Etés de la Danse 2012 : Alvin Ailey / Paul Taylor

[NEOPHYTE]

[Florestiano]

Tout cela n'est pas nécessairement corrélé. En fait, Chaillot propose sa réduction spécifique à ses spectateurs (et leur mail précise qu'il faut réserver par téléphone ou sur place), et par ailleurs, les partenaires commerciaux ont leurs propres offres (par exemple, tarif réduit de 33 euros pour les adhérents FNAC)...

[sophia]

On trouve encore des places à prix réduit pour les séances de la semaine prochaine sur les sites du type Ticketac, Billetreduc, Sortiraparis... 30€ donc, auxquels il faut rajouter en général 2 ou 3 € de frais de réservation.

Accueil pour le moins glacial ce matin à la billetterie téléphonique du théâtre de Chaillot. On n'a droit à rien si l'on n'est pas "dans leurs fichiers"! Il y a aussi façon et façon de le dire.

En attendant, la première n'était pas pleine malgré le parterre d'invités et la fermeture à la vente du fond de la salle.

[haydn]

La programmation est de qualité et c'est dommage de plomber ainsi les spectacles par une politique commerciale un peu étrange. En plus, pas de formule d'abonnement, qui aurait été la bienvenue compte-tenu de la diversité des programmes proposés. La Paul Taylor Dance Company ne vient pas à Paris tous les jours, et elle mérite vraiment le déplacement.

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[NEOPHYTE]

J'ai reçu le mail annonçant la promotion du théâtre de Chaillot le 15 juin et je suis allée sur leur site où il y avait beaucoup moins de choix qu'aujourd'hui dans le placement mais par contre le tarif affiché était bien de 30 euros!

C'est un peu comme s'ils avaient vendu les places du fond à 30 euros pour vendre ensuite de meilleures places mais à 45 euros!

A moins que des coupes budgétaires ne les incitent à remplir les caisses...au lieu de remplir la salle...!

[haydn]

S'agissant d'une initiative privée, les coupes budgétaires n'ont pas grand chose à y voir... il s'agit juste de stratégie commerciale. Ce que je ne comprends pas trop, c'est le choix du tarif unique à 45 € plutôt que de proposer mettons 3 niveaux de prix différents, en fonction du placement (20 € - 40 € - 60 € par exemple).

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[cymbales]

Je pense qu'ils ont dû remplir la salle avec Baryshnikov en septembre avec ce tarif et que donc ils n'ont pas regardé plus loin que le bout de leur lorgnette, sans penser que la programmation n'est pas de même nature, que le nom de Paul Taylor n'a malgré tout pas la même renommée que Baryshnikov, et que dix jours ne suffisent pas pour créer le bouche à oreille qui a contribué au succès du Miami City Ballet l'été dernier (avec néanmoins une autre politique tarifaire). Bref, un échec bien regrettable.

[haydn]

C'est trop tôt pour parler d'échec après une représentation... Et de toutes façons, il n'y aura que le comptable pour savoir ce qu'il en est réellement...

Barychnikov, c'était un seul programme, une sorte de "gala" pour lequel on pouvait éventuellement casser sa tire-lire. Le Miami City Ballet, il y avait des places à tous les prix, et on pouvait, si on n'exigeait pas le parterre ou le balcon de face, trouver des billets à prix raisonnables.

La Paul Taylor Dance Company vient avec un échantillon remarquable de son répertoire, et une programmation variée qui donne envie de tout voir, ce qui est impossible pour beaucoup compte-tenu du prix des places. En plus, c'est effectivement quelque chose qui s'adresse a un public relativement pointu, assez éloigné des amateurs de mondanités et des touristes de passage. De plus, les balletomanes avertis ne sont pas forcément les plus fortunés des clients potentiels, et / ou sont obligés de faire des arbitrages étant donné qu'ils dépensent déjà beaucoup en sorties tout au long de l'année.

J'ai écrit au service de presse du Théâtre de Chaillot il y a quelques temps pour leur faire part de ces doléances au sujet des tarifs. Contrairement à Sophia, qui apparemment n'a pas eu de chance avec la location téléphonique ce matin, on m'a répondu très courtoisement que mes observations avaient été lues avec attention et qu'elles avaient été transmises aux personnes concernées. Je ne saurais dire s'il en sera tenu compte pour la prochaine édition des Etés de la danse, nous verrons bien.

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[Florestiano]

Remarquez, si l'opération Baryshnikov de l'année dernière était une belle réussite si on cause taux de remplissage, il faut dire que la publicité autour de ce spectacle, qui jouait beaucoup autour de la-légende-Baryshnikov-en-exclusivité-pour-quelques-représentations-seulement, était à la limite de la duperie ; on était en effet loin de la danse.

