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Ailey
Inscrit le: 24 Aoû 2008 Messages: 70
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Posté le: Jeu Fév 10, 2011 12:48 am Sujet du message: |
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Et moi qui ai tant aimé l'interprétation de Mathias Heymann, son élégance, la force imprévisible de ses mouvements comme s'il était en train d'inventer le rôle, sur le mode animal...
_________________ Ailey
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Perle
Inscrit le: 20 Juil 2010 Messages: 156
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Posté le: Dim Fév 13, 2011 9:57 am Sujet du message: |
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Ailey a écrit: |
Et moi qui ai tant aimé l'interprétation de Mathias Heymann, son élégance, la force imprévisible de ses mouvements comme s'il était en train d'inventer le rôle, sur le mode animal... |
Ne doutez pas Ailey c'était un moment rare !!!
C'est vrai qu'à l'occasion on peut avoir le sentiment de n'avoir pas vu la même chose que d'autres, c'est cela la richesse de l'art et la pertinence de nos échanges
Il y a aussi les soirées différentes, la magie qui prend ou pas, l'interprétation musicale idéale ou pas ...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Mer Fév 16, 2011 11:30 am Sujet du message: |
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Mathias Heymann est forfait pour Caligula, c'est Audric Bezard qui le remplace pour toutes les représentations restantes dans le rôle d'Incitatus (le cheval de Caligula). Espérons qu'il n'y ait rien de grave.
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Jeu Fév 17, 2011 12:00 pm Sujet du message: |
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On peut même voir ce ballet sur son Iphone avec l'application gratuite "medici.tv", ainsi que l'interview de présentation de Brigitte Lefèvre (et cela pendant 2 mois...) Si ce n'est pas magique la technique !!!!
Autrement, en 2008, j'avais bien aimé ce ballet puisque je l'avais vu 3 fois ! J'avais d'ailleurs écrit cela ici (en page 1 de ce topic) : "... dans les interprètes magnifiques, j'ajouterai Nicolas Le Riche lui même. Benjamin Pech fut aussi très bien dans le rôle de Mnester, sans oublier Clairemarie Osta dans le rôle de la Lune qui fit preuve d'une grâce éthérée lumineuse. J'ai vu 3 fois ce ballet lors de sa dernière reprise, dont une fois avec ma filleule de 13 ans qui découvrait par la même occasion le Palais Garnier. Elle fut captivée par le spectacle, et à la fin elle a eu ce commentaire qui vaut probablement beaucoup pour un créateur, peut-être autant que ceux de spécialistes de la danse. Avec un regard plein d'étoiles qui ne mentait pas elle m'a dit : "C'était trop bien !" "
J'y retourne demain, et demain je verrai une nouvelle distribution qui me fait vraiment envie :
CALIGULA Mathieu Ganio
LUNE Laetitia Pujol
MNESTER Stéphane Bullion
INCITATUS Audric Bezard
Cela étant, j'ai une petite question pratique pour ceux qui ont déjà vu la précédente série de représentation en 2008. Faut-il racheter le programme de l'opéra, ou n'est-il qu'une simple réimpression du précédent (à part les photos bien sûr) ? Merci d'avance
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Jeu Fév 17, 2011 7:04 pm Sujet du message: |
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Les textes du programmes sont identiques. L'iconographie vaut le coup, à mon avis.
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Fév 18, 2011 2:30 pm Sujet du message: |
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maraxan a écrit: |
Les textes du programmes sont identiques. L'iconographie vaut le coup, à mon avis. |
Merci Maraxan, je l'achèterai donc pour l'iconographie.
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Sam Fév 19, 2011 1:19 am Sujet du message: |
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france a écrit: |
J'ai trouvé l'interprétation de Mathieu Ganio très sensuelle, parfois efféminée comme le personnage l'exige, et tous les passages en contact avec les autres danseurs témoignaient, me semble-t-il, d'une belle complicité. |
Totalement d'accord ! En 2008, j'avais vu ce ballet par 3 fois, avec à chaque fois Nicolas Le Riche dans le rôle titre. Il donnait du personnage une vision puissante, un personnage manipulateur et sûr de lui, jusque dans sa folie. Mathieu Ganio en donne une version beaucoup plus fragile, un homme instable, faible, qui compense la conscience qu'il a de ses insuffisances par un comportement explosif et violent. J'ai trouvé cette interprétation très intéressante et elle m'a bien souvent touché.
Stéphane Bullion, en Mnester, a été admirable, tout simplement admirable !!! C'était exactement le genre de rôle qui convient à son tempérament, un personnage tout en force intérieure qui s'exprimait avec une lenteur et une solennité hiératique. De plus, Stéphane Bullion a un physique de statue antique, une perfection plastique qui correspondait parfaitement à l'incarnation du rôle qui était le sien. Pour moi, il a pulvérisé cette soirée par son charisme impressionnant et implacable.
