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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 1:51 am Sujet du message: |
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Je ne sais pas s'il y a plus d'accident à l'Opéra de Paris qu'ailleurs, je n'ai jamais vu aucune statistique à ce sujet, dans quelque compagnie que ce soit.
Et Nicolas Le Riche est quand même du genre solide, difficilement soupçonnable d'être un "pilier d'infirmerie"...
Pour la critique du FT je ne peux en juger, je n'ai pas vu la première. Hier soir, avec le duo Marie-Agnès Gillot / Florian Magnenet, j'ai vu du très bon. Bien plus intéressant que lors de la précédente reprise du ballet, et je dois reconnaître que je ne m'y attendais pas du tout. |
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nikiya
Inscrit le: 13 Déc 2005 Messages: 76
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 2:23 am Sujet du message: |
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En ce qui concerne Nicolas, Dorothee Gilbert a dit qu'il est parti avec des béquilles et que sa participation aux représentations de samedi et d'Onegin est très fortement compromise.
_________________ Je danse par passion,et elle me nourrit amplement.
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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 2:34 am Sujet du message: |
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Pour la critique du FT, elle me paraît à la fois injustifiée et exprimée en termes étrangement méprisants. J'ai une hypothèse : ce sont toujours les mêmes reproches qu'on fait à Agnès Letestu et à Stéphane Bullion, pas parce qu'ils sont vrais (aussi bien "veteran Cinderella" que "underdog" appliqués à leur performance dans Cendrillon sont ridicules) mais parce qu'ils ont été formulés plusieurs fois, donc c'est confortable. Que faire pour faire passer un cliché? Employer des termes excessifs, cela lui donne un relief dont il manquerait un peu sinon...
_________________ Ailey
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NEOPHYTE
Inscrit le: 25 Sep 2011 Messages: 1062 Localisation: PARIS
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 8:43 am Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
Lulu a écrit: |
C'est peut-être virulents pour vous, mais c'est tout à fait juste! Il y tout de même quelques critiques de danse qui ne sont pas consensuelles. |
Euh... oui, je suis d'accord avec vous et souligner la virulence du ton ne revenait pas dans mon esprit à critiquer le fond du propos. Je suis du reste moi-même sorti relativement dubitatif de ce spectacle - pas comme pour Corteo, vu ce soir, qui était un enchantement, mais je divague
Quant à la blessure de Le Riche, espérons que ce n'est pas trop grave (même si sortir de scène tel que doudou l'a décrit n'est pas méga bon signe) ; il a une première à assurer vendredi prochain !! |
moi qui viens juste de prendre une place pour Oneguin avec Leriche-Dupont!
vous avez donc vu Corteo du cirque du Soleil, vous pouvez en dire un peu plus sur l'île Seguin, le chapiteau, les places où l'on voit bien...?
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 9:57 am Sujet du message: |
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Ailey a écrit: |
Pour la critique du FT, elle me paraît à la fois injustifiée et exprimée en termes étrangement méprisants. J'ai une hypothèse : ce sont toujours les mêmes reproches qu'on fait à Agnès Letestu et à Stéphane Bullion, pas parce qu'ils sont vrais (aussi bien "veteran Cinderella" que "underdog" appliqués à leur performance dans Cendrillon sont ridicules) mais parce qu'ils ont été formulés plusieurs fois, donc c'est confortable. Que faire pour faire passer un cliché? Employer des termes excessifs, cela lui donne un relief dont il manquerait un peu sinon... |
Petite mise au point sur les termes : "veteran Cinderella" n'est pas une critique en anglais. Veteran est un adjectif qui signifie chevronné ou expérimenté, et ici, il signale qu'Agnès Letestu a beaucoup d'expérience dans ce rôle, qu'elle danse depuis des années.
Quant à "underdog", le mot évoque dans un contexte cinématographique un personnage d'outsider, un anti-héros, par opposition avec la star rayonnante que peut être l'Acteur Vedette.
Aucun de ces deux mots n'est une insulte/n'a une dimension particulièrement péjorative. Pour le reste, d'accord/pas d'accord, c'est la vie !
Dernière édition par Azulynn le Ven Déc 02, 2011 9:59 am; édité 1 fois |
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nabucco
Inscrit le: 14 Mar 2007 Messages: 1462
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 9:58 am Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
Notre Cendrillon se fait descendre en flamme dans le FT. Laura Cappelle est d'une très grande sévérité avec la production de Nureyev et avec Letestu, Bullion et le corps de ballet (j'ai rarement lu des choses si virulentes). |
Justement, ca fait du bien de sortir un peu de la niaiserie consensuelle. Ce qui est dit ici du ballet lui-même est exactement ce que j'en ai toujours pensé - et qui fait que je m'en dispense cette fois, mon masochisme a des limites. Quant à Agnès Letestu, je dois admettre qu'il m'est arrivé ces derniers temps de voir en elle ce qui est décrit dans l'article, ce qui n'ôte rien à toutes les représentations où elle m'a enthousiasmé.
