Cendrillon, ONP, Bastille du 25 11 au 31 12 2011

[Jonquille]

Entretien avec Dorothée Gilbert au cours des "5 dernières minutes" du journal de France 2 (à la 37e minute environ) :

http://jt.france2.fr/13h/

[chien en peluche]

haydn a ecrit :<Parmi les modifications moins "radicales", on note aussi l'apparition de Laurence Laffon dans l'Eté le 03/12, celles de Yann Saïz et de Christophe Duquenne, respectivement Producteur et Professeur le 07/12 et de Christophe Duquenne toujours, le 12/12 encore une fois en Professeur.>

Duquenne remplacera Thibault en professeur pour les deux representations, mentionnees ci-dessus, cela veut dire que Thibault lui aussi a ete blesse a la suite des repetitions?
Est-ce qu'il dansera le role de professeur pour le 26, le 28 et le 31?

[Jonquille]

Voici les nouvelles distributions :

http://www.operadeparis.fr/cns11/live/onp/Saison_2011_2012/Ballets/decouvrir.php?lang=fr&CNSACTION=SELECT_CONTENT&content_id=2299&content_type=text&event_id=2142

[haydn]

Emmanuel Thibault y figure toujours mais j'avoue y perdre un peu ce qui me reste de latin dans tous ces changements...

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[chien en peluche]

Je vous remercie, Jonquille, de l'information que vous nous avez donnee sur le site de l'Opera.

Merci aussi, Haydn, pour votre reponse. Je repartirai pour Tokyo avant le 22. Je ne pourrai donc voir M. Thibault sur la scene. Mais je me rassure en sachant qu'il est en etat de danser.

[haydn]

Bonne surprise à l'Opéra Bastille ce soir. C'était ma première Cendrillon de la série, n'ayant pu voir les deux distributions précédentes suite à quelques soucis de santé...


J'avoue que j'y allais avec quelque appréhension, n’imaginant plus vraiment Marie-Agnès Gillot ni en souillon, ni en starlette.

Et pourtant... certes, ce que l'on nous a donné à voir était peut être davantage la Cendrillon de Marie-Agnès Gillot, justement, que celle de Nouréev - mais quelle étoile, à l'Opéra de Paris, peut encore se prétendre dépositaire de l'héritage du célèbre danseur russe?

Ceci étant posé, le public de l'Opéra Bastille - nombreux au moins au parterre - aura eu à voir un spectacle de qualité, nullement indigne du prestige de la Grande boutique. Il est des actrices plus inspirées que Mlle Gillot, mais elle nous a gratifiés d'une danse ample, presque lyrique, très nette sur le plan technique, tout en faisant preuve d'un important engagement personnel. On revivait presque ces Lac des cygnes ou ces Bayadère dans lesquelles elle portait le public jusqu'à la transe, il y a une dizaine d'années de cela, alors qu'elle n'était encore "que" première danseuse. Et peu importe si la bonniche-souffre-douleur avait, dans sa robe de bure, des airs d'égérie de Mats Ek , et qu'ici ou là, on se serait davantage cru dans La Maison de Bernarda que dans un conte de fée, fût-il relu au second degré : il y avait, dans l'interprétation de Marie-Agnès Gillot, de toute évidence galvanisée par la présence du public, un vrai souffle, un vrai élan.


Mais il ne faudrait pas non plus mésestimer le courage de son partenaire, Florian Magnenet, qui, à ses côtés, a su faire preuve de beaucoup d’abnégation. S'il possède - comme Jérémie Bélingard, qu'il va remplacer - un physique et un tempérament qui conviennent parfaitement pour incarner le "jeune premier" insouciant, qui fait ses débuts dans le monde du cinéma, il s'est aussi montré un partenaire attentionné, qui a servi Mlle Gillot sans jamais se mettre exagérément en avant. Alors qu'il n'avait pas la tâche facile, il a su donner, dans les portés, l'illusion de l'aisance alors que cela lui demandait de toute évidence des efforts considérables. Mais la magie du théâtre aidant, il n'est jamais apparu laborieux ou hésitant. Il ne fait guère de doute que Josua Hoffalt et lui seront les prochaines étoiles masculines de l'Opéra de Paris.

L'intérêt de la représentation de ce 30 novembre résidait également dans les seconds rôles. Aurélien Houette était une marâtre drôle, aux airs de grande folle ; le danseur, habilement, n'a pas cherché à faire oublier sa condition masculine, et a joué du décalage qu'elle provoquait avec son accoutrement de bourgeoise disjonctée et sa gestuelle maniérée.

Sabrina Mallem (turquoise) et Amandine Albisson (fuchsia) personnifiaient les méchantes sœurs ; Amandine Albisson, au profil plutôt autoritaire et technique, a fait preuve de beaucoup d'esprit et de verve. Seule la Danse Chinoise, au troisième acte, manquait un peu de lascivité, d'autant que la scène est réputée se dérouler dans un claque. Sabrina Mallem s'est montrée en revanche particulièrement brillante dans le tableau dit de "la taverne espagnole", et l'on se dit qu'un jour ou l'autre, elle pourrait nous donner à voir une Kitri de jolie facture.

