutes, reprenant la stricte chronologie d'une année scolaire. La réalisation, à vrai dire, en est aussi aseptisée et conventionnelle que le commentaire, dont le ton rappelle celui des documentaires de voyage diffusés en boucle sur France 5. C'est plaisant et reposant (relaxing) à regarder, même si, in fine, l'on n'apprend rien de bien profond sur l'Ecole. "Officiel", tel est bien le mot, repris dans la critique pas très gentille - pour dire le moins - de Télérama cette semaine ("Graines d"étoiles se feuillette plus qu'il ne se voit, et n'exprime rien qui ne s'apparente à une forme de discours officiel de l'école sur elle-même... Conformiste et distant, [il] manque ainsi de ce qui fait la valeur essentielle d'un film comme de celle d'une danse : le caractère."). Ce n'est certainement pas un hasard, l'Opéra, plutôt avare en images d'ordinaire, a commencé de le mettre en ligne sur son propre site.
Comme dans l'Education nationale, l'élève, plutôt que le professeur, est au centre du système (au moins échappe-t-on ici au discours émerveillé des parents devant leur génial bambin hors-norme). L'accent est mis sur le vécu, sur le ressenti de l'enfant, bien plus que sur le contenu spécifique de l'enseignement de l'école française. Oubliée donc l'histoire de cette vénérable institution, qui semble vivre dans un présent perpétuel aux couleurs de Portzamparc, coupée du monde réel (l'épisode de la rencontre avec les enfants "normaux" - choisis eux aussi - laisse une sensation étrange) et surtout du théâtre (si certains - les plus jeunes - ne connaissent même pas le Palais Garnier, plus généralement, le spectacle semble comme une parenthèse, vite refermée, dans leurs vies d'élèves). Je ne pense pas que les noms de Marie Taglioni ou de Carlotta Zambelli soient prononcés une seule fois, et sans remonter aussi loin, celui de Claude Bessy est résolument tu. On évite toutefois le discours stéréotypé, et qui a largement vécu, sur la "meilleure école de danse du monde de la meilleure compagnie de danse du monde". Le ton des interventions est d'ailleurs relativement humble (et d'autant plus efficace?) et la nunucherie reste marginale, dans les limites du bon goût dirons-nous. On s'interroge en revanche à plusieurs reprises sur la véritable nature de ce mythique style français, défini de manière très lacunaire et/ou frustrante par les divers intervenants, ce qui ne fait à mon sens qu'enfoncer le clou d'une certaine superficialité française : le style français, donc, c'est le "dédain de la virtuosité" (!!!), le "charme", le "raffinement", l'"élégance" (tiens donc, on n'enseigne ni le raffinement ni l'élégance ailleurs?), et, comble du comble (j'ose croire que le professeur en question a été coupée au montage), c'est "une belle jambe" additionnée d'"un joli pied" (là, on n'est plus sous Louis XIV, mais sous le Second Empire!). On nous explique enfin que dans l'école française, la transmission se fait oralement, de maître à élève, depuis toujours, et que c'est un cas absolument unique au monde. Or, ce n'est pas parce que Hans Beck et Agrippina Vaganova ont notifié par écrit - tardivement - des systèmes d'enseignement, que cette transmission orale, de maître à élève, ne prime pas de la même façon ailleurs, dans ces vieux pays de danse que sont le Danemark et la Russie en l'occurrence. Wilfried Romoli, qui, à défaut d'avoir été le danseur préféré de Noureev, fut un interprète d'une densité extraordinaire, est le seul à mon sens qui réussit à faire passer un discours un tant soit peu consistant et satisfaisant - sur la danse masculine, sur la liberté à conquérir, sur l'histoire tout simplement : "il ne faut pas oublier qu'on leur apprend un geste d'un autre siècle", dit-il à un moment. Pour autant, on doute - et n'est-ce pas mieux ainsi? - qu'il porte sur les qualités spécifiques de cette danse française dont on fête cette année le tricentenaire.
De manière plus globale, on comprend que Graines d'étoiles cherche délibérément à prendre le contrepied des Enfants de la danse, le précédent documentaire officiel sur l'Ecole de danse, qui ne nous montrait que des enfants "bien dressés", des enfants sans psyché, des enfants dans la pure démonstration de leur excellence et de leur a-normalité, et qui, surtout, ne parlaient pas - ne parlaient que par leur technique superlative. Graines d'étoiles est le contrepied évident de ce documentaire, mais aussi, plus largement, des préjugés qui touchent en France à la fois le monde de la danse classique (vieillot) et l'enseignement élitiste (anti-démocratique) - deux choses quasi-insupportables auprès de l'opinion publique. Dans cette perspective, les enfants ne doivent surtout pas apparaître comme des singes savants élevés à la dure. Et de fait, ils ont beau être plus mignons, plus vifs, plus intéressants (au sens de passionnés par ce qu'ils font) que la moyenne des enfants de leur âge (du moins c'est l'impression qui en est donnée ici), on les voit douter, se tromper, tomber, rater les pas, se faire (virilement mais gentiment) engueuler pour leur paresse ou leur incompétence (très relatives). L'Ecole de danse de l'Opéra, réputée terrrrrrible, devient dès lors, dans sa facette médiatique au moins, une école à visage humain, dont les élèves semblent aussi doués et réfléchis que spontanés et modestes. Ne nous leurrons pas néanmoins : tout cela participe d'une construction, d'une image, d'une représentation, officielle, celle que l'école veut actuellement donner et se donner d'elle-même : une école rigoureuse, une école d'excellence certes, mais une école "hygiéniste", soucieuse du bien-être de l'élève, qui cherche à promouvoir des âmes saines dans des corps sains, sans que - revers de la médaille? - personne ne se distingue trop au final de son voisin (on note qu'aucun élève n'est nommé, aucun n'est particulièrement mis en avant non plus). Il s'agit de se démarquer ainsi, implicitement mais continument et vigoureusement, de l'enseignement militaire à la russe ou du système compétitif à l'américaine. L'Ecole de danse a toujours été une institution politique en France et il n'y a pas de raison que cela change.
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lalouveblanche
Inscrit le: 30 Oct 2005 Messages: 466
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Emilie1
Inscrit le: 29 Juin 2010 Messages: 272
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Posté le: Sam Avr 27, 2013 11:48 am Sujet du message: |
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Ces douceurs sont autorisées, mais pas tous les jours, d'où la mise sous clé en vitrine!
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