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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3628
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Posté le: Dim Déc 12, 2010 8:05 pm Sujet du message: |
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Ce qui m'a frappé lundi dernier, c'est qu'elle a ce petit quelque chose d'indéfinissable, ce charisme qui fait que dès son entrée en scène il se passe quelque chose. Celles qui sont capables comme elle de dégager une telle complicité avec la musique et le public sont assez rares, c'est ce qui en fait une artiste exceptionnelle
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Aurélie
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 1324 Localisation: Paris
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Entrechat 4
Inscrit le: 05 Mai 2009 Messages: 194
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Posté le: Jeu Jan 06, 2011 6:33 pm Sujet du message: Eonnagata |
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Bonne année à tous !
Je m'étonne qu'aucune critique ne soit consacré à Eonnagata... Ou alors je ne les ai pas vues ?
Pour ma part, j'ai été très déçue car je pensais que j'allais voir de la danse, et j'ai vu... du blabla. J'ai trouvé ce spectacle trop narratif et trop démonstratif. Sylvie Guillem est, pour moi, une danseuse de génie et, toujours à mon avis, une comédienne moins que moyenne. Elle -et les autres participants aussi (je ne trouve pas d'autre mot)- passe beaucoup de temps à parler. Mais point ou plutôt peu de danse. Nous avons droit à un développé en ombre chinoise et quelques déboulés. Les rares mouvements dansés (non, non, il ne s'agit pas de pas de danse) sont perdus dans les voiles de son costume. La mise en scène n'a rien d'extraordinaire et les moments de soi-disant arts martiaux n'ont rien de martial !
Seul intérêt que j'ai trouvé -j'ai quand même cherché du positif !- : les lumières, qui sont originales, intéressantes et artistiques.
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paco
Inscrit le: 28 Oct 2005 Messages: 3628
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Posté le: Jeu Jan 06, 2011 10:58 pm Sujet du message: Re: Eonnagata |
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Entrechat 4 a écrit: |
Bonne année à tous !
Je m'étonne qu'aucune critique ne soit consacré à Eonnagata... Ou alors je ne les ai pas vues ?
Pour ma part, j'ai été très déçue car je pensais que j'allais voir de la danse, et j'ai vu... du blabla. J'ai trouvé ce spectacle trop narratif et trop démonstratif. Sylvie Guillem est, pour moi, une danseuse de génie et, toujours à mon avis, une comédienne moins que moyenne. Elle -et les autres participants aussi (je ne trouve pas d'autre mot)- passe beaucoup de temps à parler. Mais point ou plutôt peu de danse. Nous avons droit à un développé en ombre chinoise et quelques déboulés. Les rares mouvements dansés (non, non, il ne s'agit pas de pas de danse) sont perdus dans les voiles de son costume. La mise en scène n'a rien d'extraordinaire et les moments de soi-disant arts martiaux n'ont rien de martial !
Seul intérêt que j'ai trouvé -j'ai quand même cherché du positif !- : les lumières, qui sont originales, intéressantes et artistiques. |
j'ai eu un avis exactement identique de la part d'amis très "Guillemophiles" et qui ont trouvé que là on était à la limite du foutage de gueule : pas de danse ou quasiment pas de danse, et un ennui profond. Ceci dit ce n'est pas une surprise, les diverses présentations du spectacle, notamment dans Le Monde, nous avaient mis en garde - ce qui m'avait conduit à m'abstenir d'y aller, ayant déjà été très déçu par un TCE-Guillem de Noël terriblement statique il y a quelques années -.
Croyez moi, si vous voulez revoir une fois Guillem la grande, rien de tel qu'un grand classique ou néo-classique, et donc prenez votre billet pour Milan à la fin du mois !! 
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CarolinaM
Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 252 Localisation: Barcelona
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Ingrid
Inscrit le: 18 Fév 2006 Messages: 195
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Posté le: Ven Jan 07, 2011 12:25 am Sujet du message: |
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Je rejoins Entrechat 4 et paco, cela m'a laissé assez indifférent, même si Sylvie Guillem a encore des capacités physiques assez déconcertantes.
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 07, 2011 2:06 am Sujet du message: théatre des champs elysées |
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Dommage de faire la fine bouche sur un spectacle qui, si il n'est pas un spectacle de danse reprèsente,dans la précision du travail de ses acteurs et de son équipe technique, dans l'intelligence de son propos et dans sa nouveauté, une belle oeuvre et surtout une oeuvre qui évolue...qui se condense pour acquérir plus de force.
