Christine
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Posté le: Mer Mai 04, 2005 11:31 am Sujet du message: programme de l'OPS |
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pour préciser le message de Pierre, voici le programme de ce concert anniversaire de l'OPS accompagné par un complément d'informations issus d'un mailing de Katherine Wary, Chargée de Communication de L'OPS.
Bonne lecture et bon concert à ceux qui peuvent aller au concert demain soir !
Christine
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CONCERT DU 3 MAI 2005
Emmanuel Krivine dirige l'OPS
Variations orchestrales
Programme
Hector Berlioz (1803 - 1869)
Carnaval romain, opus 9
Richard Strauss (1864 - 1949)
Don Juan, poème symphonique, opus 20
Hector Berlioz (1803 - 1869)
Chasse royale et Orage
Camille Saint-Saëns (1835 - 1921)
Symphonie n°3, en ut mineur, dite "avec orgue", opus 78
Dans le cadre de la célébration de son 150e anniversaire, l'Orchestre philharmonique de Strasbourg se produira au Théâtre des Champs-Élysées à Paris le jeudi 5 mai 2005 à 20h, sous la direction d'Emmanuel Krivine, dans le même programme qu'à Strasbourg.
Prix des billets : de 8 EURà 55 EUR
Pour réserver
Par Internet : www.theatrechampselysees.fr
Par correspondance : Théâtre des Champs-Élysées - Service des relations avec le public
5 avenue Montaigne - 75008 Paris
Par téléphone : 01-49-52-50-50 - de 10h à 12h et de 14h à 18h, du lundi au vendredi sauf jours fériés
Aux caisses du Théâtre des Champs-Élysées - 15 avenue Montaigne - 75008 Paris
13h à 19h du lundi au samedi, sauf jours fériés
La citation
Tu ne devrais pas traiter Saint-Saëns de balourd et d'âne ; au contraire, c'est un génie. Même si la Marche héroïque n'a pas été de ton goût -ce que j'imagine aisément, car il est obligé d'écrire quelque chose qui plaise à ces Parisiens !- j'ai entendu de lui des choses très charmantes... Cet auteur a été très apprécié de mon père, ce qui en dit long, s'agissant d'un nouveau compositeur.
Richard Strauss, mars 1878
Les OEuvres
Le 10 octobre 1838, l'opéra Benvenuto Cellini n'est pas un grand succès, seule l'ouverture est applaudie et l'ouvrage ne dépasse pas les sept représentations. Berlioz devra attendre 1852 pour voir triompher son opéra à Weimar, grâce à Franz Liszt. Entre-temps, il composera Le Carnaval romain, ouverture caractéristique. Il emprunte des thèmes à son opéra, comme la danse endiablée des transtévérins ou le chant d'amour du premier acte sous la forme de cantilène au cor anglais. L'Ouverture s'ouvre sur un Allegro con fuoco assez bref, mais qui caractérise de manière spectaculaire le thème du grand choeur de l'opéra : Venez, venez, Peuple de Rome... L'Andante qui suit, oppose à cet élan sonore, le duo entre Cellini et Térésa, "Ô Térésa, vous que j'aime plus que ma vie... L'imbrication des deux sujets développés ensembles sous la forme d'un canon avec contre-chant crée un effet saisissant de puissance et de passion ; c'est en réalité l'exaltation et le rythme qui dominent jusqu'à la conclusion en apothéose de l'Ouverture. Cette oeuvre géniale sur le plan de l'écriture démontre l'application par Berlioz de ses propres principes d'orchestration dont il venait d'achever la rédaction dans son Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes. Créée le 3 février 1844, l'oeuvre connaît un immédiat succès et est aussitôt bissée.
Chasse royale et Orage, cet épisode au titre si romantique est extrait de l'opéra les Troyens, composé entre 1856 et 1858. Il s'agit d'un intermède orchestral joué au premier tableau de l'acte IV et qui connut beaucoup de succès au concert au même titre que la Marche Troyenne jusqu'après la seconde guerre mondiale. Depuis, ce répertoire a été en partie négligé par les orchestres symphoniques. Il revient aujourd'hui sur le devant de la scène en raison notamment de récentes productions de l'opéra Les Troyens.
Ce petit poème symphonique qui devait être donné avec une pantomime est daté de 1858. Il correspond à un événement précis de l'Enéide de Virgile : la déesse Junon conspire aux noces charnelles de la reine Didon et de son invité Énée en les faisant s'égarer lors d'une chasse dans la forêt d'Afrique, puis se réfugier ensemble dans une grotte pour se protéger d'une pluie équatoriale. Berlioz évoque l'esprit de la chasse, mais également de l'orage d'un point de vue naturaliste. Il utilise toutes la palette des couleurs de l'orchestre avec une science extraordinaire des effets sonores : grondement de tonnerre, fracas de la foudre, cors des chasseurs...
Le 11 novembre 1889, la première exécution de Don Juan du jeune Richard Strauss, alors âgé de vingt-quatre ans, subjugua l'auditoire et offrit au compositeur son premier succès international.