Le choix de programmer cette vieillerie (je parle de la production, bien sûr) pour les fêtes est vraiment le sommet du manque d'imagination, à un point qu'on a l'impression que la direction n'en est même plus à vouloir tenir compte de l'image de la compagnie.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 10:29 am Sujet du message: |
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C'était une triste première (2 étoiles, oui, pas plus) et cet article reflète bien ce que je pense moi-même et de cette production et de cette distribution, sauvée in extremis par Hurel et Pagliero.
Après, dans le ravissement comme dans le non-ravissement noureevien, l'expérience montre qu'il est difficile d'échapper à certains clichés.
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Jile
Inscrit le: 17 Fév 2006 Messages: 26 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 12:22 pm Sujet du message: |
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Bonjour à tous ! Je prends la plume dans cet espace que j'apprécie énormément pour la qualité des échanges et qui m'intimide toujours un peu...
J'ai assisté à l'incroyable représentation tragicomique d'hier, tragique de par cette blessure, mais réellement comique au regard de l'argument du ballet qui, je l'avais presque oublié, demeure un chef d’œuvre de truculence que la grande élégance des danseurs de l'opéra de Paris empêche de sombrer dans la plus parfaite vulgarité. (Le summum du comique de situation était quand même cette malheureuse citrouille tombée sur un violoncelliste qui ne s'y attendait pas tellement...)
J'étais un peu loin mais je l'avoue, le remplacement au pied levé de Nicolas Le Riche a été orchestré d'une manière remarquable ; je connais pourtant très bien ce ballet, mais le temps de me demander où donc était passé l'acteur-vedette - ni vu ni connu, la magie et le professionnalisme des danseurs l'emportant, j'ai été à nouveau happée par le spectacle, sans me demander outre mesure ce qu'il s'était passé.
Les quelques approximations du couple formé par mademoiselle Gilbert et monsieur Magnenet ont vite été balayées par leur investissement plein et entier des rôles... pourtant délicats à assumer ! Seule ombre au tableau : demeurait la crainte quasi permanente d'un couac, ce qui n'est jamais très confortable.
Au personnage du prince, que je verrais toujours comme ce qu'en a fait Charles Jude, sombre et narquois, presque détaché tant il est cliché, Florian Magnenet a rajouté une certaine fraîcheur et une maladresse juvénile presque "sitcomienne", digne des années 80. A mon sens, c'est assez bien vu.
Dorothée Gilbert, que je n'avais pas revue depuis longtemps - pas depuis sa nomination, je crois -, m'a absolument emballée, avec une légèreté et un port de bras absolument superbe. Une étoile sublime, même si je suis d'habitude plutôt difficile !
Karl Paquette a été génial, comme à l'accoutumée, mais sur ce point je ne suis pas objective. Je l'avoue, j'avais pris les places pour le voir, priant le ciel qu'il ne soit pas retiré de cette distribution, à la faveur de je ne sais quelle blessure puisqu'il devient courant d'être ainsi déçu. Son retrait du rôle de l'acteur-vedette m'avait déjà bien échaudée (mais enfin vivement Onéguine) et je m'étais consolée comme j'avais pu en songeant que c'était le rôle tenu par Noureev lui-même lors de la création...
Que dire ? Je lis parfois qu'il est "correct, sans plus". Hier soir, j'ai vu un danseur étoile à la technique ainsi qu'à la plastique irréprochable, portant avec son charisme lumineux, son assurance insolente et sa joie de la danse une représentation qui sans cela aurait pu souffrir d'à peu près au regard des péripéties. Le solo de Groucho Marx était impeccable, son jeu très drôle, et sa présence scénique indéniable. Au cours du dernier tableau du troisième acte, dans l'ombre tandis que les héros du jour étincellent, je m'attendais à voir ses yeux briller d'attention. Mon mari, pourtant à des années lumières du monde de la danse classique, a convenu de lui-même de sa grande distinction. Pourquoi ces rôles de quasi-caractère ? Il aura bien le temps dans quelques années de donner libre court à son génie solaire de la scène, et puis c'est bien aussi de changer des minets romantiques, bruns, maigrichons et désespérés... (Je suis excessive, je l'admets bien volontiers, n'y voyez donc aucune pique personnelle...)
J'ai vu trop tard qu'il avait été redistribué sur les dates de monsieur Chaillet ; si cela n'est pas modifié au regard de la blessure de Nicolas Le Riche, j'achète toute place disponible pour le 19 ou le 21 décembre !
Mademoiselle Renavand était splendide et extrêmement drôle, toute à sa joie de sa récente promotion ? Sa danse espagnole était très bien amenée. Mademoiselle Daniel m'a un peu moins impressionnée.
C'était un véritable plaisir de revoir Alessio Carbone, même dans ce rôle hyper maniéré du professeur ; il a été chaudement applaudi. Yann Saïz a porté le second acte avec une bonhommie et une rigueur tout à fait à propos. Les saisons étaient un peu fades, à l'exception du Printemps de mademoiselle Hurel, absolument ravissant, gracieux et très fin.
