Le père noël est de la revue (de presse)!

[haydn]

Juliette Gernez fait la couverture du numéro de décembre de Danse, avec à l'intérieur, un long panégyrique signé Jérome Frilley et Florent Maubert, agrémenté de photos très glamour de Michel Lidvac, ainsi que d'un cliché d'Icare pris l'an passé lors des représentations d'Afternoon of a Faun, au Palais Garnier.

Pour fêter ses vingt ans Danse (ex-Danse Conservatoire) reproduit en page 10 sa première couverture ainsi que le premier édito de Michel Lidvac. 20 bougies pour Danse donc, et si vous voulez savoir pour Juliette Gernez, il vous faudra acheter le journal .


Côté critiques, on trouve un article uniformément laudatif de Sylviane Milley sur Giselle au Ballet National de Marseille, et pas moins de cinq pages sur l'Hommage à Balanchine du Ballet du Capitole à Toulouse. Ca va faire des jaloux à l'Opéra de Paris, où le spectacle Preljocaj n'a droit qu'à une seule colonne. Le compte-rendu de Jérôme Filley est cependant assez inattendu, vu la ligne éditoriale habituelle de Danse. Jérôme Frilley a trouvé le Songe de Médée trop "soft", ressemblant à du "sous-Graham", convenu, politiquement correct et manquant de force et de folie. En revanche, il a adoré MC 14/22 : "Les danseurs, visiblement marqués, non figés derrère un masque souriant, sont visiblement heureux de l'accueil du public, un accueil sincère, à la hauteur de cette oeuvre engagée dont on se félicite, il faut le dire, qu'elle entre au répertoire de l'Opéra". Difficile de faire plus! Soit Jérôme Frilley verse dans le second degré, soit Danse consacre son prochain numéro à Jan Fabre et Michel Odin s'inscrit à Lutte Ouvrière!

Toujours au nombre des critiques de spectacles, la soirée du Jeune Ballet de Montpellier et de l'Hérault, qualifiée d'éblouissante par Sylviane Milley mais illustrée d'une photo... floue de Dorothée Gilbert et Alessio Carbone, qui prêtaient leur concours à l'évenement. Après le soleil héraultais, Sylviane Milley est allée se frotter aux brûmes de la capitale britannique, d'ou elle a ramené un long article sur Sylvia par le Royal Ballet.

Le cahier central est quand à lui dévolu, comme l'a indiqué l'amie Sophia, au Ballet royal du Danemark, et, outre un poster, l'on y trouvera de nombreux clichés de Loin du Danemark, de Bournonville, et de Fancy Free, de Robbins.

L'on trouve aussi dans ce numéro de Danse une présentation d'Alexandre Hammoudi, ancien élève de Max Bozzoni et d'Attilio Labis, qui a fait carrière aux USA, une interview de Mikko Nissinen, directeur du Ballet de Boston, et une demi-page relatant la remise du Prix de l'Académie Charles Cros pour récompenser le DVD de Clavigo.

Enfin, un petit encart sympahtique avec les portraits d'Eilen Thiery et Emmanuel Baron, les deux caissiers de la boutique de l'Opéra Garnier, et que tous les habitués de la Maison connaissent bien!

[haydn]

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Au menu de Dance Europe de décembre, une longue interview de la nouvelle star lithuanienne du Ballet Royal de Birmingham, Asta Baseviciute. François Fargue a pour sa part succombé aux charmes de la danseuses indienne Shantala Shivalingappa, qui de temps à autres délaisse un peu les traditions de son pays pour collaborer avec des chorégraphes occidentaux telles Pina Bausch (Néfées).