Je conçois que ce soit déroutant, la surprise, que ce n'est pas ce que l'on attend, mais après tout pourquoi ne pas se laissez aller devant ces images séduisantes à la fois par leur forme esthètique et par la justesse des comédiens: Robert Lepage est certainement un des grands hommes de théatre de ceux qui vous font penser à Molière, Sylvie Guillem possède une voix ce qui est somme toute assez rare pour une danseuse et quelque chose d'infiniment électrique, sa joie à faire et à bien faire, Russel Maliphant apporte sa tempèrance et son mouvement délicat Ce qu'a imaginé ce trio là c'est une sorte de parfum avec ses notes à la fois historiques et symboliques et tout un travail de lecture active du passé qui permet à l'imaginaire de travailler et de se projeter dans d'autres directions...le Japon par exemple.
Le chevalier d'Eon était surprenant, Eonnagata l'est aussi...mais quel souvenir...
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eili
Inscrit le: 07 Oct 2010 Messages: 11
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Posté le: Ven Jan 07, 2011 8:30 am Sujet du message: |
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Je serai moins sévère moi aussi, après avoir vu la représentation d'hier.
J'étais assez déconcertée et pleine d'appréhension au début, après des séquences un peu brouillonnes, mais en commençant par la danse de l'éventail de Maliphant autour de la tsarine j'ai vu de très belles séquences.
La danse de l'éventail donc, mais aussi les ombres chinoises, la scène finale avec le miroir, l'écriture de la lettre, la négociation du traité entre les 2 rois sont des scènes très réjouissantes. Je suis d'accord que les parties jouées, et j'ajouterais les transitions entre scènes, sont moins réussies.
S. Guillem a un charisme incroyable et un corps simplement superbe à regarder évoluer. Maliphant est étonnant, tout en souplesse et en grâce : dans la danse de l'éventail il faut bien quelques secondes pour comprendre que l'on a affaire à lui et non à Guillem. Lepage m'amuse plus quand il se travestit en souverain bouffi ou en vieille dame, j'avoue qu'autrement sa corpulence par rapport aux 2 autres m'empêche de l'admirer pleinement. Au final je suis très contente d'avoir vu le spectacle.
Et puis ce qui ne gâte rien j'ai eu l'occasion d'apercevoir M.A. Gillot devant le théâtre et de lui glisser un petit compliment de groupie, alors ça m'a mise de bonne humeur pour la soirée 
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22166
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Posté le: Ven Jan 07, 2011 5:12 pm Sujet du message: |
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Je reviens un tout petit peu en arrière dans la saison du TCE pour signaler qu'on trouve sur YT le gala "Ave Maïa" dans sa version moscovite (qui a été donné quelques jours seulement après celui de Paris), filmé par la chaîne russe TVKultura. Avec Obraztsova, Tereshkina, Shklyarov, Alexandrova, Lobukhin, Liepa, Chudin...
Où l'on constate que globalement les Parisiens ont eu, malgré la présence d'Alexandrova, une distrib' un tantinet moins chic que les Moscovites - Kremlin plutôt que Mariinsky!
Pdd du Talisman - Alexandrova/Lobukhin : http://www.youtube.com/watch?v=Ssi-OnJW8p8
Monologue de La Légende de l'Amour - Tereshkina : http://www.youtube.com/user/Allga383#p/u/4/quAmGh5R6R0
Pdd de Don Quichotte - Tereshkina/Shklyarov (var. Vorontsova) : http://www.youtube.com/user/Allga383#p/u/0/dk8b9rK36pI
Pdd de Giselle - Obraztsova/Chudin : http://www.youtube.com/user/Allga383#p/u/3/7pD09oI1Vjg
Pdd de Carmen Suite - Alexandrova/Kuznetsov : http://www.youtube.com/user/Allga383#p/u/2/gLre_2WzIt0
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Florestiano
Inscrit le: 28 Mai 2010 Messages: 1802
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Posté le: Sam Jan 08, 2011 6:54 pm Sujet du message: |
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La critique de Nicole Duault au sujet du spectacle de Guillem/Maliphant/Lepage est en ligne sur Altamusica ; très sévère !
