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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Fév 07, 2005 12:54 pm Sujet du message: 'Fontan Bakchisarai' et les 'vieux' danseurs russes |
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Je viens de revoir des extraits d’un film sur DVD intitulé « Gloire du Bolshoi ».
Sur cette collection hétéroclite l’on voit G. Ulanova, M. Simyonova, V. Tchaboukiani, Musa Gottlieb, et l’un des plus vieux films de danse jamais faits – Ekaterina Geltzer et V. Tikhomirov, en 1911 ou 1913 (date incertaine).
De nombreuses personnes qui possèdent une télévision ou un appareil DVD ont sans doute déjà vu ces films.
1/ Tout à fait frappant sont les tempi. Il est à peine à croire la fougue et le brio atteints par V. Tchaboukiani et Musa Gottlieb dans Les Flammes de Paris.
Certains peuvent rire car les costumes sont peut être peu seyants, les prises de vue peu flatteuses, et les gens « corpulents » par rapport à « nos » critères.
La qualité de danse est néanmoins inouïe.
La danse de Tchaboukiani, aussi « thrown away » qu’elle soit, reste cependant de la vraie grande danse, et c’est de la danse classique, pas du sport.
Titanesque force et réserve d’énergie.
Alors que de nombreux danseurs russes de l’époque souffrent d’hypertrophie musculaire dans la jambe, ce qui correspond à une utilisation inefficace de la musculature, au contraire la jambe de Tchaboukiani sans être filiforme, est élégante. Pourquoi ? Il commande tout à partir du torse ! Il a le torse d’un chanteur d’opéra, soutenu, large, et avec une capacité respiratoire optimale.
Quant à Mlle. Gottlieb, existe-t-il une dame de nos jours capable de soutenir de tels tempi, et avec une telle panache ? Il faut le voir pour le croire. Quelqu’un saurait-il plus sur cette danseuse ?
Jusqu’au années 70, l’on voit les danseurs russes faisant déboulé très resserré, très ‘proche’, ce qui empêche de tenir l’en-dehors ‘parfait’ mais permet légèreté et rapidité et fait réellement débouler comme une tempête. Il est intéressant dans ‘Fontan Bakchisarai’ de voir Ulanova prendre les déboulés sur demi-pointe – très joli !
Aussi faut-il apprécier la précision musicale de leurs piétinés et bourrées – ce n’est pas simplement un « blur » à l’intérieur de X mesures de musique, mais des frémissements d’aile qui répondent exactement au temps musical et même à des temps que l’on ‘n’entend pas’ avec l’oreille matérielle.
2/ Marina Semyonova.
Il faudrait rassembler chaque millimètre de film qui existe sur cette dame (née en 1908, elle enseigne encore à Moscou) et le publier.
Nous avons une idée sur G. Ulanova, et moins une idée de M. Semyonova, qui peut être est aussi importante.
Sur ce film elle danse avec M. Kondratov, dans le Lac. Aujourd’hui, elle serait considérée comme « corpulente». Oubliez cela ! La vérité est que sa danse est majestueuse, sûre, d’une fermeté et d’une définition absolues, et dans laquelle l’on place une confiance absolue. L’on SAIT que chaque chose va marcher, et que l’on peut se fier aveuglément à elle. Il y a une réserve de puissance et d’énergie profonde qui n’existe plus chez les danseuses (ni même chez les danseurs ! ) aujourd’hui. Voyez comment elle fait émerger l’arabesque de sa pirouette, aussi inévitable et évidente que le jour sortant de la nuit ! La musculature de son dos et de ses bras ferait un sujet d’étude anatomique. Quant à son cou, il faudrait citer la Chanson de Salomon, où le poète dit (Ch. IV, v. 4),
“Thy neck is like the Tower of David,
builded for an Armory,
whereon there hang a thousand Bucklers,
all Shields of mighty Men”.
Ce dos, et ce cou, tellement puissant que Semyonova pourrait danser sur son pied nu et sans le chausson de pointe – et de toute façon, les chaussons d’alors ne soutenaient pas bien le pied. Quant à son visage, son expression est ni timide, ni effrontée, mais traduit la droiture d’un être qui a refusé de laisser les évènements des années 30 et 40 ébranler sa foi dans l’art et dans l’être humain.
3/ ‘Fontan Bakhchisarai’ avec G. Ulanova en Maria, et P. Gusyev en Khan
J’étais curieuse de revoir ce passage, entr’autre à cause d’un notable évènement parisien survenu le 4 décembre 2004 à Bastille.