Comme toujours dans Dance Europe, Emma Mannig rend compte des spectacles de l'Opéra de Paris : la soirée Preljocaj, elle n'a manifestemment pas aimé du tout, et titre sa critique "Blood and Butchery". Pourtant, dans le Songe de Médée, il semblerait qu'il n'y ait pas eu assez d'hémoglobine pour tirer la journaliste britannique de son ennui, puisqu'elle a trouvé le temps de compter les 55 seaux qui agrémentaient le décor de la piece. Sans doute les moutons du Kent avaient-ils tous trépassé, et il ne restait alirs plus à la perfide Albion qu'à compter les buckets de zinc pour aller retrouver Médée au royaume des songes... MC 14/22 n'a pas non plus trouvé grâce aux yeux de Mme Manning ; l'oeuvre est jugée soporifique (ben pourtant, avec le raffût que faisait la bande son... elle avait oublié de retirer ses boules quiès ou quoi? ) et inadaptée au Palais Garnier.

La choucroute et la bière (régime pourtant déconseillé aux danseuses...) réussisent manifestement mieux à Emma Manning, qui s'est aussi rendue en Alsace pour voir l'Art de la fugue dansé par le Ballet du Rhin, à Mulhouse. L'oeuvre de Davide Bombana est couverte de commentaires élogieux, de même que Last piece by anybody, de Jo Stromgren, et qui complétait le programme.

Dans ce numéro de Danse Europe, on trouve également un intéressant article historique autour des pointes, évoquant les débats qui n'ont pas manqué de naître entre partisans et opposants de cette technique de danse. Histoire toujours, avec la suite de la série consacrée à Frederick Ashton et aux représentations qui cette saison, viennent célébrer dans toute l'Angleterre le centenaire de la naissance (au Pérou!) du fameux chorégraphe anglais. La couverture du magazine est d'ailleurs aussi un hommage à Ashton, puisqu'elle représente Zenaïda Yanowsky dans Sylvia, au Royal Ballet.

Autre papier intéressant, ces Letters from Tentland, qui relate une "expérience" actuellement en cours en Allemagne, et qui laisse quand même un sentiment de malaise. Ce spectacle, concoté par Helene Waldmann, devait s'appeler à l'orignie Théhéran, et fait appel a des danseuses iraniennes, contactées lors d'un voyage de cinq semaine en Perse. Là ou le bât blesse, c'est que les répétitions et les représentations de ce spectacle, actuellement donné à Munich, sont placées sous la supervision permanente d'un censeur mandaté par un Imam, et chargé de vérifier si tout ce qui est montré est bien conforme aux principes de l'Islam. Les autorités allemandes ont apparemment accepté sans broncher.

Autre article de fond, celui consacré au festival Cadence, à la Haye, aux Pays-Bas, dont la 12ème édition pourrait bien être la dernière, en raison de coupes drastiques dans les subventions publiques jusqu'alors octroyées à cette manifestation. Enfin, l'on relèvera une interview de Graham Lustig, actuel directeur de l'American Repertory Ballet et ancien élève de la Royal Ballet School de Londres.

[haydn]

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L'Opéra National de Paris semble, depuis la fin de l'ère Gall, de nouveau en odeur de sainteté chez Danser-Télérama.

A la rubrique "people", on trouve une interview du couturier Karl Lagerfeld, qui présente sa "vision" (tout de même assez courte...) de la danse. L'article est illustrés de plusieurs photos montrant notamment Manuel Legris en costume-cravate en compagnie de la petite fille de Vaslav Nijinsky, ainsi qu'Aurélie Dupont en robe de soirée parée d'un feuillage automnal...

Opéra National toujours, mais de manière plus sérieuse là, avec une longue et intéressante interview d'Elisabeth Platel, décidément présente dans tous les médias qui comptent, ces derniers temps.

Les propos d'Elisabeth Platel devraient rassurer ceux qui pensent que la danse classique est en voie de disparition à l'Opéra de Paris :

[sophia]

Zenaïda Yanowski, soliste au Royal Ballet, est en couverture de "Dance Europe" ce mois-ci dans "Sylvia" version Frederick Ashton. En faisant une recherche sur internet, j'ai découvert -mais peut-être que tout le monde le savait - qu'elle était née en France et surtout qu'elle était passée par l'Opéra de Paris après une médaille à Varna.
J'ai trouvé ces infos sur le site "The Ballerina Gallery", il y a également un lien sur une interview. Malheureusement, seulement deux photos d'elle en train de danser, dont l'une est celle de la couverture de "Dance Europe".


