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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Mer Déc 14, 2011 2:35 am Sujet du message: |
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Je dois dire à quel point je trouve consternante la polémique montée en mayonnaise par une certaine clique qui croit défendre les intérêts du ballet de l'ONP.
Je ne sais pas si Evan McKie a été meilleur mardi que pour la première mais il a démontré en abondance toutes les qualités qui manquaient cruellement à "l'étoile maison" de samedi : beaucoup d'élégance ainsi qu'une aisance et une fluidité bien enviables dans les difficiles portés pour ne rien dire d'une incarnation du personnage avec de véritables arrière plans psychologiques. Aurélie Dupont avait l'air tout à fait sensible à son charme et était magnifiée par le partenariat.
En ce qui me concerne, je suis farouchement favorable au principe des artistes invités et il me semble que cela ne peut qu'enrichir l'expérience de la troupe. Mais à chaque fois cela provoque des cabales absurdes et je me souviens d'avoir été pourchassé dans les couloirs de Garnier par une péronnelle hystérique qui voulait absolument m'expliquer a quel point Alexandrova avait été épouvantable dans Raymonda !
En l'espèce, même si on peut espérer de bonnes choses de Mathieu Ganio, il n'est pas impossible qu'Evan McKie domine cette série d'Onéguine.
Plutôt pas mal pour un danseur dont j'ignorais jusqu'au nom il y a une dizaine de jours !
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 14, 2011 7:37 pm Sujet du message: Onéguine |
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C'est la partie un peu faible, celle des femmes au clair de lune autour d'Onéguine...un peu commune dans la gestuelle, alors que la scène du duel est absolument remarquable...de rythme...d'émotions...d'esthétique, à voir et à revoir...
Je note pour mon dernier Onéguine que Evan McKie semble être un partenaire idéal dans les portés du 3e acte. On sent particulièrement la confiance avec laquelle Aurélie Dupont se lance dans des tourbillons très complexes et d'une extrême célérité...
Une question : pourquoi parle-t-on d'arrangements? La musique n'est elle pas toujours la même?
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mer Déc 14, 2011 7:48 pm Sujet du message: Re: Onéguine |
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laurence a écrit: |
On sent particulièrement la confiance avec laquelle Aurélie Dupont se lance dans des tourbillons très complexes et d'une extrême célérité... |
oui, j'étais très près de la scène et cette aisance, cette confiance étaient particulièrement palpables. Incroyable quand on passe au peu de répétitions dont ils ont bénéficié !!
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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 335 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Déc 14, 2011 9:25 pm Sujet du message: |
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Evan McKie étant de la maison Cranko, bien heureusement, il en a la personnalité et dans sa danse le style et la maîtrise technique. C'est le propre des compagnies à directeurs chorégraphes. Et le défi des compagnies 'multi-cartes' de s'approprier des styles et des techniques chorégraphiques sur une base d'école bien ancre et reconnaissable à l'Opéra de Paris. Parfois avec des ratés mais à l'identique quand des compagnies très imprégnées d'un style en dansent d'autres. Pour dire que McKie fait un excellent Onéguine qu'il connaît fort bien, pas sûr qu'il ait la trempe d'un Le Riche pour assurer dans autant de directions! Ce dont on se fiche pour l'heure car d'Onéguine il s'agit et l'Opéra de Paris ne se trompe pas en mettant ce ballet à son répertoire, il aura le temps de mûrir !
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Marie-Ange
Inscrit le: 12 Déc 2010 Messages: 335 Localisation: Paris
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Joël
Inscrit le: 11 Avr 2010 Messages: 112
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 2:39 am Sujet du message: Re: Onéguine |
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laurence a écrit: |
Une question : pourquoi parle-t-on d'arrangements? La musique n'est elle pas toujours la même? |
(Une chose à noter est que ce n'est pas la musique de l'opéra Eugène Onéguine.)
La musique de ce ballet est extrait de diverses œuvres de Tchaikovski (la liste apparaît dans le feuillet de distribution). Pour le deuxième acte, par exemple, sont citées plusieurs pièces pour piano : il a bien fallu les orchestrer et les agencer de façon à ce que le spectateur ait une impression de continuité. C'est le travail de l'« arrangeur ».
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 9:12 am Sujet du message: Onéguine |
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Je me suis mal exprimée, merci de votre réponse, je voulais savoir si cet arrangement est celui d'origine ou bien si il est reconçu à chaque nouveau cycle du ballet ...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 10:42 am Sujet du message: |
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J'ai trouvé, autour de 44'.
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Joël
Inscrit le: 11 Avr 2010 Messages: 112
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 11:31 am Sujet du message: Re: Onéguine |
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laurence a écrit: |
Je me suis mal exprimée, merci de votre réponse, je voulais savoir si cet arrangement est celui d'origine ou bien si il est reconçu à chaque nouveau cycle du ballet ... |
Kurt-Heinz Stolze est mort en 1970. Cette fois-ci, je crois que vous avez votre réponse !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 11:37 am Sujet du message: |
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Le chauvinisme crétin et les cabales, rien de neuf sous le ciel de Paris, ça dure depuis que l'Académie Royale de Musique a été portée sur les fonds baptismaux, en 1669. |
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 11:40 am Sujet du message: |
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J'avais lu dans un programme de l'Opéra de Munich un hommage à ce musicien d'une discrétion quasiment maladive, qui cherchait à rendre sincèrement service à la fois à la danse (il était chef d'orchestre de ballet) et aux compositeurs qu'il arrangeait. Il s'est suicidé en 1970, suite à une longue dépression. Nous avons aujourd'hui beaucoup de mal avec ses arrangements, c'est vrai, mais après tout, une petite pensée pour les petites mains qui s'activent en coulisse n'est jamais superflue.
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Angela
Inscrit le: 29 Avr 2011 Messages: 172
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Posté le: Jeu Déc 15, 2011 12:36 pm Sujet du message: |
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Hendiadyn a écrit: |
- Lors du bal Grémine, la scène où, dans une atmosphère plus onirique, Onéguine est entouré de jeunes femmes pâles, presque fantomatiques, a suscité mes interrogations : est-ce une manière de dire que les femmes ne lui sont rien ? Est-ce une figuration du souvenir, ou du fait qu'il cherche quelque chose, sans savoir quoi, sur tous les visages qu'il retrouve, alors qu'il revient de son exil ? Je serais curieuse d'avoir votre sentiment sur cette partie ... |
Those pale women are the ghosts of the past - all the beautiful, rich women he had affairs with, without remembering their faces or their names, pass before his eyes, he is "disillusioned with his life", as the original synposis in the German programme notes says. Then he sees Tatjana in the Gremin Pdd and recognizes that he once turned down the only love of his life.
The looks are so important in this ballet - how Onegin looks at Tatjana when he lifts her for the first time, how he looks at Tatjana's book in the first scene, contemptuously or just with a friendly smile, how Tatjana looks at Onegin after the duell - does she lift her head high or is it more a kind of pity with him, because he ruined all their lives including his own (which Marcia Haydée tended to do in her later years), how Onegin looks at her when he sees her at the ball in act 3. There are so many ways of playing these roles, especially Onegin - I always thought it doesn't work if he is too haughty, too arrogant in the first act, because then he is just a dandy getting punished by the events of life. Why should we believe his deep love for her in act three, if there is not a tiny grain of fascination in act one? Most dancers need some years to understand the role, and some never do ...
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