Mon dernier mot sera pour l'orchestre, léger et aérien ; le parti-pris de la direction musicale m'a tout à fait convenu alors que cette partition propose à mon sens bien des embûches.
Bref, une très belle soirée, malgré ce ballet parfois un peu "pompier", comme dirait ma grand-mère. Certes, il manque parfois de hauteur et de poésie, mais enfin les décors amusants et les personnages cocasses ont emporté l'adhésion du public. J'imagine bien que tout le monde ne regarde pas forcément un ballet blanc avec la même concentration que la bande de jeunes à côté de nous hier soir...
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 12:23 pm Sujet du message: |
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J'ai eu à peine le temps de trouver que Nicolas Leriche avait retrouvé fort belle allure avant qu'il disparaisse.
Ensuite, l'apparition surprise de Magnenet a fait beaucoup mieux que sauver les meubles. Il a fait incontestablement de grands progrès et comme on se dit la même chose à chacune de ses prestations cela va finir par être vraiment bien...
D'ailleurs, autour de moi, quelques larmes de crocodile ont été versées sur ce "pauvre" Magnenet qui sauve les représentations alors que c'est un autre qui va être nommé étoile avant la fin de l'année !!!
En tout cas, il aura au moins eu les ovations des autres danseurs que l'on a entendu applaudir en coulisses après le dernier rideau.
Dorothée Gilbert a été une parfaite Cendrillon.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 12:35 pm Sujet du message: |
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Je pense que "le pauvre" Florian Magnenet n'a pas à se faire trop de souci pour son avenir, car là, l'Opéra n'a vraiment pas les moyens de se passer de lui. Si lui ou Karl Paquette déclaraient forfait, il ne resterait plus qu'à réquisitionner ces dames du corps de ballet, de les déguiser en acteur-vedette et de nous bricoler une Cendrillon revisitée dans le genre gazon maudit... Les sœurs Elssler - si l'on en croit la langue de vipère de la Taglioni, se livraient déjà à cet exercice il a 150 ans, ça aurait même une caution historique... |
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 1:15 pm Sujet du message: |
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C'est vrai que l'an dernier, les femmes tombaient comme des mouches alors que cette année ce sont les hommes.
Fin 2010 avait été Cozette... fin 2011 promet d'être Magnenet !
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cymbales
Inscrit le: 06 Nov 2011 Messages: 283
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 2:19 pm Sujet du message: |
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Hier j'en étais à me demander s'il ne serait pas plus simple de laisser Karl Paquette danser tous les rôles le même soir plutôt que de les alterner.
Par rapport à la représentation d'hier soir, c'était ma première Cendrillon, donc je n'ai rien vu de la blessure de Leriche et de son remplacement par Saïz, j'étais en train de me dire qu'il était étrange qu'on ne voit pas plus l'acteur vedette quand j'ai remarqué la présence de Magnenet, et là encore j'ai passé quelques instants à me demander ce qu'il faisait là avant d'en tirer la conclusion qui s'imposait. Mes voisins, touristes et spectateurs occasionnels, n'ont rien vu.
Que dire pour le reste ? Je n'ai pas vraiment aimé ce ballet. Les décors sont particulièrement laids et datés, certains costumes sont immondes, d'autres mal coupés, et pour moi qui adore le cinéma hollywoodien des années 20 et 30 cet "hommage" n'avait rien de magique (il faudrait d'ailleurs qu'on m'explique pourquoi on se réfère à Metropolis pour évoquer Hollywood)
La mise en scène est confuse et brouillonne, et personnellement j'ai du mal à passer d'un ballet comme La Source où toute l'action est dansée à ce Cendrillon qui m'a laissé une impression de beaucoup de gesticulations interrompues par quelques passages dansés.
En ce qui concerne les danseurs, je n'ai rien de négatif à dire (surtout vu les circonstances), mais pour moi la star de la soirée était Alice Renavand, rayonnante et que j'apprécie de plus en plus à chaque fois que je la vois, au point que j'ai même trouvé un peu cruel de voir Nolwenn Daniel toute la soirée à ses côtés, elle n'a pas démérité, loin de là, mais n'a pas le charisme de sa partenaire.
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 4:44 pm Sujet du message: |
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C'est vrai qu'Alice Renavand a eu beaucoup de succès et que de nombreuses personnes se réjouissent de sa nomination.
Personnellement j'ai trouvé tout de même que sa manière d'occuper la scène était assez désordonnée et souffrait d'un excès de caractérisation voire d'une certaine outrance.
Je crois bien que ses qualités seront définitivement mieux utilisées pour les productions de danse contemporaine que pour les productions classiques.
On remarquait moins Nolwen Daniel mais il me semble que son style était plus exact.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Ven Déc 02, 2011 5:05 pm Sujet du message: |
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Nolwenn Daniel est entrée au Corps de ballet en 1991, et donc elle a encore pu connaître - un peu - Rudolf Nouréev. Ceci explique cela, sans doute. |
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