Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
CarolinaM
Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 252 Localisation: Barcelona
|
|
Revenir en haut |
|
serenade
Inscrit le: 07 Juil 2006 Messages: 119 Localisation: Barcelona
|
Posté le: Mer Mar 03, 2010 6:11 pm Sujet du message: |
|
|
Merveilleux gala!!! Vraiment magnifique!
J'y étais et j'en ai encore des étoiles plein les yeux.
Voici un petit compte rendu:
La soirée s'est ouverte sur "In Hidden Waves" sur une chorégraphie de Juanjo Arqués. Rebeca Taboada et Juanjo Arqués donnent une âme à cette pièce qui captive aussitôt le spectateur. Chorégraphie très réussie (la 1ere de Juanjo je crois). J'espère que ce jeune chorégraphes nous régalera encore de ses talents de danseur et de chorégraphe.
Suivait "Consolation" de Liam Scarlett, interprété par Tamara Rojo et Bennet Gartside. J'ai beaucoup aimé la fluidité de la danse. La musique et la chorégraphie font corps et les danseurs nous entrainent, là encore, dans leur monde.
"Fistext" ensuite, de Dana Capersen, William Forsythe et Antony Rizzy. Je ne suis pas fan de ce genre de chorégraphie mais les danseurs ( Jone San Martin et Amancio Gonzalez) sont formidables et je me suis facilement laissée prendre au jeu.
Suivait "Onegin" de Cranko dansé par Alicia Amatriain et Ivan Gil Ortega. Pas facile de faire passer le pas de deux de la lettre dans un gala, sans le contexte, à froid. Pourtant, ce fût le moment le plus émouvant de la soirée. J'ai été littéralement prise aux tripes par le jeu d'Alicia. Elle n'interprète pas le rôle: elle le vit. Je ne peux pas en parler plus parce qu'aucun mot ne peut traduire l'émotion générée ce soir là. J'en ai eu des frissons.
Pour finir la 1ere partie, "Giselle" dansée par Agnès Letestu et José Martinez. Là aussi, pas facile de faire passer l'histoire et l'émotion de ce ballet à froid. Mais là encore, miracle: on entre dans l'histoire sans effort et on retient notre souffle devant autant de perfection.
La 2eme partie commence avec "The vile parody of address" de Forsythe, dansé par Jone San Martin et Amancio Gonzalez. Ce n'est pas la pièce que je préfère de Forsythe, loin de là mais les danseurs se donnent tellement et nous donnent tellement qu'on ne peut finalement qu'adhérer. J'ai même trouvé que c'était trop court. C'est dire!
"Before After" d'Annabelle López Ochoa, interprété par Rebeca Taboada et Juanjo Arques. J'ai beaucoup aimé ce ballet vif et énergique qui met bien en avant les qualités des danseurs.
Suivait "Cendrillon" version Noureyev, par Agnès Letestu et José Martinez. Un pur moment de Beauté digne d'un conte de fée.
"Vases communicants" de Goyo Montero et dansé par Alicia amatrain et Ivan Gil Ortega. J'ai trouvé la chorégraphie très intéressante et originale. Le choix des costumes aussi. Le danseur en pantalon et chemise et la danseuse en short et brassière au début de l'oeuvre. Elle revêtira la chemise de l'homme à la fin de la choré, comme si le ballet allait se refaire mais à l'envers.
Enfin, pour terminer brillamment la soirée, le pas de deux d'Esmeralda par Tamara Rojo et Romel Frometa. Pour être brillant, c'est brillant! Les fouettés de Tamara sont impressionnants. La virtuosité à l'état pur.
Merci pour ce merveilleux moment de Danse, cet Art qui allie la virtuosité et la précision technique à la sensibilité et l'émotion. Les unes ne vont pas sans les autres.