The Ballerina Gallery

[klr]

bonjour
je suis actuellement étudiante
et je souhaite plus que tt devenir journaliste spécialisée
dans la danse classique pr un magazine ou pr la presse

auriez vous des conseils ou des tuyaux ???

svp

bisous tlm !

[haydn]

En France du moins, il n'y a pas de formation particulière pour les journalistes spécialisés en danse.

La plupart des critiques, y compris dans les grands journaux, sont rémunérés "à la pige", c'est à dire à la ligne, et doivent exercer une autre activité professionnelle à côté de cela pour vivre. En ce qui concernent des publications telles Danser ou Danse Light, les contributions sont généralement totalement bénévoles. Rien ne vous interdit d'écrire à l'un ou l'autre de ces magazines pour leur proposer vos services, mais il faut savoir que vous ne gagnerez pas d'argent avec vos articles.

[haydn]

Maintenant, si vous cherchez une formation générale au métier de journaliste, diverses universités et écoles françaises offrent un cursus adéquat :


Ecole Supérieure de Journalisme de Lille : http://www.esj-lille.fr/

Ecole de Communication et de Journalisme de Marseille : http://www.ejcm.univ-mrs.fr

Ecole de Journalisme de Sciences-Po (Paris) : http://www.sciences-po.fr/formation/ecole_journalisme.htm

Centre Universitaire de Journalisme deStrasbourg : http://cuej.u-strasbg.fr/

Ecole de Journalisme de Toulouse : http://www.ejt.fr/


Site du Réseau Théophraste, qui fédère la plupart des centres de formation francophones au journalisme : http://www.theophraste.org/

Maintenant, on ne va pas vous cacher que pour faire carrière dans ces métiers-là, les relations personnelles comptent beaucoup, et ce d'autant plus que les places sont rares. La presse nationale n'est pas vraiment dans une situation florissante, comme en témoignent les récentes difficultés du Monde (qui contrôle également Télérama-Danser) et de France-Soir.

Maintenant, si vous avez suivi une formation généraliste au journalisme, et si vous pouvez faire valoir votre connaissance de la danse, vous aurez aussi la possibilité de trouver un travail dans des domaines apparentés, comme celui d'attachée de presse pour un théâtre ou une compagnie de ballet.

[Azulynn]

A propos du Danse de ce mois-ci : je l'ai acheté par curiosité, et je dois dire que la pauvreté du contenu m'a effarée. Longs panégyriques plus ou moins heureux (voire ridicules), comptes-rendus parfois composés en trop grande partie de description plate de l'argument du ballet, aucun style dans plusieurs articles, maintes coquilles (ont-ils seulement relu certains passages ?)
Je veux bien admettre que certaines contributions soient bénévoles, mais les salariés devraient s'attacher à corriger ces défauts qui plombent ce numéro, qui lui est payant. Cela dit je m'abstiens de généraliser, cela reste le premier numéro que je lis, mais quand même. Enfin, les photos ne sont pas mal...

[sophia]

Comme vous le soulignez, le seul intérêt de "Danse", ce sont les photos, et il me paraît évident que les amateurs de danse l'achètent essentiellement pour cela.
On peut gloser indéfiniment sur le thème "ce genre de magazine a le mérite d'exister", "eux au moins continuent à parler de classique"... Je ne suis peut-être qu'une rabat-joie, mais au-delà des sourires ou même des éclats de rire qu'a pu me procurer la lecture de certains articles de numéros passés (et encore, je crois qu'il y a eu quelques progrés dans les corrections...), je trouve cela assez lamentable que des gens certes bénévoles mais qui se piquent de danse et de ballet aient un discours aussi simpliste et aussi peu éclairé sur cet art. D'autant plus que "Danse" s'adresse à un public adulte! On peut quand même dépasser le stade de la description ou de la narration d'un spectacle! C'est exactement comme si dans un article de critique littéraire ou cinéma, le journaliste vous résumait l'histoire sans analyser la forme de l'oeuvre, sans la replacer dans une tradition...
La critique de danse: à l'evidence un métier à renouveler en France...

