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La Dame aux camélias - ONP [02/02 - 04/03 2010]
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maraxan



Inscrit le: 24 Nov 2006
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MessagePosté le: Dim Fév 07, 2010 5:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Micro reportage sur La dame aux camélias avec Stéphane Bullion et Agnès Letestu sur Culturebox.

http://culturebox.france3.fr/all/19522/la-dame-aux-camelias-a-l_opera-garnier#/all/19522/la-dame-aux-camelias-a-l_opera-garnier/

Stéphane Bullion dit "c'est avant tout un ballet qui se vit plus qu'il ne se danse". C'est tout à fait l'impression qu'il donne!


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sophia



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Messages: 22163

MessagePosté le: Lun Fév 08, 2010 10:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sur FédéPhoto:

Photos de Laurent Philippe


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masha



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MessagePosté le: Lun Fév 08, 2010 11:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que Florian Magnenet et Alexis Renaud sont blessés car ils sont sur les photos de la Générale et ils étaient sur la distribution de la Première mais je n'ai pas vu Monsieur Magnenet, remplacé par Nicolas Paul et je crois qu'Alexis Renaud n'a dansé que le premier acte (?), remplacé par Fabien Révillion au 3e? Je pense surtout à Florian Magnenet qui doit danser Des Grieux et qui était absent depuis Amoveo.


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haydn
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Messages: 26659

MessagePosté le: Lun Fév 08, 2010 11:16 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Florian Magnenet je ne sais pas, pour Alexis Renaud, en effet, il n'a dansé que l'Acte I pour la 1ère représentation pour être remplacé au III par Fabien Révillon au nombre des Soupirants de Manon.


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masha



Inscrit le: 08 Juil 2009
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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2010 10:09 am    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai vu presque autant de Dame Aux Camélias que Haydn et hier je me suis ennuyée pour la première fois.
Mathieu Ganio est effectivement très décevant, dans son mime mais aussi dans l’incarnation de sa danse. Peut-être que si on reste dans le fond de la salle sans jumelles, il fait illusion avec l’esthétisme de sa danse, mais si on s’attache à observer de près, c’est vraiment des expressions stéréotypées qui se succèdent. Si Stéphane Bullion dit qu’il vit son histoire, ce n’est pas l’impression que donne Mathieu Ganio. Il n’y a qu’une variation masculine dans ce ballet, c’est le moment de se donner et quand Bullion est une boule de feu, Ganio est un pétard mouillé. J’ai failli partir après cet acte tellement cela m’a déprimé.
Sans démériter, Clairemarie Osta manque du charisme d’Agnès Letestu qui envahit la scène dès son entrée et le pas de deux du premier acte avec Mathieu Ganio, est « petit », mou et faux alors qu’il est grandiose avec les danseurs de la première. Le reste n’a plus grand signification après puisqu’on n’est pas persuadé qu’ils sont amoureux. Hier c’est Christophe Duquenne et Mélanie Hurel que l’on voyait le plus…


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haydn
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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2010 10:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous trouve bien sévère avec Clairemarie Osta et Mathieu Ganio. Je ne les ai pas revus cette année, mais lors des reprises précédentes de la Dame aux camélias, ils m'avaient laissé un souvenir plutôt bon.


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masha



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Messages: 162

MessagePosté le: Mer Fév 10, 2010 10:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

moi aussi et c'est pour ça que je me suis permise de livrer mes impressions d'hier, je ne comprends vraiment pas ce qui est arrivé à ce couple... ou alors c'est Bullion-Letestu qui ont "tué" le ballet pour moi. Je vais voir demain.


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haydn
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Messages: 26659

MessagePosté le: Mer Fév 10, 2010 8:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Apparemment, Myriam Ould-Braham est blessée et sera remplacée dans le rôle d'Olympie alternativement par Mathilde Froustey et Laure Muret.


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danse-0pera



Inscrit le: 29 Nov 2006
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MessagePosté le: Mer Fév 10, 2010 10:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Apparemment, Myriam Ould-Braham est blessée et sera remplacée dans le rôle d'Olympie alternativement par Mathilde Froustey et Laure Muret.


Surprised Sad J'espère que ce n'est rien de grave et qu'elle se remettra bien vite.


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serge1 paris



Inscrit le: 06 Jan 2008
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MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2010 12:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Première de Delphine Moussin ce soir.

J'ai du mal à me rappeler avec qui elle l'avait dansé la dernière fois.

Manuel Legris ?