Etrangement, autant j'avais été très séduit il y 3 ans par le rôle de la Lune interprété par Clairemarie Osta, autant ce soir je n'ai pas retrouvé mes sensations passées. Je ne m'explique pas trop pourquoi, d'ailleurs, car Laëtitia Pujol l'a de toute évidence fort bien dansé, et prétendre qu'elle n'aurait pas exprimé la même grâce aérienne que Clairemarie Osta serait certainement très injuste.
En réalité, j'ai été frappé ce soir, bien plus qu'il y a 3 ans, par le fait que ce ballet est surtout un ballet masculin et que le rôle des femmes, (hormis la Lune), y semble un peu marginal. Car il y a deux autres rôles d'homme tout à fait intéressants, d'autant plus que ce soir ils étaient fort bien interprétés : Yann Saïz a posé un Chaerea de grande classe, avec beaucoup de présence et d'autorité, et Audric Bezard a été un superbe Incitatus, séducteur et sauvage (j'aime beaucoup cet artiste, d'ailleurs, et je suis l'évolution de sa carrière en espérant qu'elle le propulse très haut)
La chorégraphie dans ce ballet est très lisible. Elle se marie bien avec la musique et elle parle des sentiments avec évidence. Les scènes de groupe dansées sur la musique de Vivaldi sont très faciles à appréhender dans la mesure où les danseurs dansent tous la même chose, seuls ou par deux, en même temps ou légèrement décalés, ce qui crée un effet de vague. Ainsi, on comprend tout d'un seul coup d'oeil. C'est d'une force narrative incontestable, mais c'est peut-être aussi la limite de cette chorégraphie. En réalité, j'ai nettement préféré les passages de Mnester sur la musique contemporaine, qui, indépendamment du charisme de Stéphane Bullion que j'ai trouvé fabuleux ce soir (et j'assume l'excès de cet adjectif), me semble bien plus riches et plus élaborés que le reste.
En conclusion, ce fut une belle soirée qui m'a fait plaisir, et qui me fait plaisir aussi parce que j'aime Nicolas Le Riche.
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danse-0pera
Inscrit le: 29 Nov 2006 Messages: 406
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Posté le: Dim Fév 20, 2011 12:11 am Sujet du message: |
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La Galerie de l'Opéra organise une rencontre-dédicace, le jeudi 24 février de 21h30 à 22h30 après la dernière représentation de Caligula, avec Muriel Zusperreguy et Stéphane Bullion.
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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Posté le: Dim Fév 20, 2011 8:20 pm Sujet du message: |
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Eh bien pour une fois, et cela ne m'est pas arrivé souvent , je vais dire du bien de Stéphane Bullion : en Mnester hier soir je l'ai trouvé presque parfait! J'espère qu'un jour il saura m'impressionner autant dans un rôle exigeant plus d'engagement et moins d'intériorité - je sais, je sens qu'il le peut, c'est pour ça que ça m'énerve d'autant plus quand il semble se contenter sur certains rôles du minimum syndical. Enfin hier soir c'était bien, vraiment bien J'ai été aussi relativement séduite par l'interprétation de Ganio en Caligula. Personnellement je préfère le côté violent montré par Belingard ou Le Riche les années précédentes, mais l'interprétation style "enfant gâté capricieux colérique et incontrôlable" (élevé à Neuilly ? ), "c'est moi le chef et je fais ce que je veux si ça m'amuse" est tout à fait valable aussi, et il fait ça très bien. Houette et Abbagnato ont joué leur partie avec beaucoup d'aplomb. Je craignais de commencer à me lasser un peu de ce ballet : c'est raté, tant mieux 
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masha
Inscrit le: 08 Juil 2009 Messages: 162
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Aurel
Inscrit le: 21 Nov 2007 Messages: 11 Localisation: Neuilly-sur-Seine
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Posté le: Mer Fév 23, 2011 9:46 pm Sujet du message: |
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Bonsoir chers passionnés,
Il y a déjà quelques temps que je parcoure ce forum passionnant, mais je n’ai pas eu l’occasion d’y écrire souvent. En effet si j’apprécie beaucoup la danse et tout particulièrement le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris, je suis vraiment loin d’être un balletomane averti, et je ne suis pas vraiment un spécialiste de la technique. Finalement j’apprécie un ballet plus par l’émotion qu’il transmet ou par l’interprétation de tel ou tel danseur.
J’ai eu la chance de voir « Caligula » à deux reprises, lors de la première avec Stéphane Bullion et hier soir (le 23) avec Mathieu Ganio. Autant je suis passé totalement à côté de la première, je n’ai vraiment pas été touché lors de cette soirée, autant hier soir Mathieu Ganio a été impressionnant.
C’est un Caligula tout en nuance, sorte d’enfant gâté (élevé à Neuilly comme le dit LucyOnTheMoon, je parle en connaissance de cause...), qui tue comme d’autres casseraient leurs jouets, admiratif comme un gamin du pantomime, de son cheval, amoureux de la Lune.
