GershSwing
Inscrit le: 28 Mar 2012 Messages: 17
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Posté le: Dim Avr 01, 2012 4:35 pm Sujet du message: |
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Mon emploi du temps ne m'ayant pas permis d'aller plus tôt à Garnier j'ai dû me contenter d'une seule soirée, la dernière, mais quelle soirée: j'en suis ressortie enchantée!
Les 63 minutes de Dances at a gathering se sont bien vite écoulées, même pour les passages les plus fades, le charisme et l'enthousiasme des danseurs portant la pièce, remportant la pleine adhésion du public. Seule la fin reste longuette.
Mentions spéciales à Josua Hoffalt (très bonne prestation et notamment sa mazurka, très à son aise, belle présence. Ma jeune voisine, d'une douzaine d'années, en est tombée amoureuse et semblait amèrement regretter son absence d'Appartement! ), Aurélie Dupont (absolument superbe, technique irréprochable, lumineuse, parfaitement dans son élément), Karl Paquette (toujours aussi charismatique, impeccable techniquement), Muriel Zusperreguy (superbe également, une danse fraîche, spontanée, mutine, un régal! Dorothée Gilbert y aurait été magnifique), Alessio Carbone (dommage qu'il n'apparaisse pas plus souvent, partenariat fort enthousiasmant avec Muriel Zusperreguy) et Pierre-Arthur Raveau (mis à part des portés un peu laborieux, une prestation très convaincante).
Je n'ai rien contre les autres danseurs, mais le rôle d'Agnès Letestu est vraiment trop limité pour elle, ceux de Mélanie Hurel et Christophe Duquenne (beaux danseurs au demeurant) sont loin d'être transcendants, quant à Eve Grinsztajn, malgré une belle dance, très élégante, elle semblait effacée, froide même, en comparaison des autres.
Le choc avec Appartement est inévitable, assez frontal, et il a fallu tout le talent des interprétes cités pour que Dances at a gathering ne fasse pas (trop) pâle figure en face.
L'entrée de Marie-Agnès Gillot, et encore plus celle de Nicolas Le Riche, Jérémie Bélingard, Audric Bézard et Adrien Couvez roulants, hurlants, a décontenancé mes voisins de parterre assez visiblement, qui semblaient se demander ce qu'ils faisaient là/comment une telle pièce pouvait être produite à Garnier, mais ils ont été charmés, comme le reste du public et moi-même, par le dynamisme et la poésie décapante de l'oeuvre de Mats Ek.
Non vraiment, il n'y a rien à redire de cette pièce. Les artistes, aussi bien danseurs que musiciens, s'y éclatent, donnent leur meilleur, et c'est communicatif, la magie opère. Tous ont été brillants, m'ont faite vibrer, mais je citerais particulièrement Clairemarie Osta et Jérémie Bélingard (je ne trouve pas les mots pour décrire leur force), Marie-Agnès Gillot à la présence écrasante, Alice Renavand et Nicolas Le Riche (toujours un plaisir), Vincent Chaillet (moment ju-bi-la-toi-re) et bien-sûr Laure Muret, dont c'était la dernière apparition, émouvante et émue lors des saluts et des hommages du public et de ses collègues.
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