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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Oct 24, 2011 11:11 am Sujet du message: |
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Avis à ceux qui iront voir Sleeping Beauty qui a démarré ce week-end à Londres : les costumes de la production (pas si ancienne - 2006) ont déjà été changés. Ils se veulent plus proches de ceux d'Oliver Messel, associés à la production originelle de 1946. En photos, c'est un peu... disons... déroutant.
Une vidéo de plus de 7 min. nous dit tout sur le tutu de Lilac Fairy : http://www.youtube.com/watch?v=o7MBpEdPZAQ
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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olivier
Inscrit le: 12 Mar 2006 Messages: 57
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Posté le: Lun Oct 31, 2011 3:53 pm Sujet du message: |
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sophia a écrit: |
Avis à ceux qui iront voir Sleeping Beauty qui a démarré ce week-end à Londres : les costumes de la production (pas si ancienne - 2006) ont déjà été changés. Ils se veulent plus proches de ceux d'Oliver Messel, associés à la production originelle de 1946. En photos, c'est un peu... disons... déroutant. |
A priori d'après les photos, cette production ne semble pas encore aussi déroutante que celle mise en scène par d'A. Dowell dans les années 90. On a l'impression que le Royal ballet cherche à insuffler un esprit particulier à ses mises en scène de la Belle, une sorte de ton décalé et fantaisiste à la Tim Burton, sans jamais parvenir à un résultat cohérent qui rend justice à l'œuvre.
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Lun Nov 14, 2011 12:57 am Sujet du message: |
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Mieux vaut tard que jamais… Quelques mots, donc, de la 841ème (!!!) représentation de The Sleeping Beauty au Royal Opera House, en matinée le 22 octobre dernier.
La production reprise ici est fortement "Royal Ballet"-made, non seulement en termes de chorégraphie, avec un nombre significatif d'ajouts à la base de Petipa (Ashton, Dowell et Wheeldon ; le détail est donné dans les fiches de distribution), mais aussi en termes d'ambiance générale. En effet, les décors et costumes sont je trouve assez caractéristiques de ce que Covent Garden peut nous offrir, avec ce grandiose et ce kitch carton-pâte assumé. Les costumes ont été refaits à neuf pour cette reprise, et on reste un peu surpris que le carton-pâte soit à ce point assumé, justement - les genouillères en tête de lion du bon Roi Florestan comptent parmi les détails infinis qui alternativement font mourir de rire et émerveillent. Ce n'est pas comme le Lacroix de La Source, mais en termes de magnificence et de moiré, ça claque… Défilé initial et première scène avec les 8 fées nous catapultent d'emblée en pleine féérie de pacotille in fine réjouissante.
On attendait avec intérêt Akane Takada en Aurora, après sa toute nouvelle promotion comme Soloist de la compagnie. Raté, elle est blessée, et Sarah Lamb, couverture de luxe, la remplaçant ce jour-là aux côtés de Steven McRae.
Il est clair que ce ballet ne tourne pas autour du rôle du Prince… Et pourtant, le charisme de McRae en fait un élément presque essentiel de ces trois heures (en fait moins, parce que Florimond n'apparaît qu'à partir du II) et on pourrait s'épancher pendant des lignes et des lignes sur sa technique absolument superlative. Mais si la propreté des réceptions en 5ème position après des sauts qui défient les lois de la gravité est dingue et si sa variation du III nous scotche à nos fauteuils, on retient surtout, après quelques semaines, la densité de son interprétation, idéale en tous points. Tout y est : tour à tour l'autorité du Prince, l'ingénuité du jeune soupirant un peu gauche qui ne sait pas trop comment s'y prendre, la tendresse puis l'ardeur. Il nous prend par la main et on se laisse porter. Et comment ne pas évoquer le début de cet acte II, la scène de chasse, où Florimond rêve à l'amour idéal et se retrouve seul sur ce plateau immense. McRae y fait des merveilles, dans cette longue scène que seul un artiste d'exception peut à ce point habiter. Bravo !!
Par ailleurs, il se montre un partenaire idéal là encore, et son Aurora, Sarah Lamb n'est pas en reste, ballerine musicale à souhait.
Les scènes d'ensemble sont très riches et les variations s'enchaînent à un rythme d'enfer, notamment aux I et III. Dans ce dernier acte, sont convoqués Barbe-bleue et sa copine du moment, un Chat presque botté, le Chaperon rouge et le Grand Méchant Loup qui se cache derrière des arbres - dans ces moments-là, on est dans le rire plus que dans l'émerveillement…
Au total, une soirée enthousiasmante de plus au ROH. Les applaudissements sont nourris (et les huées fortes, comme il se doit, pour la méchante fée Carabosse ).
À noter, pour les amateurs, que le superbe bar à champagne Perrier-Jouët a laissé place à un stand Ruinart. Il est certes beaucoup plus sobre mais voilà tout de même, dans nos flûtes, une source de plaisir en plus !
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Lun Nov 14, 2011 12:51 pm Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
McRae y fait des merveilles, dans cette longue scène que seul un artiste d'exception peut à ce point habiter. |
est-ce une version différente de celles que l'on voit depuis quelques années au Royal Ballet ? Car j'avais souvenir, la dernière fois, que cette scène était fortement abrégée (ce qui m'avait frustré...)
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Lun Nov 14, 2011 1:40 pm Sujet du message: |
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paco a écrit: |
Florestiano a écrit: |
McRae y fait des merveilles, dans cette longue scène que seul un artiste d'exception peut à ce point habiter. |
est-ce une version différente de celles que l'on voit depuis quelques années au Royal Ballet ? Car j'avais souvenir, la dernière fois, que cette scène était fortement abrégée (ce qui m'avait frustré...) |
Je ne peux pas vous répondre avec précision, c'est la première fois que je voyais la Sleeping Beauty du Royal Ballet. Il s'agissait d'une version, remaniée en 2006, de la production de Ninette de Valois de 1946.