C’est un Caligula bien paradoxal, étrangement touchant et totalement monstrueux que nous a offert Mathieu Ganio, il a été d’une parfaite justesse. Bravo à lui !
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Jeu Fév 24, 2011 10:10 am Sujet du message: |
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Nicolas Leriche est un artiste éminemment sympathique et ce Caligula est un spectacle formaté pour le succès public avec des décors, des costumes et des lumières d'un goût parfait ainsi qu‘une musique banale mais increvable. De plus, les danseurs sont tous excellents et donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Toutefois, quand on sait le nombre de grands ballets du répertoire qui restent au placard et qu'il a fallu la disparition de Béjart et Pina Bausch pour parvenir à revoir leur Sacre, j'ai eu du mal à croire la fiche de distribution du 23 février : ce Caligula a eu droit à 31 représentations depuis sa création en 2005 !
Y aurait-il à l’Opéra de Paris un problème de gouvernail ?
Presque tout le monde adore Leriche, mais doit on voir dans ce spectacle un monument chorégraphique à reprendre aussi régulièrement ?
L'idée de stimuler la création chorégraphique chez les danseurs de l'Opéra qui était bonne au départ ne finit-elle pas par devenir encombrante ?
Combien de vrais chorégraphes a-t-elle révélé parmi nos étoiles à l'approche de la retraite ? La fibre chorégraphique ne se révèle pas parce que l’on est menacé par la retraite et il y a probablement plus de chorégraphes putatifs chez les coryphées rebelles à la Roland Petit …
Nicolas Leriche a t-il développé avec ce Caligula bien ficelé un langage chorégraphique personnel ? Sans vouloir offenser ce spectacle et en schématisant, j'ai eu l'impression d'assister à une production de Preljocaj, revue et corrigée par Neumeier, la séquence Incitatus apportant une note de relative originalité...
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3624
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Posté le: Jeu Fév 24, 2011 11:37 am Sujet du message: |
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moi je trouve plutôt bien que Caligula soit repris 31 fois, ou de manière générale qu'une création assez réussie ait la possibilité de s'inscrire progressivement dans le "répertoire".
Même si la danse échappe au gâchis qui caractérise la création d'opéras (les opéras créés depuis 20 ans, il y en a au moins 10 par an au plan mondial, mais ceux qui ont eu le droit à une deuxième chance par une reprise, on les compte sur les doigts d'une main...), c'est une très bonne initiative d'éviter les créations sans lendemains
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serge1 paris
Inscrit le: 06 Jan 2008 Messages: 877
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Posté le: Jeu Fév 24, 2011 12:43 pm Sujet du message: |
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Certes la création chorégraphique se porte mieux que la création lyrique.
Cela fait bien plus de 20 ans qu'aucun opéra créé à l'Opéra de Paris n'a survécu à sa création. On verra bien ce que va donner Akmatova, mais la poursuite de cette politique de création lyrique à l'Opéra de Paris avec une extraordinaire mobilisation de moyens relève de l'acharnement thérapeutique ...
Et Paco, il est parfois très souhaitable que certaines créations soient sans lendemains !
Pour Caligula, je crains que cette production ne soit reprise aussi souvent pour de mauvaises raisons : popularité de Leriche en qualité de danseur et musique facile qui remplissent systématiquement la salle.
On ne peut pas dire que cette oeuvre soit exemplaire d'une véritable politique ambitieuse de création. C'est un joli succès bien ficelé et ce n'est déjà pas si mal mais il me semble qu'il y a eu des choses plus novatrices qui, pour le coup, ne sont pas reprises.
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Jeu Fév 24, 2011 1:43 pm Sujet du message: |
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Il faut quand même encourager la création! C'est ce qui s'est toujours fait et ce qu'on conserve n'est depuis toujours qu'une infime partie de ce qui s'est créé les siècles précédents (et pas toujours reconnu au siècle de la création d'ailleurs).
Le modèle du chorégraphe ne me paraît pas unique et défini. Certains (peu) inventent, d’autres (plus nombreux) racontent bien (ou pas) des histoires, certains travaillent plus sur le vocabulaire, d’autres plus sur l’esthétique, etc.
Nicolas Le Riche n’est pas à travers cette œuvre le nouveau Preljocaj ou le nouveau McGregor, mais je ne pense pas que c’était son objectif. Caligula n’est pas une œuvre de l’invention chorégraphique, mais l’utilisation de la chorégraphie est bien mise au service d’une esthétique et d’une narration, celle-ci fonctionne bien et en elle-même est originale, notamment je trouve, la caractérisation de Caligula en tant que personnage.
Le nombre de représentations, c’est aussi lié au système de "séries" de l’opéra, puisque en plus, c’est une œuvre qui a du succès, 32 pour trois reprises (celle de 2008 ayant eu très peu de représentations) n’est pas énorme.
Quant à la musique de Vivaldi, pour tout dire, avant 2008, je n'avais jamais écouté les 4 saisons Facile? Tant mieux!
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