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Sido



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Messages: 16

MessagePosté le: Jeu Fév 11, 2010 12:58 pm    Sujet du message: Répondre en citant

oui avec Manuel Legris!


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maraxan



Inscrit le: 24 Nov 2006
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MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 12:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

J’ai trouvé la représentation de ce soir bien sympathique. Il y a un parti pris artistique très bien assumé dans le couple Delphine Moussin-Benjamin Pech qui pose comme principe qu’on est au théâtre et qui écarte toute prétention de naturalisme. Cela instaure une distance avec le public mais déroulé de main de maître tout au long de la soirée, c’est assez plaisant.
Benjamin Pech est un godelureau insupportable, presque pédant au début, il force les traits pour provoquer l’adhésion, Delphine Moussin met une distance amusée, c’est très bien réalisé. De fait, Benjamin Pech n’a pas cherché à rivaliser avec Stéphane Bullion et Mathieu Ganio dont les atouts physiques sont caractéristiques de leur interprétation. Il travaille plus sur l’élaboration d’un personnage qui lui convient et qui est bien différent. Benjamin Pech est prétentieux à l’extrême, puis outrageusement heureux et naïvement démonstratif dès que Marguerite lui cède, enfin excessivement odieux dans le dernier acte, notamment sur les Champs Elysées lorsqu’il parade grossièrement devant Marguerite ou en saoulard outrancier, à peine malheureux alors qu’il lit le journal… Delphine Moussin est sublime de détachement, du jeu de la courtisane qui prend tout ce qu’elle peut prendre et basta. Les rapports entre les deux héros s’emboîtent très bien, infiniment plus complices que Mathieu Ganio et Clairemarie Osta qui pourtant jouaient sur la romance éperdue.
C’est plutôt du côté de la technique que ça accroche un peu, les portés sont souvent un peu rognés et jamais majestueux comme chez Stéphane Bullion, ni même gracieux comme parfois chez Mathieu Ganio. Comme ils ne prennent pas le parti pris de se lancer dans la narration linéaire, le peu de glamour dans leurs rapports aériens ne gênent pas, il porte, il court, elle sourit, elle regarde la foule, point. La variation de la lettre est dans la même veine. Benjamin Pech n’a pas la puissance de Stéphane Bullion, ni les lignes de Mathieu Ganio, il fait une colère rentrée mais froide, il donne une autre facette du personnage qui annonce bien la vengeance idiote du troisième acte.
En face, le couple Des Grieux/Manon est total glamour, ce qui met une double distance avec l’histoire. L’arrivée de Mathias Heymann sur scène fait l’effet d’une comète d’un autre monde avec un jeté extra-terrestre. Lorsqu’il revient sur terre, il est un Des Grieux dans le style de Christophe Duquenne, très fluide et très en fusion avec Isabelle Ciaravola, absolument merveilleuse de lyrisme dans ce rôle.
Pour les rôles annexes, j’ai beaucoup aimé la Prudence de Ludmila Pagliero assez dynamique sans outrance, moins le Gaston de Vincent Chaillet, un peu raide dont la verve comique est restée en coulisse. Laure Muret n’a pas l’abattage de Juliette Gernez mais elle est une Olympia que l’on remarque dès le début, très piquante lors de la scène des Champs Elysées. Simon Valastro est parfait, comme toujours.
Bref, une bonne soirée


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haydn
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Messages: 26659

MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 1:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Une bonne soirée, Maraxan, je suis d'accord avec vous, mais curieusement un peu boudée par le public, qui n'a pour ainsi dire pas applaudi les seconds rôles, et n'a pas offert de rappel aux solistes principaux. Il y avait pourtant quatre étoiles sur scène, du grand luxe...

Comme lors de la précédente reprise, j'ai beaucoup aimé la Marguerite Gautier de Delphine Moussin, qui incarne pour moi à la perfection l'héroïne romanesque à la française. Son jeu est très élaboré, les expressions sont d'une infinie subtilité : on ne s'ennuie jamais, et les petits défauts techniques perdent toute signification.

Dans le rôle d'Armand Duval, j'avoue préférer le personnage noir, tourmenté, incarné par Stéphane Bullion. Benjamin Pech en fait un gandin vaniteux et superficiel, qui ne le distingue finalement pas des autres soupirants de Marguerite, alors que lui est censé l'aimer réellement, et rechercher autre chose que des plaisirs tarifés.

Là ou Benjamin Pech se montre à mon sens le plus convaincant, c'est dans le pas de deux qui précède la scène du bal du troisième acte ; il y montre vraiment de la passion et de la compassion pour sa partenaire, oubliant le cynisme et l'indifférence mondaine qu'il affectait au cours des deux premières parties du ballet.