Il est impossible d’imaginer chose plus adorable que G. Ulanova (à 46 ans) !) dans l’Acte I, jouant Maria dans les jours heureux en Pologne. Il faudrait écrire un livre pour décrire les milliers d’instants dans ces quelques instants filmés – par exemple le porté où M. Yuri Zhdanov la lance joyeusement vers les coulisses, comment elle regarde ! Et sa danse, qui est très propre, la beauté de l’atterrissage de ses sauts ! Et comment elle descend avec allégresse l’escalier avant la Polacca ! Aussi très intéressant pour nous les tempi et les accents musicaux des danseurs de caractère dans la Polacca.
3/ Beaucoup de personnes ont ri en voyant Geltzer et Tikhomirov dans le film de 1913.
Mais il faut se rappeler que les danseurs devaient se mouvoir dans un espace minuscule de la taille d’un tapis à cause des limitations de la cinématographie d’alors, et que le film a dû être « traffiqué » pour atteindre la vitesse de projection de nos jours.
Pour le reste, non, je ne trouve pas cela ridicule, ni même la corpulence des gens. Je les trouve émouvants, d’autant plus que par la suite, si je ne me trompe, ce sont eux qui se sont opposés à Goleizovski. Rappelons-nous que la raison pour laquelle les artistes théâtraux de nos jours sont si maigres est à cause de l’oppression du film et de la photographie, qui font paraître les gens entre 10 et 20 livres de plus que leur poids réel.
4/ Oublions la prestation d’Olga Lepeshinskaya et de P. Gusev dans un pas de deux de style Goleizovski (1940), style qui semble avoir inspiré la vision chorégraphique de M. Kenneth Macmillan. L’on en est à se demander combien de morts et de blessés graves, avant que l’on ne trouve quelqu’un capable d’exécuter ces salti mortali ?
Le reste de ce film, à partir des années 60, est beaucoup moins prenant. Personnellement je ne pense pas que l’histoire retienne comme délicieux et aimable souvenir les oeuvres de M. Yuri Grigorievich, pour citer un exemple.
5/ Vu, pour ainsi dire, d’en haut, ce film, comme le livre de Gennadi Albert sur le Prof. Pushkin, fait réaliser qu’il n’y a pas de solution définitive qui tienne pour tous les temps à certaines questions.
Par exemple, il existera toujours une tension entre le pas de connexion, et la figure.
Certaines écoles, et certains danseurs, mettront l’accent sur l’aboutissement de la figure, d’autres, sur la beauté et la fluidité du pas de connexion. Il existera toujours une tension entre l’aspiration à l’en-dehors ‘idéal’ et la nécessité de la modérer pour obtenir une élévation plus grande dans les jetés, une plus grande rapidité, ou un ‘sfumato’ dans les contours.
Aucun des grands danseurs ci-dessus nommés n’était hyper-laxe et aucun ne cherchait à produire des formes extrêmes avec le corps. Ainsi la qualité de leur danse à l’âge de 40 ou 45 ans était remarquable. Tchaboukiani a encore dansé Albrecht – bien ! – à 60 ans !
Mais la grande leçon de ces films est que l’on n’y voit aucun des grands danseurs faire des compromis avec la musicalité. S’il fallait laisser un geste ou un pas dans le flou afin de suivre la pensée musicale, eh bien «Throw it away ». La musique prime !
Finalement, une pensée : Aujourd’hui, la majorité des danseurs haïssent leur corps. Depuis l’école ils ont appris à se trouver gros, moches, trappus, pas un beau pied, ou que sais-je. Ils se regardent dans une glace et se trouvent horribles. C’est une anxiété constante qui les ronge.
Mais il est évident en voyant Semyonova, Yuri Zhdanov, Ulanova, Tchaboukiani, que non seulement ces gens étaient respectés, ils se respectaient soi-mêmes. Ils n’étaient pas inquiets d’avoir un « beau physique ». Mais ils dansaient ! ils avaient d’énormes qualités qui primaient sur tout le reste.
Si nous voulons que la danse classique soit vraiment ‘moderne’, c’est à dire une forme d’art civilisée et avancée, il faudra que nous quittions cette obssession maladive avec la perfection physique - qui rappelle la chute de l’Empire romain - pour nous concentrer sur d’autres perfections moins périssables.
6/ Une question aux collègues russes : il serait utile de rassembler tous le film existant sur chacun des grands danseurs de l’école russe, et de les publier sous forme de biographie filmique, nom par nom.
