Nouvelles du Théâtre de la Ville

[serge1 paris]

Pour les esprits curieux et pas coincés, une expérience absolument unique :

Le Roi Terre de Vladimir Troitsky.

Une troupe ukrainienne avec des acteurs-musiciens-chanteurs fabuleux pour une expédition baroque dans un village de la forêt des Carpates où superstition, religion et amour ne font pas bon ménage.

On se croirait de retour aux premières années d'Ariane Mnouchkine la violence slave en prime...

C'est en ukrainien mais avec assez de français pour suivre les évènements.

Jusqu'au 14 décembre, les places de dernière minute ne posent aucun problème....

[Florestiano]

Rosita Boisseau livre un petit article promotionnel à l'occasion des passages à Paris dans les semaines qui viennent des compagnies Antonio Gades, Sara Baras et Galvan. Bon, comme d'hab, ne vous attendez pas à avoir un point de vue ; on nous dit "envoyée spéciale à Madrid", mais c'est à se demander si elle a assisté à un des spectacles... Bref, c'est là.

Les recensions que j'ai pu lire depuis le 12 décembre, première de la nouvelle création d'Israel Galvan au Teatro Real - bientôt au Théâtre de la Ville - laissent entrevoir un truc assez conceptuel (plus que La Curva ?...). Nous verrons bien.

[haydn]

Le lien vers l'article (payant) est ici : http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/12/17/la-crise-n-aura-pas-la-peau-du-flamenco_1806982_3246.html

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[Florestiano]

Ah, bizarre : quand j'ai posté mon mot, la chose était accessible librement

[france]

Mercredi 19 décembre, j'ai passé une magnifique soirée devant le solo proposé par Akram Kahn, Desh. J'ai été touchée par l'histoire (celle de son père venu du Bangladesh et comment son fils l'évoque et la transmet), par la poésie du spectacle (magnifiques décors) et par le danseur lui-même que je voyais pour la première fois : une danse d'une fluidité, d'une vitesse, d'une force et d'une énergie incroyables. Si vous avez l'occasion de vous rendre au théâtre de la ville, n'hésitez pas une seconde !

[Gracian2]

Je ne partage pas cet enthousiasme ! Que de surcharges, de choses inutiles, de complaisances et de longueurs.

Akram Khan ne connaissait pas le Bangladesh dont est issue sa famille. Il a décidé de le découvrir. Revenu à Londres après son séjour, il réhabilite la nostalgie familiale qui l'agaçait tant autrefois.

Il s'ensuit des coups de téléphone (sous-titrés) interminables, une séance de mime, un mystérieux ventilateur qui ressemble à une bétonnière. Une petite fille qui nous vaut un spectacle de dessin animé projeté sur un rideau à l'avant-scène. Différentes descentes des cintres de rubans, d'une passerelle où Khan va ramper, puis s'élève dans les airs... enfin c'est Bollywood à Londres !

Finalement on se demande ce que ce spectacle avec ces redites veut signifier. Je suppose le désarroi d'un Indien découvrant l'Occident et ses problèmes. La virtuosité de Khan est spectaculaire, tous est brillamment exécuté mas il y a peu de danse pure.

Il reste un spectacle de Noël assez clinquant et très à la mode.... très peu pour moi.

[haydn]

Prochains spectacles chorégraphiques au Théâtre de la Ville :


Au Théâtre de la Ville

- ISRAEL GALVAN Le Réel / Lo Real / The Real c(réation)
- du 12 au 20 février à 20h30 / dimanche 17 février à 15h

- ANGELIN PRELJOCAJ Ce que j'appelle oubli (création)
- du 23 février au 5 mars à 20h30
- dimanche 24 février et 3 mars à 16h et 20h30


Au Centquatre (104 d'Aubervilliers 75019 PARIS)

- ANGELIN PRELJOCAJ Ce que j'appelle oubli
- vendredi 8 et samedi 9 mars à 20h30
- dimanche 10 mars à 16h

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[sophia]

Une rencontre avec Georges Didi-Huberman et Israel Galván aura lieu le vendredi 15 février à 19h à la librairie Libralire.

http://mouvement.net/agenda/danser-le-reel

116, rue St Maur 75011 Paris
Tel : 01 47 00 90 93
Fax : 01 47 00 07 01
Accès : Métro : Oberkampf ou Parmentier Bus : 96

[Florestiano]

Quelqu'un se risque-t-il à aller voir cette nouvelle création ? J'y serai en matinée dimanche, même si (i) La Curva et son côté très conceptuel avaient commencé à m'échauder et (ii) les retours sur la création madrilène n'étaient pas très encourageants sur un retour à quelque chose de plus "accessible"...