Petite remarque tout de même, la majorité des danseurs et danseuses étaient espagnols. Tous et toutes sont incroyablement talentueux et talentueuses. D'ailleurs quand on pense à des grands danseurs, on pense souvent à l'Espagne (Tamara Rojo, Angel Corella, Alicia Amatraian, etc) Par contre qu'en est-il des compagnies de Ballet espagnoles? J'ai l'impression que les espagnols souhaitant faire carrière sont plus ou moins contraints de partir. C'est dommage que l'Espagne se prive de ces magnifiques artistes.
|
|
Revenir en haut |
|
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
Posté le: Mer Mar 03, 2010 6:41 pm Sujet du message: |
|
|
serenade a écrit: |
J'ai l'impression que les espagnols souhaitant faire carrière sont plus ou moins contraints de partir. C'est dommage que l'Espagne se prive de ces magnifiques artistes. |
Qu'en est-il de la Compañía Nacional de Danza de Madrid ? Sous la direction artistique de Nacho Duato n'a-t-elle pas atteint un niveau international de premier plan ? (Il y en a d'ailleurs peut-être d'autres...)
Dernière édition par marc le Mer Mar 03, 2010 7:25 pm; édité 1 fois |
|
Revenir en haut |
|
eurydice
Inscrit le: 16 Avr 2005 Messages: 227
|
Posté le: Mer Mar 03, 2010 6:44 pm Sujet du message: |
|
|
La compagnie de Nacho Duato était hier soir à Draguignan. Je n'ai pu m'y rendre mais j'attends un compte-rendu... Peut-etre arriverais-je à convaincre "ma taupe" de relater ses impressions ici.
|
|
Revenir en haut |
|
serenade
Inscrit le: 07 Juil 2006 Messages: 119 Localisation: Barcelona
|
Posté le: Mer Mar 03, 2010 9:32 pm Sujet du message: |
|
|
Oui bien sûr, il y a Nacho Duato mais ce n'est pas spécialement du classique ou du moins pas une compagnie de répertoire classique. Quoique je crois que la compagnie est en pleine restructuration. Reste à voir ce que cela va donner.
Il y a Victor Ullate aussi mais franchement c'est bien peu pour un pays aussi riche artistiquement. Et le peu de compagnies de valeur qui existent doivent lutter pour continuer d'exister. Un peu comme France. Je trouve la situation de la danse plutôt préoccupante. Pourtant, les talents ne manquent pas.
|
|
Revenir en haut |
|
CarolinaM
Inscrit le: 19 Jan 2007 Messages: 252 Localisation: Barcelona
|
Posté le: Mer Mar 03, 2010 11:03 pm Sujet du message: |
|
|
J’y étais moi aussi, et je suis totalement d’accord avec serenade. Ça a été un Gala d’un niveau tel que c’est difficile de trouver et en plus quand on pense que la plupart des danseurs étaient tous du même pais et qu’aucun peut danser chez lui.
À moi aussi tout m’a plus beaucoup mais si je devais choisir ça serait Onegin. Il y avait longtemps que je n’avais pas de larmes aux yeux et bien là, j’en ai au. Le sentiment de désolation qu’Alicia nous faisait expérimenter était tel qu’on ne pouvait même pas respirer. Fantastique !
Cendrillon, j’en garde de si bels souvenirs à Garnier, José et Agnès si merveilleux toujours, comme dans Giselle. Juanjo, de Murcia, et Rebeca, de Talavera de la Reina, qui dansent au Het où ils sont si reconnus. Tamara, de Madrid, dont les équilibres et les fouettés ont rendu le public fou. Romel, de Cuba, qui est en Espagne mais est à la recherche de compagnie (je lui souhaite bonne chance, car il est un très grand danseur) Ivan de Barcelona mais maintenant freelance, très elegant et qui danse souvent avec Alicia à qui il complémente de façon superbe.
Jone et Amancio du pais basque espagnol qui adorent Forsythe et vont venir bientôt danser au Mercat de les Flors, le centre de danse contemporaine de Barcelona.
On a Duato c’est vrai, mais là c’est une compagnie d’auteur et eux ils aiment la variation, pas danser tout le temps du Duato, en plus ce que ses grands danseurs demandent c’est un répertoire classique aussi. Si à la fin la compagnie de Duato dévient classique ce n’est pas lui, bien sur, qui pourrait la diriger, mais on va bien voir ce que tout ça donne à la fin.
On a Corella, mais il n’a pas suffisament de support pour pouvoir avoir tous les danseurs dont il a bésoin, il en mérite plus, mais ce n’est pas une compagnie nationale.
