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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26525
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Posté le: Ven Oct 15, 2004 10:25 am Sujet du message: |
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Un article de Libération d'aujourd'hui évoque la carrière de danseur du nouveau roi du Cambodge :
Citation: |
Enfant de Norodom Sihanouk et de la reine Monique, Norodom Sihamoni, mélange des prénoms de ses parents, a commencé à étudier tout jeune la danse traditionnelle khmère avec sa soeur, la princesse Bopha Devi, qui deviendra plus tard danseuse du ballet royal. A 14 ans, il est l'acteur vedette du film le Petit Prince, tourné par son père. Sa vocation se confirme quand il poursuit ses études à Prague : art dramatique, danse classique, musique, cinéma, tout l'intéresse. Il décroche un premier prix de danse classique au Conservatoire national de Prague, avant de partir pour des études de cinéma à Pyongyang. |
L'article d'Arnaud Dubus est ICI
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26525
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Nov 01, 2004 12:31 am Sujet du message: |
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Il était une fois… un prince charmant qui s’en va à la guerre. Parcourant les contrées lointaines avec ses chevaliers, il rêve à la belle princesse.
Celle-ci, bien sûr imaginaire, drapée de soieries brodées d’or et d’argent, descend un praticable en fond de scène avec ses 6 copines (tiens, tiens !) quand son étole chamarrée lui est dérobée par le galant. Sans ses ailes, la pauvre ne peut regagner les cieux et s’enfuit.
Fou amoureux, le Prince chevauche un aigle flamboyant croyant pouvoir la rejoindre, mais point de princesse au firmament, puisque…
Devenue (ou plutôt redevenue) paysanne, elle confie un jour sa bague et son histoire à un vieux sage de la forêt qui, comme par hasard, rencontre plus tard le Prince, à qui, bien sûr, est confié le gage merveilleux.
Un matin avec trois amies, notre douce s’en va au puits. L’attend le vaillant guerrier, celui-ci jette un sort à la jarre de la demoiselle qu’elle ne peut plus soulever. Les copines s’éloignent laissant notre Cendrillon tout à son désarroi. Mais voilà le Prince, heureux de sa malice qui délivre la jeune fille en déposant la bague au fond de la jarre qui retrouve ainsi toute sa légèreté. Pas de deux…
Les familles, les amis se réjouissent de l’idylle et tout se termine dans une joyeuse fiesta.
Encore un ballet romantique remonté par M. Lacotte ? Non, il s’agit de Preah Sothun sur une chorégraphie de la reine Nearyrath Sereivoddhna Kossamak…
Salle archi comble cet après-midi à la Cité de la Musique jusqu’au promenoir de la deuxième galerie. Public enthousiaste et connaisseur de l’art khmer. Toute cette histoire un peu biscornue est contée au travers d’une pantomime extrêmement codifiée et subtile… d’où probablement certaines erreurs d’interprétation, car aucun sous-titre et rien dans le programme ne vient aider le pauvre spectateur. Ce n’est pas grave car une débauche de soieries brodées d’or et d’argent agrémente le spectacle d’à peu près une heure trente.
On regrettera la sonorisation (où va-t-on dans un tel lieu ? ! ? ! ?!) des six musiciens et trois chanteurs ainsi que l’utilisation abusive d’un fumigène de scène qui viennent dénaturer la pureté d’un plateau nu, comme il est de tradition dans le théâtre asiatique.
Vingt six danseuses interprètent hommes et femmes du ballet, hormis trois mâles relégués au rôle de vieux barbu, cheval/aigle, et scribe.
On reconnaît les rôles masculins aux épaulettes pointues.
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Pierre
Inscrit le: 31 Déc 2003 Messages: 982 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Nov 01, 2004 12:42 am Sujet du message: |
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Parlons un peu de danse quand même…
Port de tête, port de bras jusqu’au bout des doigts, tout n’est que raffinement, ondulations, regards.
Point de sauts, ni de pirouettes, on se déplace sur scène sans réellement mouvoir le tronc, aucune brusquerie, mais de subtiles accélérations, frôlements et simulations.
Langage différent mais que je n’avais jamais perçu aussi proche de l’alphabet du ballet classique romantique.
Très très beau… Qui a vu ?
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26525
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Azulynn
Inscrit le: 13 Nov 2004 Messages: 659
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Posté le: Mar Nov 23, 2004 12:32 am Sujet du message: |
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-> Représentation du Ballet Royal du Cambodge à la MALS de Sochaux, le 22 novembre 2004
Pierre a déjà résumé l'histoire ; et c'est avec beaucoup de retard que j'ai à mon tour assisté à cette représentation !
Donc, une féérie très orientale et de ce point de vue particulièrement esthétique. Les costumes sont particulièrement chatoyants et renvoient immédiatement à un monde de références que nous ignorons ; dépaysement donc totalement réussi. Sur tout le ballet, les danseurs cambodgiens m'ont semblé complètement dans leur élément, dans un monde propre. Ils ont une aisance folle dans la danse khmère, lente et majestueuse, peu connue en Occident et pourtant si naturelle sur scène.