Isabelle Ciaravola est à nouveau une Manon de premier ordre. Sa nomination en tant qu'étoile, intervenue l'an passé, semble l'avoir littéralement galvanisée, et depuis, elle enchaîne les réussites. L'affrontement, quasiment au corps-à-corps, avec Marguerite, au second acte, est un numéro d'anthologie, et constitue, à mon sens, le sommet de cette Dame aux Camélias , sommet d'autant plus intense qu'Isabelle Ciaravola trouve en face d'elle une Delphine Moussin pleine de répondant. Violence, passion et souffrance transparaissent chez les deux interprètes, qui rivalisent de sens théâtral.

Le Des Grieux de Mathias Heymman est de bon aloi, avec un troisième acte particulièrement réussi. Dans le premier acte, curieusement, le maquillage ne semblait pas suffisamment appuyé et contrastait un peu violemment avec celui, volontairement outré, d'Isabelle Ciaravola. Christophe Duquenne s'y était montré plus précieux, plus ostensiblement "décadent".

Laure Muret campe une Olympie gouailleuse, en parfait titi parisien. Ludmila Pagliero a pour sa part fort bien réussi ses débuts en Prudence. Elle est très théâtrale, et son jeu s'accorde à merveille à celui de Delphine Moussin et d'Isabelle Ciaravola. Certes, elle fait montre d'un peu d'inertie dans les portés, ce qui a sans doute compliqué la tâche de Vincent Chaillet, mais elle ne s'en impose pas moins d'emblée comme l'une des meilleures titulaires du rôle.

Pour l'anecdote, Julien Meyzindi a, dans la scène de la partie de campagne, dû s'improviser "habilleuse", pour refaire d'un geste rapide le nœud récalcitrant de la robe de Mathilde Froustey...


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serge1 paris



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MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 10:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

Même si je suis assez souvent en désaccord, j'attends toujours avec impatience les compte-rendus de Maraxan. Mais, pour la soirée d'hier soir, être aussi analytique sur la prestation de Benjamin Pech et dire aussi peu sur Delphine Moussin est une espèce d'exploit auquel il ne nous avait pas habitué...

Mais comme chacun sait "Beauty is in the eyes of the beholder" !

Donc, si je suis reconnaissant à Pech d'avoir aussi bien réussi les pas de deux et les portés qui visiblement avaient été travaillés avec beaucoup de sérieux et ont su éviter les incidents connus par les distributions précédentes, l'héroïne de la soirée était Delphine Moussin.

Pour moi, même si j'attends le meilleur d'Isabelle Ciaravola, c'est Delphine Moussin qui est LA Dame aux Camélias. A chaque instant, elle a le geste juste, l'émotion juste. Le tout avec une élégance, une dignité dans le bonheur comme dans le malheur, une caractérisation qui n'appartiennent qu'à elle...

J'ai le sentiment que le public de ballet ne se rend pas vraiment compte de la beauté de cette étoile qui devrait être considérée comme un trésor national !

Evidemment, on ne trouvera chez elle rien de tapageur ou d'athlétique et on est plutôt dans le registre de la pudeur, de la beauté intérieure et d'une extraordinaire élégance de la ligne....


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maraxan



Inscrit le: 24 Nov 2006
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MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 5:22 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Propos liminaires : je viens de me rendre compte qu’en essayant de parler de Delphine Moussin, je dresse un panégyrique d’Agnès Letestu, Serge 1 Paris, vous pouvez ne pas le lire !

Je suis navré si j’ai pu faire croire que j’avais des réticences sur Delphine Moussin car ce n’est pas le cas, mais il y a quand même quelques raisons, autres que l’heure tardive, pour ne pas avoir mis l’accent sur son rôle. C’est d’ailleurs très symptomatique de ces réflexions spontanées qui jaillissent au sortir d’un spectacle. Elle ne m’a tout simplement pas paru être l’unique centre de la représentation. Même si j’aime beaucoup son interprétation très émouvante, elle est quand même très simple et je n’y trouve pas un sujet d’émerveillement à chaque battement de cil. Pour moi, même si les nuances sont visibles comme chez Clairemarie Osta d’ailleurs, elles restent quand même limitées dans un registre et surtout, c’est une émotion de surface alors qu’Agnès Letestu me donne l’impression d’aller plus loin et même encore plus : j’aime l’aspect violemment meurtri de sa descente aux enfers.
Ce qui fait la réussite de cette Dame, c’est la bonne entente avec Benjamin Pech, contrairement à Mathieu Ganio et Clairemarie Osta, mais Delphine Moussin est comme effacée par le personnage très exubérant du danseur et c’est sans doute pour cette raison que j’ai plutôt commenté l’interprétation de ce dernier. C’était un peu comme Isabelle Ciaravola en 2008 qui, tout en étant remarquable et très émotionnelle, s’était fait un peu éclipsée dans l’impression finale par le personnage intransigeant et fort de Stéphane Bullion, qui avait le "stage command" comme on dit. La relation entre celui-ci et Agnès Letestu me semble plus équilibrée et cela en augmente l’intérêt car c’est le ressort de l’action.