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Fév 08, 2005 12:47 am Sujet du message: Re: 'Fontan Bakchisarai' et les 'vieux' danseurs russes |
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Quel heureux hasard; moi, j'ai vu cette cassette hier. J'avais vu celle du kirov il y a quelques jours, où j'avais remarqué dudinskaïa, que I love maintenant pas de 2 black swan, avec son partenaire impressionnant(Serguiev??? j'ai oublié le nom de son partenaire!!), et là, j'ai découvert des extraits d'un ballet que je voudrais absolument voir en live: spartacus. Plissetskaïa en parle dans son autobiographie: et c'est vrai que la musique est superbe et que la chorégraphie est très vivante; je la trouve très cinématographique, à la fois évidente et recherchée. Voilà, rien de particulier à ajouter à vos justes commentaires; je vous approuve quant à la nécessité de collecter les témoignages des danseurs de manière exhaustive. Ah, et oui, la fontaine de bakthissaraï a l'air d'être un ballet superbe.
Katharine Kanter a écrit: |
Certaines écoles, et certains danseurs, mettront l’accent sur l’aboutissement de la figure, d’autres, sur la beauté et la fluidité du pas de connexion. Il existera toujours une tension entre l’aspiration à l’en-dehors ‘idéal’ et la nécessité de la modérer pour obtenir une élévation plus grande dans les jetés, une plus grande rapidité, ou un ‘sfumato’ dans les contours. |
Néanmoins, étant novice en la matière(dans la danse...), je voudrai bien saisir tout ce que cette phrase dit(même si ça dérive un peu du fil, c'est juste pour bien comprendre): un en-dehors "idéal"(bon, déjà, c'est quoi, c'est les pieds horizontaux par rapport au corps??) ne permet pas la juste éxécution des sauts? Et puis, est-ce si important d'avoir l'en dehors pour faire tous les pas, c'est à dire nécessaire pour faciliter les pas??? ou est ce plutôt par pure esthétique et tradition??? Parce que la rigueur d'une position de l'articulation de la hanche est peut être ressentie par le danseur, mais nous(moi), spectateurs, je ne vois pas dans une succesion de pas si l'en dehors est total ou pas, et même à la rigueur, je préfère quelque chose de plus véloce que je vois, plutôt que des pas dont je m'extasie de l'en dehors, mais lents et anti musicaux. D'ailleurs, ça me rappelle le casse croûte avec Platel, où elle disait aux élèves de l'école qu'elle préfererait qu'ils dansent en dedans(à partir de quand peut on dire que c'est un en dedans ou pas??), mais musical, plutôt qu'ils fassent tout bien, mais sans être inspiré pas la musique.
Voilà, je sais que je ne suis pas très clair, parce que je viens de rentrer de Linke/ Noiret/ Scozzi, mais en fait je crois que la réponse à mes questions est très simple, s'il y a une âme charitabe pour un parfait novice 
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Fév 08, 2005 10:14 am Sujet du message: L'en-dehors |
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Cher Monsieur
je tenterai de répondre à votre question d'ici quelques heures car je travaille en ce moment. dans l'intervalle, je crois que des personnes très compétentes lisent régulièrement ce forum, et auront peut être quelque chose de plus sage à dire !
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Katharine Kanter
Inscrit le: 19 Jan 2004 Messages: 1477 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Fév 08, 2005 11:58 am Sujet du message: Premier élément de réponse |
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1/ Le Dr. Kenneth Laws, professeur de physique aux USA, a étudié la danse classique depuis une trentaine d'années, et a pris lui-même plusieurs milliers d'heures de cours. Il a écrit un ouvrage qui s'intitule THE PHYSICS OF DANCE dont la lecture est fort utile. Cela ne résout absolument PAS tous les problèmes, loin de là, mais cela ajoute à la réflection.
(A la fin du livre, il y a plusieurs chapitres avec les calculs sous forme de preuve de ce qu'il avance. N'étant pas mathématicien, je suis malheureusement incapable de suivre cette partie de l'argument du Dr. Laws)
A la page 49, sous le titre
THE EFFECT OF TURNOUT ON TRAVELLING JUMPS le docteur écrit,
"Should a travelling jump such as a grand jeté be performed with the feet and legs turned out ? The accepted aesthetic quality for essentially all ballet movements includes turnout. A grand jeté across the stage, however, represents one movement in which another important quality, the height of the jump, is sacrificed if the ideal degree of turnout is maintained. Compromise is clearly necessary in which a choreographer's or teacher's judgment determines the quality more important for the immediate purpose.
"Consider two extremes. In the first case the grand jeté is performed en face, moving directly to the dancer's left, with a complete turnout, so that the right foot is pointed directly right as the push-off for the grand jeté to the left occurs. In the other extreme, the body is turned towards the direction of motion and turnout is totally sacrificed, so that the glissade becomes a running step to the left, with both feet pointed to the left, in the direction of motion.
