1er Stage d'été de l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris

[coco2]

mais le fonctionnement n'est pas le même.

L'école de danse de l'opéra est une école publique financée par les contribuables.

A l'étranger et notamment aux USA, toutes les écoles sont privées. Elles sont financées essentiellement par le sponsoring et les donations, ce qui explique le système de bourse.
Rien n'est gratuit. L'effort sera fait si un élève est susceptible d'attirer des sponsors et donc des donations.

Parfois même le billet d'avion est offert...

[Anna Karenina]

Comme pour toutes les institutions culturelles, les subventions de l'Etat se réduisent comme peau de chagrin, l'ODP n'est pas exclu. D'autant plus que c'est un stage de perfectionnement et non de recrutement, contrairement à ce qui se fait à l'étranger, cela ne rentre donc pas dans la pédagogie de l'EDD et donc ne peut être pris en charge par l'Etat.

Il faut savoir aussi, que l'Ecole ferme ses portes le 6 juillet, cela signifie que sur la période du stage, il faut prévoir la rémunération certes des professeurs qui se fait alors sur cachet, mais aussi des pianistes, des encadrants, des cuisiniers et des cadres de l'EDD. C'est une initiative de la Directrice qui, contrairement à ce que nombreux peuvent penser, ne sert pas à ramener de l'argent mais à permettre à des jeunes qui n'ont pas pu entrer à l'EDD mais qui ont un excellent niveau de profiter du cadre, des enseignements et surtout de découvrir pour certains le style français.

Donc oui, les tarifs sont élevés mais ils sont proportionnels à ce qui se pratique à l'étranger.

Par ailleurs, pour avoir suivi quelque peu l'organisation du YAGP en France, qui colle assez au système d'organisation des grands stages américains, l'encadrement laissait à désirer, ce qui est assez inquiétant quand cela concerne des enfants. Cela ne sera surement pas le cas à l'EDD sachant le caractère protecteur de Melle Platel.

Et encore une fois, vous avez ici un "lancement", j'espère que l'EDD tiendra compte de toutes les critiques bonnes ou mauvaises pour les éditions suivantes s'il y a (touchons du bois). Donc n'hésitez pas à vous exprimer sur le sujet mais il faut aussi considérer les différents points cités plus haut.

[Bloup]

Personnellement je trouve normal qu'il y ait une limite d'âge pour les stagiaires. Mais pourquoi ne pas organiser une sorte de masterclass pour les danseurs plus âgés (sous condition de niveau bien entendu)?
Ca va être le cas pour les professeurs de danse, pourquoi ne pas l'ouvrir un peu plus?


Pour le prix du stage, je le trouve aussi un peu excessif pour 10 jours, mais (malheureusement) c'est ainsi pour tous les stages de ce type. Ce qui me gêne le plus c'est l'absence de bourse pour les candidats les moins favorisés. Beaucoup de parents ne peuvent pas laisser autant pour un stage de danse! Sans compter, comme ça a été dit, que le dossier de préparation n'est pas donné non plus (deux photos, vidéo, 35€...). Je connais plusieurs enfants qui auraient été ravis (et ayant les possibilités techniques de suivre les cours) mais qui ne peuvent tout simplement pas espérer y participer pour cette raison!

Et justifier ces tarifs par la baisse de subvention me paraît un peu tirée par les cheveux. Certes il va falloir payer les professeurs, pianistes, cuisiniers, encadrants, les frais de fonctionnement (électricité, eau) etc Mais en prenant des cours complets (5 niveaux filles, 4 garçons) cela fait environ 180 stagiaires. 1000€ minimum par enfant permet très largement de rentrer dans les frais de l'école il me semble.


Mais ce qui me choque le plus c'est ce qu'a souligné Marie-Ange: les deux signatures obligatoires! A l'exception de documents d'identité je n'ai jamais vu ça!

Malgré tout c'est une excellente idée! Qui, je l'espère, sera reconduite.

[coco2]

Pour des bourses complètes, ça me parait difficile dans la configuration actuelle. Qui les financeraient ? Les autres parents qui paient plein tarif.
Le stage est-il sponsorisé ?
Avec 20 élèves par niveau je ne sais pas s'ils peuvent se permettre d'avoir des invités, il faut couvrir les dépenses.

[lalouveblanche]

[Anna Karenina]

Le problème a très bien été soulevé. Ce stage est une initiative de l'EDD, il n'est pas sponsorisé et n'est pas lancé par l'ODP, et c'est une différence majeure.

Je pense qu'il faut conseiller à tout le monde d'envoyer le dossier de candidature et pour ceux qui le souhaitent, ajouter un mot pour savoir s'il y a moyen d'obtenir une bourse. Peut-être que Melle Platel arrivera à débloquer des fonds pour ces derniers.

Pour le DVD, avec une caméra perso, un pied, et un professeur conciliant, la mise sur DVD est rapide et facile à faire soi-même.

Par ailleurs, le nombre de places est aussi limité pour des raisons d'organisation (maximum de 150 places en internat) et de sécurité, mais aussi pour une raison de confort. Une classe de 20 élèves permet aux professeurs de vraiment se concentrer sur chacun et de proposer un cours efficace et enrichissant alors que face à 40, c'est beaucoup plus compliqué. Je pense que la directrice veut aussi assurer ce confort aux stagiaires. Ce qui est plutôt louable.

