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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 7:27 pm Sujet du message: |
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Même son de cloche élogieux que dans "Le Figaro" et "Libération"dans l'article de Rosita Boisseau paru dans "Le Monde".
Mensonge par omission une nouvelle fois (je suppose que la journaliste était à la première): "Sounddance", le 3ème ballet a en effet été applaudi, mais à la suite de deux autres pièces reçues très froidement et même sifflées, ce qui n'est pas précisé.
Article du "Monde"
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 7:50 pm Sujet du message: |
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Euh haydn, nos posts se sont croisés!
Quand vous écrivez:
Citation: |
Merce Cunningham, c'est de la danse américaine, avec tout ce que cela comporte de peps, de vitalité... |
Cunningham, ce n'est pas non plus de la comédie musicale, ni du Balanchine ou du Robbins! Sans être spécialiste du style Cunningham, je pense au contraire que les danseurs doivent tendre vers une froideur maximale et la difficulté est justement de s'abstraire de toute forme de lyrisme. Maintenant, la technique, même s'il est toujours difficile de la séparer de l'interprétation, elle est tout simplement insuffisante chez la plupart de ces danseurs dont la danse manque à la fois de coordination , de rigueur et d'énergie (mais ce n'est pas l'énergie du jazz ou du swing!). L'énergie de la modernité ou de la post-modernité.
Quant à la qualification "danse américaine", disons plutôt spécifiquement "new-yorkaise"!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 7:59 pm Sujet du message: |
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Soit, mais l'image que donne Rosita Boisseau de Sounddance dans l'article du Monde que vous avez mis en lien, Sophia, correspond assez à ce que j'évoquais plus haut tout de même :
Citation: |
Il faut bien dire que Sounddance ressemble à une plongée dans une machine à pop corn qui fait éclater les grains de maïs et les projette en tous sens. Les danseurs s'accrochent, décrochent et ricochent, jonglant d'un partenaire à l'autre dans une invraisemblable constellation. Sans cesse reconduit sous des angles et des directions différentes, voire contradictoires, le mouvement prolifère, boulimique, galopant sur les traces de nouvelles sensations. Pour ne pas rater un relais, ni devenir le maillon faible de cette chaîne gestuelle tarabiscotée, les interprètes doivent posséder un corps et un mental d'acier, tant la complexité chorégraphique de Merce Cunningham est sans appel. |
Soit dit en passant, Mme Boisseau se garde bien de faire le moindre commentaire sur l'interprétation... et parle des applaudissements qui ont salué Sounddance, sans souffler un mot de la réaction du public aux deux autres pièces. On a vraiment l'impression que quelque soit leur couleur politique, les journaux ont délibérement décidé de passer certaines choses sous silence...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 8:25 pm Sujet du message: |
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Justement, ce n'est pas une énergie qui aurait une dimension ludique comme chez Balanchine ou Robbins. Cunningham, ce n'est pas de l'"entertainment" traditionnel américain, ce n'est pas"cool" non plus. Ce n'est pas non plus l'énergie animale et brute du "Sacre du printemps" qui cherche encore à exprimer quelque chose sur l'homme. Pour moi, c'est un peu l'équivalent en danse de ce qu'offrent au spectateur les toiles de Jackson Pollock qu'on a qualifié justement d'"expressionniste abstrait". Maintenant, on a le droit de ne pas apprécier, on a aussi le droit de s'ennuyer..., mais remettons les choses à leur place, ce n'est pas non plus de l'avant-garde radicale!
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 8:35 pm Sujet du message: |
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Je pense que sur le fond nous sommes d'accord mais que nous ne parvenons pas à l'exprimmer de la même façon. En tout cas la comparaison avec Jackson Pollock me semble tout a fait judicieuse et Sounddance produit un peu le même effet esthétique que la contemplation d'une toile de Pollock, comme Summertime.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 8:59 pm Sujet du message: |
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Même agrandie l'image reste petite, mais elle permet néanmoins de se faire une idée de l'oeuvre. Et la première fois que je l'ai découverte à Londres, j'ai eu un pêu le même genre de sensations qu'à la vue de Sounddance. Peut-être la comparaison n'est elle pas tout à fait fortuite, car outre le mouvement, les couleurs du "décor" et des costumes rappellent aussi la peinture de Pollock.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Jan 10, 2005 9:09 pm Sujet du message: |
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Dans le programme, il est question des diverses collaborations de Cunningham avec des plasticiens, notamment Rauschenberg, Jasper Johns ou Bruce Naumann, mais bizarrement, le nom de Pollock n'est pas évoqué à titre de référence ou comme point de comparaison.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 12:15 pm Sujet du message: |
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Après beaucoup d'hésitations, jettons nous à l'eau...