On regrettera pourtant le côté hermétique de leur gestuelle, pas du tout expliquée, le programme ne donnant que l'histoire résumée (heureusement, car j'étais déjà perdue en l'ayant lue, alors ceux que ne l'avaient pas lu avec moi n'ont absolument rien compris). Certaines scènes très statiques en deviennent ennuyeuse puisqu'elles ne sont que dialogue entre mains, sans grande expressivité (je veux dire, qui fait sens) à mes yeux... Cette danse est tellement particulière qu'elle mériterait un programme dense l'expliquant, au lieu d'une feuille de papier toute simple qui ne précise même pas les rôles tenus par chacun des danseurs...
La danse elle-même : tout passe par les mains, les bras et les pieds. Le tronc, comme le disait Pierre, est statique ; mais leurs mouvements de bras/mains sont parées d'une grâce incroyable. Tout semble y être concentré ; les mouvements de pieds m'ont semblé plus répétitifs. Toutefois, en majeure partie, les mouvements sont effectivement répétés sans cesse. En outre, le tempo change très peu, et tout le spectacle se déroule sur un mode assez lent qui le rend parfois... très long. Les guerriers présents auraient pu donner lieu à une démonstration un peu accélérée.
Dans ce contexte, le début du spectacle m'a semblé assez long. Les sept soeurs ne m'ont pas passionnées, bien que la cadette Neang Keo Monorea se distinguait déjà par une sorte de grâce irradiante ; d'ailleurs, ses "pas de deux" (?) avec le Prince sont prenants. Tout en lenteur, les deux danseuses se frôlent, dansent totalement en harmonie, tout en ne se touchant quasiment pas. La scène où ils ne communiquent qu'à travers leurs mains, assis sur l'espèce d'estrade, est particulièrement touchante ; leurs mains figurent presque des oiseaux qui se cherchent et volent ensemble... Superbe.
Par contre, j'étais plutôt mitigée sur certaines parties de "groupe"... Notamment une scène avec les guerriers tenant des épées et qui exécutent une sorte de chorégraphie avec ; les danseuses n'étaient absolument pas ensemble et semblaient manier moins aisément cet instrument supplémentaire que leurs mains seules... Les guerriers étant de toute manière trop peu expressifs à mon goût.
Par contre, la fin m'a réellement "réveillée". Le quatuor des quatre servantes de Monoréa (en bleu) apportait un peu de fraîcheur et quelques trouvailles à la chorégraphie, très codifiée. Les danseuses semblaient toutes légères, et le tout était charmant.
De même, la danse des retrouvailles qui clôt le spectacle était très belle, mettant en scène cinq couples dont le Prince et Monoréa, tous vêtus de manière féérique. Les danseurs mettaient en valeur une danse qui semblait là aussi plus libre et vive que tout le début du spectacle, avec plus de mouvements sur la scène. Un tableau royal.
Voilà pour les impressions à chaud ! En tout cas une expérience artistique très enrichissante, malgré quelques longueurs à mes yeux. Il est rare de voir cette danse si particulière ; il faut en profiter !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26525
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Posté le: Jeu Juil 21, 2011 11:23 am Sujet du message: |
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Le Ballet Royal du Cambodge se produira à Martigues ce soir (21 juillet 2011) : avis à ceux qui résident dans la région de Marseille, donc (les seuls veinards qui profitent d'un peu de soleil en ce moment, d'ailleurs...) :
Ballet Royal du Cambodge: une danse pour les dieux
L'article de Maritima Info est accompagné d'une petite vidéo avec une interview (en français) du directeur artistique du Ballet Royal du Cambodge. Rappelons que le souverain du Cambodge, Norodom Sihamoni, est lui-même un ancien danseur classique (au sens occidental) et qu'il a également pratiqué la danse traditionnelle Khmer. |
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sophia
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26525
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Posté le: Lun Nov 18, 2019 12:37 pm Sujet du message: |
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Bopha Devi (Samdech Reach Botrei Preah Ream NORODOM Buppha Devi de son nom complet), directrice du Ballet Royal du Cambodge, est décédée hier. Elle était un peu la "Alicia Alonso de la danse Khmer".
Vidéo : https://www.facebook.com/bee.side.10/videos/1390325471132445/ |
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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Joelle
Inscrit le: 06 Avr 2013 Messages: 882
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Posté le: Lun Nov 25, 2019 8:35 pm Sujet du message: |
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Une (ou plusieurs) représentation(s) du Ballet Royal du Cambodge sont prévue(s) au Musée du Quai Branly dans l'Auditorium le 24 avril 2020.
Mais la tournée sera-t-elle maintenue à la suite de cette disparition ?
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22087
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