Advienne que pourra !

Incidemment, j'ai pu lire dans Le danseur des solitudes de Didi-Huberman parmi les plus belles pages qui soient sur l'art des danseurs. J'en recommande la lecture, ou au moins le survol.

[sophia]

Vos hésitations me rassurent. La Curva, qui ne durait à l'époque qu'1h (contre 2h15 pour Lo Real!), m'avait aussi passablement irritée. J'y avais vu un immense danseur, perdu dans ses tics et dans ses trucs, enfermé dans un spectacle très fabriqué, donnant l'impression que l'équipe qui l'entoure se sert davantage de lui qu'il ne se sert d'eux. Que ne revient-il à présent, après son Apocalypse dansée qui était comme un paroxysme, à des formats plus simples, celui d'Arena, celui de La Edad de Oro... Que ne revient-il aujourd'hui à ses solitudes...

Je dois dire aussi - aveu très snob bien sûr - que voir Israel Galvan, que j'ai découvert grâce au livre magnifique du grand professeur Didi-Huberman, devenir objet de boboïté majuscule en une des Inrocks, ça me retient un peu.

Outre l'indispensable lecture de Didi-Huberman, je conseille le beau film de Maria Reggiani, dont j'aimerais qu'il soit édité en DVD, avec des bonus.

Je céderai peut-être la semaine prochaine. J'attends vos retours du week-end!

[france]

Je suis allée samedi soir voir le nouveau spectacle d'Israel Galvan. J'avais été sous le choc il y a deux ans : premier spectacle de flamenco et première fois que je voyais danser Israel Galvan. Un moment dont je garde précieusement le souvenir. Je m'étais donc débrouillée pour pouvoir le voir l'année dernière mais j'avoue avoir été un peu déçue même si le danseur est exceptionnel. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre cette année. Je suis revenue soufflée : une soirée extraordinaire, riche en émotions (et un triomphe dans la salle...). La musique, les chants, les crissements des éléments de décors, les danseurs (deux danseuses nous ont également offert des passages extraordinaires, burlesques et émouvants) et bien sûr Israel Galvan grandiose m'ont durablement marquée. N'hésitez pas Sophia si vous pouvez y aller.

[Florestiano]

Ce spectacle me rappelle les concepts du genre "Martha Argerich & Friends", où vous allez une fois en jurant à la sortie qu'on ne vous y reprendrait plus, Martha ayant limité autant que possible sa participation effective aux oeuvres de chambre présentées. On n'atteint pas ce niveau de frustration dans Lo Real, mais plus ça va, plus il faut accepter la conception collective des spectacles d'Israel Galvan, dont il devrait veiller à ne pas devenir la simple guest star.

La plupart de ses apparitions sont à couper le souffle (l'entrée ! le solo presque final !) et c'est avec un grand bonheur - décuplé par la proximité - qu'on retrouve la virtuosité et l'esprit qui imprègnent l'art d'Israel, jusqu'au bout des ongles, et ce n'est pas une image.

Si le propos est parfois très surligné, si la chose gagnerait à être épurée de quelques malheureuses longueurs, si certaines pitreries étonnent et s'intègrent bien mal dans tout ça, si on aimerait voir plus de Galvan lui-même (ce qui n'enlève rien au talent des deux danseuses), il faut tout de même y aller - nous n'y emmènerions pour autant pas des néophytes pour un premier contact avec ce danseur !

Et oui, l'accueil a été, comme toujours et partout, enthousiaste (sans que les rappels ne s'éternisent toutefois) - ce qui au TdV est en général plutôt une mesure du taux de boboïte aiguë des spectateurs qu'autre chose

[haydn]

Aux concerts "Martha Argerich & Friends", il faut dire aussi que les mélomanes (ou supposés tels) y allaient aussi dans l'espoir d'assister en direct à une scène de ménage entre la brune aux yeux de braise et son "voisin de palier" (dixit les hagiographies officielles) et compatriote argentin Nelson Freire. Alors évidemment, quand les baffes ne tombaient pas dru, ça générait une certaine déception auprès du public...

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[Florestiano]

HS mode on (Freire est brésilien, me semble-t-il. Et on peut courir à chacun de ses récitals les yeux fermés ) HS mode off

[haydn]

Oups merci de la précision, je n'aurais pas voulu en plus provoquer une guerre sanglante entre hispanophones et lusophones...

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