Nouvelles du Théâtre Mikhaïlovski

[sophia]

En fin de compte, c'est tellement mauvais qu'on s'en fiche un peu que ce soit Zakharova ou une autre. Elle apporte juste son image et demain, elle sera ailleurs. Je suis plus triste en revanche pour Sarafanov qui mérite mieux que ce travail hybride et impersonnel, d'une pauvreté insigne, enrobé dans de la nunucherie rose et bleue à vomir. Voilà le kitsch dans ce qu'il a de plus dérisoire. Si Nacho avait voulu démontrer par l'absurde la totale vacuité du ballet classique, il n'aurait pas pu faire mieux que ça!

[akhmatova]

Nous sommes entièrement d'accord, Sophia. Moi aussi, j'avais une triste pensée pour Sarafanov. Cependant, personne ne l'avait obligé de partir de Mariinsky. Je me demande ce qu'ils pensent ces grands danseurs en dansant cette chose.

[Enya]

Qui est le garçon dans le pas de quatre de pierres précieuses en acte III?

...euh, une production maigre...

[Monica]

comme dirait le "mister" du Real Madrid...¿por qué? ¿por qué? ¿por qué? ¿por qué? ¿por qué?

[sophia]

[paco]

eh bien c'était bien vide tout ça... Et d'accord avec vous que le plus triste est que Sarafanov se soit fourvoyé dans cette aventure, si jeune et si prometteur. Quel gâchis !

[marc]

Ça ne passait qu'hier dans l'après midi ? Impossible de le revoir ?

Autrement, question toute bête : Quel est le secret de cette compagnie pour attirer les stars. Comme au football, des cachets mirobolants ?

[Enya]

[sophia]

Ce serait plus sage en effet. Quand on se propose de revisiter La Belle aujourd'hui (Mats Ek l'a fait, et d'autres, je pense), autant faire une oeuvre totalement contemporaine plutôt que cette espèce de chose hybride et décorative, sans aucune personnalité - aussitôt vue aussitôt oubliée. Mais bon, en même temps, cette Belle "light" est parfaitement pensée pour le public actuel de ce beau et vieux théâtre, à l'image de son directeur : des nouveaux riches incultes qu'il ne s'agit pas de trop perturber (et encore moins de maintenir assis quatre heures durant, comme avec la version de Vikharev), mais qu'on comble à peu de frais d'un petit frisson (très petit, le frisson...) de modernité à l'occidentale.

C'est amusant, le Mariinsky, le jour de la première de Duato, en l'occurrence le 16, programmait lui aussi - comme par hasard - La Belle au bois dormant, "a classical production choreographed by Marius Petipa in 1890 and revised by Konstantin Sergeev in 1952" (dixit FB) et annonçait avec satisfaction une représentation "completely sold-out" (c'est sans doute vrai cela dit, mais je n'ai pas l'impression qu'ils communiquent d'ordinaire tellement là-dessus).

Sinon, La Belle de Duato est toujours en ligne sur le site du Mikhaïlovsky : http://www.mikhailovsky.ru/en/live/

[marc]

[Aurélie]

Tenter de rechorégraphier La Belle, ou comment perdre son temps...

[sophia]

"Who's pulling the strings in Russia's ballet revolution?"

Excellent article de Luke Jennings qui revient de manière détaillée en ce 1er janvier sur la saga Kekhman et Danilian au Mikhaïlovsky.

Selon le critique de The Observer, qui a assisté à la première de La Belle de Duato à Saint-Pétersbourg (lucky man... ), la prochaine proie du milliardaire et de l'imprésario pourrait être David Hallberg.

[haydn]

[Florestiano]

[sophia]

Le Mikhaïlovsky face au Mariinsky, c'est un peu l'équipe de France de foot face à celle du Brésil.

Cela dit, ils ont un corps de ballet très décent, harmonieux - école russe oblige -, quelques bons - voire excellents - solistes (en-dehors des stars recrutées récemment) et des productions très soignées et très - trop? - rutilantes (leur Lac en tout cas est superbe).