Par rapport à 2006, les costumes ont été refaits.
Parmi les remaniements de 2006, des coupes sont peut-être intervenues dans cette scène par rapport à la version de 1946. Si vous avez été frustré lors de la dernière reprise, vous l'auriez donc probablement été / le serai cette fois-ci également 
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Mar Nov 15, 2011 12:10 am Sujet du message: |
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La critique du vieux Crisp dans le FT (il a dégainé ses 5 étoiles pour ce spectacle) me semble apporter une réponse à votre question, paco :
One snarl: the cropping of the hunting scene dances and playing them in deepest gloom are inexcusable. Stravinsky said: a crime against the spirit of a work begins with a crime against the letter.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Mar Nov 15, 2011 1:14 am Sujet du message: |
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Florestiano a écrit: |
La critique du vieux Crisp dans le FT (il a dégainé ses 5 étoiles pour ce spectacle) me semble apporter une réponse à votre question, paco :
One snarl: the cropping of the hunting scene dances and playing them in deepest gloom are inexcusable. Stravinsky said: a crime against the spirit of a work begins with a crime against the letter. |
Merci ! Cropping il semble donc y avoir, c'est donc sans doute la version abrégée, en revanche je n'ai pas souvenir du "deepest gloom" dont ils parlent, ça en revanche j'aurais bien aimé !
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Florine
Inscrit le: 16 Juil 2006 Messages: 293 Localisation: Londres
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Posté le: Mar Nov 15, 2011 1:23 am Sujet du message: |
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paco a écrit: |
est-ce une version différente de celles que l'on voit depuis quelques années au Royal Ballet ? Car j'avais souvenir, la dernière fois, que cette scène était fortement abrégée (ce qui m'avait frustré...) |
C'est bien encore de la version abrégée de 2006 qu'il s'agit.
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Sam Nov 19, 2011 12:19 pm Sujet du message: |
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Je suis passé à côté. C'est que ce ballet, "Sleeping Beauty", est probablement un des plus "casse-gueule" qui soit, car, à mon sens, il repose intégralement sur la ballerine. Il peut y avoir n'importe quoi et n'importe qui autour, tout repose sur elle. Or, samedi dernier, en matinée, je n'ai pas réussi à voir mademoiselle Tamara Rojo en l'incarnation d'une "oie blanche". Oh, certes, tout était impeccable et kitch comme on aime à Londres (Florestiano en parle très bien... La couronne sur la tête du roi qui pourrait rendre morte de jalousie sa majesté la Reine d'Angleterre ! Le berceau à baldaquin impressionnant comme une pièce montée de mariage ! ), mais je voyais en Tamara Rojo plus la Juliette passionnée qu'elle avait été dans les bras de Rupert Pennefather-Roméo, ou l'Odette/Odile abandonnée/perverse qu'elle avait incarnée dans les bras de Carlos Acosta-Siegfried, que la princesse Aurore. De plus, j'ai trouvé que Frederico Bonelli, que je n'avais jamais vu avant, était plastiquement très beau, techniquement excellent, mais que ce jour là il était un peu "fade" devant le tempérament de Tamara Rojo. Et puis, j'avais probablement commis l'erreur de regarder en DVD, juste avant, Aurélie Dupont dans la version Noureev, que je trouve magnifique dans le rôle car renversante de vérité.
Mais bon, j'ai quand même passé un excellent moment, même s'il na pas été magique. Et puis, les anglais qui arborent presque tous le coquelicot à la boutonnière, j'adore ça !
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Nov 19, 2011 9:08 pm Sujet du message: |
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Pour ceux qui ont Mezzo HD, je crois que c'est cette version qui est diffusée ce soir à 21h, avec Alina Cojocaru et Federico Bonnelli (probablement captée en 2006 ?).
Nombreuses rediffusions, comme toujours sur Mezzo et Mezzo HD.
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marlyd
Inscrit le: 12 Déc 2007 Messages: 133
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 10:44 am Sujet du message: |
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Quelqu'un a-t-il vu le nouveau spectacle : Asphodel Meadows, Enigma variations, Gloria ? Je serai à Londres le 28 et j'aimerais avoir un avis.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 11:27 am Sujet du message: |
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Sophia nous représentait officiellement au Royal Ballet lors de la création samedi dernier, et son commentaire ne devrait plus tarder  |
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 11:29 am Sujet du message: |
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Et si d'autres membres de Dansomanie avaient également fait le déplacement à Londres, leurs avis sont les bienvenus! |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mer Nov 23, 2011 1:10 pm Sujet du message: |
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Il n'y avait pas de création, Haydn, dans ce nouveau "Triple Bill". Asphodel Meadows, de Liam Scarlett, a été créé la saison dernière, c'était une reprise.
En deux mots quand même : j'attendais beaucoup d'Asphodel Meadows, n'ayant lu que de très bonnes critiques à son sujet, et je n'ai pas été séduite plus que cela par la création de Liam Scarlett, jeune danseur-chorégraphe du Royal Ballet, qui m'a paru un peu débordé par la musique riche et complexe de Poulenc (double concerto pour piano). Peut-être n'ai-je pas vu non plus la meilleure distribution... A son crédit, un travail raffiné et nuancé pour trois couples de solistes et un corps de ballet, qui échappe à une certaine prétention que l'on ne connaît que trop bien à Paris dans des situations équivalentes.
C'est un peu injuste, mais Enigma Variations (Ashton) et Gloria (MacMillan) volent, chacun dans leur genre (très différent), à de tout autres hauteurs chorégraphiques.
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