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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Jan 20, 2005 7:22 pm Sujet du message: Elisabeth Platel au Studio Bastille |
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"Casse-croûte" à 13 heures aujourd'hui en compagnie d'Elisabeth Platel et de Brigitte Lefèvre, détendues et de fort bonne humeur.
Quelques informations : au sujet du spectacle de l'Ecole de Danse, Elisabeth Platel a annoncé que le passeport consacré au spectacle de l'Ecole de danse serait interprété par les remplaçants des distributions, pourque quoiqu'il arrive, ceux-ci aient aussi la possibilité de se produire en public.
A une question posée par une personne du public, qui demandait ce qui avait changé depuis la passation de pouvoir entre elle et Claude Bessy, Mlle Platel a répondu : le parfum de la directrice!! On est semble-t-il passé de Chanel à Guerlain...
Elisabeth Platel a dit son admiration pour Monique Loudières, qui est pour elle la danseuse "la plus complète qu'elle ait connu".
Les critères physiques restent déterminants pour le recrutement des élèves à l'Ecole de danse, mais Mlle Platel ne veut pas que cela soit un motif absolu de barrage, et qu'on se prive d'éléments talentueux sous prétexte qu'ils sont à un ou deux centimètres au-dessous ou au-dessus de la norme. Elle a rappelé qu'elle-même fut refusée à l'Ecole de danse parce qu'elle était trop grande... Elle a également souligné qu'un refus lors de l'examen d'admission ne signifiait pas que le candidat devait abandonner tout espoir de carrière de danseur, que les corps évoluent, et que des personnes qu'on avait d'abord écarté on pu ensuite se représenter en candidat libre, puis intéger l'école comme élève de plein droit.
Elisabeth Platel s'est réjouie de l'excellent travail en cours avec José Martinez, dont la création chorégraphique, Scaramouche, doit permettre aux plus jeunes élèves de l'école de pouvoir pleinement exprimer leur talent.
Mlle Platel a de nouveau souligné l'importance de l'enseignement musical, et à la question d'une spectatrice, à indiqué de ques cours d'anatomie étaient aussi au programme des enseignements de l'école, de manière à ce que les futurs professionnels aient conscience des possibilités et des limites de leur corps. A ce sujet, Elisabeth Platel a constaté que les enfants d'aujourd'hui évoluent moins vite qu'a l'époque ou elle était elle-même élève, et que la maturité physique n'était souvent atteinte que vers 15-16ans, ce qui implique encore plus de prudence dans la définition des critères qui permettront de déterminer si un jeune doit poursuivre ou non sa scolarité à Nanterre.
Par ailleurs, Elisabeth Platel a souligné l'importance primordiale de suivre des études normales parallèlement aux cours de danse, de façon à préserver les possibilités de reconversion des futurs danseurs s'il ne devaient pas être en mesure de faire la carrière artistique escomptée.
Enfin, de manière plus anecdotique, la directrice de l'Ecole de danse a signalé qu'elle avait maintenu la tradition de la révérence, - seulement supprimée au refectoire et... sur les quais de la gare R.E.R de Nanterre, ou des élèves zélés ont involontairement été à l'origine de scènes cocasses.... 
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Jeu Jan 20, 2005 7:47 pm Sujet du message: |
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Il est intéressant de savoir qu'Elisabeth Platel voue une telle admiration à Monique Loudières (personnellement, je l'ignorais), car pour en revenir aux critères physiques de sélection, si discriminants en danse classique, il faut savoir que Monique Loudières n'a jamais eu tellement d'en-dehors, et cela ne l'a pas empêché d'être une magnifique danseuse. Comme quoi, même s'il faut évidemment un certain type de physique pour faire une danseuse, les choses sont quand même, et heureusement, beaucoup plus complexes. Et en effet, Elisabeth Platel dit souvent qu'elle avait été jugée trop grande pour entrer à l'école de danse.
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Jeu Jan 20, 2005 7:54 pm Sujet du message: |
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Mais de fait, elle va assouplir concrètement les critères ou faire des exceptions ?
Merci pour ce résumé, Haydn, c'est très intéressant !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Jan 20, 2005 8:24 pm Sujet du message: |
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Elle n'a pas voulu parler véritablement d'"assouplissement" ni d'"exceptions", la danse exige toujours des aptitudes morphologiques très spécifiques, mais elle a exprimé le souhait que ces critères ne conduisent pas a écarter des jeuens gens qui présent par ailleurs de vraies prédispositions pour cette profession.
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miveta
Inscrit le: 25 Fév 2004 Messages: 32
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Posté le: Ven Jan 21, 2005 10:06 am Sujet du message: |
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Parmi les petits (petites) stagiaires sélectionnés en décembre dernier pour un stage de 6 mois on remarque déjà une grande diversité dans les tailles, les morphologies et des niveaux techniques.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Ven Jan 21, 2005 11:02 am Sujet du message: |
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Lors des démonstrations, j'avais notamment remarqué les différences considérables de taille, poids... dans la sixième division garçons. On avait presque l'impression qu'ils étaient d'âges différents.
Cela dit, chez les filles surtout, indépendamment de la taille, il y a quand même, me semble-t-il, une morphologie "Opéra de Paris": de longues jambes, de longs bras, un petit buste, des corps très fins et pas des morphologies de "sportive" à la musculature un peu trop visible.
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geneviève
Inscrit le: 09 Avr 2004 Messages: 20 Localisation: paris
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Posté le: Ven Jan 21, 2005 1:25 pm Sujet du message: |
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En décembre, j'ai eu l'occasion de voir les grandes divisions lors des démonstrations et j'avoue avoir été très surprise par la diversité des physiques des jeunes filles de 1ère divisions, mais je conçois très bien que des jeunes gens et jeunes filles très doués puissent suivre les cours de l'école de danse même s'ils n'ont pas "la silhouette opéra".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Ven Jan 21, 2005 3:31 pm Sujet du message: |
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Petite précision, qui a son importance tout de même, ces diversités que Geneviève ou Sophia pointent, sont imputables à la politique menée par Claude Bessy et non à celle menée par Elisabeth Platel, dont les choix personnels en matière d'admission à l'Ecole, puis de passage d'une division à une autre, ne se feront sentir qu'à la fin de cette année scolaire.
Rendons encore une fois à César ce qui lui appartient.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 21, 2005 11:41 pm Sujet du message: |
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La révérence, voilà ce qui m'a sauté aux yeux lors de la récente démonstration de l'Ecole, c'est très beau. Le monde serait moins dur si l'on se saluait. Petit, il était inconcevable de ne pas saluer, ôter son bonnet, sa cagoule, et etc. Et pourtant, ce n'est si loin dans le temps. Tous ces signes de civilité ont disparu... sauf à l'opéra.
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Pami
Inscrit le: 03 Fév 2004 Messages: 161
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Sam Jan 22, 2005 1:32 pm Sujet du message: |
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A l'Ecole de Danse, la révérence est bien plus qu'un signe de civilité, c'est tout simplement une partie de la tradition de la maison. Et si on l'enseigne dès le plus jeune âge aux élèves, c'est que lorsqu'ils seront devenus des professionnels, ce sera pour eux le moyen de remercier le public, lors des saluts, d'avoir apprécié le spectacle.
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