Le programme présenté actuellement par la Merce Cunningham Dance Company comporte trois volets. Son originalité est de s'ouvrir par un MinEvent (comprenez Mini Event, mini-événement...), chorégraphie d'une durée de 35mn environ et qui évolue à chaque représentation.
En fait, l'oeuvre s'articule autour de repères plus ou moins fixés, de pivots, qui demeurent invariants d'un "Event" à l'autre, et entre lesquels s'exerce l'imagination des danseurs et du chorégraphe. Il en va de même pour la musique, confiée selon les soirs à trois compositeurs différents, Daniel Kientzy, Guillaume Loizillon et Marc Piera. Entre les "partitions" des trois auteurs (là aussi, il y a manifestement une part d'improvisation, et tout ne semble pas noté, figé), il subsiste tout de même une large unité de style et on a même l'impression (mais est-ce une illusion auditive?) que des éléments quasi-identiques -des "formants", dirait Pierre Boulez subsistent d'une pièce à l'autre, et, au même titre que les figures chorégraphiques récurentes, sont autant de balises encadrant le travail des danseurs et des musiciens.
Les élément les plus discriminants entre les divers "MinEvents" sont évidemment les décors ou installations vidéos confiés à six plasticiens différents, Claude Lévêque, Anri Sola, Mélik Ohanian, Dominique Gonzalez-Foerster, Ange Leccia et Philippe Bradshaw, ainsi que les costumes assortis à chacun de ces univers, mais toujours dus à James Hall.
Pour notre part, nous avons assisté aux performances des 7, 8 (matinée) et 9 janvier, avec respectivement :
07/01 Musique : Daniel Kientzy / Décors : Claude Lévêque
08/01 Musique : Guillaume Loizillon / Vidéo : Anri Sala
09/01 Musique : Marc Piéra / Vidéo : Dominique Gonzalez-Foerster
Question chorégraphie, rien de bien révolutionnaire, et il faut bien le dire, un certain ennui est parfois au rendez-vous. De belles choses tout de même comme cette sorte de long pas de deux qui réapparaît à chaque exécution de ces MinEvents. L'esthétique demeure celle des années 70, avec un "langage" gestuel malgré tout très classique, où le public pouvait aisément trouver ses repères, ce qui semblait moins être le cas pour les danseurs, très atones le soir de la première. La matinée du 08/01 était sur ce plan nettement mieux réussie, avec des danseurs plus engagés physiquement. L'accueil houleux que le public leur avait réservé la veille les avait peut-être incités à se dépenser davantage... Pourtant, ces chorégraphies ne sont pas à prendre à la légère, avec de réelles difficultés technique et des équilibres périlleux rarement tenus correctement. Ce fut d'ailleurs encore plus flagrant dans Views on Stage, qui suivait ces MinEvents.
En ce qui concerne les décors, l'installation de Claude Lévêque, Herr Monde, composée d'une sorte de feuille d'alulminium géante, froissée, était assez séduisante, mais les costumes pistache/franboise ne mettaient guère les danseurs en valeur. Des deux vidéos projetées, celle de Dominique Gonzalez-Foerster était la plus envoûtante, et tout comme celle d'Anri Sala, elle avait pour élément conclusif un feu d'artifice dont on ne savait trop s'il exprimait de la joie ou de la terreur. Dans les deux cas, les vidéos donnaient au MinEvent un caractère quelque peu angoissant, étrange, qu'il ne possédait pas avec le décor de Claude Lévèque ; la pièce y prenait un aspect plus jubilatoire, quelque peu contrecarré par le manque de vitalité des interprètes.
