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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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Posté le: Mar Nov 03, 2009 9:21 pm Sujet du message: |
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Le Figaro publie ce soir une interview de l'architecte Paul Andreu, responsable des décors de la création de Nicolas Paul.
Les distributions complètes de ce triple programme.
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Mar Nov 03, 2009 9:37 pm Sujet du message: |
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Il y a aussi des propos croisés plus nourris entre Paul Andreu et Nicolas Paul dans le magazine de l'opéra En scène n°2
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Mar Nov 03, 2009 11:06 pm Sujet du message: |
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J'adore Nicolas Le Riche mais j'ai du mal à croire que l'Opéra de Paris ne peut pas afficher un autre danseur sur 12 représentations plutôt concentrées sur une période de temps aussi restreinte...
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LucyOnTheMoon
Inscrit le: 18 Nov 2008 Messages: 984
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Mar Nov 03, 2009 11:16 pm Sujet du message: |
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je n'induisais aucun doute, je faisais juste une remarque de légère déception... D'ailleurs Simon Valastro fait tous les Genus...
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Ven Nov 06, 2009 12:49 pm Sujet du message: |
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Je ne sais pas trop où mettre ceci et je ne sais pas si cela a été signalé, désolé si c'est le cas, personnellement, cela m'avait échappé
Dans cet entretien un peu ancien, Wayne McGregor annonce qu'il prépare un "full length" ballet pour l'Opéra de Paris
http://www.guardian.co.uk/stage/2009/oct/13/wayne-mcgregor-interview
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marc
Inscrit le: 16 Fév 2009 Messages: 1157
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Posté le: Ven Nov 06, 2009 7:07 pm Sujet du message: |
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Je vais enfin voir danser Aurélie Dupont, j'en suis ravi. De surcroît, elle sera en couple avec Nicolas Le Riche, je suis gaté !
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Sam Nov 07, 2009 12:37 am Sujet du message: |
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Générale ce vendredi 6 novembre. Comme toujours, pas de critique, simplement, les costumes d'Amoveo n'ont effectivement plus rien à voir avec ceux de la création, et il y a eu quelques petites modifications dans la chorégraphie.
Et les jeunes élèves de l'école de danse qui étaient présents ont manifestement beaucoup, mais alors beaucoup apprécié Genus...!
On croise aussi les doigts pour Nicolas Paul demain, car Répliques devrait évidemment marquer un moment important dans sa carrière artistique.
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 12:57 am Sujet du message: |
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Vu l'heure tardive, je reviendrai en détail demain sur la première de la soirée Millepied / Paul / McGregor.
Amoveo bénéficie de nouveaux costumes, bien plus réussis que ceux de Marc Jacobs, en tout cas moins strass-paillettes et beaucoup plus dans le style "new-yorkais" et la filiation avec Jerome Robbins dont peut se prévaloir Benjamin Millepied.
Répliques, de Nicolas Paul, est surtout révélateur du sens musical de son auteur. Le ballet mériterait presque qu'on le regarde tout en ayant aussi sous les yeux les partitions de Ligeti, en particulier Musica ricercata, car c'est là vraiment que l'on saisit toutes les intentions et le travail du chorégraphe. L'ouvrage a été plutôt bien accueilli.
Genus suscite toujours la controverse, et il y avait dans la salle tout autant de partisans de Wayne McGregor qui criaient leur enthousiasme que de détracteurs qui manifestaient bruyamment leur désapprobation. En tout cas le ballet , solidement construit, tient la route. Il a bénéficié de la présence toujours remarquable de Marie-Agnès Gillot. Parmi les demi-solistes, Laurène Lévy, qui dansait avec Julien Meyzindi, s'est particulièrement distinguée, et a d'ailleurs été très bien applaudie lors des saluts.
Dernière édition par haydn le Dim Nov 08, 2009 1:07 am; édité 1 fois |
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maraxan
Inscrit le: 24 Nov 2006 Messages: 600
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 1:03 am Sujet du message: |
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Moi aussi je voudrais digérer un peu cette soirée avant d’y revenir mais quelques mots quand même… Je suis plutôt sceptique sur la cure de minceur (de 40 à 20 mn) d’Amoveo et surtout, a-t-on le droit de dire qu’on préfère largement les costumes de Marc Jacobs à la ligne pyjama style United Colours of Benetton adoptée en échange ? Je pensais qu’après Triade, on ne pouvait pas faire pire, et bien si !