Il y a Ullate à Madrid, mais là c’est du neoclassique et toujours Ullate, non plus pour ces danseurs.
Ils adorent danser chez eux et ils profitent et apprecient beaucoup pouvoir le faire. José leur permet de venir en organissant de tels galas. Alicia avait dansé le jour avant et elle dévait danser aussi le jour après le gala. Et le voyage Stuttgart Murcia nécessite au moins deux vols par trajet. C’est un sacrifice que eux tous ne douten pas a faire.
Tamara a dit à la presse "Es injusto que esté dando lo mejor de mí en el extranjero"
http://www.20minutos.es/noticia/641196/0/entrevista/tamara/rojo/
Tous ils aimeraient beaucoup danser chez eux. C’est très triste mais c’est comme ça. L’Auditorio de Murcia a de la place pour 2000 personnes, toutes les localités ont été vendues bien à l’avance et des gents de toute l’Espagne ont voyagé express pour les voir. Mais le gouvernement n’en tient pas compte.
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
Posté le: Jeu Aoû 12, 2010 9:56 am Sujet du message: |
|
|
Le nouveau site de José Martinez est en ligne :
http://www.josecarlosmartinez.com/
Nouvelle présentation et nombreuses mises à jour. On apprend notamment qu'il dansera le bal du Nouvel an à Vienne cette année ; les Français semblent y être appréciés puisque c'est Nicolas Le Riche qui y officiait l'année dernière, aux côtés d'Eleonora Abbagnato (en fait, la prestation de J. Martinez est sans doute déjà "dans la boîte", puisque le bal dit "du Nouvel an" est enregistré... l'été précédent!).
Autre projet, la mise en scène, au Théâtre des Champs-Elysées, d'un spectacle intitulé "Baptiste ou l'art du geste", en relation évidemment avec Les Enfants du Paradis, et confirmation de ce dont on se doutait, il dansera le Lac des Cygnes avec Agnès Letestu.
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
|
Revenir en haut |
|
serenade
Inscrit le: 07 Juil 2006 Messages: 119 Localisation: Barcelona
|
Posté le: Ven Oct 22, 2010 12:46 pm Sujet du message: |
|
|
Me voici en ce moment même de retour de ce merveilleux gala. Le programme était plus qu’alléchant et ne m’a pas déçue.
5 couples de danseurs très inspirés et en forme m’ont fait passé une soirée fort agréable.
Ouverture du gala avec Oihane Herrero et Alexander Zaitsev dans Fanfare XL de Douglas Lee sur une musique de Michael Nyman.
Je ne suis pas fan de Nyman et j’ai trouvé la chorégraphie un peu répétive bien que très musicale. Cela n’enlève rien à la qualité des danseurs au contraire. Au final j’ai été un peu dépitée que leur pas de deux soit aussi court. Oihane a de très belles jambes et des pointes vives et acérées.
Suivait le pas de deux final de La Belle avec Laura Hormigón et Óscar Torrado. Je ne les avais jamais vu danser et ce fût une belle découverte pour moi . Laura est très gracieuse et souriante sans pour autant avoir l’allure “à la Colgate”. Sa technique est sûre. Óscar est impressionnant de technique et de classe. La scène était de toute évidence trop petite pour accueillir leurs manèges et diagonales. Dommage.
Rossini Cards de Mauro Bigoncetti met en valeur les belles qualités techniques d’Andrea Tortosa et Saúl Daniele Ardillo. Ces jeunes danseurs sont en totale symbiose, leurs mouvements s’enchaînent naturellement malgrè les difficultés techniques et d’équilibre et nous offrent un beau moment de danse. J’ai aussi beaucoup aimé la coupure brutale de la musique avant de reprendre après quelques secondes de silence.
Si certains pas de deux du Répertoire se prêtent facilement à l’exercice des galas comme Don Quichotte, Le Corsaire ou Le Grand Pas Classique, d’autres sont beaucoup moins enclins à “passer à froid” hors du ballet dans son intégralité. C’est le cas du Lac. Du moins de mon point de vue. J’ai toujours beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Agnès Letestu et josé Martinez réussissent une fois de plus à relever ce défi et à me transporter dans leur histoire d’amour impossible. Bravo à eux et merci pour ce moment de rêve et d’émotion.