[klr]

arf je suis triste d'apprendre cette nouvelle....
en tout cas je vous remercie beaucoup d'avoir répondu a ma question...
je suis en 1ere année a la fac et je vais me renseigner sur ces écoles...ainsi que du métier d'attaché de presse.
merci encore de cette repose rapide

[Petite Etoile]

Dans le supplément de l'Express (Expressmag), un long article sur Aurélie Dupont, Manuel Legris et Nicolas Leriche qui sont partis travailler a New York avec Trisha Braun. L'article est agrémenté de quelques photos, et des réflexions des danseurs et de la chorégraphe sur ce travail. Elle avoue n'avoir jamais travaillé pour des compagnies classiques, mais ceci lui a beaucoup apporté. Les danseurs semblent aussi ravis de cette expérience que nous pourrons bientôt découvrir au Palais Garnier. L'article donne envie de voir le spectacle.

[haydn]

J'ai ouvert un autre topic là dessus, avec le lien sur l'aticle, qui est consultable en ligne. Merci Petite Etoile.

Pour accéder au topic avec le lien, cliquez ICI

[klr]

koukou haydn....
vous etes journaliste?
ou simplement le webmaster de ce site qui écrit par amour ??
en tt cas je trouve votre stylistique d'écriture très belle

[haydn]

Non non, je ne suis pas journaliste, ou alors, amateur.

[haydn]

Au menu de Ballet 2000 de novembre - mais qui vient seulement d'arriver dans les kiosques, les livraisons de cette publication se faisant toujours avec un gros retard :

- Un dossier (qui fait la couverture), consacré à la place des artistes Afro-Américains dans la danse actuelle, avec Bill T. Jones en vedette. Ballet 2000 revient aussi sur les récents déboires du Dance Theater of Harlem.

- Un grand poster avec Agnès Letestu et José Martinez dans Etudes. Sonja Schoonejans signe une critique mi-figue mi-raisin de ce spectacle, qui, rappelons-le, comportait aussi Véronique Doisneau, de Jérome Bel, et Glass pieces, de Robbins. Dans Etudes, Sonja Schoonejans loue les mérites de Marie-Agnès Gillot et José Martinez "éblouissants", mais étrille sévèrement Mathieu Ganio qui "ne possède ni l'assurance ni la rigueur requise". La création de Jérôme Bel est accueillie assez fraîchement, qualifiée d'"entreprise somme toute banale et pas très neuve", néanmoins "en partie sauvée par la sensibilité de Véronique Doisneau". Aucun commentaire, curieusement, sur l'interprétation de Glass pieces, bien que l'article soit illustré d'une photo de Marie-Agnès Gillot et Kader Belarbi dans le pas de deux de l'ouvrage de Jerome Robbins.

Sonja Schoonejans signe également un encadré sur l'avenir des Centres Chorégraphiques Nationaux, actuellement en pleine crise.

La critique du spectacle Preljocaj, au Palais Garnier, est quant à elle dûe à la plume de Vincent Le Baron. De son commentaire assez laconique, on retiendra qu'il a surtout apprécié les performances d'Eleonora Abbagnato et Alice Renavand, qui, dans le Songe de Médée, interprétaient en alternance le rôle de Créuse. L'article est illustré par une photo d'Eleonora Abbagnato, justement, en compagnie de Wilfried Romoli.

- Enfin, la double-page traditionnellement consacrée à des photos "historiques" nous montre Vladimir Malakhov à Garnier en 1990, Sylvie Guillem et Eric Vu-An dans le Chant de la Terre (chor. MacMillan) en 1986, et la toute jeune Alessandra Ferri en répétition à Londres en 1982.