La question de la limite d'âge est très polémique, mais ils devaient surement en fixer une également, notamment parce qu'il s'agit vraiment de former les "jeunes pousses" du monde de la danse. Peut-être cela évoluera-t-il en fonction des années, en fonction des retour et peut-être d'un mécénat éventuel. Il faut le souhaiter.

Il est toujours difficile de lancer un projet de cette envergure parce qu'on ne sait jamais quelles retombées cela aura et donc ils ont prévu une faible marge surement pour "tester" le terrain.

[alila]

Pour ceux qui connaissent des gens qui veulent faire le stage et n'ont pas les moyens, des suggestions, pour avoir fait de la danse dans un pays en développement (Brésil) et avoir croisé des danseurs de pays encore plus démunis (Paraguay pour ne citer qu'eux) je peux vous dire qu'on peut trouver les moyens.

L'école de danse où j'étais au Brésil avait un accord avec un projet social dans une banlieue pauvre de la ville. Les élèves payantes finançaient en partie les cours et le reste c'était de la débrouille. Un peu de financement de l'État, appels à contribution en plus auprès des familles payantes, aide des églises… Bref, on finissait toujours par mettre 40 filles et garçons ayant fait des cours pendant toute l'année dans une école de quartier riche à 2h de chez eux en banlieue dans des spectacles, avec les costumes, dans le principal théâtre de la ville!

J'ai encore eu un exemple de cette débrouille au Brésil l'année dernière, une jeune fille psychologue en master dans l'Hôpital Universitaire qui n'avait pas réussi à décrocher de bourse, malgré le fait d'être acceptée dans un des laboratoires de recherche le plus prestigieux, vendait des bomboms au chocolat qu'elle faisait elle même pendant le weekend pour accompagner nos cafés et nos réunions de travail. C'était rien, 0.5 euro le bombom (ils étaient grands), mais elle m'a dit qu'elle arrivait à s'en sortir comme ça.

Tout ça pour dire que peut-être en France on a moins l'habitude de recourir à des campagnes comme ça, mais il y a plein de moyens à disposition. Et en France on a l'enorme avantage d'avoir des financements publics pour beaucoup de projets.

L'île de France et beaucoup de régions financent des projets personnels, la ville où j'habite en banlieue parisienne soutien les jeunes dans des projets pour partir à l'étranger. Bon ok, les maires commencent à se plaindre de manque d'argent, mais faut pas se décourager! Il faut se renseigner et peut être qu'une partie du stage peut être prise en charge par ces moyens, l'autre partie on se débrouille en faisant des gateaux, des petits services. Pour juillet 2013, ça donne le temps de s'organiser


ps: L'AROP, qui sait, pourrait s'intéresser à parrainer certains jeunes que Mlle Platel aurait choisi pour le stage et qui n'auraient pas les moyens?

[Marie-Ange]

Les soucis financiers concernent aussi les jeunes danseurs en France!

Les chaussons de pointes chaque semaine, l'ostéopathe et le kiné font déjà leur somme indispensable, au minimum 400 euros pas mois sans les cours heureusement abordables encore dans les établissement publics.

Mais parlons-en, votre enfant est élève de conservatoire, utiliser les locaux hors cours est interdit ainsi que les profs pour autre chose que leurs cours; c'est tout bête mais on ne fait pas un DVD dans le salon sur la musique de la radio avec le petit frère pour appuyer sur le bouton de la caméra et maman dans les assurances pour conseiller!

Ce sont ces réalités de terrain qui expliquent l'absence de jeunes danseurs des écoles publiques dans les concours internationaux. De la même façon peut se prévoir que ce stage de l'Opéra sera occupé par des élèves d'écoles privées. Les Cnsm et Crr continueront à se rendre où le nom de l'école, deux photos et l'avis des professeurs sont preuve suffisante (Prague, Berlin, PARTS...) ou chez ceux qui organisent leur audition à Paris (Royal Ballet, Boston, Joffrey...).

[coco2]

Quoi qu'on en pense le YAGP qui a lieu actuellement à Paris est un excellent moyen de se procurer un stage d'été voire une place dans une école ...

[Bloup]

[Anna Karenina]

Trois jeunes ont reçu des bourses pour le stage d'été à la suite du YAGP.

[haydn]

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[Bloup]

Excellente nouvelle!

[Anna Karenina]

7 autres jeunes danseurs peuvent s'inscrire au stage sans passer la sélection suite à leurs performances au YAGP.

[Anna Karenina]

Pour les pianistes et professeurs:

Stage d'été ouvert du lundi 8 juillet 2013 à 14h jusqu'au vendredi 12 juillet 18h (inscription obligatoire).

Au programme: observation de un ou deux cours par jours suivie de un ou deux cours/conférences pédagogiques avec des professeurs et pianistes de l'EDD et Melle Platel.

Soit un forfait de 5 jours + repas du midi à 600€.

Pour plus d'informations, contactez la responsable à l'adresse mail suivante: stage-ecolededanse@operadeparis.fr