Pour en revenir à hier, si Stéphane Bullion est pour moi aussi l’Armand idéal, dans la danse et dans l’art dramatique, celui de Benjamin Pech est vraiment bien ficelé. Maintenant je n’irais pas dire que la qualité de la danse suivait et notamment que les portés étaient mieux que chez ses deux collègues. Ils ne l’étaient pas, en particulier les deux premiers des deux premiers pas de deux. Plus généralement, ils manquent à mon avis beaucoup d’envergure et donc de signification dans l’histoire, car ils sont sensés magnifier l’élan de l’amour. Ceci n’est pas totalement lié, disons le, à la carrure du danseur (en passant et même si c’est intellectuellement contestable mais esthétiquement appréciable, le rapport de taille entre Delphine Moussin et Benjamin Pech est rudement plus agréable dans les pas de deux que celui entre Mathieu Ganio et Clairemarie Osta). Curieusement, il était plus à l’aise dans le troisième pas de deux, peut-être parce qu’il le danse souvent en gala, ou simplement parce qu’il s’est lâché un peu dans l’interprétation. Mais ce n’est pas très grave parce que ce n’est pas sur cela que s’appuyait leur parti pris artistique.

Quant à Marguerite, moi aussi j’attends avec impatience Isabelle Ciaravola, mais la richesse de l’interprétation d’Agnès Letestu m’émerveille et me plonge dans le bonheur de voir quelque chose de sublime. Je le dis avec d’autant plus d’étonnement que je n’ai pas d’admiration inconditionnelle pour Agnès Letestu qui m’ennuie parfois, comme récemment dans Diamants.
Ici, le personnage qu’elle présente déploie une palette infinie d’attitudes et d’émotions très bien coordonnées avec sa danse et très progressive dans l’œuvre, elle dialogue de plus merveilleusement avec Stéphane Bullion. Agnès Letestu est une actrice qui maîtrise son rôle de bout en bout et qui injecte la qualité de sa danse dans chaque mouvement. Ce n’est pas une question d’être athlétique ou non, elle a un coup de pied ravageur de précision et de clarté qui sert son propos, on ne va pas le lui reprocher. Techniquement, elle fait de sa danse un atout stylistique qui ajoute à son côté assez charismatique. Il ne faut quand même pas oublier que l’on est au ballet et pas au théâtre, cet aspect technique est peut-être un peu plus secondaire que dans d’autres ballets narratifs mais quand il est utilisé comme Agnès Letestu le fait, ce n’est pas plus mal.

Sinon, des trois danseuses qu’on a vues jusqu’à présent, c’est la seule pour moi qui incarne parfaitement la femme désirable malgré sa phtisie qui domine le Paris mondain. J’arrive à croire qu’on peut se damner pour cette Marguerite, cela me paraît moins évident pour les autres, plus sujet d’un coup de coeur. Elle a la classe, la prestance et l’autorité. Elle domine la scène dès le premier coup d’éventail, ce qui n’en est que plus intéressant dans ses rapports avec Armand car elle rend parfaitement l’ambivalence de son personnage dans la progression du ballet. La manière dont elle lui cède est passionnante dans son élaboration dramatique. Il est vrai qu’elle a le partenaire idéal pour la défier car Stéphane Bullion est lui aussi un acteur hors pair qui peut la tester et l’histoire est bâtie sur la relation de deux individus d’une ardeur égale. Leur Dame est d’une intensité incroyable, ils rivalisent constamment dans l’échange, dans le challenge aussi car il joue un Armand intraitable que sa danse puissante lui permet aussi d’affirmer avec aisance. L’intensité va crescendo, c’est une escalade vers le drame. Tous les deux, ils subliment cette histoire un peu convenue mais aussi la chorégraphique plutôt simple de Neumeier. Leur Dame est du grand Art, la représentation d’hier, une soirée bien sympathique.


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