"The jump will be significantly stronger and higher in the latter case. The reason involves the angle through which the push-off foot moves while it extends in the ankle joint, allowing the foot to exert the force against the floor that results in an upward acceleration of the body. If the right foot be turned out, it is already partially extended at the beginning of the rise of the heel off the floor. The calf muscles then extend the foot, resulting in the force through the foot against the floor.
"As shewn in the diagrammes in figure 3.9, the angle through which the force can be exerted is thus less than ninety degrees, from a partially-extended position to a fully-extended angle. However, when the foot is pointing in the direction of movement, it is flexed to an acute angle with the legs at the beginning of the jump, and thus can ideally extend through a change of significantly more than ninety degrees to the fully-extended position. When the force is exerted through a large angle of travel of the foot, more momentum and energy are contributed to the jump...
"In the dance movement described, one would never observe either extreme of turnout or turn-in discussed here...but it is true that the human body is constructed such that our feet generally point in the direction of movement. This body configuration contributes to the effective use of the muscles in accomplishing the purpose of running or jumping."
Cet argument est illustré par des photos et des dessins fort intéressants.
Voici le premier élément de réponse à votre question.
2/ Similairement, Carlo Blasis dans son fameux Traité écrit vers 1823, insiste que dans certains mouvements, il faut gommer l'en-dehors, et notamment dans l'arabesque "afin de ne pas lui quitter toute sa grâce".
3/ Il y a un en-dehors physiologique, et un en-dehors 'visuel'. L'en-dehors physiologique provient de la rotation du fémur dans la hanche, alors que celui qui est 'visuel' provient du fait que l'articulation du pied permet une rotation bien plus prononcée, d'au moins vingt degrés si je me souviens bien. En réalité, il faut que l'invisible soit en accord avec le visible, et donc, ne pas forcer l'articulation du pied en disharmonie avec l'invisible mais véritable rotation.
La danse classique occidentale provient sans doute de la danse classique indienne. C'est sans doute ainsi aux Indes que l'on découvrit il y a peut être plus de 2000 ans, que l'en-dehors permet une grande stabilité et assurance dans l'action, tout en libérant complètement le torse, qui devient indépendant par rapport au mouvement des jambes.
Or, l'en-dehors est comme la structure métrique dans la poésie classique. S'il n'est pas là, il n' y aucune structure, aucune technique. S'il est trop présent, cela devient un carcan.
Vous prenez n'importe quel poème très bien écrit, que ce soit de Pétrarque, de Shakespeare etc. Il y a une structure métrique bien en évidence, mais tout le temps aussi, des irrégularités, un pied est ajouté, enlevé, ou à moitié gommé, pour plus de rapidité, ou plus d'emphase, ou pour la surprise.
De même dans la danse. L'en-dehors est un mouvement, ce n'est pas un état permanent, mais plutôt un effort de la volonté qui permet de maintenir le corps dans une forme d'alerte et d'attaque. Lorsque, afin d'être plus 'académique' ou plus 'photogénique' l'on s'efforce de gagner quelques degrés de plus dans des moments qui appellent une grande vélocité, une grande élévation, ou une fluidité imperceptible, l'on va à l'encontre de la musique, et donc, ce n'est plus vraiment de la danse, mais simplement un état du corps, ce qui n'est pas DU TOUT la même chose.
Il y a beaucoup plus de choses à dire sur cette important question, et notamment le fait que l'en-dehors 'visuel' tant recherché de nos jours est à l'origine de nombreux accidents. La cinquième position 'over-crossed' avec le diamant que l'on voit entre les mollets, et qui a l'air d'être en dehors, est une distorsion et une torsion extrême. Je vous invite à regarder de très près, et notamment de côté, des danseurs professionnels dans la cinquième telle que l'on la pratique actuellement. Pas triste !
Des personnes plus compétentes voudront peut être prendre la relève ici.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Lanou
Inscrit le: 12 Déc 2004 Messages: 352 Localisation: Paris
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Fév 08, 2005 9:15 pm Sujet du message: |
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Pour en revenir au ballet "La Fontaine de Bakhtchissaraï", celui-ci n'est-il donné qu'en Russie? Où et quand a-t-il été créé? Le livret, inspiré d'un poème de Pouchkine, est magnifique. En voici très briévement l'argument: une princesse polonaise est enlevée par quelque tyran oriental et tuée par la première femme de ce dernier. C'est un ballet qui a véritablement tout pour plaire: personnages de caractère, intrigue romanesque et dramatique tout à la fois, contexte orientalisant... L'extrait qui en est donné sur ce dvd donne en tout cas très envie de le voir.
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