L'oeuvre puise aux sources du poème homonyme (1844) de l'écrivain autrichien Nikolaus Lenau (1802-1850) ainsi que dans un drame de Paul Heyse, intitulé la Fin de Don Juan. Voici, en musique, l'histoire d'un héros insatisfait et révolté, l'une des pages les plus virtuoses de toute la littérature orchestrale. A la poursuite sans fin du plaisir, le personnage de Don Juan, érotomane dénué de scrupules, court vers son destin, sa destruction. En effet, l'idéal féminin lui fait commettre des crimes qu'il ne pourra expier qu'en disparaissant. C'est dans une écriture concentrée, d'une vivacité extrême dans les contrastes que Richard Strauss réussit le pari d'orchestrer les thèmes qui lui vinrent à l'esprit lors d'un périple en Italie en 1888 ; la partition fut achevée le 30 septembre de la même année. Le mythe de Don Juan poursuivit encore quelques années le compositeur, au point qu'il envisagea jusqu'en 1892 la possibilité d'en faire un opéra. Selon une formule de Dominique Jameux, Don Juan « est la démonstration de ce qu'on peut faire avec un orchestre symphonique à la fin du XIXe siècle ».
Pianiste prodige, organiste admiré par Franz Liszt et Hector Berlioz, pédagogue d'exception, voici quelques-unes des qualités de Saint-Saëns. C'est oublier également qu'il fut un voyageur impénitent, un génial touche-à-tout, passionné de peinture, d'archéologie et de philosophie. Il aima les honneurs et devant tant de facilités et de talent, nombre de musiciens ne manquèrent pas de le juger avec sévérité.
Des cinq symphonies laissées par Camille Saint-Saëns, la Troisième dite « avec orgue » correspond à ce portrait d'un artiste inspiré par de multiples sources. On comprend mieux qu'il ait plus souvent cédé à l'envie de composer des poèmes symphoniques que de grandes symphonies dont il jugeait la forme plus proche de la culture germanique.
La symphonie fut créée le 19 mai 1886 à Saint-James Hall à Londres dans une relative précipitation en raison de retards dans l'édition du matériel d'orchestre. Alors âgé de 51 ans, Saint-Saëns s'acquitta finalement de cette commande de la Royal Philharmonic Society de Londres. La première Française de l'oeuvre eut lieu à Paris le 9 janvier 1887 à la Société des concerts du conservatoire. Dédiée à la mémoire de Franz Liszt que Saint-Saëns vénérait, la symphonie en ut mineur dont la composition avait débuté à la fin de l'année 1885 possède un souffle épique très reconnaissable dans les interventions de l'orgue dans les second et quatrième mouvements. L'oeuvre est à la fois grave et solennelle, révélant une étonnante joie de vivre. On croit qu'elle devient religieuse, alors qu'elle n'est que méditative. On ne la croit que virtuose et grandiose, alors que tout l'esprit du compositeur l'anime avec sa tendresse et sa générosité. "J'y ai donné tout ce que je pouvais donner" avouera Saint-Saëns.
Emmanuel Krivine
« Emmanuel Krivine est l'un des meilleurs chefs de notre époque et il ne faut le manquer sous aucun prétexte si on a l'occasion de le voir. » The Guardian (Londres)
D'origine russe par son père et polonaise par sa mère, Emmanuel Krivine s'enthousiasme très jeune pour l'orgue et la musique symphonique. C'est pourtant comme violoniste qu'il débute : Premier Prix du Conservatoire de Paris à seize ans, pensionnaire de la Chapelle musicale Reine Élisabeth, il étudie avec Henryk Szeryng et Yehudi Menuhin et s'impose dans les concours les plus renommés.
En 1965, sa rencontre avec Karl Böhm à Salzbourg donne un tournant décisif à sa carrière. Il délaisse peu à peu l'archet pour la baguette. Chef invité permanent du Nouvel Orchestre philharmonique de Radio France de 1976 à 1983, il occupe ensuite le poste de directeur musical de l'Orchestre national de Lyon de 1987 à 2000 et celui de l'Orchestre français des jeunes durant sept ans, poste auquel il revient de 2001 au printemps 2004. Les mélomanes se souviennent du concert donné au Palais des Fêtes le printemps dernier.
>Parallèlement, il multiplie les concerts et les tournées avec les meilleures formations dont l'Orchestre philharmonique de Berlin, l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, l'Orchestre symphonique de Londres, l'Orchestre Philharmonique de Londres, l'Orchestre symphonique de Bamberg, l'Orchestre national de France, l'Orchestre de Montpellier, l'Orchestre de chambre d'Europe, le NHK Tokyo, le Yomiuri Symphony Orchestra, les Orchestres de Boston, Cleveland, Philadelphie, Los Angeles, Saint-Louis, Montréal, les Orchestres symphoniques de Sydney et Melbourne et l'Orchestre philharmonique du Luxembourg dont il est le principal chef invité. Durant la saison 2004-2005, il est invité par l'Orchestre de chambre d'Europe pour deux tournées avec Maria-João Pires.
La saison dernière, l'attention s'est tout particulièrement portée sur un nom encore inconnu : La Chambre philharmonique. C'est avec enthousiasme qu'Emmanuel Krivine a accepté d'être le chef principal de ce tout nouvel orchestre créé par un groupe de musiciens venant des quatre coins d'Europe. Ensemble, ils se consacrent à la découverte et à l'interprétation d'un répertoire classique et romantique jusqu'à nos jours, choisissant les instruments appropriés à l'oeuvre et son époque. Le coup d'envoi est donné en février 2004 dans le cadre de la Folle Journée de Nantes, puis les projets se succèdent. On retrouve La Chambre philharmonique en février (tournée avec Véronique Gens), en mars (Don Giovanni à la Cité de la musique), en mai (concerts avec Emmanuel Ax) et en été 2005 (Messe en ut) en tournée.
Katherine Wary
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