Genus est égal à mon souvenir très captivant, mais je suis peut-être partial car j'adore Wayne McGregor...
Mais la grande œuvre de la soirée c’est la pièce envoûtante de Nicolas Paul, puissante et sombre, très bien pensée et construite, un vrai bijou dans un bel écrin. Je trouve qu’il n’y a rien à jeter dans cet opus, tout s’imbrique, tout est original, se développe dans une intensité progressive, malgré les ruptures de musique qui est super bien exploitée, voire commentée… les rideaux qui unissent ou séparent, miroirs d’un autre ou des autres. Le thème du double est magnifiquement traité avec sens et subtilité, les danseurs sont pénétrés et la gestuelle précise est impressionnante dans le dernier pas de deux où Stéphane Bullion et Isabelle Ciaravola déploient des forces parfois similaires, parfois contraires qui se nourrissent et se rejoignent parfaitement… Répliques est un ballet qui offre une richesse intérieure…
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laurence
Inscrit le: 16 Juin 2006 Messages: 430 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 7:59 am Sujet du message: milllepied et Gregor |
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J'ai vraiment souffert d'être dans une baignoire de coté je retournerai...
Le Millepied m'a paru " trève des confiseurs" et Genius Soulage de le revoir
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haydn Site Admin
Inscrit le: 28 Déc 2003 Messages: 26657
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 2:23 pm Sujet du message: |
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L’événement le plus attendu de la soirée du samedi 7 novembre 2009 était évidemment la première de Répliques, de Nicolas Paul. Le danseur du Ballet de l’Opéra de Paris faisait ses armes de chorégraphe au Palais Garnier, événement d’importance dans la carrière d’un artiste manifestement décidé à s’imposer en tant que créateur. Nicolas Paul n’en est certes pas à son coup d’essai en la matière – il a réglé de nombreux ballets pour d’autres scènes en France et à l’étranger - , mais c’est ici la première fois que la compagnie nationale lui passe commande d’une pièce de grande dimension pour son propre théâtre.
Les hasards du calendrier ont placé cette représentation sous le signe de la Révolution (celle dite d’«octobre», qui éclata dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917) et de l’architecture (Paul Baudry, auteur des décorations du Grand foyer de l’Opéra Garnier, naquit le 7 novembre 1928). Le clin d’œil – fortuit – est d’autant plus piquant que la scénographie de Répliques est due à une autre grande figure des arts libéraux, Paul Andreu.
Nicolas Paul a souvent affirmé son goût pour la musique, et Répliques en témoigne. Les pièces de György Ligeti retenues présentent les trois âges de la vie artistique du célèbre compositeur hongrois : la «jeunesse» (Musica ricercata, 1953), la «maturité» (Monument – Selbsportrait – Bewegung, 1976) et la «vieillesse» (Trio, 1982).
Nicolas Paul paraît le plus à son affaire dans les pièces à l’écriture contrapuntique sévère et fouillée : la fugue de l’Andante misurato e tranquillo qui conclut Musica ricercata et la passacaille du dernier mouvement de Trio.
Avec la danse, Nicolas Paul parvient à créer une sorte d’ «Augenmusik» très subtile («musique pour les yeux», terme par lequel les Allemands désignent les jeux savants des compositeurs de la Renaissance, inaudibles au profane et que l’on découvre seulement à la lecture de la partition) : à chaque danseur ou groupe de danseur est assignée une ligne de la polyphonie, et la gestuelle suit de manière précise le développement sonore.
L’effet obtenu est particulièrement spectaculaire dans Musica ricercata, où chaque apparition du sujet de la fugue est figurée par un mouvement confié à deux groupes de trois danseurs, tandis que des couples placés à l’arrière plan soulignent le contre-sujet. La scène apparaît de la sorte comme une immense portée, sur laquelle les danseurs tracent les lignes d’un contrepoint complexe.