La 1ere partie se terminait par Light Rain de Gérard Arpino sur la musique envoûtante de Doug Adams et interprété par Lucia Laccara et Cyril Pierre. C’est la 2eme fois que je vois ce pas de deux avec les mêmes danseurs. J’aime. Mais je crois que j’aime grâce à ces interprètes hors pairs. En effet, la chorégraphie, bien que recherchée et originale s’apparente plus à de la contorsion qu’à de la danse pure. Cela me dérange souvent de voir des danseurs se transformer en gymnastes (cela ne concerne pas que Light rain) mais là ça passe et ça passe même très bien. Il faut dire que pour Lucia, cet aspect un peu plus spectaculaire fait office de cerise sur le gâteau. Cela n’enlève rien à ses qualités artistiques, elle peut se permettre d’en faire plus sans paraître gymnaste ni sans émotion. Cyril Pierre assure son rôle de partenaire à la perfection. Au final c’est Beau, c’est trop court et la silhouetteparfaite de Lucia me restera en mémoire encore longtemps.
Avec cette fin de partie je m’aperçcois que je n’ai bientôt plus de batterie (je vous écris depuis le train de retour). Je continuerai la 2nd partie à la maison.)
|
|
Revenir en haut |
|
marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
|
Revenir en haut |
|
serenade
Inscrit le: 07 Juil 2006 Messages: 119 Localisation: Barcelona
|
Posté le: Sam Oct 30, 2010 11:46 am Sujet du message: |
|
|
Suite du gala d'Alicante.
Ouverture sur un solo d'Andrea Tortosa chorégraphié par Michele Merola.
J'ai beaucoup aimé la chorégraphie et j'ai aussi beaucoup aimé la danseuse qui nous fait entrer d'emblée dans la chorégraphie. J'aime les danseurs qui s'investissent à ce point et permettent aux spectateurs de vibrer avec eux. Vraiment très réussi et très beau.
Suivait Come Neva al sole de Dolando d'Alesio dansé par Oihane Herrero et Alexander Zaitsev. J'étais ravie de revoir cette pièce. J'adore la musique, la chorégraphie. Si ce soir là ce n'est pas la meilleure version qu'il m'ait été donné de voir, c'était tout de même fort agréable à regarder.
Le pas de deux du Corsaire. La scène est définitivement trop petite pour ce pas et ces danseurs à savoir Laura Hormigón et Óscar Torrado. C'est frustrant!
Ces 2 danseurs sont vraiment excellents! Rien à redire.
Laura a dansé la version de la variation des fiançailles de Gamzatti de la Bayadère. C'est d'ailleurs la "surprise" de ce pas de deux à chaque fois: quelle variation sera dansée? La Reine des Dryades, Gamzatti ou la traditionnelle du Corsaire?
Ceci dit, j'adore ces 3 variations et je me rejouis toujours de les voir.
La coda a été particulièrement bluffante avec des fouettés de Laura aux 4 directions.
Cantata de Mauro Bigonzetti et dansé par Andrea Tottosa et Saúl Daniele Ardillo fut sans doute ma meilleure découverte de la soirée. Le duo m'a prise aux tripes, je suis entrée immédiatement dans l'univers des danseurs. Franchement bravo à eux.
Suivait Thais de Roland Petit avec Lucia Lcarra et Cyril Pierre. Je le dis tout net: je déteste ce pas de deux. Non seulement il ne me fait pas "vibrer" mais en plus il a tendance à m'agacer. Seule la musique, magnifique, fait que je ne m'endors pas...
Alors bien sûr les danseurs sont parfaits, je ne peux pas dire le contraire, ils sont un plaisir des yeux à eux seuls. Ils arrivent même à me faire regarder ce pas de deux. Mais c'est bien parce que c'est eux.
Pour terminer la soirée, le pas de deux d'In the Middle de Forsythe par José Martinez et Agnès Letestu.
J'adore ce ballet, c'est mon préféré de Forsythe et en plus servi par de tels interprétes le résultat ne peut être que merveilleux.
A quand le prochain gala?
|
|
Revenir en haut |
|
haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26659
|
|
Revenir en haut |
|
sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
|
|
Revenir en haut |
|
|