L'enthousiasme de beaucoup, qui avaient cassé leur tirelire, comme vous dites, pour venir voir, soyons clair, le danseur Baryshnikov et non pas un spectacle aussi protéiforme qu'In Paris (quelles qu'aient été ses qualités par ailleurs !), a été assez vite douché.

De mémoire, je ne connais de Paul Taylor qu'une pièce que j'avais vue à l'occasion d'un spectacle du Junior Ballet du CNSM (Auréole ?), et j'en découvrirai un peu plus avec beaucoup de plaisir !

[haydn]

J'étais allé voir ce spectacle avec beaucoup d'appréhension, sachant pertinemment qu'il ne s'agissait pas réellement de danse, et finalement j'ai été enchanté (alors que le Mats Ek au Théatre de la Ville avec le même Barychnikov et Ana Laguna m'avait fortement déplu, même si les critiques "officielles" furent très positives).

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[NEOPHYTE]

J'ai assisté à la représentation du jeudi 21 juin et je ne l'ai pas regretté!

Auréole et Roses sont dans le même style, c'est joyeux, fluide et harmonieux, le tout sur de belles musiques classiques.

Big Bertha fait pour moi figure de fausse note, à eviter à mon avis...

La soirée se termine sur Company B et j'adore décidément les choix musicaux de Paul Taylor : il utilise des chansons connues qui évoquent une Amérique joyeuse d'après-guerre avec certains passages dignes des cartoons américains!

J'ai déjà envie de revoir Auréoles, Roses et Company B.

[sophia]

Hier soir, nous avons eu droit à quelque chose comme la soirée parfaite, avec quatre ballets aussi différents que possible, mais tous également réjouissants : le mythique Auréole, peut-être le plus célèbre de Taylor, le très grinçant Big Bertha - une fête foraine qui tourne au massacre -, le très élégiaque Roses, et le feu d'artifice Company B, sur les chansons des Andrews Sisters. Vraiment impossible de choisir, ils sont tous immanquables. A suivre...

[cymbales]

[haydn]

En fait, c'est un peu plus compliqué que cela. Paul Taylor ne s'est jamais expliqué vraiment clairement sur le sens à donner à Company B, craignant probablement d'être taxé "d'anti-patriotisme" par la droite américaine ; lorsque le ballet a été créé, en 1991, les USA, alors dirigés par George Bush père, venaient de s'engager dans la 1ère Guerre du Golfe, et il ne faisait pas bon se montrer trop critique envers les idées martiales qui prévalaient.

Company B, qui montre des GI's heureux de lutiner des jolies filles dans une ambiance très "radio days", est en fait une sorte d'oeuvre "à clé", et ce qu'il faut en comprendre, c'est que la guerre, justement, ce n'est pas ça...

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[marc]

Cette année, aux "Etés de la danse", j'ai sacrifié quelque peu le "Alvin Ailey American Dance Theater", que j'avais déjà vu en 2009, au profit de la "Paul Taylor Dance Company" que je ne connaissais pas du tout. Entre mardi dernier, demain à 15h30 et 20h30, et dimanche après midi, je verrai 12 des 13 ballets programmés (je ne verrai pas "Gossamer Gallants")

Après la représentation de mardi, je voulais écrire un commentaire général pour exprimer mes impressions globales à la suite de cette soirée. Certes, chacun de ces ballets ("Cloven Kingdom", "Beloved Renegade", "Esplanade") avait un argument propre (quoique très succinct), mais tous m'ont laissé une impression assez similaire.

Je voulais dire que ces danses, sans vedette affichée, étaient toutes marquées par leur tonicité, fluidité, vivacité, les danseurs entrant, sortant, courant, se mélangeant, se séparant, dans une harmonie extrêmement pointue avec la musique, quelle que soit sa nature (baroque ou contemporaine). Et puis, surtout, j'ai retenu de ce spectacle l'explosion de vie, la jubilation, l'optimisme qu'il portait ce soir là. C'était plutôt captivant et cela donnait du tonus.

Je voulais écrire cela en cherchant comment le formuler, quand j'ai lu dans le programme, en présentation de "Auréole" (que je verrai dimanche) exactement ce que je voulais dire. Aussi, pour dire ce que je souhaitais, je me permets d'emprunter ces quelques phrases du programme (page 30) :

"C'est l'un des premiers ballets de Paul Taylor (1962) qui a fait connaître le chorégraphe sur le plan international. Il y développe ce qui va être son style : Une danse pieds nus, souple, bondissante, musicale, très physique, plus complexe qu'il n'y paraît, à la gestuelle large, aux entrées et sorties imprévisibles. Sans argument, "abstraite" mais dégageant une sensualité subtile."