Dans l'allégorie des Saisons, on remarquait les débuts de Caroline Robert, tout juste promue sujet, toute pimpante dans sa parure d'Automne (Yann Saïz, le producteur, a pourtant failli lui jouer un mauvais tour en perdant involontairement son écharpe grenat entre ses pieds, ce qui n'entraîna fort heureusement pas de chute), et le retour de Laurence Laffon, incarnation solaire de l'Eté.

Un autre nouveau promu, François Alu faisait ses premiers pas - brillants - dans la terrible purge du Prisonnier. Espérons que ce numéro de virtuosité - la chorégraphie est tout de même d'un goût douteux - magistralement exécuté, lui portera chance. Lors d'une précédente reprise de Cendrillon, c'était un certain ... Mathias Heymann qui tenait le rôle.

Mention enfin pour Florimond Lorieux, professeur de danse tatillon et très "IIIème république".


Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, la Cendrillon de Nouréev n'a pas souffert de la transplantation à l'Opéra Bastille. Au contraire, les danseurs disposent de plus d'espace, et le format plus rectangulaire du cadre de scène sert le propos du chorégraphe, en donnant l'illusion d'un spectacle en Cinémascope. Seuls les divertissements du second acte ("Trivial pursuit", "Burlesque parade" et "King Kong - remake") demeurent irrémédiablement calamiteux, et les meilleurs danseurs du monde ne pourraient les sauver.

Même si les machinistes ont été un peu avares en rappels, le public a paru très enthousiaste, et, une fois n'est pas coutume, l'orchestre a été particulièrement bien applaudi. Si la direction de Fayçal Karoui tendait à gommer un peu trop les aspérités de la partition, cherchant délibérément une texture soyeuse, lisse, il a obtenu des musiciens de très beaux coloris instrumentaux, avec notamment une superbe section de bois.

Le plaisir des oreilles était malheureusement un peu gâché par une climatisation extrêmement bruyante, qui émettait un cornement persistant sur un do# 4 (l'ami Paco me comprendra!). Ce son parasite, d'autant plus gênant qu'il est timbré - un bruit "blanc" dérange moins l'ouïe- est particulièrement audible depuis les défuntes places debout, où je me trouvais. Si ce genre de nuisance était, disons tolérable, lorsqu'on payait sa place 5 €, à 35 € pour le ballet et 75 € pour le lyrique, la pilule - ou plutôt le coton tige - a nettement plus de mal à passer...

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[Jonquille]

Je lis avec plaisir votre compte-rendu, Haydn, mais je dois hélas vous contredire. Ce n'est pas François Alu qui a interprété le prisonnier ce soir mais Maxime Thomas, également nouveau promu. Les fiches de distribution ne sont pas du tout fiables, ainsi Yannick Bittencourt n'a pas dansé, remplacé au 1er acte par Bruno Bouché et au 2e par François Alu justement...

[haydn]

Votre vue est meilleure que la mienne qui, apparemment, baisse un peu on dirait... Cela n'en augmente que les mérites de Maxime Thomas, dans ce cas, et justifie a posteriori le choix du jury lors du dernier concours...

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[Alvaro]

[doudou]

Ce soir on attendait Nicolas qui a fait faux bond après sa première variation et est tout de suite sorti. Résultat, Yann Saiz a assuré le pas comique avec les méchantes soeurs aidé par Karl Paquette et tout le monde a continué imperturbablement jusqu'à l'entrée de.... Florian Magnenet qui a assumé le reste de la soirée avec une Dorothée rayonnante et cela bien qu'ils n'aient pas répété ensemble (on sentait quelques réglages instantanés mais ce fut quand même superbe).
Je ne connais pas beaucoup de théâtres où l'on n'aurait pas baissé le rideau.

Je suis parfois critique mais nos danseurs sont vraiment formidables. Florian, Yann, Dorothée, Karl ! ON VOUS AIME !

[Florestiano]

Notre Cendrillon se fait descendre en flamme dans le FT. Laura Cappelle est d'une très grande sévérité avec la production de Nureyev et avec Letestu, Bullion et le corps de ballet (j'ai rarement lu des choses si virulentes).

Extrait :

"Agnès Letestu is a veteran Cinderella and makes a glamorous starlet, but her upper body lacks expressiveness here, and Stéphane Bullion is more sullen underdog than matinee idol as the Star Actor. The corps de ballet seemed to be bracing itself for a very long Christmas season "

[Ailey]

Apparemment Nicolas Le Riche est blessé. Est-ce que quelqu'un sait si c'est grave?

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Ailey

[Lulu]

[babybelou]

Nicolas le Riche blessé, une catastrophe !!!
Quelqu'un sait si c'est grave ?

[Lulu]