On retrouve cette démarche dans Trio, dont le Lamento perpétue l’atmosphère douloureuse, fantasque, de la Musica ricercata, par ses chromatismes appuyés. Tandis que les cinq mesures du motif de la Passacaille sont énoncées au piano, puis reprises par le violon, l’ostinato apparaît en augmentation au cor. Nicolas Paul transpose à nouveau cet agencement dans la danse, avec, en toile de fond, des mouvements ralentis, de plus en plus dilatés, qui figurent cette «mélodie» du cor, tandis qu’au devant de la scène, des mouvements vifs, fluides d’une part, et saccadés d’autre part, se font l’écho du violon et du clavier, avant de venir mourir dans le noir, le néant.
Si – petite – déception il y a, elle viendra du décor conçu par Paul Andreu ; de ce bâtisseur célèbre, qui a notamment à son actif l’aéroport de Roissy ou l’Opéra de Pékin, l’on attendait une structure plus spectaculaire qu’une succession de plans – au demeurant assez réussis – peints sur des tulles. Mais le budget alloué à la production ne permettait sans doute pas la réalisation d’un véritable décor en volume. Il faut néanmoins espérer qu’on donne à l’avenir à Nicolas Paul les moyens de récidiver. Les formidables strates sonores du Requiem de Ligeti, ainsi que du Lux aeterna qui le parachèvent pourraient à nouveau inspirer le chorégraphe et l’architecte et fournir la matière à un dispositif scénique grandiose.
Nous ne reviendrons pas sur Genus, de Wayne McGregor, l’ouvrage ayant déjà été amplement commenté lors de sa création en 2007, sinon pour souligner que l’ouvrage a plutôt bien résisté à l’épreuve du temps, et pour mettre en exergue les belles prestations de Marie-Agnès Gillot, et, de manière plus inattendue, de Laurène Lévy. Mlle Lévy, tenue éloignée de la scène durant la saison passée en raison d’une mauvaise blessure, paraît avoir retrouvé tous ses moyens et sa danse particulièrement vive et tonique la plaçaient constamment en exergue.
Autre reprise, mais avec un petit parfum de nouveauté : Amoveo. La chorégraphie de Benjamin Millepied, entrée au répertoire de l’Opéra de Paris en novembre 2006, a été sérieusement émondée, et les costumes discutables conçus par Marc Jacobs ont cédé la place à des créations colorées dues à Paul Cox. L’atmosphère en devient nettement plus «américaine», l’ouvrage, plus concentré, est aussi plus dynamique, et la filiation avec Jerome Robbins et les comédies musicales dans le goût de Broadway n’en est que mieux soulignée. L’esquisse d’un «moonwalk» vient aussi faire un clin d’œil – hommage à Michael Jackson, récemment disparu. On regrettera cependant que M. Millepied ne sollicite pas plus les danseurs de l’Opéra sur le plan technique, là où Wayne McGregor exige d’eux de véritables tours de force. Le choix de la musique n’est pas particulièrement heureux non plus. Einstein on the beach, scie rabâchée et surfaite, due au très médiatique Phil Glass, a au moins le mérite de mettre en évidence, par contraste, tout le génie de György Ligeti qui lui peut légitimement figurer au nombre des plus grands compositeurs du XXème siècle.
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wagneriano
Inscrit le: 08 Juil 2005 Messages: 213 Localisation: Rome
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Posté le: Dim Nov 08, 2009 6:12 pm Sujet du message: |
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haydn a écrit: |
Si – petite – déception il y a, elle viendra du décor conçu par Paul Andreu ; de ce bâtisseur célèbre, qui a notamment à son actif l’aéroport de Roissy ou l’Opéra de Pékin, l’on attendait une structure plus spectaculaire qu’une succession de plans – au demeurant assez réussis – peints sur des tulles. Mais le budget alloué à la production ne permettait sans doute pas la réalisation d’un véritable décor en volume. |
Tractant fabrilia fabri, disait Horace. M. Andreu est peut-être un excellent architecte d'aérogares (le Terminal 2F de Roissy est sans doute une réussite alors que sur le reste de l'aéroport j'ai des perplexités), mais en tant que bâtisseur de théâtres d'opéra s'est attiré les foudres des experts, dont Frédéric Edelmann sur Le Monde.
Retenu à Rome, je ne pourrai assister au spectacle, donc j'attends de voir les photos pour exprimer mon avis sur le décor. Quant à Amoveo, j'espère que les coupures n'ont pas amputé la musique séduisante de Philip Glass de ses moments les plus suggestifs.
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sophia
Inscrit le: 03 Jan 2004 Messages: 22163
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