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Jan 09, 2011 10:13 am Sujet du message: théatre des champs elysées |
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Sous l'impulsion de Sylvie Guillem, Robert Lepage et Russell Maliphant ont mis en scène l'histoire du chevalier d'Éon. Ce gentilhomme français qui, sous Louis quinze, a servi d'espion ou d'espionne au roi, à la pointe de son épée ou au charme ambigu de ses longues jupes, ce travesti «d'époque», finit sa vie exclu de France, et dans la misère en Angleterre, où il est disséqué pour enfin connaître la vérité sur le «middle sex»...
De cette vie romanesque, le trio (en fait, je pourrais dire le quatuor : Alexander Mac Queen a disparu l'année dernière. Il est présent tout au long de cette histoire par le symbolisme de ses créations vestimentaires), «de la cage au cachot», a dit un poète....
Du tressage des brandebourgs du costume du chevalier, aux cages nues et virevoltantes des crinolines, au lacis structuré et squelettique des justaucorps, tout est là pour signifier l'enfermement du moi et la douloureuse expérience d'une société perverse.
Et pourtant, comme dans toute vie, des moments d'une exquise grâce sont présents : l'histoire du chevalier, contée en introduction par Sylvie Guillem, le bateleur de la commedia dell'arte, l'apparition de la tête de Russell, puis de son corps, entre les plis maternel du kimono géant (au Japon, dans la tradition du kabuki, les rôles féminins sont tenus par des hommes), l'enfance et l'apprentissage de l'équilibre dans des jeux joyeux et acrobatiques, l'adolescence, dans un moment voilé et magique où le corps féminin nait du corps masculin de Russell avec toute la grâce et la précision du mouvement de Sylvie Guillem.
Des moments de grand comique aussi, telle la représentation de la chevalière vieillie par Robert Lepage qui est vraiment un moment d'anthologie théâtrale, un contre poids.
Si chacun des deux autres font corps de façon différente avec la représentation du personnage, l'un félin, l'autre dans une belle énergie, Robert Lepage introduit un entre deux, un contredit, une infime distanciation à la fois drolatique et inquiétante, qui laisse au spectateur la possibilité de s'interroger sur la destinée... Tout cela est contenu dans son mouvement même et c'est du grand art …
Cette interrogation, dont la dernière image solde définitivement toute réponse par le silence... le balancier peu à peu réduit son mouvement et s'efface... perturbe juste un peu le spectateur comme une insolente «vanité», mais de ce regard là, on en sort riche...
Une dernier remerciement à l'équipe canadienne de technique son et lumière pour la finesse de leur travail et qui tout autant sont présents sur la scène, pour notre grand plaisir...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Sam Jan 15, 2011 11:49 am Sujet du message: |
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Retour un peu tardif sur Anna Karénine, de Boris Eifman, qui vient d'être redonné à Moscou dans une version légèrement remaniée, sous l'impulsion de ... Nikolaï Tsiskaridzé, qui, selon le site internet de la chaîne de télévision publique russe TV Kultura, a vu "par hasard" le spectacle à Paris, au TCE en décembre. Il aurait convaincu Boris Eifman de redonner cet ouvrage dans la capitale russe.
TV Kultura met aussi en ligne un petit reportage vidéo, comportant des extraits de répétitions d'Anna Karénine à Moscou.
http://www.tvkultura.ru/news.html?id=559728&cid=42
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26671
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Posté le: Sam Jan 15, 2011 12:07 pm Sujet du message: |
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Cette série de représentations, données à l'initiative de Nikolaï Tsiskaridzé, était les premières d'Anna Karénine dans la capitale russe.
Si l'on en croit le site http://www.mk.ru , qui publie une longue interview de Boris Eifman - présenté au passage comme un "dictateur" -, le succès rencontré par Anna Karénine au Théâtre des Champs Elysées a également contribué à convaincre Boris Eifman de redonner l'ouvrage à Moscou, dont il craignait apparemment le public "très critique".
En réponse à la dernière question de l'interview - pourquoi avoir encore remanié le ballet, pour les représentations de Moscou -, Boris Eifman répond que contrairement à Maurice Béjart, qui se moquait des mauvaises critiques (il prétendait ne pas les lire), il est, lui, très attentif aux réactions du public et de la presse. Il se présente comme quelqu'un "jamais satisfait de lui", toujours en proie au doute.
http://www.mk.ru/culture/interview/2011/01/12/557448-balet-v-rossii-eto-bolshoy-teatr-absurda.html
L'article (intéressant, il mériterait une traduction complète) est illustré de quelques photos du spectacle.
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