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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Usurpateur
Inscrit le: 27 Avr 2004 Messages: 91
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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sophia
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 9:37 am Sujet du message: |
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Etrange article, sorti de nulle part, sur Sao Paolo, nouvelle capitale de la danse, dans Le Figaro :
São Paulo, étoile brésilienne de la danse
S'il a au moins le mérite de placer le Brésil sur la nouvelle cartographie du ballet, on attendrait sur le sujet une enquête un peu plus approfondie...
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 3:25 pm Sujet du message: |
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Article court et un peu bizarre effectivement (et bourré de fautes dans les noms des compagnies: Balé da Cidade de Sp, et pas "ciudad", en espagnol. De même pour "Dançar para não dançar", avec ç et pas z, nom d'un projet social qui fait un jeu de mots: en langage familier lorsque quelque chose tourne mal on dit qu'on a "dansé", l'idée c'est faire de la danse pour s'en sortir dans les quartier pauvres. )
Cela fait 7 ans que je vis en France et que je suis un peu éloignée du milieu de la danse brésilien, je vous livre quelques informations et opinions de loin. La compagnie Balé da Cidade de São Paulo était excellente la dernière fois que je les avait vus en 2006, dans un programme de contemporain très interessant, si mes souvenirs sont bons, que de chorégraphes brésiliens.
Quant à la São Paulo Companhia de Dança, je n'ai jamais eu l'occasion de les voir en live, étant partie du Brésil juste avant leur formation. Plusieurs de mes camarades danseurs ont passé leur audition, mais ils n'ont retenu que très peu de personnes. Il s'agit d'une compagnie d'état, plutôt de répertoire classique, et comme le ballet Théâtre Municipal de Rio de Janeiro (d'où sont sortis Thiago Soares et Roberta Marquez du Royal Ballet, et Vitor Luiz du San Francisco Ballet, entre autres), ils avaient connu des soucis pour recruter et payer les salaires des danseurs et de toute la production. Par conséquent, ils font souvent qu'un poignée de spectacles par an et ne tournent pas dans le pays, ce qui est vraiment dommage, car il n'y a pas d'autres compagnies classiques.
L'école du Bolshoi dans le sud du pays forme d'excellent danseurs, sans marché de travail local, vont soit en Russie (il y a actuellement 3 danseurs brésiliens dans le corps de ballet de Moscou), soit ailleurs en Europe. Mais ils sont sponsorisés par des entreprises et par le gouvernement de la région, qui est une région industrielle très riche, c'est une vraie exception en termes de financement de la culture par le secteur privé au Brésil.
Peut être que si l'État Brésilien s'est effectivement mis à financer sérieusement la danse (à part pour les compagnies à succès Grupo Corpo et Deborah Colker) la scène de São Paulo s'est améliorée, mais je n'ai pas eu ce vent, et la plupart des danseurs brésiliens font toujours carrière à l'étranger. La preuve, ils investissent massivement le Prix de Lausanne et le YAGP pour obtenir un sésame pour aller dans une école en Europe ou aux US et pouvoir plus facilement passer des auditions sur place une fois leur formation terminée.
Il existe d'autres compagnies comme le Ballet Sesi Minas de Belo Horizonte, qui danse des petites pièces classiques, néoclassiques et du contemporain; Le ballet Stagium de São Paulo; Le ballet du Teatro Guaíra de Curitiba, qui dans le temps était la meilleure compagnie néoclassique du Brésil et qui réussissait à faire des tournées dans d'autres villes, mais suite à des problèmes financiers le ballet avait été fermé; la compagnie Qasar de Goiania; la compagnie du chorégraphe Alex Neural, ancien danseur de Déborah Colker, qui fait du contemporain à Rio; encore à Rio il y a la Companhia Brasileira de Ballet, privée, dont le directeur avait une très bonne école qui préparait aux concours internationaux. D'autres petites compagnies existent, mais vivent de financements sur chaque production.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 3:59 pm Sujet du message: |
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Le papier peut paraître un peu bizarre de prime abord, mais quand on le re-contextualise, pour parler un jargon up-to-date, les choses s'éclairent...
Depuis quelques jours, Le Figaro abreuve ses lecteurs d'articles dithyrambiques sur les merveilles de São Paulo, ville enchanteresse, peuplée de magnats du show-biz et de jolies filles, où évidemment aucune favela n'est visible à l'horizon :
Week-end à São Paulo
São Paulo : rendez-vous avec la démesure
Les bonnes adresses de São Paulo
Art: La Biennale de São Paulo, ode au voyage
Les bonnes adresses de São Paulo
Apparemment, à un peu plus d'un mois du début de la coupe du monde de football, le Ministère brésilien du tourisme a invité un certain nombre de journalistes de la presse internationale, histoire de promouvoir São Paulo auprès d'une clientèle jet-setteuse à fort pouvoir d'achat (smicards, passez votre chemin, hein...).
Cela donne ce genre de prose, évidemment très critique...
Citation: |
Ceux qui aiment danser - ce qui est de rigueur ici - ne manquent pas un passage par le Lions Club, nouveau haut lieu des after parties. Situé dans un ancien club pour messieurs avec parquet et boiseries, cet espace techno-brésilien attire les beautiful people du cru jusqu'au petit matin. Pour éviter l'œil scrutateur du portier, il faut essayer le bar Jose Menino à Vila Madalena, le quartier bobo chic de la ville, lieu de la branchitude paulista par excellence. Tandis que les enceintes déversent leur flot de bossa-nova, on peut y fumer en dégustant d'innombrables chopes de bières pression et caïpirinhas. Mais si vous êtes attiré par les vues spectaculaires, mieux vaut aller au Terraço Itália, le bar situé au sommet de l'Edificio Itália, un des plus fameux gratte-ciel du centre-ville. Installé contre ses murs entièrement vitrés, le noctambule domine toute la skyline de la ville et son ballet constant d'hélicoptères. |
Dernière édition par haydn le Lun Mai 05, 2014 4:20 pm; édité 1 fois |
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 4:36 pm Sujet du message: |
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Cette accumulation de publi-reportages qui ne disent pas leur nom est affligeante. Et ça contribue à déconsidérer et Ariane Bavelier et le Figaro et le métier de journaliste.
Le Figaro justement n'est pourtant pas réputé pour manquer de moyens financiers, contrairement à beaucoup d'autres titres de la presse...
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 4:41 pm Sujet du message: |
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Je ne suis pas sûr que les concurrents du Figaro soient tellement plus vertueux... |
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JMJ
Inscrit le: 16 Mai 2009 Messages: 675
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 4:53 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Je ne suis pas sûr que les concurrents du Figaro soient tellement plus vertueux... |
Ce n'est pas ce que je voulais dire. Au contraire je pense qu'ils le font à peu près tous plus ou moins, dans leur version papier ou en ligne.
Mais le Figaro a des appuis financiers que les autres n'ont pas. Comme quoi...
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 4:53 pm Sujet du message: |
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alila a écrit: |
L'école du Bolshoi dans le sud du pays forme d'excellents danseurs, sans marché de travail local, vont soit en Russie (il y a actuellement 3 danseurs brésiliens dans le corps de ballet de Moscou) |
Au Bolchoï, je vois Bruna Gaglianone Cantanhede, Mariana Gomes et qui est le ou la troisième?
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alila
Inscrit le: 31 Déc 2009 Messages: 287 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Mai 05, 2014 5:12 pm Sujet du message: |
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J'ai retrouvé l'info, Sophia, c'est un garçon, Erick Swolkin, j'avais vu un reportage sur lui et Bruna Cantanhede, ils étaient partis ensemble en 2010.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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