Musicalement, c'est la composition de Daniel Kientzy qui a semblé la plus aboutie, avec un instrumentarium plus riche que les autres (saxophone contre-basse notamment, si je ne me suis pas trompé), avec utilisation importante des slap-tones aux anches doubles, ce qui nous ramenait aussi dans les années 70-80, en accord avec le style chorégraphique. Esthétique également japonisante (imitation de sonorités de Hichriki - sorte de hautbois nippon - et d'orgue à bouche) qui s'accordait bien avec le décor dépouillé, "zen", de Claude Lévêque. La musique de Guillaume Loizillon (le samedi en matinée) faisait plus largement appel à des sons enregistrés, - y compris de la parole - et remixés.
Views on Stage est une commande du festival d'Edimbourg et a été créé en Ecosse en octobre 2004. Il s'agit en fait d'une adaptation scénique de Views for Video, production audiovisuelle réalisée à New York durant l'été 2004.
Le décor est constitué d'une curieuse installation d'Ernesto Neto. Des cintres pendent des sortes de vessies, d'excroissances difformes, qu'une journaliste a comparées avec un certain à-propos à une paroi intestinale agrandie jusqu'à la démesure. Au milieu de la scène est posé une chose difficile à identifier, que l'on pourrait qualifier d'"objet sexuel" polymorphe et hermaphordite, présentant tout à la fois une verge en érection, des bouches, et sur sa surface supérieure, une cavité qui s'apparente à un vagin. Autour de cet objet se developpe une danse, dont le caractère est, par opposition, totalement asexué, aspect renforcé par les costumes néo-classicisants (on se croirait presque dans un ballet de Lifar...) de James Hall.
La chorégraphie de Merce Cunningham se veut organisée telle un film, avec de rapides successions de plans, évoqués par les brusques ruptures, les changements de direction soudains... Mais la aussi, la réalisation ne suit pas toujours les intentions, faute de danseurs capables de restituer cette alternance de nervosité et d'états contemplatifs, et le résultat déçoit. Le support musical est constitué par deux pièces de John Cage, ASLSP (= As Slow and Light as Possible) et Music For Two, qui contribuent à ancrer View on stage dans les décénies passées plus que dans les premières années du 21ème siècle. Il faut d'ailleurs déplorer que ces deux ouvrages du Grand Prêtre de la musique minimaliste américaine aient été fort mal exécutés par les musiciens de la Merce Cunningham Dance Company, avec un violon électrique particulièrement indigent. Que de regrets...
Le spectacle s'achevait avec Sounddance, une oeuvre créée par Merce Cunningham en 1974-1975 et dans laquelle le chorégraphe dansait également le rôle principal. Des trois ouvrages présentés au Palais Garnier, Sounddance est certainement le plus intéressant et le plus abouti, et qui paradoxalement paraît aussi le plus actuel. Beaucoup de choses ont déjà été dites dans les débats ci-dessus, et notamment sur l'analogie avec la peinture de Jackson Pollock, qui paraît évidente même si elle n'est pas ouvertement revendiquée par Merce Cunningham. Sounddance est une pièce tourbillonnante dont le titre est emprunté à Finnegans Wake, de James Joyce. Le programme de l'Opéra National de Paris compare les mouvements des danseurs à ces longs serpentins balayés dans les tunnels de soufflerie aérodynamiques. L'analogie avec une ruche bourdonnante (renforcée par les couleurs miel des costumes et la musique vrombissante de David Tudor) pourrait aussi se justifier. Soundance a été chaleureusement applaudie par le public, qui a su reconnaître la valeur intrinsèque de cette chorégraphie. Mais encore une fois, l'exécution, qui manquait cruellement d'énergie et de précision le soir de la première n'était pas conforme à ce que l'on pouvait espérer de la part d'une compagnie aussie réputée que celle de Merce Cunningham. Il serait intéressant de revoir tous ces danseurs d'ici à quelque temps, histoire de vérifier qu'il ne s'agissait que d'un accident de parcours.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 2:05 pm Sujet du message: |
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Je suis ému par vos efforts épistolaires, cher Haydn, pour tenter de trouver du sens, du contenu, des filiations, des références à ce spectacle indigent quelque que fût le mérite passé de Mr Cunningham.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 3:09 pm Sujet du message: |
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Pierre, je ne prétends pas que le spectacle était indigent, loin de moi cette pensée, mais que les interprètes n'étaient pas - loin s'en faut - au niveau de ce que l'on pouvait exiger d'une compagnie comme celle de Merce Cunningham.
De parler de cela m'a posé un cas de conscience, car cela ne m'amuse vraiment pas de critiquer un monument vivant de l'histoire de la danse, tel M. Cunningham. Ce n'est d'ailleurs pas lui qui est en cause, et, bis repetita placent, ce n'est pas à lui que le public en a voulu, bien au contraire. Mais après avoir réflechi, et délibérement attendu de savoir ce que la presse officielle en dirait, j'ai pensé qu'il valait mieux rendre compte aussi objectivement que possible de ce qui s'était passé, et que ce ne serait pas manquer d'égards pour Merce Cunningham. De toutes façons, ce n'est pas une critique mitigée sur Dansomanie qui portera grandement à conséquence...
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 7:08 pm Sujet du message: |
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Critique sur AltaMusica, qui semble nettement plus conforme à l'accueil du public :
Des hauts et des bas, par Gérard Mannoni
Citation: |
Très attendue, la Merce Cunningham Dance Company est venue apporter son habituel message au Palais Garnier de Paris. Trois ballets au programme, avec le génial Sounddance, mais aussi deux autre œuvres plus récentes – MinEvent, et Views on Stage – nettement moins convaincantes. (...)
D’ailleurs, le public ne s’y trompe pas, qui réserve un accueil des plus mitigés pour ne pas dire hostile aux premières œuvres et fait un triomphe à la dernière. Et cela malgré une compagnie elle même très inégale. Il y a certes plusieurs danseurs de très haut niveau, mais quelques-uns aussi dont la corpulence et le style sont inadéquats et desservent la chorégraphie. Peut-être même qu’avec une compagnie plus égale, les deux premières pièces passeraient-elles mieux la rampe. |
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 7:11 pm Sujet du message: |
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C'est pourquoi j'apprécie vos efforts pour nous faire réfléchir sur ce que nous avons vu, car je pense personnellement que ce spectacle était totalement indigent et que je n'avais jamais rien vu de tel à l'ONP y compris sur des oeuvres que nous avions pu juger ici comme moyennes, telles les chorégraphies de Bombana qui m'apparaissent aujourd'hui comme autrement plus intéressantes...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Jan 11, 2005 7:27 pm Sujet du message: |
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Vous me permettrez, Pierre, d'être en désaccord avec vous sur ce dernier point. Je peux comprendre que vous n'appréciez pas Cunningham, que vous le jugiez ennuyeux etc... Mais, je crois qu'on ne peut pas juger une oeuvre artistique sans tenir compte du contexte historique. Il ne s'agit pas de faire de la sociocritique à la petite semaine, mais tout de même entre Cunningham et Bombana...! Le premier, même si toutes ses pièces n'ont pas la même qualité, même si son oeuvre tend à se répéter aujourd'hui, a apporté quelque chose de neuf à l'art chorégraphique, un style également et son oeuvre a incontestablement une cohérence artistique; le second se contente des lieux communs néo-classiques enrobés dans une sauce moderniste et râbache ce que d'autres font beaucoup mieux que lui, notamment Kylian, qui est pour moi un authentique génie.
Au passage, si certains ont eu la curiosité d'aller voir le site de Merce Cunningham que j'avais mis en lien, il y dessus beaucoup de photos de "Sounddance".
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
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Posté le: Jeu Jan 13, 2005 5:58 pm Sujet du message: |
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Critique de Pierre Combescot (alias Luc Décygnes) dans le Canard Enchaîné de mercredi. Seul Soundance trouve grâce à ses yeux, même s'il juge l'oeuvre un peu "besogneuse". Pour le MinEvent, "malgré les vidéos où l'on voyait un pauvre bougre s'épuiser à des 100 mèrtres, on pouvait se décrocher la mâchoir d'ennui. Tout avait été dit vingt fois, tout semblait usé. Quand à Views on stage, ce fut pire. L'humour n'est pas le fait de notre grand prêtre, et l'ambiguïté de ses danses nous semble bien pesante".
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